Google

mercredi 27 février 2008

Mort d’un citoyen haïtien au cours d’une confrontation armée avec l’armée et le corps spécialisé de Sécurité frontalière.

Des sources militaires ont annoncé qu’un citoyen haïtien a été tué à Dajabon, au cours d’une confrontation armée entre un groupe de citoyens haïtiens identifiés comme de supposés voleurs de bétails et des membres de l’armée dominicaine et du Corps Spécialisé de la sécurité frontalière de la République Dominicaine.
Selon les mêmes sources les faits auraient eu lieu très tôt ce matin dans la communauté de Sanché de la province de Dajabon, quand les voleurs de bétails ouvrirent le feu sur un quartier général de la localité.
Les militaires postés dans la région de la frontière ont essayé d’arrêter leur progression, mais ceux-ci ont essuyé des tirs, la mort du citoyen haïtien en situation irrégulière, s’est produit quand les militaires dominicains repoussèrent l’agression armée.
Une investigation a été ouverte avec la participation d’une commission mixte de l’armée et du corps de la sécurité frontalière avec aussi la participation du ministère publique, et des agents de la police nationale d’Haïti attachée à la ville de Fort Liberté.
Les évènements se sont produits quelques jours après que des haïtiens aient kidnappés deux citoyens dominicains agissant en représailles contre el vol de bœufs, et chevaux par des dominicains.
Ceux-ci a leur tour agissant pour exiger aux autorités haïtiennes à les aider a récupérer plus de cent tête de bétail que des voleurs haïtiens auraient soustraits.
Après ces faits la surveillance au niveau de la frontière par l’armée régulière dominicaine et le Corps Spécialisé de la Sécurité frontalière a été renforcée.

Source:http://www.listin.com.do/app/article.aspx?id=49529

Commentaires :
Les évènements rapportés à la fin de cette dépêche ont eu lieu il y a deux semaines. Des incidents d’une sérieuse gravité pour les deux nations mais qui semblent avoir été pris à la légère par les autorités haïtiennes.
Pendant le week-end, les agences de presse chôment et les nouvelles ne sont pas divulguées. Nous avions été très inquiets à la lecture des informations offertes par la presse dominicaine ayant couvert l’incident.
D’après les différentes dépêches, les éleveurs dominicains ne cessent de se plaindre des pertes occasionnées par l’action d’un réseau de voleurs de bétails constitué par des citoyens dominicains et haïtiens. Quelques jours avant, les voleurs auraient profité de l’absence ponctuelle des militaires chargés de surveiller la zone pour commettre leur forfait qui s’est soldé par le vol de plus d’une douzaine de têtes de bétails.
Les traces du troupeau semblerait avoir conduit de l’autre côté de la frontière. Pour exprimer leur ras le bol, le président de l’association des éleveurs de Dajabon pris la tête d’un groupe de dominicains armés de fusils traversent la frontière et s’approprient à leur tour d’une douzaine d’animaux en territoire haïtien. D’après les dominicains, leur action visait comme objectif obtenir l’intervention des autorités locales pour les aider d’une part à récupérer les animaux volés et surtout pour arrêter une fois pour toutes cette pratique.
Plus tard comme riposte, des haïtiens aussi armés de fusils de machette et de pierre, traversent les lignes frontalières et séquestrent deux citoyens dominicains, conducteurs d’engin qui travaillaient sur les rives de la rivière massacre.
Sans vouloir rentrer dans des considérations qui viseraient de façon équivoque et partielle à justifier l’action au niveau d’un ou des deux camps il faut remarquer que ceci inspire de l’inquiétude justifiée en considérant le fait que des citoyens d’un pays n’hésitent pas à traverser une frontière et faire des incursions armées sur un autre territoire.
Une frontière ne se traverse pas de cette façon.
Ces derniers temps la situation a été particulièrement tendue entre les deux pays après l’interdiction par les autorités haïtiennes à l’importation des produits avicoles après la détection du virus de la grippe aviaire de l’autre côté de la frontière. Cette interdiction qui a causé des pertes estimées en millions de dollars pour le secteur avicole.
Une confrontation entre les deux pays n’est jamais opportune certes mais dans un climat déjà tendu ce serait « mettre un abcès sr un furoncle » que de créer un autre foyer de discorde.
Il convient de noter cependant que le problème de vol de bétails a été l’un des arguments utilisés par les acteurs de la tuerie de 1937 ordonnée par le dictateur Rafael Leonidas Trujillo Molina.
Dans un contexte d’armée démobilisée et d’absence de consensus autour de l’avenir de cette institution, les autorités haïtiennes devraient se montrer un peu plus présentes de façon à démontrer que la surveillance du territoire fait partie des responsabilités du gouvernement.
Nous espérons de tout cœur que les autorités des deux pays se pencheront sérieusement sur le problème de façon à trouver une solution logique raisonnable et équitable respectant la souveraineté des deux nations.

Aucun commentaire: