Google

lundi 5 novembre 2007

Les casques bleus rapatriés pour abus sexuels en Haïti encourent la peine maximale, selon le Sri-lanka

Colombo exige toutefois une enquête préalable
dimanche 4 novembre 2007,
Radio Kiskeya

Les 111 casques bleus sri-lankais renvoyés d’Haïti samedi sous l’accusation d’implication dans des abus sexuels notamment sur des mineures risquent d’’être emprisonnés et condamnés aux travaux forcés si les preuves de leur culpabilité sont établies, ont indiqué dimanche à Colombo les autorités militaires sri-lankaises dont les propos ont été repris par l’agence britannique Reuters.
Cependant, elles ont insisté d’abord sur la nécessité de diligenter une enquête avant qu’aucune décision ne soit prise.
"Définitivement, si leur culpabilité est prouvée, la peine maximale leur sera infligée conformément à la législation sri-lankaise et à la justice militaire", a déclaré le brigadier Udaya Nanayakkara, porte-parole de l’armée. Il a ajouté "en cas de culpabilité, il s’agira d’un point noir", sans fournir de détails.
Selon la législation sri-lankaise, les travaux forcés constituent la peine maximale pour chaque délit commis. Mais, Reuters souligne qu’il n’était pas immédiatement possible de savoir en quoi consistera la sentence maximale dans le cas de ces casques bleus. Après une enquête préliminaire menée conjointement par l’ONU et Colombo, trois officiers et 108 soldats ont été accusés d’avoir eu des relations sexuelles avec des prostituées haïtiennes y compris des mineures en leur versant de l’argent.
Les autorités haïtiennes ne se sont pas encore prononcées sur cette affaire jugée "extrêmement grave" par Michèle Montas, porte-parole du Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon.
Si pour l’ONU, le Sri-Lanka jouit d’une bonne réputation dans l’histoire des missions de paix à travers le monde, en revanche maintes accusations ont fait état de l’implication présumée de soldats dans de graves violations des droits humains dans le cadre de la lutte contre les Tigres de Libération de L’eelam Tamoul (LTTE), une guérilla maoïste qui défie les autorités depuis 25 ans. Récemment, il a été reproché au gouvernement de Colombo d’avoir soustrait à la justice des militaires qui auraient massacré 17 employés de l’organisation humanitaire française Action contre la faim au cours d’affrontements avec les rebelles.
Le Sri-Lanka a déployé un contingent de 950 militaires au sein de la Mission de stabilisation de l’ONU en Haïti (MINUSTAH), une force de stabilisation de 9.000 hommes dont le mandat vient d’être prorogé d’un an. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4370

Aucun commentaire: