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jeudi 11 octobre 2007

Le ministre Joseph Jasmin annonce le renvoi du Conseil Electoral Provisoire

Empêtrée, la Présidence n’assume pas les déclarations du porte-parole du gouvernement qui fait part de consultations engagées en vue de la création d’un nouveau Conseil le 17 octobre, au plus tard ; mutisme et expectative au CEP
mercredi 10 octobre 2007,
Radio Kiskeya

Le renvoi du Conseil Electoral Provisoire (CEP) a été décidé lors d’une réunion mardi soir au Palais National (siège de la Présidence) entre le Président René Préval et les partis politiques représentés au Parlement et membres de la coalition gouvernementale, a annoncé mercredi le ministre chargé des relations avec le Parlement, Joseph Jasmin dont les déclarations n’étaient toutefois pas confirmées par la Présidence.
Les consultations se poursuivent en vue de trouver, d’ici le 17 octobre, une "formule équilibrée" qui permettra de désigner les membres du nouveau CEP chargé d’organiser les prochaines élections sénatoriales et indirectes, a indiqué le ministre.
Selon le haut responsable, qui fait également office de porte-parole du gouvernement, les autorités n’ont fait que constater la caducité de l’organisme électoral qui ne disposait plus de "provisions légales" pour prendre en charge l’organisation des élections devant permettre de renouveler, à la fin de l’année, le tiers du Sénat et de mettre en place les différentes assemblées nécessaires à la formation du Conseil Electoral Permanent. M. Jasmin a, d’autre part, estimé que les conseillers électoraux ne jouissaient plus d’aucune crédibilité auprès de la population, certains d’entre eux tombant sous le coup de poursuites judiciaires parce qu’ils sont accusés de détournement de fonds et malversation par leurs propres collègues.
Ce CEP "fertile en incidents" et dont l’image "agresse la morale moyenne" est "jeté en pâture à la population et fait l’objet de toutes les conversations", a affirmé à la presse le ministre Jasmin qui exposait les arguments pouvant justifier la décision prise, dit-il, par l’Exécutif de concert avec le Parlement.
Dans le processus de consultation engagé plusieurs options sont envisagées dont la désignation par chacun des trois pouvoirs (Exécutif, Législatif, Judiciaire) de trois conseillers électoraux.
Les déclarations de Joseph Jasmin n’étaient toutefois pas immédiatement confirmées au siège de la Présidence où la confusion le disputait à l’embarras. Des collaborateurs immédiats du chef de l’Etat, interrogés par Radio Kiskeya, sont allés jusqu’à exprimer off the record leur étonnement d’entendre pareilles affirmations.
De leur côté, le président de l’institution électorale, Max Mathurin et d’autres conseillers ont annulé à la dernière minute une conférence de presse prévue mercredi à la mi-journée, préférant attendre avant de se prononcer sur les derniers développements de la situation.
Après le parti Fusion des Sociaux-Démocrates, au cours des dernières 48 heures, l’Initiative de la Société Civile (ISC), la Conférence Episcopale d’Haïti (CEH), la Fédération Protestante d’Haïti (FPH) et l’Eglise Episcopale d’Haïti (EEH) ont mis en garde contre une "nouvelle crise institutionnelle" et apporté un soutien nuancé ou déclaré aux membres du Conseil Electoral engagés dans un bras de fer avec l’Exécutif et dont trois sont interdits de séjour à l’étranger, selon les instructions du chef du parquet de Port-au-Prince, Claudy Gassant. Parallèlement, trois autres conseillers, Patrick Féquière, Louis Gerson Richemé et Pierre-Richard Duchemin se sont objectivement ralliés à la position du pouvoir.
En vertu des prescrits du décret électoral de 2005, seul le Conseil Electoral Permanent doit succéder à l’actuel CEP à la fin du cycle électoral ayant notamment permis l’accession au pouvoir en 2006 du Président René Préval et le rétablissement du corps législatif après deux années de vide institutionnel. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4252

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