Des hommes d’affaires s’écartent de la loi et ne contribuent pas au processus de désarmement, prévient Alix Fils-Aimé qui estime que le niveau de sécurité atteint est comparable à celui de New York et de Paris
jeudi 26 juillet 2007,
Radio Kiskeya
Le président de la Commission nationale de désarmement, démantèlement et réinsertion (CNDDR), Alix Fils-Aimé, a fustigé jeudi "l’irresponsabilité du secteur privé haïtien des affaires et son refus de restituer à l’Etat les armes de guerre qu’il détient illégalement".
"Lors d’une premiëre rencontre qui avait été initiée par l’ancien président de la Chambre de commerce d’Haïti, Réginald Boulos, il était question que les hommes d’affaires remettent graduellement les armes", a indiqué très agacé M. Fils-Aimé qui s’exprimait lors d’une conférence de presse conjointe avec les responsables de la Mission de stabilisation de l’ONU (MINUSTAH).
"Ils se mettent bizarrement dans une situation d’exception par rapport à la loi", a regretté le président de la CNDDR. Il estime que ceux qui adoptent une telle attitude n’aident pas à une relance des investissements étrangers et vont à l’encontre des efforts déployés par la Police Nationale et la mission onusienne en vue d’un retour à la stabilité en Haïti.
Alix Fils-Aimé a également écarté les craintes exprimées par le président de la Chambre de commerce et d’industrie d’Haïti, Jean-Robert Argant, concernant une possible reconstitution des bandes criminelles. Il affirme haut et fort qu’aucun groupe armé illégal ne peut plus reprendre le contrôle d’une partie quelconque du territoire national.
Totalement emballé par le climat de sécurité actuel, le dirigeant de la Commission de désarment a poussé très loin la comparaison en plaçant le climat de sécurité du pays au même niveau que celui des mégapoles américaines et françaises. "Sans vouloir créer un incident diplomatique, je crois qu’aujourd’hui qu’il y a plus de sécurité ici qu’à la Jamaïque. De même, la situation sécuritaire d’Haïti est pareille à celle de New York ou de Paris", s’est enorgueilli Alix Fils-Aimé.
Il a, par ailleurs, remis à la PNH trois armes de guerre en provenance du bidonville de Cité Soleil (banlieue nord de Port-au-Prince). Un fusil avec téléscope de calibre 30 et un T-65 restitué par le maire de la commune et un fusil automatique M-4 qui était en possession d’un individu. Les trois armes appartenaient au Palais National (siège de la Présidence) avant de disparaître mystérieusement en 2004.
Le président de la CNDDR s’est félicité de ces gestes encourageants qui, dit-il, seront suivis d’autres du même genre à Cité Solei et dans les communes où un processus de légalisation des armes des administrations municipales est en cours. Dans son intervention, M. Fils-Aimé n’a toutefois pas présenté un bilan actualisé des armes récupérées par rapport aux arsenaux que détenaient les gangs disloqués. spp/RK
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Source
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article3912
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
vendredi 27 juillet 2007
La CNDDR s’en prend au secteur privé accusé de détenir illégalement des armes de guerre
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