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jeudi 1 mars 2007

Un sondage qui fera des remous:Seulement environ 500.000 Haïtiens vivent en République Dominicaine, selon un dernier sondage

Une minorité de travailleurs migrants dont a besoin l’économie dominicaine

vendredi 2 mars 2007

P-au-P., 2 mars 06 [AlterPresse] --- La population haïtienne en République Dominicaine représente une minorité de travailleurs migrants dont l’économie a besoin pour soutenir sa croissance et son développement, selon ce que révèle un sondage réalisé par l’Organisation Internationale de la Migration (OIM) et la Faculté Latino-Américaine de Sciences Sociales (FLACSO/Rep. Dom.).

Cette enquête dont les résultats seront officiellement rendus publics bientôt, estime à 509,994, le nombre des Haitiens vivant en République voisine. Eddy Tejeda, chercheur à la FACSO en a fait la révélation lors d’un forum haitiano-dominicain organisé par le Groupe Haitien de Recherches et d’Actions Pédagogiques (GHRAP), le 27 février dernier à Port-au-Prince.

Le sondage a été mené en 2002 et a touché 40000 familles haïtiennes, dont 4000 Haïtiens de plus de 18 ans ont répondu à un questionnaire constitué de 149 questions. Les résultats ont été remis en 2004.

« La raison d’être de la migration haïtienne en République Dominicaine est l’emploi », soit 89,18%. Ils sont travailleurs agricoles (40,87%), travailleurs de la construction (38.84%), service domestique (2,21%) et petits commerces (8,87%).

Ces Haïtiens vivant en République Dominicaine subissent une « logique d’exclusion politique et juridique », cependant « les secteurs qui ont besoin de main-d’œuvre non qualifiée à bon marché » font preuve d’une « grande capacité d’assimilation des migrants », souligne Eddy Tejeda.

La plupart des migrants haïtiens sont arrivés en République Dominicaine depuis quelque 5 ans, en provenance en grande partie du Sud d’Haïti, en vue de s’établir majoritairement à la capitale dominicaine, Santo Domingo, indique le sondage.

En général, les documents d’identité dont disposent les migrants haïtiens sont « précaires ». Les chiffres tendent à montrer que bon nombre de ceux-là qui sont déportés vers Haïti retournent en République Dominicaine (17,5% des hommes et 9,3% des femmes).

La population des ressortissants haïtiens en République Dominicaine se divise en 70% d’hommes et 30% de femmes. 40% d’entre eux ne savent ni lire ni écrire. Cependant 35% ont fait des études primaires, relève l’enquête.

C’est la première fois qu’un sondage vient indiquer avec précision le nombre d’Haïtiens vivant en République voisine. Les autorités dominicaines et des secteurs parmi les plus conservateurs soutenaient sans aucune preuve que la population haïtienne en République Dominicaine serait de plus d’1 million de personnes.

Bridget Wooding, également chercheuse à la FLACSO, qui intervenait également au Forum, a qualifié cette attitude de « manipulation » du thème de la migration haïtienne en République Dominicaine.

C’est une question « sensible » en territoire voisin, où un processus de réforme constitutionnelle est enclenchée en vue d’éliminer totalement ou partiellement le « droit du sol », de manière à ne pas reconnaître le droit à la nationalité dominicaine de tout descendant d’Haïtiens, né sur le territoire dominicain. [gp apr 02/03/2007 00:30] (Source Alter Presse sur http://www.alterpress.org)

Commentaire :

Evidemment, la publication des chiffres de cette enquête vont soulevée une tôlée contestataire de la part de plusieurs secteurs dominicains. Beaucoup de spécialistes en matière d’enquêtes savent que l’on peut faire dire aux chiffres et aux gens ce qu’on veut. 500.000 haïtiens seulement recensés en République Dominicaine représentent un chiffre à tout point de vue insignifiant si on tient compte de la présence haïtienne sur le terrain. Une enquête réalisée du côté officiel afficherait ces chiffres multipliés par deux ou trois.

La première question à se poser c’est de savoir quel était le comportement de l’enquête et de l’enquêteur face justement à ces « individus » nés en République Dominicaine mais qui n’ont pas la nationalité quisqueyenne. Ont-ils été comptés comme haïtiens ou dominicains ?

De toute façon la prise en charge par les deux gouvernements qui se partagent l’île du problème migratoire doit se faire indépendamment des chiffres avancés. Car il s’agit tout simplement du sort et de la situation d’êtres humains. (JoJo 02/03/07)

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