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Un jour, désabusé devant la situation chaque fois plus délabrante d’Haïti, je me suis mis à forger un rationnel dans l’enchaînement de ses évènements construits injustement sur l’irrationnel le plus macabre.
Je passai en revue la détention du pouvoir en Haïti à travers la structuration de l’appareil de l’état dans le domaine de la gouvernance.
J’ai gobé de façon puérile et j’ai vomi avec les mêmes attitudes cette fameuse et hypothétique séparation des pouvoirs en exécutif, législatif et judiciaire.
De cette révision découlèrent quelques réflexions simplistes arrimées à ce vœu inébranlable de changement.
Le pouvoir exécutif a longtemps été délégué à un président qui s’en est accroché jusqu’à la mort, souvent par des dictatures féroces, cruelles et criminelles.
Comme acquis de 1986, une démocratie « particulière » s’abattit sur Haïti avec l’instauration d’un président qui en apparence délaissent quelques forces à un premier ministre dont l’action gouvernementale est contrôlée par un pouvoir législatif.
Les représentants du peuple grignotent de l’exécutif des parts de pouvoir puisque présidents, premiers ministres et législateurs viennent de groupements politiques différents et ils sont souvent indépendants les uns des autres avec une autonomie affichée et assumée.
L’évolution de la gouvernance produira une dictature du pouvoir législatif détenu par des élus aussi incompétents qu’avides de richesses rapides et mal acquises. Les députés et sénateurs vont aller au-delà de leurs attributions qui ne se limitent plus à surveiller les actions du gouvernement, jusqu’à le composer eux-mêmes avec l’introduction de leurs amis et proches dans des connivences qui visent surtout l’accès aux caisses de l’état.
Les gabegies des pouvoirs exécutifs et législatifs qui contrôlent par des nominations l’ensemble du pouvoir judiciaire, remettent régulièrement cette dernière patte du « triptyque ».
Pour des transitions démocratiques et constitutionnelles quand les passassions de pouvoir trébuchent devant ces obstacles séculaires constitués par l’amour du pouvoir, l’irrespect des lois entre autres ingrédients, le juge de la Cour de Cassation devient devant ka scène, souvent brandi par une tranche de l’opposition voulant aussi occuper le pouvoir.
J’ai donc rêvé de mes vœux, enfin la dictature du pouvoir judiciaire qui « attacherait son pantalon à sa taille » et imposerait un régime fort basé sur l’application des lois !
Aujourd’hui, avec les sanctions imposées par certains des amis d’Haïti contre des fonctionnaires actifs et passés de l’état, l’impunité plus que jamais se dégage comme le dénominateur commun de l’administration publique avec ces effets néfastes.
La presse n’en parle pas assez !
On peut facilement imaginer les raisons.
Très peu de débats de structurent sur les conséquences de la corruption ni sur le niveau de vie du citoyen haïtien ni sur la situation globale de la société haïtienne.
L’action timide voire critiquée de certains juges pourrait, dans un autre contexte, dans un momentum différent, marquer le début de quelque chose.
Les forces qui ont érigé la corruption et l’impunité comme des forteresses difficilement attaquables ont des ressources pour exfiltrer tous ces fonctionnaires salis des méandres qui ont dépassé les sommets les plus hauts de notre contingent moral !
Arrestation de l'ancien député Cholzer Chancy
Ravensley Boisrond
L'ex-député d'Ennery et ancien président de la Chambre des députés, Cholzer Chancy, a été arrêté ce lundi 22 janvier sur ordre du magistrat instructeur Al Duniel Dimanche.
Cette arrestation fait suite à son audition dans le cadre de l'enquête sur le détournement de biens publics présumé au Centre National des Équipements (CNE).
Le magistrat instructeur a décidé de placer Cholzer Chancy en dépôt, suite à des éléments recueillis au cours de l'interrogatoire. L'ex-président de la Chambre des députés avait été convoqué dans le cadre du dossier de détournement de biens publics au CNE.
Rappelons que dans le cadre de l'affaire de détournement de biens du Centre national d'équipement (CNE), l'ancien député d'Ennery, Cholzer Chancy, a répondu à la convocation du juge instructeur Al Duniel Dimanche le lundi 8 janvier 2024.
L'ancien parlementaire a déclaré sur Magik 9 qu'il n'avait « pas été notifié de manière formelle, [mais] je me suis senti dans l'obligation de répondre à l'invitation du juge ». Il s'est dit prêt à se présenter devant le juge Al Duniel Dimanche pour être auditionné autant de fois que nécessaire, tout en affirmant qu'il ne détenait aucun équipement provenant du CNE.
https://haiti.loopnews.com/content/arrestation-de-lancien-depute-cholzer-chancy
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
mercredi 24 janvier 2024
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