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mercredi 8 novembre 2023

- Le gouvernement considère les manifestations haïtiennes à la frontière comme une « provocation »

- Envoyer plus de soldats et augmenter les patrouilles après l'incident de ce mardi à Dajabón
- Exige que les autorités haïtiennes cessent « immédiatement » ce type de violations
Saint-Domingue - nov. 07, 2023 | 19h36 m.| Le Gouvernement a considéré comme « une provocation » la situation survenue ce mardi après-midi à la frontière avec Haïti, du côté de Dajabón, lorsque des manifestants du pays voisin ont brûlé des pneus en signe de protestation contre les patrouilles effectuées par les soldats dominicains dans la zone de la clôture frontalière, un territoire qu’ils considèrent comme leur appartenant.
Dans un communiqué publié par le porte-parole de la Présidence dominicaine, Homero Figueroa, il est indiqué que l'action des haïtiens a été réalisée dans le but de « générer un conflit aux conséquences imprévisibles qui ne feront qu'aggraver les relations entre les deux pays ».
« Un groupe de ressortissants haïtiens est entré sur le territoire dominicain pour faire obstacle à la patrouille automobile effectuée par l'Armée de la République dominicaine sur la route située du côté ouest de la clôture périphérique intelligente dans cette zone frontalière. Cette action semble être due à un apparent malentendu par une partie des citoyens haïtiens en ce qui concerne les limites des frontières qui séparent les deux pays », précise le document.
Et immédiatement, il exige que les autorités haïtiennes « cessent immédiatement ce type de violations ».
Le gouvernement de Luis Abinader a prévenu qu'« il remplira le mandat constitutionnel de préserver la souveraineté territoriale dominicaine ».
La 13ème pyramide
L'incident s'est produit près de la pyramide 13, dans le quartier de La Vigía, à Dajabón. A proximité, les Haïtiens construisent un canal sur le côté afin d'utiliser les eaux de la rivière Masacre. La construction du canal, que le gouvernement dominicain considère illégale, a généré un conflit entre les deux pays, qui fait déjà partie d'organisations régionales telles que l'Organisation des États américains (OEA).
Le gouvernement établit dans le communiqué que la pyramide 13 « marque la limite frontalière dans cette zone particulière » et précise que « la route internationale entre la clôture périphérique et la pyramide 13 appartient à la République Dominicaine ».
"La pyramide 13 marque la limite frontalière dans cette zone particulière, et le territoire de l'autoroute internationale entre la clôture périphérique et la pyramide 13 appartient à la République dominicaine."
Il a précisé que l'Armée de la République Dominicaine dispose de pleins pouvoirs pour effectuer des patrouilles dans ladite zone.
Comment la frontière est-elle divisée ?
La frontière entre la République Dominicaine et Haïti est divisée par 311 pyramides de ciment numérotées. Ils commencent au nord, à l'embouchure de la rivière Dajabón ou Masacre et se terminent à la rivière Pedernales, au sud.
Le Gouvernement Dominicain précise que toutes ces pyramides sont marquées du numéro, du pays où elles se situent (RD ou RH) et de l'année 1929, date à laquelle a été signé le Traité de Paix, d'Amitié et d'Arbitrage entre la République Dominicaine et Haïti.
Augmenter la surveillance dans la zone
Après l'incident, l'armée dominicaine a augmenté le nombre de soldats et de patrouilles dans la zone.
Ci-dessous la déclaration complète :
Le Porte-parole de la Présidence, Homero Figueroa, fait état de l'entrée de citoyens haïtiens sur le territoire dominicain
En ma qualité de Porte-parole du Président de la République, je souhaite informer l'opinion publique sur les événements survenus ce matin aux abords de la Pyramide 13, située sur la ligne frontière qui divise la République Dominicaine et la République d'Haïti.
Un groupe de ressortissants haïtiens est entré sur le territoire dominicain pour faire obstacle à la patrouille automobile effectuée par l'Armée de la République dominicaine sur la route du côté ouest de la clôture périphérique intelligente dans cette zone frontalière. Cette action semble être due à une incompréhension apparente de la part des citoyens haïtiens concernant les limites des frontières qui séparent les deux pays.
Pour établir la frontière actuelle entre la République dominicaine et Haïti, 311 pyramides de ciment numérotées en série ont été placées, commençant au nord, à l'embouchure de la rivière Dajabón ou Masacre, et se terminant à l'embouchure de la rivière Pedernales, au sud.
Toutes ces pyramides sont marquées du numéro, du pays où elles se situent (RD ou RH) et de l'année 1929.
La pyramide 13 marque la frontière dans cette zone particulière, et le territoire de l'autoroute internationale entre la clôture périphérique et la pyramide 13 appartient à la République dominicaine.
L'Armée de la République Dominicaine dispose de tous les pouvoirs pour effectuer des patrouilles dans cette zone.
Heureusement, l'incident n'a pas dégénéré grâce au professionnalisme de nos soldats, qui ont agi avec prudence et dans le respect des droits de l'homme, des accords et traités internationaux.
Cependant, à titre préventif et pour garantir la sécurité de la zone, l'armée a décidé d'augmenter le nombre de militaires et de véhicules de patrouille dans la zone. Le gouvernement dominicain considère cette action comme une provocation, dans le but de générer un conflit aux conséquences imprévisibles qui ne fera qu'aggraver les relations entre les deux pays. Nous exigeons que les autorités mettent immédiatement fin à ce type de violations.
Nous prévenons que notre gouvernement remplira le mandat constitutionnel de préserver la souveraineté territoriale dominicaine.
https://www.diariolibre.com/actualidad/nacional/2023/11/07/incidente-en-la-frontera-gobierno-de-rd-emite-comunicado/2516906

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