Il m’arrive de regretter le fait de n’avoir pas réaliser d’études littéraires qui me permettrait de me présenter avec un nom un prénom et surtout un titre qui me range parmi ces pseudos nobles du pays. Un Docteur ès quelque chose ferait bien l’affaire et sonnerait beaucoup mieux qu’un PhD.
Des études qui me permettraient d’exhiber des définitions très savantes comme celles que j’ai eues à apprendre avec Monsieur Pradel Pompilus, professeur de français et de littérature, membre du triumvirat qui dirigeait à l’époque le centre d’études secondaires !>br>
Des définitions qui permettraient de conceptualiser des expressions évidentes ou des occurrences jugées bizarres.
Depuis quelques temps je me promène volontiers sur la page Facebook d’une personnalité importante déphasée appartenant à l’histoire plus ou moins récente du pays. Elle a joui en son temps d’une très grande célébrité dans les sphères du pouvoir et comme deuxième citoyen d’un régime décrié à travers l’histoire.
Après un long silence et, à la faveur de l’efficacité facilement obtenue par le réseau social, elle revient doucement s’insinuer dans la vie du pays. Elle profite surtout de cette tribune ouverte pour régler ses comptes avec les pourfendeurs du régime dans lequel elle jouait les premiers rôles.
Contre ceux qui s’en ont voulu au nom de la démocratie, elle a dépeint une caricature de la démocratie obtenue depuis la fin de son régime en énumérant tout ce qui ne marche pas et qui n’a jamais marché depuis trente ans.
Sa liste exhaustive énumère les actions douteuses du gouvernement de Michel Martelly telles que les dépenses lapidaires, non justifiées des fonds PetroCaribe, la non réalisation d’élections pendant la durée du mandat, les actes de corruption, l’insécurité, l’état de saleté de la ville de Port-au-Prince, les assassinats qui ne se comptent plus.
Dans ses considérations elle écrivit des mots empreints d’une forte émotion pour évoquer l’assassinat récent d’un jeune père de famille expert en nouvelles technologies.
Mais tout ceci avec comme toile de fond, une intention en sourdine de démontrer que le régime qu’elle a porté était de loin meilleur.
En fait avant c’était meilleur parce que maintenant c’est pire.
Ce qui attira mon attention fut le fait que pour la démonstration de sa théorie, elle ne sut sortir aucun fait positif, aucune réalisation utile d’envergure pour supporter la thèse de la meilleure qualité de son régime par rapport aux autres dont elle n’a énuméré que les aspects négatifs.
Ceci me ramena dix ans en arrière quand en plein régime Lavalassien avec son style JPP et d’autres slogans sous-développés, dans les rues certaines vois plébiscitaient Jean-Claude Duvalier comme l’un des meilleurs présidents des vingt dernières années. A l’époque on n’avait pas encore les cinq ans de René Préval et encore moins les cinq ans d’un certain Michel Martelly.
Pour jauger, avec l’usage, nous ne nous servons plus de cette partie positive de l’échelle. Nous comparons entre le moins bon et le pire ; nous établissons une différence entre rien et mieux que rien.
Nous avons appris à vouer un culte au pire que nous vénérons et cultivons.
Il y a cinq mois, Michel Martelly à tort ou à raison était décrié comme anormal, incompétent, immoral. Aujourd’hui les auteurs intellectuels de la situation que le pays subit, se sont arrangés pour réhabiliter sweet Micky.
En pleine dictature parlementaire, il est difficile d’énumérer un acte positif posé par ce corps dysfonctionnel qui semble avoir la voix au chapitre.
Les parlementaires de cette législature ont déjà fait oublié l’inutilité de la législature antérieure.
Donc dans l’administration publique il n’est pas indispensable d’œuvrer pour l’obtention de bons résultats car celui qui viendra après s’arrangera, quelle que soit l’ampleur de votre bêtise, pour faire encore pire que vous !
Car nous sommes nés dans la culture du pire et nous le vénérons !
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
dimanche 26 juin 2016
AVANT C’ÉTAIT MIEUX CAR MAINTENANT C’EST PIRE ... LE CULTE ET LA CULTURE DU PIRE !
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