Un comité d’une quinzaine d’Haïtiens de Montréal projette de créer un fonds d’investissement de la diaspora haïtienne ayant pour objectif de créer de l’emploi dans leur pays d’origine.
Asma Heurtelou, porte-parole du comité, a discuté de cette initiative avec Métro dans le cadre de la marche de solidarité avec les Haïtiens du monde entier qui a eu lieu dimanche après-midi à Montréal. Cette marche dénonçait principalement l’expulsion de milliers d’Haïtiens de République dominicaine, de même que la levée du moratoire canadien sur les renvois en Haïti.
«Pourquoi les Haïtiens s’exilent-ils? Parce qu’il n’y a pas d’emploi en Haïti. Les Haïtiens qui veulent rentrer chez eux doivent pouvoir le faire et éviter l’humiliation dans d’autres pays», a dit Mme Heurtelou.
Son comité, constitué d’une quinzaine de Montréalais d’origine haïtienne, estime que la diaspora a le pouvoir de changer les choses. «Les Haïtiens d’origine font tout pour leur famille. À travers le monde, on envoie plus de 2 G$ par année en Haïti, mais c’est de l’argent qui y va en pure perte parce qu’Haïti est devenu seulement un pays de consommateurs. On ne produit plus rien. Il faut donc investir dans un projet collectif», a affirmé Jean Ernest Pierre, membre du comité, présent à la marche.
M. Pierre et ses collègues s’affairent donc à mettre en place un Fonds de solidarité haïtienne auquel tous pourront contribuer, qui servira d’abord à un projet de production agricole. Ce dernier n’en est toutefois qu’à un stade embryonnaire. «On veut ficeler le projet et rencontrer les autorités en Haïti. Le fonds sera lancé lorsque tous les détails seront réglés et qu’on sera prêt à investir», a expliqué Mme Heurtelou.
«C’est une idée fantastique. Ça permettrait de ne pas aider seulement une petite communauté, mais d’aider tout le monde. On sait que, lorsqu’un emploi est créé, plusieurs autres emplois peuvent en découler», a commenté Mélissa Gresseau, présente à la marche de solidarité, qui serait intéressée à contribuer au fonds pourvu qu’il soit bien géré.
Appel à l’action politique
De nombreux membres de la communauté haïtienne de Montréal, dont ceux présents à la marche de dimanche, ont appelé les partis politiques participant aux élections fédérales à prendre position par rapport à la situation des Haïtiens en République dominicaine et au Canada. «Malgré nos appels, le Canada n’a toujours pas dénoncé le gouvernement dominicain, a affirmé Marjorie Villefranche, directrice générale de la Maison d’Haïti. Par rapport aux Haïtiens du Canada, nous demandons d’activer le processus de régularisation et de les maintenir ici.»
Alexandre Boulerice, député sortant du Nouveau parti démocratique, était présent à la marche. «Ce qu’on demande, c’est une prolongation du moratoire sur les expulsions des Haïtiens, mais également plus d’action en ce qui concerne la situation des Haïtiens en République dominicaine», a-t-il déclaré.
http://journalmetro.com/actualites/montreal/818474/un-fonds-dinvestissement-pour-creer-de-lemploi-en-haiti/
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
jeudi 6 août 2015
Un fonds d’investissement pour créer de l’emploi en Haïti
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