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samedi 11 octobre 2014

POUR CHANGER…PARLONS PLUTOT DE CES FEMMES ! DE NOTRE SELECTION DE FOOTBALL

Malheureusement il est question de Duvalier. Encore de Jean Claude Duvalier. Pourtant, il y a des sujets tellement sympathiques et édifiants à partager ! Mais les lois des médias sont impénétrables et indiscutables.
La presse a choisi de nous intéresser à cette histoire ratée et mal écrite. A nous faire avaler le dernier chapitre insipide autour de cet individu devenu leader par atavisme et par l'expression d'une volonté paternelle ayant eu force de loi.
« Le Roi est mort, vive le roi! » Crient certains fervents et adeptes du nivellement par le bas.
« Ressucitons-le et jugeons le! » Crient ceux qui ont été victimes d'un dictateur de droite qui a échoué dans ses idéaux.
Pourtant Jean-Claude Duvalier est mort depuis 1986. Et avec lui son Jean-claudisme, le duvalierisme après maquillage.
Celui qui est revenu en Haïti pour des raisons qu'il aura emportées dans sa tombe, n'était qu'un zombie en sursis.
L'annonce de la mort physique n'était qu'une question de temps.
Sa réintroduction dans le milieu par cette mise en scène de jugement prôné par ceux dont les voix n'avaient jamais pu attirer l'attention des instances françaises ou internationales se fit sans panache.
Les membres de ce camp ont pu trouver écho en Haïti et la patate chaude a été gracieusement servie au système imparfait, faible et affaibli de la justice haïtienne.
Moi aussi d'ailleurs me voilà entrain de parler de Jean-Claude Duvalier.
Moi qui voudrais pousser les gens à parler d'autre chose et d'autres gens.
Mon idée est en effet de replacer sur le podium, les héros et héroïne d'une épopée qui est d'une brûlante actualité. Il s'agit de celle de la sélection féminine haïtienne de Football.
Dans cinq jours débutera le tournoi qualificatif final de la zone concacaf pour la coupe du monde féminine de football de 2015 qui aura lieu au Canada.
Cette compétition qui mettra en action la sélection numéro un du monde face à des représentantes fortes de la zone comme le Mexique, Trinité et Tobago, la Jamaïque et notre sélection haïtienne.
Le Football haïtien comme beaucoup d’autres secteurs de la vie nationale est en crise. Le président de la Fédération fort de l’appui de la FIFA ne veut surtout pas s’aligner aux désidératas du secteur officiel.
Comme réponse, le gouvernement conditionne et distille au compte gouttes l’aide financière indispensable pour subventionner les sélections lors des compétitions internationales.
C’est actuellement le cas de la sélection féminine de Football qui se trouve actuellement malgré vents et marées entrain de se préparer aux Etats-Unis pour le tournoi qualificatif qu’elle débute mercredi prochain face à la sélection du Guatemala.
Je suis tombé par hasard sur un article qui retrace le combat des jeunes filles de notre sélection nationale « qui n’ont que le football » et de tout un petit groupe qui réalise des prouesses pour les aider à convertir leur rêve en réalité : une qualification pour la coupe du Monde de Football de 2015.
Si elles y arrivent la presse entière se jettera sur elles pour raconter leur « success story ». Si elles échouent, leurs efforts seront vite oubliés comme des décombres pour célébrer l’exploit des vainqueurs.
On passera à côté de cette épopée humaine qui devrait inspirer tous les hommes à travers cette vraie épopée humaine.
Pour cette raison je voudrais que l’on oublie Jean-Claude Duvalier et Jean Bertarnd Aristide pour parler:>br> 1.-Des joueuses de la Sélection qui font tout pour réaliser leurs rêves. Elles sont pour la grande majorité des victimes ou rescapées du tremblement de terre de janvier 2010. Chacune a intégré son expérience du séisme. Une expérience souvent très proche personnelle et amère. Elles s’entrainent six mois par ans aux USA loin de leurs familles, dans un autre milieu culturel. Une d’entre elles a du rater les funérailles de son père pour ne pas pénaliser l’équipe. Elles vivent dans deux appartements, certaines dormant sur des matelas posés par terre. Pour manger du riz et des pâtes, elles vendent des poulets rotis, des T-Shirt et organisent des cliniques pour des écoles et des églises. Elles misent tout sur le fooball et rêvent de faire briller le drapeau haïtien lors de cette compétition.
2.- De Shek Borkowski : Un américain d’origine Polonaise qui a accepté d’entraîner sans salaire et sans moyen la sélection féminine de football.
3.- De Anne Marie Wright, une lycéenne de 17 ans, qui a contribué à fournir des chaussures, des bas, des soutiens-gorges de sport et même des bouteilles d'eau afin que les joueuses qui s’entrainent pour atteindre la phase finale de la coupe du monde n’aient pas à boire des robinets après leurs séances. L'été dernier, Wright a refusé des cadeaux pour son 17eme anniversaire et à la place a demandé à ses parents, et amis de faire un don d'argent pour acheter des équipements pour les joueuses haïtiennes. Elle a également mis en place une levée de fonds moyennant un compte sur un site crowdfunding en fixant comme objectif la somme de 2.000 dollars. http://www.gofundme.com/bln73s
Grâce à un article paru dans le New York Times, les dons ont dépassé largement ses expectatives avec aujourd’hui près de 11.000 dollars collectés.
4.- De Marc Dumé, 43 ans, un homme d'affaires qui a quitté Haïti il y a une décennie, contribue pour le paiement du loyer et pourvoit de l'argent pour l’achat des bananes plantains et de riz et de haricots et de légumes pour les ragoûts. La semaine dernière, il a fait don d'un véhicule récréatif à l'équipe.
Dans cette histoire, les donneuses de leçon ne sont pas celles que l’on aurait tendance à identifier. Les vraies actrices de cette aventure sont véritablement les haïtiennes qui doivent susciter l’admiration de tout ce monde qui gravite autour d’elles. Pour moi, elles sont une source intarissable d’inspiration. Elles ramènent la face glorieuse et universelle de cette nation qui fait ma fierté.
Mais comme cerise sur le gâteau, dans la lignée de cette aventure d’une force et d’une profondeur très humaines, les filles haïtiennes viennent de se faire remarquer par un geste allant au-delà de l’altruisme et de la générosité pure et simple.
Elles ont été informées que la Sélection de Trinidad et Tobago, l’une des adversaires directes d’Haïti dans la compétition est arrivée aux Etats-Unis dans un état proche du dénouement absolu.
Si on doit se référer et donner crédit au tweet posté par leur entraîneur, la sélection serait arrivée avec 500 dollars en poche. Sans argent pour payer le déplacement de l’aéroport à l’hôtel. Après le déjeuner, l’entraîneur e posait des questions sur le prochain repas. L’information arriva et toucha profondément les joueuses haïtiennes qui décidèrent de céder une cagnotte de 1.300 dollars à leurs adversaires.
Ce geste est d’un symbolisme fort et devrait être diffusé entre tous les compétiteurs peu importe la discipline. Les haïtiennes ont ainsi démontré la nature exacte des valeurs qu’elles défendaient.
Ceci devrait booster et l’orgueil et la fierté de tous les haïtiens.
Voilà une belle face de notre pays.
Haïti est beaucoup plus que Jean-Claude Duvalier, Jean-Bertrand Aristide et bien d’autres qui continuent et continueront à se manifester comme des fossoyeurs de notre dignité nationale, et humaine !
HONNEUR ET RESPECT POUR LES FILLES DE LA SELECTION HAITIENNE DE FOOTBALL
HONNEUR ET RESPECT POUR SHEK BOROWSKI ET SON STAFF
HONNEUR ET RESPECT POUR MARC DUME !
HONNEUR ET RESPECT POUR ANNE MARIE WRIGTH !
HONNEUR ET RESPECT POUR LES ANONYMES QUI SUPPORTENT CETTE BELLE CAUSE !
Docteur Jonas Jolivert
NOTE : Depuis la diffusion des nouvelles dans les médias, la Sélection aurait été approchée par la fondation Bill Clinton qui aurait proposé de les prendre en charge. Une excellente nouvelle certes.

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