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lundi 10 février 2014

AND NOW WHAT ?


Depuis quelques jours déjà, j’avais fait le choix d’éviter de commenter l’actualité politique haïtienne. J’avais opté pour prendre mon temps, et laisser libre cours à mon imagination et à mes sens pour réfléchir ouvertement à des sujets sans intérêt.  J’ai conçu dans ce contexte quelques pages qui, en jouant avec les mots qui sonnent bien.
Je les ai identifiés comme textes libres. Certains puristes les ont appelés de préférence poésie. Bientôt sortira donc mon premier recueil de poésie édité par EDILIVRE dont le titre sera « MAUX ENJOUES EN JEUX DE MOTS » (Petit premier coup de pub)
Entretemps, j’ai continué à scruter les médias en quête de nouvelles intéressantes traitant Haïti comme sujet.
Pendant de longues semaines, avant les fêtes de Noel et de fin d’année, il n’était que question de mobilisations manches-longues pour demander la démission de Michel Martelly, le président élu lors des élections organisées et gérées par la communauté internationale.
Pour moi ces informations et ces sujets ne présentaient aucun intérêt. Parce qu’elles n’apportaient rien de nouveau ni à Haïti ni à son histoire. Tous les gouvernements haïtiens ont fait face à des situations similaires. La politique chez nous se fait à coups de mobilisations, destitutions, coups d’état. Les seuls qui ont échappé à cette vérité sont les gouvernements qui ont pris naissance sous l’occupation américaine et pendant la mission de stabilisation de l’ONU.
Je ne vais pas quand même omettre de signifier que les anales du pays retiennent néanmoins le nom de Nissage Saget comme l’unique président qui a fini un mandat sans tutelle ni occupation et qui a rejoint le camp de simple citoyens.
Cette fois encore, comme d’habitude, une coalition de partis politiques, inconnus pour certains, avec des listes de membres et de partisans faméliques pour d’autres, - en restant généreux- a pris le sillage de cette option vieille comme la République et qui dans le temps n’avait généré qu’une déstabilisation et la création, comme des réactions à ces mouvements de dictatures ferrées.
Dans ce vacarme ou on avait du  mal à se retrouver, le gouvernement a sorti de son chapeau une proposition de dialogue avec les partis de l’opposition. Un dialogue qui sera parrainé par le nouveau cardinal haïtien, nommé par le Vatican.
On se garde de rentrer dans les détails qui ornent et agrémentent  ce dialogue qui dans son essence est une bonne solution. Certains partis politiques ont bien entendu boudé l’invitation et ont continué à prôner la poursuite des mobilisations pour la destitution du régime actuel.
Puis vint le moment M de la politique haïtienne : Le président haïtien est reçu par son homologue américain Barak Obama à Washington !
Cette rencontre est diversement interprétée. Il se dégage cependant l’impression qui voudrait que la classe politique montée et organisée contre l’actuel président n’avait pas vu venir ce coup qui pour moi reste un coup fatal porté contre cette tendance.
Les journalistes de « l’oppositionnisme »  aveugle, ceux-là qui s’appuyaient sur l’absence de réception du président haïtien à la maison blanche pour décréter que le président haïtien était infréquentable, ont préféré parlé d’une manifestation ridicule (40 personnes !) contre le président haïtien à Washington et critiqué l’attitude du Président américain qui n’avait jamais mis les pieds en Haïti.
Je ne supporte jamais l’ingérence dans les affaires des autres. Mais il faut reconnaître que l’évolution de la chose politique en Haïti ne ressemble plus à rien. Cette discipline devenue chez nous un office, une échelle à la promotion a été dénaturé à un point tel que quiconque peut entrevoir le chaos et des journées sombres sur le pays si cela continue.
Martelly se serait-il fait tirer les oreilles ?
On le saura un peu plus tard. Cependant cette rencontre de travail démontre l’appui –conditionné peut-être–  de l’administration américaine à l’administration de Martelly.
Ceci devrait servir de leçon pour pousser l’opposition à changer son fusil d’épaule et de faire preuve d’intelligence à travers une collaboration ouverte et positive et ainsi montrer que eux aussi, ils défendent les intérêts suprêmes de la nation.
Qu’ils le veuillent ou non, le changement de président passera par les urnes. A partir de ce constat, ils peuvent articuler leurs actions et leur démarche pour obliger à créer les structures permettant des élections crédibles et que le combat puisse se faire évidemment dans les urnes.
En attendant, cette velléité de destitution orchestrée par les partis politiques présente des allures d’ultime recours après l’échec cuisant d’autres tentatives visant toujours la tête du président de la République. Dans cette lignée on se rappelle l’acharnement d’un sénateur de la république voulant à tout prix se baser sur la pluri nationalité du chef de l’état, puis vinrent les démarches autour de la mort du juge, puis l’intronisation d’un homme de loi en messie et sauveur de la cause de la destitution d’un président élu  ou choisi…Il faudra un jour que nos politiciens reprennent leurs pense-bêtes sur les principes de lé démocratie et s’organiser  sans entraver la marche du pays.

Je ne pense pas donner la confession au président Martelly ni à son administration. Mes réserves et mes doutes existent encore. Mais il s’est présenté et il a été choisi. Malgré lui, malgré eux et malgré nous. 
Nous ne saurons lui demander monts et merveilles. Je déplore le fait que des dossiers cruciaux dans la vie de la nation doivent être gérés par l’équipe en place. Mais avons-nous d’autres personnalités plus capables et plus investies ?
Personnellement je reste attentif aux discours et aux démarches entreprises par le régime actuel.
J’ai l’impression que le pays a été désenclavé. Haïti serait de retour sur les cartes touristiques du monde. Haïti cherche et veut accueillir des investissements étrangers…
Pourquoi ces sujets là étaient tabous ou négligés pendant les régimes Aristide-Préval ?
Ce qui se fait aujourd’hui est-il bien fait ? On pourra toujours répondre selon que l’on se range avec ou contre le régime. Mais on ne pourra jamais nier cette volonté et cette dynamique qui semblent guider les autorités actuelles.

Donc je rêve d’une chose simple et saine. Que les politiciens utilisent d’autres armes pour récupérer le pouvoir par les voies démocratiquement établies.

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