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jeudi 19 septembre 2013

Pau : les Calinous engagés en Haïti pour créer un orphelinat

En s'envolant pour Haïti à l'automne dernier, Louise Roudil, jeune Drômoise de 25 ans, partait presque pour l'inconnu. Dans le cadre d'un service civique avec Les Calinous d'Haïti, elle devait assurer le lien entre l'association paloise et un orphelinat de Port-au-Prince.
Tout a commencé en 2004, lorsque plusieurs familles béarnaises ayant adopté un enfant haïtien se sont unies pour aider la Maison de l'espoir, une "crèche" de l'île qui accueille des enfants abandonnés. Suite au tremblement de terre de 2010, l'association a également décidé d'accompagner la Maison de l'espoir dans son projet de construction d'un nouveau centre d'accueil.
C'est dans ce but que Louise, titulaire d'un Master en affaires internationales et forte de plusieurs expériences au sein d'ONG, est partie pour huit mois en Haïti."Mirlande Jean, la directrice de l'établissement, se démène au jour le jour pour assurer aux enfants une certaine stabilité. Même si le projet de nouvel établissement est dans les têtes, le mettre en route est une entreprise difficile. Ma principale mission sur place a été de comprendre les attentes et les motivations de chacun, puis de lancer concrètement le projet en créant dans un premier temps une fondation, un organisme stable et crédible aux yeux des Haïtiens comme des intervenants étrangers."
Le processus est très lent, malgré l'urgence de la situation. L'établissement connaît en effet un problème de taille : si les adoptions ont bondi suite au séisme, elles ont ensuite été stoppées net à cause de nombreux abus recensés. Elles ont repris au compte-gouttes depuis, mais la procédure s'est complexifiée. Si avant le séisme, Haïti était le premier pays d'origine des enfants adoptés en France, ces changements ont réduit à une cinquantaine nombre d'adoptés l'année dernière (contre 653 en 2009). Les conséquences sont dramatiques pour la Maison de l'espoir. Le nombre d'enfants ne cesse d'augmenter et certains sont en âge d'être scolarisés.Le futur orphelinat, que Mirlande Jean souhaite plus grand, hors des zones inondables et plus proche du centre, devrait abriter une école pour cinquante enfants.
Les Calinous ont besoin de fonds
En plus des dons simples, qui lui permettent de verser chaque année depuis 2010 entre 10 000 € et 15 000 € à la Maison de l'espoir, l'association a depuis 2011 mis en place un système de parrainage pour les enfants de la crèche. Ces dons permettent à une vingtaine d'enfants d'intégrer l'école primaire (un coût qui représente pour la maison de l'espoir 300 € euros par an et par enfant).Association les Calinous d'Haïti, 9 rue Baron Séguier à Pau. Rens. 05 59 30 63 61 ou 06 22 25 25 37 ou lescalinoushaiti.com ou lescalinous@sfr.fr
http://www.larepubliquedespyrenees.fr/2013/09/19/les-calinous-engages-en-haiti-pour-creer-un-orphelinat,1155330.php

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