Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
vendredi 9 août 2013
Choléra en Haïti: l'ONU est responsable et doit payer
Agence France-Presse NEW YORK
Une étude de la prestigieuse université américaine de Yale confirme la responsabilité de Casques bleus népalais dans l'épidémie de choléra en Haïti et estime que l'ONU a le devoir d'examiner les demandes d'indemnisation des victimes.
L'épidémie a fait plus de 8000 morts depuis octobre 2010 et a infecté près de 650 000 personnes. Une enquête des Centres américains de prévention et de contrôle des maladies avait conclu en juin 2011 que la souche du choléra avait été introduite en Haïti par un contingent népalais de la mission de l'ONU dont les déjections avaient pollué une importante rivière au nord de Port-au-Prince.
Mais l'ONU a toujours refusé de reconnaître officiellement sa responsabilité, estimant impossible de déterminer formellement l'origine de la maladie et avançant l'immunité dont elle bénéficie.
À la suite d'une étude de plusieurs mois, des étudiants et enseignants de Yale spécialisés en droit et en santé publique recommandent notamment à l'ONU de recevoir les plaintes des victimes et de prendre des mesures pour prévenir d'autres catastrophes de ce genre dans le monde.
«En introduisant le choléra en Haïti et en refusant toute forme de recours aux victimes de l'épidémie, l'ONU a failli à ses obligations au regard des lois humanitaires internationales», affirment les auteurs de l'étude.
«Le refus de l'ONU d'établir une commission d'indemnisation pour les victimes de l'épidémie constitue une violation de ses obligations contractuelles envers Haïti au regard des lois internationales».
Les chercheurs de Yale reconnaissent qu'aux termes de la charte des Nations unies et de la Convention sur les privilèges et l'immunité des Nations unies de 1946, l'ONU «est exemptée de toute poursuite devant la plupart des juridictions nationales et internationales».
Mais ils font valoir qu'en raison même de cette immunité, l'organisation devrait conclure avec les pays où sont stationnés ses Casques bleus des accords qui engagent sa responsabilité au cas où son personnel causerait des dommages à la population locale.
Interrogé sur cette étude, le porte-parole de l'ONU Martin Nesirky a répondu que l'ONU n'avait pas changé de position sur ce dossier et a fait valoir une nouvelle fois les efforts de l'organisation pour lutter contre l'épidémie.
«Tout en considérant que les plaintes ne sont pas recevables, l'ONU fera tout ce qui est en son pouvoir pour aider la population d'Haïti à surmonter l'épidémie de choléra», a-t-il déclaré.
Il a rappelé que l'ONU et le gouvernement haïtien avaient lancé un appel de fonds de 100 millions de dollars, dont 40 millions spécifiquement consacrée à la lutte anti-choléra, mais a reconnu que seuls 8,7 millions avaient été rassemblés jusqu'ici.
Les victimes de l'épidémie de choléra se sont mobilisées pour réclamer plusieurs milliards de dollars d'indemnisations et ont averti qu'elles engageraient une action en justice à New York et en Europe si l'ONU s'obstine à refuser d'examiner leurs plaintes.
L'Institut pour la justice et la démocratie en Haïti, une organisation basée aux États-Unis qui les représente, entend réclamer 100 000 dollars pour chaque mort, et 50 000 dollars pour chaque personne infectée par l'épidémie.
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