Mgr Jean-Yves Riocreux, nouvel évêque de Basse-Terre (Guadeloupe), s’est rendu à Haïti, du mardi 27 au jeudi 29 novembre, à l’invitation des évêques du pays. Le signe de « liens renforcés » entre ces deux îles des Antilles, selon le nouvel évêque, qui atteste des liens « anciens » avec Haïti.
« J’avais souhaité me rendre dans ce pays, en réponse aux messages reçus au moment de ma nomination en juin », explique Mgr Riocreux, sensible à la présence de Mgr Romelus, évêque émérite de Jérémie lors de son installation, le 30 septembre. Mgr Riocreux, ancien évêque de Pontoise, a été nommé le 15 juin en Guadeloupe, après une délicate période de vacance épiscopale de quatre ans.
Les liens entre Haïti et la Guadeloupe sont en effet historiques. Parmi les 62 prêtres que compte son diocèse, 20 sont d’origine haïtienne, envoyés par les diocèses de Jérémie et Jacmel. « 40 000 Haïtiens travaillent et vivent en Guadeloupe, essentiellement sur l’île Saint-Martin », souligne l’évêque. Ces Haïtiens, qui représentent 10 % de la population guadeloupéenne, « prennent bien leur place dans la société et participent activement à la vie de l’Église », poursuit-il.
Durant ces deux jours, il a pu rencontrer les dix évêques haïtiens, dont le président de la conférence, Mgr Chibly Langlois, et l’archevêque de Port-au-Prince, Mgr Guire Poulard, ainsi que les supérieurs des prêtres haïtiens travaillant dans le diocèse de Basse-Terre.
« CONTINUER LES EFFORTS » POUR PORTER SECOURS À L’ÉGLISE D’HAÏTI
Au retour de sa visite, l’évêque français a appelé à « continuer les efforts » pour porter secours à l’Église d’Haïti, « cette Église-sœur qui a grand besoin de notre soutien en cette période de reconstruction », bientôt deux ans après le séisme qui a ravagé l’île, le 12 janvier 2010.
Le diocèse de Basse-Terre s’est impliqué très tôt dans l’aide à Haïti. Dès mars 2010, avec l’envoi d’une mission technique afin d’évaluer les besoins des diocèses et des congrégations religieuses avec qui cette Église entretient des relations de partenariats – spiritains, montfortains, rédemptoristes, ainsi que l’institut d’origine canadienne Voluntas Dei . Un an après la catastrophe, le diocèse avait apporté 194 000 € pour la reconstruction.
Parmi les difficultés auxquelles l’Église en Haïti doit faire face, Mgr Riocreux cite « les nombreux problèmes pastoraux liés à la reconstruction de la cathédrale de Port-au-Prince, de 13 églises détruites, ainsi que des écoles et du séminaire national. »
« Depuis la destruction du séminaire, les 117 séminaristes de théologie sont accueillis dans des conditions sommaires à Lilavois, dans la banlieue de Port-au-Prince. Ce séminaire provisoire se situe dans une vaste et belle propriété appartenant à l’Église : siège de la conférence épiscopale avec des bungalows pour les évêques. »
200 000 personnes sont mortes à cause du séisme. Parmi eux, un évêque, des prêtres et 15 séminaristes.
ADRIEN BAIL
http://www.la-croix.com/Religion/Urbi-Orbi/France/L-eveque-de-la-Guadeloupe-a-visite-Haiti-_NP_-2012-12-05-883999
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
jeudi 6 décembre 2012
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