Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
mercredi 19 décembre 2012
Haïti-Petite enfance : Coup d’envoi du processus de validation d’un cadre politique
Par Edner Fils Décime
P-au-P, 18 déc. 2012 [AlterPresse] --- De concert avec la branche en Haïti du fonds des Nations Unies pour l’enfance (Unicef) et d’autres partenaires internationaux, le ministère de l’éducation nationale et de la formation professionnelle (Menfp) a lancé, le lundi 17 décembre 2012 à Port-au-Prince, les assises nationales pour la validation du cadre politique pour le développement intégré de la petite enfance en Haïti, a observé l’agence en ligne AlterPresse.
Cette activité poursuit des objectifs de connaissance, d’amendement, d’approbation et de validation du document-cadre de politique nationale pour la petite enfance en Haïti.
Les organisateurs veulent donc « assurer une base légitime et solide à la stratégie » qui découlera de ce cadre et « assurer une mise en œuvre coordonnée et pérenne, tenant compte du contexte national ».
« La prise en charge de la petite enfance est une entreprise complexe, dans laquelle la santé, la nutrition, la mortalité infantile, l’hygiène, l’encadrement psychocognitif dialoguent sur un même plan », avance le ministre de l’éducation nationale, Vanneur Pierre, qui participait à la cérémonie de lancement.
La prise en charge de la petite enfance ne devrait pas être un luxe.
Elle doit être accessible à tous les enfants haïtiens, plaide le ministre, qui croit impérieux de parvenir à l’extension des jardins d’enfants, des crèches, des garderies et l’accessibilité à l’école préscolaire « permettant aux enfants de s’épanouir très tôt et de développer un rapport intelligent au monde ».
Les enfants âgés de 0 à 6 ans représentent environ 13% de la population totale d’Haïti, selon des chiffres de l’enquête sur la mortalité, morbidité et l’utilisation des services (Emmus V), dont les résultats préliminaires ont été rendus publics en novembre 2012 (cf. www.alterpresse.org/spip.php...).
Pourtant 2,7 millions n’ont pas accès à au moins un service de base, tel que la santé ou l’éducation.
Sur mille (1,000) naissances, quatre-vingt huit (88) enfants meurent.
Avec ce pourcentage, Haïti détient donc le record du taux de mortalité chez les moins de 5 ans pour la région des Amériques.
A partir du cadre politique, le Menfp ambitionne de « développer le secteur d’éducation de la petite enfance [en réduisant] les disparités, dues à une demande sociale pour l’éducation préscolaire, et [par la prise] en charge, le plus tôt et le plus possible, des enfants, de manière à limiter les rentrées tardives au cycle fondamental » (d’une durée de 9 ans).
Les rentrées tardives à l’école fondamentale constituent l’un des éléments explicatifs du nombre élevé de sur-âgés dans le système éducatif haïtien.
De son côté, le représentant de l’Unicef en Haïti, le français Édouard Beigbeder, évoque tout le chemin, parcouru de 2003 à aujourd’hui (2012), pour aboutir à ce « consensus sur une politique pour le développement intégré de la petite enfance ».
Beigbeder tient à attirer l’attention, entre autres, sur les impacts de la situation difficile de la petite enfance sur « l’avenir du pays tout entier ».
« Le fait d’investir, de façon intégrée, en faveur de nos touts petits génère des gains sociaux et économiques considérables dans les domaines de l’éducation, de la santé, de la protection, du développement et de l’économie », soutient-il.
Certains traduisent l’investissement dans la petite enfance en argent.
Pour un dollar, investi dans des programmes de qualité de la petite enfance, le retour se situe entre 3.00 et 17.00 dollars étasuniens (US $ 1.00 = 43.00 gourdes ; 1 euro = 60.00 gourdes aujourd’hui), considèrent ces analystes.
« L’investissement dans la petite enfance représente les fondements d’une meilleure productivité nationale et d’un développement durable », affirment d’autres analystes, tentant d’articuler un discours plus à la mode.
Le paradigme de production ne viserait qu’à mieux préparer des bras pour les zones franches industrielles, vu la position d’Haïti dans la division internationale du travail, dénoncent, pour leur part, des critiques de ce « cadre politique pour le développement intégré de la petite enfance ».
Aux assises pour la validation du cadre politique pour le développement intégré de la petite enfance en Haïti, lancées le 17 décembre 2012 à Port-au-Prince, trois (3) experts internationaux apportent leur aide.
Il s’agit de : Joan Lombardi, experte nationale et internationale sur le développement de l’enfant et les politiques sociales ; Louise Zimanyi, directrice du groupe consultatif pour le développement de la petite enfance ; et Eveline Pressoir, psyschologue clinicienne membre du comité directeur du groupe de travail pour la petite enfance de l’association pour le développement de l’éducation en Afrique (Adea). [efd kft rc apr 18/12/2012 11:00]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article13846
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