Michel
Martelly était à Bruxelles ce lundi. Le président d'Haïti a rencontré les
autorités européennes pour les remercier des aides reçues après le violent
séisme de 2010 qui avait fait 300 000 victimes, mais aussi pour faire le point
sur l'évolution de la situation du pays. L'occasion de rencontrer un président
au profil original à la tâche énorme.
Le président haïtien a été reçu par le président du Conseil
européen, Herman Van Rompuy. Dès ses premières paroles, il a marqué l’objet de
sa visite : remercier l’Union européenne, au nom du peuple haïtien, de
toute l’aide reçue et de dire que : "Cela va mieux, même si les défis restent nombreux".
Effectivement, les catastrophes s’enchaînent sur Haïti. Dernière
en date, le cyclone Sandy. Haïti qui peine à se relever du séisme de 2010se bat toujours contre le choléra.
Aujourd'hui, 300 000 personnes vivent encore sous tente. Mais Michel Martelly
le répète, il est optimiste.
"Aujourd’hui, le message c’est qu’il y a de l’espoir. Qu’Haïti
renait de ses cendres, qu’Haïti se reconstruit. Pas seulement au niveau des
immeubles, des bâtiments mais au niveau de sa société, de son peuple".
Pour le président haïtien, à côté des
calamités à répétition, ce qui a surtout mis ce pays à genoux, ce sont des
décennies de corruption généralisée.
"A un certain moment, je me suis même dit : même si on ne faisait
rien, rompre avec ce passé ce serait déjà beaucoup", nous
a-t-il confié.
Michel Martelly est une personnalité
à part car s’il se présente aux autorités européennes en costume de président,
les Haïtiens le connaissent surtout comme "Sweet Micky", son nom de
scène. Ce chanteur, star dans son pays, a troqué en 2011 la casquette pour la
cravate et fait campagne en musique.
La star est devenue président.
C'était en mai 2011. Dix-huit mois seulement après son arrivée au pouvoir, en
mai 2011, Michel Martelly fait face à un important mouvement de contestation de
sa politique. Une manifestation, dimanche à Port au Prince, demandait sa
démission.
Le président Haïtien est en Europe
jusque mercredi.
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