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vendredi 5 octobre 2012
Haïti - Commerce : Les vêtements usagés dominicains interdits à Anse-à-Pitres, les marchandes veulent une alternative
correspondance Penia Bonicet
Anse-à-Pitres, 05 oct. 2012. [AlterPresse]--- Depuis plus d’un mois, des marchandes et marchands d’Anse-a-Pitres sont désemparés à cause de l’interdiction des vêtements usagés venant de la zone franche de Pedernales (République Dominicaine) posée par la mairesse principale d’Anse-à-Pitres, Guilène Daphnis.
La raison avancée est le mauvais état des vêtements. Depuis, la douane et la mairie d’Anse-à-Pitres refusent l’entrée des vêtements usagés sur le marché haïtien.
« Je veux que les autorités dominicaines améliorent et régularisent la qualité des vêtements qu’elles vendent aux marchandes et marchands haïtiens », déclare la mairesse principale d’Anse-à-Pitres.
« Celles et ceux, qui fournissent ces marchandises, doivent respecter les marchandes haïtiennes et cesser de nous vendre des vêtements qui sont en mauvais état », recommande la mairesse.
Pour que les marchandes haïtiennes aient accès à ces linges usés, elles doivent verser au préalable un montant de 35 mille pesos pour un camion » (1 peso = 1.07 gourde ; US $ 1.00 = 43.00 gourdes ; 1 euro = 58.00 gourdes aujourd’hui)), indique t-elle.
« Parfois, ça peut prendre un mois et même plus pour que les requérantes reçoivent leurs soit-disant marchandises », déplore t-elle, ajoutant qu’elle entend luter contre ces actes arbitraires que subissent les Haïtiennes et Haïtiens quotidiennement dans la ville d’Anse-a-Pitres.
Depuis l’interdiction de certains produits au marché binational, la plupart des marchandes haïtiennes vendent des vêtements usagés pour répondre aux besoins de leurs familles.
« Je n’ai aucun problème avec la décision qu’a prise la mairesse Guilène Daphnis, mais je déplore la façon dont elle a choisi de fermer cette activité commerciale », soutient la coordonnatrice de l’association des marchandes d’Anse-a-Pitres (Ama), Christa Jeudy.
« Cette décision devrait se faire avec l’Ama », ajoute la coordonnatrice.
Plusieurs marchandes et marchands haïtiens ont déjà payé pour des marchandises que, visiblement, ils ne recevront plus, constate l’Ama, qui croit que le blocage des vêtements usagés à Anse-à-Pitres a des conséquences néfastes sur la rentrée scolaire.
Depuis le lundi 1er octobre 2012, les portes de l’école la maison des petits à Anse-à Pitres sont largement ouvertes, la directrices et les professeures présentes. Mais, les élèves absents.
C’est le cas pour toutes les autres écoles primaires d’Anse-à-Pitres, raconte Jeudy.
« Moi, je vendais des vêtements usagés pour subvenir aux besoins de ma famille. J’ai versé 35 mille gourdes pour l’achat de marchandises », souligne, Rosenie Jean, mère de 4 enfants.
Jusqu’à présent, ses enfants n’ont pas pu aller l’école.
« Je ne sais pas quoi faire », se plaint-elle.
L’association des marchandes d’Anse-a-Pitres réclame des mesures immédiates, de la part des responsables haïtiens, en vue de trouver une solution à ces problèmes. [pb kft rc apr 05/10/2012 0:45]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article13500
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