Le Sénat a accepté jeudi 3 mai au soir la nomination de Laurent Lamothe comme chef du gouvernement. Dès l’âge de 12 ans, Laurent Lamothe a servi son pays. Comme joueur de tennis. Dans les années 1990, il a ainsi participé à plusieurs Coupes Davis, au sein de l’équipe haïtienne. Âgé de 39 ans, ce sportif de haut niveau et entrepreneur en télécommunications est le nouveau premier ministre d’Haïti, cinq mois après la démission du dernier chef du gouvernement.
Très proche du président Michel Martelly, avec qui il est en relations d’affaires, Laurent Lamothe était le ministre des affaires étrangères sortant. Un portefeuille qu’il conservera. Les négociations avec le Parlement pour sa nomination ont duré plus de deux mois.
Avant même de décrocher ce poste, Laurent Lamothe était l’un des hommes les plus puissants d’Haïti. Décrit comme « énergique » et « ambitieux » par des observateurs, il a fait ses études de sciences politiques en Floride, aux États-Unis. Il a également vécu en Afrique du Sud, lieu d’implantation de son entreprise de télécommunications. Ces séjours prolongés à l’étranger nourrissent à son égard des accusations d’abandon de la nationalité haïtienne, un sujet très sensible dans son pays. Des accusations qu’il a toujours niées.
Crise politique en Haïti
De retour dans un pays en ruine, Laurent Lamothe se veut moderne et proche des gens. Ainsi, sur son blog, il se décrit comme un simple « citoyen haïtien ». Dans une interview à la Radio France internationale, il affirme vouloir « révolutionner la manière de faire des affaires en Haïti ». Cependant, il n’hésite pas à écrire de longs articles sur son expérience sportive, confiant à ses lecteurs que le sport a forgé son caractère.
Laurent Lamothe insiste également sur son passé de « self-made-man », qui a construit sa richesse à force de travail. « Je suis la preuve vivante qu’un Haïtien peut réussir dans le monde des affaires », déclare-t-il.
Un an après l’élection de Michel Martelly, le 14 mai 2011, Haïti traverse une crise politique qui oppose le président aux parlementaires. En un an, le pays n’a eu un gouvernement fonctionnel que pour quatre mois.
D’après des analystes, la tâche la plus difficile pour Laurent Lamothe sera donc de restaurer la stabilité politique. Une mission qui passe notamment par l’organisation d’élections sénatoriales. Laurent Lamothe promet qu’elles auront lieu « avant la fin de l’année ».
Pauline Curtet
http://www.la-croix.com/Actualite/S-informer/Monde/Un-riche-sportif-pour-diriger-Haiti-_EP_-2012-05-09-804172
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
jeudi 10 mai 2012
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire