Aujourd’hui 18 avril 2012 !
Bonjour et bonne journée
… « Le représentant résident en Haïti du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), le Français Joël Boutroue, annonce la finalisation d’un plan gouvernemental d’action sur 6 mois pour faire face aux problèmes d’insuffisances alimentaires dans des zones spécifiques du pays. Les Nations Unies renforceront leurs projets à haute intensité de main-d’œuvre dans les quartiers sensibles et sur les bassins versants, en vue de générer des revenus dans les communautés et permettre aux familles d’augmenter leurs capacités à faire face à leurs dépenses »…
J’ai retrouvé ce texte dans les éphémérides publiées par le site HAITI RECTO VERSO (http://haitirectoverso.blogspot.com). En principe ce fut l’une des grandes nouvelles publiée le 18 avril 2008. Elle faisait partie des publications « shock » qui accompagnent toujours les grands désastres et les grandes calamités qui ne cessent de secouer Haïti.
Si ma mémoire est bonne, cette prise de position catégoriquement louable de Programme des Nations Unies suivait les fameuses « émeutes de la faim » qui avaient quelques jours auparavant frappé d’autres pays pauvres.
En Haïti elles avaient poussé à la porte le gouvernement de Jacques Edouard Alexis et ouvert la porte à une sempiternelle crise qui allait paralyser la machine étatique.
Même si je dois reprendre malgré moi, cette phrase d’un homme d’Etat célèbre qui a dit que « l’histoire est un mensonge que personne ne conteste », j’aime bien fouiller dans les entrailles de l’histoire pour retrouver des contradictions qui caractérisent trop souvent, les discours, les actions et les attitudes des hommes.
Hier, je voulais écrire sur l’ordonnance de Charles X qui avait fixé le montant de la dette de l’indépendance haïtienne acceptée par Boyer. Je n’ai pas eu le temps de le faire.
Ce matin, c’est encore dans les pages de l’histoire que j’ai trouvé l’inspiration pouvant couver mes réflexions du jour.
Malgré les velléités intermittentes des nationalistes conjoncturels d’Haïti, il n’est un secret pour personne qu’Haïti vit de l’assistance et de l’aide internationale.
On en parle sans trop vouloir en parler. On évite volontairement certains vocables compromettants. Certains mots qui restent indignes pour certains et très accommodants pour d’autres.
La réalité telle qu’elle est, nous présente un pays dont le budget national dépend à plus de 60% de l’aide internationale, une nation dont les élections présidentielles sont fiancées presque totalement par la Communauté internationale.
Ce qui est plus difficile à expliquer c’est pourquoi cette communauté internationale qui injecte les ressources strictement indispensables pour pérenniser ce qui ressemble à un Etat ne semble poser aucune exigence de résultats.
J’ai compris cependant que les instances internationales, pour une raison que j’ignore, se complaisent pathologiquement à suivre les comportements et les attitudes des dirigeants qui sont souvent de vraies dérives.
Elles reprennent leurs quand bon leur semble leurs fauteuil d’observateurs quand ils ne se glissent pas dans leurs habits d’acteurs. Ainsi les responsables-coupables sont déjà indiqués.
C’est dommage que les individus qui peuplent ces instances ne comprennent pas notre langue créole et ne verraient rien dans notre proverbe qui explique que « si pa gen sitirèz, pa gen volè »
Revenons un peu à cette publication du PNUD sortie après les émeutes de la faim en Haïti. Selon cette note de presse la PNUD devrait, dans une période de six mois, « la finaliser un plan gouvernemental d’actions pour faire face aux problèmes d’insuffisances alimentaires dans des zones spécifiques du pays » Je ne suis pas sur que les haïtiens des zones ciblées ou zones difficiles (qui se trouvent partout en Haïti) aient bénéficié à un moment donné d’une suffisance alimentaire. Il faudrait poser la question au programme Alimentaire Mondial qui voit toujours les demandent à la hausse.
Les Nations Unies selon cette même dépêche devraient « renforcer leurs projets à haute intensité de main-d’œuvre dans les quartiers sensibles et sur les bassins versants, en vue de générer des revenus dans les communautés et permettre aux familles d’augmenter leurs capacités à faire face à leurs dépenses ». Wow ! Que c’est beau !
Et dans la forme et dans le fond. Mais je ne suis pas sûr que le taux de chômage ait diminué dans les quartiers sensibles.
Bref, tout ceci pour mettre en lumière les effets d’annonce qui ne sont pas toujours suivis d’une mise en œuvre ou une exécution qui pourrait bénéficier effectivement aux populations ciblées.
Ce sont sans doute les « connivences » faites lois, de la coopération internationale.
Heureusement qu’il existe une manière d’aider directe et efficace dont les résultats et l’apport sont souvent sous-estimés.
Les gens ne sont pas dupes !
Bonne journée !
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
mercredi 18 avril 2012
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