Bonjour et bonne journée
Aujourd’hui on est le 11 avril 2012…
Dans les éphémérides d’Haïti, l’histoire retient la mort de Clément Jumelle, politicien contemporain de François Duvalier, Louis Déjoie et Daniel Fignolé. On retient surtout qu’il a été un opposant conséquent aurait du se présenter aux élections contre François Duvalier. Les faits qui ont caractérisé sa mort et le déroulement de ses funérailles sont dignes d’un scénario hollywoodien.
Hier, en arrivant à mon travail tout le monde parlait du drame de Stains. En fait jusqu’à présent les journaux continuent à en parler.
Il faut être haïtien et croyant pour ne pas voir en cet accident cet aspect de « drame » qui l’identifie au niveau des médias.
Personnellement l’idée de la mort dans la présence de Dieu est quelque chose qui ne cesse pas de me choquer. Comme je suis souvent choqué par toutes les actions et activités qui engendrent ou provoquent la mort au nom de Dieu. Dans ce sens les guerres saintes restent des aberrations.
Cependant pour un haïtien croyant, c’est sans doute la meilleure façon de mourir et de retrouver son Seigneur, en rendant l’âme juste au moment d’un culte d’adoration. Les gens avec qui j’ai eu à en parler ne comprenaient pas cette approche de la vie ou de la mort.
Ceci explique d’une part le fait que les compatriotes ont rendu grâce et remercié Dieu le lendemain du tremblement de terre du 12 Janvier 2010 et d’autre part l’étonnement des autres qui ne nous comprennent pas.
La presse rapporte aujourd’hui que le pasteur qui officiait et l’administrateur des locaux ont été référés devant les tribunaux avec des charges assez lourdes.
Il serait toute fois étonnant que les victimes portent plaintes contre leur « berger ». En ce qui concerne l’administrateur des locaux c’est une autre histoire.
Quelques mois après le tremblement de terre d’Haïti, un établissement scolaire construit par un pasteur qui avait cru pouvoir se passer des services compétents des ingénieurs et constructeurs agréés, s’était effondré en emportant plus d’une centaine d’écoliers.
Je ne serais pas étonné de savoir que le pasteur en question est bien libre et continue à vaquer à ses occupations.
Pour rentrer dans un domaine un peu plus vivant, après un long débat entre les membres du Sénat haïtien, la nomination de Monsieur Laurent Lamothe a été ratifiée.
On aurait envie d’applaudir et de dire ouf enfin ! La réalité nous démontre toujours que souvent la fin d’une crise se débouche sur le début d’une autre. Avec le système de gouvernement qui régit en Haïti, un premier ministre reste toujours sur la corde raide. Les législateurs haïtiens se congratulent toujours de rappeler que le poste de premier ministre est un poste éminemment politique. Et on est bien au courant de ce que c’est de faire la politique dans les pays pauvres.
Pourtant ce serait pas mal de pouvoir lui laisser le temps à Laurent Lamothe de faire quelque chose pour le pays.
En commençant par rectifier ce qu’il avait mal débuté comme ministre des affaires étrangères. La communauté haïtienne de France pourrait lui en donner quelques exemples !
Personnellement, en considérant Monsieur Lamothe comme faisant partie de l’élite haïtienne qui a souvent été décrite comme une élite répugnante, j’aimerais bien lui laisser une chance de démontrer le contraire.
Sauver la face aux jeunes de cette génération, membre de la haute bourgeoisie haïtienne qui sans aucun doute porte le chapeau peu glorieux de leurs aînés.
Cependant autour de sa ratification par le Sénat plane déjà certains doutes. Des sénateurs font circuler des rumeurs qui voudraient faire comprendre que cette ratification aurait été obtenue à coups de liasses de billets.
Le Sénateur qui a fait cette déclaration ne recevra pas de blâme. Il n’y aura pas non plus d’enquête pour déterminer la véracité de ces rumeurs.
Les haïtiens ne sont pas non plus étonnés par ces rumeurs qui semblent correspondre à une pratique courante.
Nous de notre côté, retenons que l’idée de la formation d’un prochain gouvernement avance dans le bon sens et que bientôt des structures seront mises en places pour favoriser l’amélioration des conditions de vie de tous les haïtiens.
Un vœu pieux certes..Pourquoi ne devrait-on pas rêver ?
Bonne lecture et bonne journée à tous !
Source AFHES : http://www.afhes.org/
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
mercredi 11 avril 2012
EDITO DE L'AFHES DU 11 AVRIL 2012
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