27/03/2012
Plus de 60% des 10 millions de mètres cubes de gravats résultant du tremblement de terre ont été déblayés au cours de l'une des plus vastes opérations de ce type menée par les Nations Unies et ses partenaires, et coordonnée par le PNUD. Plus de 80.000 bâtiments de la capitale, Port-au-Prince, et de ses environs se sont effondrés suite au séisme d'une magnitude de 7,0 qui a frappé Haïti le 12 janvier 2010, produisant un volume de béton, acier et autres débris équivalent à 4.000 piscines olympiques.
Au cours de sa deuxième visite en Haïti après le tremblement de terre dévastateur de janvier 2010, l'Administratrice du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), Helen Clark, s'est dite impressionnée par les progrès visibles observés dans la capitale, Port-au-Prince, deux ans après la catastrophe qui a bouleversé le pays et coûté la vie à 200.000 personnes.
"J'ai observé une énorme différence avec la désolation dont j'avais été témoin quatre jours après le séisme: les rues de Port-au-Prince revivent. J'ai confiance en la capacité des Haïtiens à reconstruire leur propre pays", a constaté Helen Clark.
Le PNUD a aidé l'État à mettre au point une Stratégie nationale de gestion des décombres, et a créé une Bourse aux débris pour coordonner le réemploi des gravats dans la reconstruction des bâtiments, des maisons, et des infrastructures. Rien que cette année, un total de 25.000 mètres cubes ont été fournis à divers projets et organisations à travers la Bourse aux débris.
"La collecte des décombres a été très impressionnante", a remarqué Nigel Fisher, le coordinateur de l'action humanitaire des Nations Unies et coordinateur résident du PNUD. "Le ramassage de plus de la moitié des débris s'est déroulé à un rythme nettement plus élevé qu'à Aceh, en Indonésie, après le tsunami, ou à Manhattan après le 11 septembre."
L'Administratrice du PNUD a rencontré un groupe de dirigeantes haïtiennes du secteur privé, de l'administration et de la société civile. Il rassemblait des femmes chefs d'entreprises exportatrices de fruits, le Ministre du tourisme ainsi que des personnalités influentes d'organisations non gouvernementales nationales plaidant en faveur de la condition des femmes. (Bien qu'à la tête de plus de 40% des ménages haïtiens, les femmes n'occupent que 4% des sièges au parlement, et presque 60% d'entre elles ne savent ni lire ni écrire.) Haïti affiche également le taux de fertilité le plus élevé de la région: 4,8 naissances par femme (de 15 à 49 ans), et le taux de mortalité maternelle le plus élevé de l'Amérique latine et des Caraïbes, soit 670 décès pour 100.000 naissances vivantes.
Plus de 2.000 transferts d'argent par téléphonie mobile sont prévus dans les trois prochains mois au profit de 1.000 familles à faible revenu, qui recevront chacune une subvention maximale de 500 dollars pour l'achat de matériaux de construction tels que du ciment, du fer et du bois, dans une série de magasins agréés par le projet pour garantir des produits de qualité à des prix abordables.
En audio ci-dessous, mise en perspective par Jérôme Longuet
http://www.podcastjournal.net/Haiti-deux-ans-apres-le-seisme_a11204.html
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
mercredi 28 mars 2012
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire