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jeudi 3 novembre 2011

«Ti-Pon» a été envoyé en Haïti

Daniel Renaud, Le Journal de Montréal 03/11/2011 06h09
Ses manoeuvres de la dernière chance pour éviter l'expulsion se sont soldées par des coups d'épée dans l'eau pour le chef du gang de la rue Pelletier, Bernard «Ti-Pon» Mathieu, qui a été renvoyé en Haïti sans tambour ni trompette il y a deux semaines, a appris le Journal.
En mai dernier, dans une ultime tentative pour éviter son renvoi vers son pays d'origine, Bernard Mathieu avait eu recours à un programme de Citoyenneté et Immigration Canada et évoqué des motifs humanitaires. Depuis, l'homme de 40 ans était en attente de la décision des autorités canadiennes.
Or, l'agent d'immigration responsable de son dossier a rendu une décision qui lui a été défavorable. Le vendredi 15 octobre, son avocat, Me Stéphane Handfield, a plaidé au téléphone et tenté de convaincre un juge de la Cour fédérale de lui accorder un sursis, en vain. Bernard Mathieu a été renvoyé en Haïti le lundi suivant, le 17 octobre.
Mathieu n'avait pas sa citoyenneté canadienne, mais un statut de résident permanent. Il a été renvoyé pour grande criminalité, parce qu'il a été condamné à une peine de prison de plus de 10 ans au Québec.

Un espoir
Avant son expulsion, Me Handfield a cependant déposé une ultime requête en Cour fédérale pour que son client soit rapatrié ici.
«C'est une demande d'autorisation et de contrôle judiciaire de la décision négative de l'agent d'immigration concernant notre demande humanitaire. Selon nous, l'agent a trop insisté sur la vie criminelle de M. Mathieu et pas assez sur le reste, notamment qu'il a une famille de trois enfants et que cela pourrait être dangereux pour lui en Haïti, où il n'a pas mis les pieds depuis 30 ans», affirme l'avocat.

Une première
Bernard Mathieu était considéré comme le chef du gang de la rue Pelletier, un réseau d'importateurs et de revendeurs de cocaïne qui avait établi son quartier général sur cette artère de Montréal- Nord et qui a été démantelé en 2004.
«Ti-Pon» a été condamné trois ans plus tard en compagnie de ses complices. C'était la première fois que des membres d'un gang de rue étaient condamnés en vertu des nouvelles dispositions sur le gangstérisme.
Mathieu a été libéré en avril dernier, mais quelques semaines plus tard, il a été arrêté par les agents des services frontaliers en vue de son expulsion. Il avait dû verser une caution de 120 000$ pour être libéré en attendant la décision de l'agent d'immigration.
Devant les commissaires aux libérations conditionnelles, Bernard Mathieu avait déjà déclaré qu'une fois libéré il voulait créer trois entreprises: Ti-Pon Automobile, Ti-Pon Cellulaire Plus et Ti-Pon Sécur.
Un autre sur la liste
Par ailleurs, un autre membre de gang de rue de Montréal qui n'a pas sa citoyenneté canadienne fait face à une procédure de renvoi pour grande criminalité: Jameson Seide, des Crisp (Bleus).
Seide a été arrêté par les policiers de Montréal dimanche et il est actuellement détenu par les agents des services frontaliers en attendant son renvoi.
En raison du violent tremblement de terre de janvier 2010 qui a dévasté Haïti, le Canada avait suspendu l'expulsion des criminels d'origine haïtienne vers ce pays. Mais en juin dernier, le Journal a révélé que les expulsions avaient repris avec les renvois de Ralph Félix et de Vladimir Pétigny.
http://fr.canoe.ca/infos/societe/archives/2011/11/20111103-060900.html
Commentaires:
L'Etat haïtien a prévu de faire quoi de ces criminels qui ont fait leur exopertise en matière de criminalité dans un pays ou les structures sont correctes et efficaces? A-t-on prévu de surveilleur leurs moindres faits et gestes sur le territoire haïtien?
Ralph Félix, Vladimir Pétigny, Bernard Mathieu, Jameson Seide: persona non gfratas en Haïti. haïti Recto Verso vous surveillera!

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