Le Ministère de la Jeunesse, des Sports et de l’Action Civique (MJSAC), la MINUSTAH, les agences de l’ONU, les mairies, le Service Métropolitain de Collecte de Résidus Solides (SMCRS), l’ambassade de France ou encore l’ONG Catholic Relief Service (CRS), ont appuyé l’initiative en fournissant des gants, des masques, des balais, des râteaux, des brouettes et des sacs poubelles aux Volontaires. L’entreprise privée haïtienne « Environmental Cleaning Solutions S.A » (ECSSA) sise à Tabarre a pour sa part apporté son aide dans le recyclage des déchets.
La rue principale du marché de Tabarre -commune de Port-au-Prince- a été envahie très tôt ce dimanche matin par une centaine de personnes dont une vingtaine de volontaires de la COHAIV (Coalition Haïtienne pour l’Année Internationale des Volontaires), 30 Volontaires des Nations Unies, et 25 Casques bleus philippins. En moins de deux heures, les rues aux alentours du Marché de Tabarre étaient nettoyées, les caniveaux vidés et les détritus empilés dans gros sacs poubelles alignés le long du trottoir en attendant que les hommes du Contingent philippin (PHILCOY) acheminent vers la décharge de Truitier, non loin de Cité Soleil.
« L’environnement occupe une place importante dans la vie des citoyens, et cela ne se limite pas seulement à planter des arbres ». C’est pourquoi, explique Isabelle Blanc, chargée de projet et de plaidoyer au Programme des VNU, « les volontaires ont voulu marquer la journée en nettoyant et sensibilisant la population sur le recyclage des déchets ».
Activement impliqués dans cette action, Michel Lovin et Jean Vanel Tame, deux jeunes munis de brouettes, sont « des journaliers qui travaillent dans le pesage des peaux à proximité du marché de Tabarre». Visiblement séduits, ils promettent qu’«à partir d’aujourd’hui, nous allons changer de comportement et demander aux autres de ne plus rien jeter dans les rues ».
L’étal de Jackson, un vendeur de cannes à sucre, se trouve juste à côté d’un caniveau bouché, rempli de déchets. D’après lui, l’endroit n’avait pas été nettoyé « depuis longtemps ».
« La saleté dérange, mais quand tout sera nettoyé, ce sera bien », soupire-t-il.
Winchen Petitbois, scout depuis 2005, habite Tabarre 36. Il est venu prêter main forte à l’équipe qui ramasse les fatras. « En tant que scout, je suis habitué à nettoyer. Aujourd’hui, je suis fier parce que je le fais pour mon pays. J’ai l’habitude de me rendre sur ce marché, même si je ne le trouvais pas propre ». Pour sa camarade Fabiola Augustin, également scout, « nous voulons aider notre pays à avancer ».
Quant à Adama Asiatu Sheriff, VNU originaire de la Sierra Leone, elle dit sa fierté d’avoir contribué à cette initiative. De son côté, Timo Knoepfli, volontaire suisse, dit avoir « aimé travailler dans les rues aux côtés des Haïtiens ». «On remarque une grosse différence entre l’heure à laquelle nous avons commencé le travail et maintenant », se réjouit-il.
Outre Tabarre, les communes de Pétion-Ville et de Delmas ont été particulièrement ciblées, les Volontaires haïtiens et des Nations Unies ont été appuyés par les Casques bleus népalais et brésiliens, tandis que les Casques bleus Sri Lankais et Jordaniens prêtaient main forte aux volontaires dans les quartiers de Port-au-Prince, de Martissant et de Santo. Des opérations similaires ont eu lieu dans tous les autres départements d’Haïti. On compte 300 VNU en Haïti et en tout 8.000 servent à travers le monde.
Rédaction : Habibatou Gologo
Edition : Uwolowulakana Ikavi
http://minustah.org/?p=32880
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