Les jours passent, le pays est toujours sans gouvernail. Les appels à la sagesse et à un dépassement de soi de différents secteurs de la société se multiplient. Comme pour manifester sa bonne foi en vue de trouver un dénouement à la crise sur la ratification du Premier ministre désigné, le chef de l'Etat demande à rencontrer le groupe des 16 sénateurs anti-Gousse. Selon le sénateur Desra Simon Dieuseul qui en fait l'annonce, cette rencontre doit avoir lieu avant le mercredi 20 juillet. Haïti: La position jusqu'ici quasi stationnaire des acteurs impliqués dans la ratification de Bernard Gousse semble ramollir. Le président Martelly demande à rencontrer le groupe des 16 sénateurs anti-Gousse. Demande acceptée, selon le parlementaire du Plateau Central qui a donné la nouvelle.
« Il nous a demandé une rencontre, on va le rencontrer. Cette rencontre devrait avoir lieu sous peu. Je crois qu'avant mercredi nous autres et le président devons se rencontrer. Je lui ai donné la garantie que nous allons le rencontrer... », a-t-il expliqué. Après les discussions, a ajouté le sénateur Desra Simon Dieuseul, on saura ce qui ce passera. Selon lui, ces pourparlers peuvent déboucher à un dénouement dans un sens ou un autre.
« Le pays souffre. Ensemble nous devons trouver une solution... », a-t-il déclaré à la presse ce lundi 18 juillet.
« J'ai rencontré le président Martelly pendant sa visite à Saut-d'Eau. Nous avons discuté de tout et de rien, mais surtout de l'actualité politique. Je lui ai dit que dans une construction il faut faire la différence entre les pierres qui peuvent servir comme décoration et celles qui sont véritablement utiles », a raconté le parlementaire.
Signataire de la pétition du groupe des 16 sénateurs, l'élu du Plateau Central qui a mené campagne en faveur de Michel Martelly, a fait savoir que s'il avait été mis au courant préalablement de la désignation de Me Gousse, il ne se retrouverait pas contre le choix du président aujourd'hui. « Si la décision a été prise avec moi, je pourrais ne pas y être opposé. Je l'ai entendu dans les rues...je n'ai pas été consulté... », a souligné Desra Simon Dieuseul .
L'élu de l'organisation politique l'Avni à tendance ''Lavalas'' a fait savoir, en outre, que ni lui ni ses collègues du groupe des 16 sénateurs n'a de problème avec le président Martelly.
Contacté par Le Nouvelliste, plusieurs proches du président Martelly ont fait savoir qu'ils ne sont pas au courant de cette rencontre entre le groupe des 16 sénateurs anti-Gousse avec le chef de l'Etat annoncée par le sénateur Desra Simon Dieuseul.
Pour sa part, en marge au lancement de la semaine de reconstruction ce lundi, le chef de l'Etat a indiqué qu'il a déjà fait toutes les ouvertures. « J'ai fait des ouvertures à tout le monde, j'ai visité le Parlement, j'ai donné des accolades avec des parlementaires ''ki pa vle wè-m yo'', j'ai fait des discussions et je suis prêt à travailler avec tout le monde pour débloquer le pays...maintenant j'attends tout simplement », a martelé Michel Martelly aux questions des journalistes.
Selon le chef de l'Etat, actuellement les chances de ratification de Bernard Gousse sont de 50-50. Une facon pour lui de dire que le Premier ministre désigné a toutes ses chances pour passer les étapes au Parlement ou de ne pas réussir...
Le problème ne doit pas être géré de façon personnelle, a-t-il renchéri. Il faut aller vite pour le bien de la population, a ajouté le chef de l'Etat.
La semaine dernière, le président de la République a déclaré que : « même s'il n'y a pas de gouvernement, on me paie et moi je paie les parlementaires. » Une façon pour lui de dire que la population souffre de cette situation de conflit entre les pouvoirs exécutif et le législatif. Il faut en finir avec le "dilatoire'', selon lui.
Pour tenter d'aider à résoudre la crise en favorisant un dialogue constructif entre l'exécutif et le Parlement, le Forum économique du secteur privé des affaires a rencontré mercredi de la semaine écoulée le coordonnateur de la plateforme politique INITE, le sénateur Joseph Lambert. D'autres actions de la société civile sont attendues avant la fin de la huitaine sollicitée par Bernard Gousse qui doit déposer ses pièces au parlement.
Robenson Geffrard
rgeffrard@lenouvelliste.com
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=95040&PubDate=2011-07-18
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
mardi 19 juillet 2011
Vers une percée dans les négociations
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