Le chef d'Etat haïtien, Michel Martelly, préconise le dialogue avec les parlementaires en vue de former le gouvernement dans le meilleur délai. Dans une interview accordée à la chaine publique, M. Martelly dit espérer que le nouveau Premier Ministre désigné pourra soumettre son dossier au Parlement avant la fin de la semaine. Début juillet le président haïtien effectuera plusieurs déplacements dans la Caraïbes et en Europe aux fins de renforcer la coopération avec les partenaires d'Haïti. Il espère que le chef du gouvernement pourra entrer en fonction avant la fin de son périple de 15 jours.
Interrogé sur le profil du prochain Premier Ministre, M. Martelly indique que le nom ne constitue pas un problème. Il affirme avoir évoqué une dizaine de noms de personnalités avec les dirigeants du Parlement.
Le chef d'Etat se propose de poursuivre le dialogue avec les législateurs afin de s'assurer d'un vote favorable pour son Premier Ministre. Je veux avoir la garantie que la personne désignée sera ratifiée, insiste le président haïtien. Il donne l'assurance qu'un accord avec les élus sera le préalable à la désignation officielle d'un nouveau Premier Ministre.
Confiant dans le bon déroulement des négociations, M. Martelly invite la population à attendre une décision des parlementaires dans la perspective de la formation d'un nouveau gouvernement. Il exhorte les parlementaires à contribuer au déblocage de la situation qui risque de déboucher sur une nouvelle crise. " Il faut mettre une fin à la série de crise conclut-il.
LLM / radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=19258
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
lundi 27 juin 2011
vendredi 24 juin 2011
Haïti : vers la fin des adoptions individuelles ?
Haïti : vers la fin des adoptions individuelles ?
VENDREDI 24 JUIN 2011 / 14:59
Michel Martelly, le président haïtien, a annoncé jeudi qu’il voulait interdire l’adoption individuelle, rapporte Le Monde. Le chef de l’État veut ratifier la convention de la Haye sur les adoptions qui oblige les parents adoptants à passer par un organisme agréé. "Dans l’attente du vote de cette loi, dans des délais que je souhaite aussi rapprochés que possible, j’entends prendre un arrêté présidentiel rendant obligatoire le passage des demandes d’adoption devant des organismes agréés, comme le prévoit la convention de La Haye", a affirmé M. Martelly. Des représentants de dix pays adoptants se sont réunis dans la même journée à Port-au-Prince pour faire le point sur l’adoption un an et demi après le séisme. Le but de la réunion était d’envisager la reprise des adoptions gelées.
mardi 21 juin 2011
Haïti-Éducation : Un manque de consultation publique sur le FNE
P-au-P, 20 juin 2011[AlterPresse] --- Le secrétaire exécutif de la Plateforme des Organisations Haïtiennes de Défense des Droits Humains (Pohdh), Antonal Mortimé, déplore le fait que le secteur des droits humains et d’autres partenaires n’ont pas été impliqués dans le cadre de l’établissement, du Fonds National pour l’Éducation (FNE). Le président haïtien, Michel Martelly, avait lancé solennellement le 26 mai dernier le FNE dans l’idée de favoriser l’accès à l’éducation au niveau fondamental à 1,9 millions d’enfants haïtiens non scolarisés, selon lui, dans tout le pays.
La décision de créer ce fonds si elle est saluée par certains partenaires comme l’UNESCO, soulève cependant des reproches et aussi des doutes.
« Nous n’avons pas été contactés. », déplore Mortimé qui coordonne les activités de la POHDH, une plateforme de 8 organisations de défense de droits humains.
« Des secteurs (organisations), tels, la Papda (Plateforme haïtienne de Plaidoyer pour un développement alternatif), le Garr (Groupe d’Appui aux Rapatriés et aux Réfugiés) et les Syndicats d’enseignants, qui réfléchissent sur le dossier de l’Éducation depuis plus d’une vingtaine d’années, n’ont pas été abordés », ajoute t-il.
Ces organismes travaillent de concert avec la POHDH sur certains dossiers dont celui de l’Éducation, précise Antonal Mortimé.
Les propriétaires d’établissements scolaires privés n’ont pas non plus été officiellement contactés. Les écoles privées représentent 88 % de l’offre scolaire en Haïti.
Certains membres de la diaspora, principale concernée, se plaignent également de n’avoir pas été consultés, selon les medias.
Ces attitudes restent contraires « à l’instauration de l’État de droit » que prône le président de la République, regrette Mortimé, qui « souhaite qu’il (Martelly) tienne compte de cela dans les prochaines décisions qu’il aura à prendre ».
« L’idée est bonne », dit-il, même quand elle fait l’objet de confusion vue qu’elle n’est appuyée sur aucune base juridique. La réflexion se porte surtout sur la nature de ce fonds, est-il étatique ou « Martellien - appartenant à Martelly », s’interroge Mortimé.
Les mécanismes d’alimentation du Fonds National pour l’Education sont opérationnels depuis le 15 juin dernier. Tous les opérateurs de transferts d’argent ou d’aliments prélèvent un frais de 1,5 USD sur chaque client et pour chaque transaction, ce, pour tout transfert en provenance des États-Unis, du Canada et de certains pays des Antilles.
Certains haïtiens résidant aux Etats-Unis ont témoigné que leur carte d’appel de 22 minutes ne dure plus de 6 minutes, et ce pour la même somme.
Cet argent doit être remis à la BRH, et les frais sont baptisés « Frais d’utilisation de la plateforme de la BRH ».
Lors du lancement officiel du FNE le 26 mai le président avait dit en substance que c’est la Banque de la République d’Haïti (BRH) qui se chargera de la gestion de ce fonds. Une firme étrangère (Price Waterhouse Cooper) réalisera les audits.
Seulement, aucune décision juridique n’accompagne cette démarche du chef de l’État. Ce n’est pas une loi, ni un arrêté, ni un décret qui a conduit à la création du fonds. Il s’agit pourtant des trois principales manières de prendre les décisions juridiques en Haïti.
« Cette décision n’a pas de force juridique », s’inquiète Mortimé. Qu’adviendra t il après la présidence de Martelly si ce n’est pas une décision d’État, se questionne t-il.
Mais, pour Jean Frantz Théodat, fiscaliste et maire de la commune de Tabarre, « ce n’est en rien une taxe ». Le maire préfère qu’on parle de « prélèvement ou redevance » c’est-à-dire « le paiement d’un droit effectué par un citoyen ».
Le premier ministre désigné, Gérard Daniel Rouzier concède de son coté, que dans le domaine de levée de fonds « la transparence » est obligatoire.
Reconnaissant les faiblesses de clarté, Rouzier a promis, au cours de ce même entretien, que « son ministre de l’éducation éclaircira les questions les plus pointues une fois que son cabinet sera formé ».
En attendant, c’est le chef de l’Etat Michel Martelly, qui donne déjà un aperçu sur l’utilisation exacte prévue pour le Fonds National de l’Education. Récemment, lors de son bilan des 30 premiers jours, Martelly a affirmé qu’il vise la scolarisation gratuite dans les écoles publiques (un peu plus de 10% de l’offre scolaire), alors qu’il l’avait auparavant promis à tous les enfants haïtiens. [rh kft gp apr 20/06/2011 08:40]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article11191
La décision de créer ce fonds si elle est saluée par certains partenaires comme l’UNESCO, soulève cependant des reproches et aussi des doutes.
« Nous n’avons pas été contactés. », déplore Mortimé qui coordonne les activités de la POHDH, une plateforme de 8 organisations de défense de droits humains.
« Des secteurs (organisations), tels, la Papda (Plateforme haïtienne de Plaidoyer pour un développement alternatif), le Garr (Groupe d’Appui aux Rapatriés et aux Réfugiés) et les Syndicats d’enseignants, qui réfléchissent sur le dossier de l’Éducation depuis plus d’une vingtaine d’années, n’ont pas été abordés », ajoute t-il.
Ces organismes travaillent de concert avec la POHDH sur certains dossiers dont celui de l’Éducation, précise Antonal Mortimé.
Les propriétaires d’établissements scolaires privés n’ont pas non plus été officiellement contactés. Les écoles privées représentent 88 % de l’offre scolaire en Haïti.
Certains membres de la diaspora, principale concernée, se plaignent également de n’avoir pas été consultés, selon les medias.
Ces attitudes restent contraires « à l’instauration de l’État de droit » que prône le président de la République, regrette Mortimé, qui « souhaite qu’il (Martelly) tienne compte de cela dans les prochaines décisions qu’il aura à prendre ».
« L’idée est bonne », dit-il, même quand elle fait l’objet de confusion vue qu’elle n’est appuyée sur aucune base juridique. La réflexion se porte surtout sur la nature de ce fonds, est-il étatique ou « Martellien - appartenant à Martelly », s’interroge Mortimé.
Les mécanismes d’alimentation du Fonds National pour l’Education sont opérationnels depuis le 15 juin dernier. Tous les opérateurs de transferts d’argent ou d’aliments prélèvent un frais de 1,5 USD sur chaque client et pour chaque transaction, ce, pour tout transfert en provenance des États-Unis, du Canada et de certains pays des Antilles.
Certains haïtiens résidant aux Etats-Unis ont témoigné que leur carte d’appel de 22 minutes ne dure plus de 6 minutes, et ce pour la même somme.
Cet argent doit être remis à la BRH, et les frais sont baptisés « Frais d’utilisation de la plateforme de la BRH ».
Lors du lancement officiel du FNE le 26 mai le président avait dit en substance que c’est la Banque de la République d’Haïti (BRH) qui se chargera de la gestion de ce fonds. Une firme étrangère (Price Waterhouse Cooper) réalisera les audits.
Seulement, aucune décision juridique n’accompagne cette démarche du chef de l’État. Ce n’est pas une loi, ni un arrêté, ni un décret qui a conduit à la création du fonds. Il s’agit pourtant des trois principales manières de prendre les décisions juridiques en Haïti.
« Cette décision n’a pas de force juridique », s’inquiète Mortimé. Qu’adviendra t il après la présidence de Martelly si ce n’est pas une décision d’État, se questionne t-il.
Mais, pour Jean Frantz Théodat, fiscaliste et maire de la commune de Tabarre, « ce n’est en rien une taxe ». Le maire préfère qu’on parle de « prélèvement ou redevance » c’est-à-dire « le paiement d’un droit effectué par un citoyen ».
Le premier ministre désigné, Gérard Daniel Rouzier concède de son coté, que dans le domaine de levée de fonds « la transparence » est obligatoire.
Reconnaissant les faiblesses de clarté, Rouzier a promis, au cours de ce même entretien, que « son ministre de l’éducation éclaircira les questions les plus pointues une fois que son cabinet sera formé ».
En attendant, c’est le chef de l’Etat Michel Martelly, qui donne déjà un aperçu sur l’utilisation exacte prévue pour le Fonds National de l’Education. Récemment, lors de son bilan des 30 premiers jours, Martelly a affirmé qu’il vise la scolarisation gratuite dans les écoles publiques (un peu plus de 10% de l’offre scolaire), alors qu’il l’avait auparavant promis à tous les enfants haïtiens. [rh kft gp apr 20/06/2011 08:40]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article11191
lundi 20 juin 2011
Honeymoon Over for Haiti's New President?
By: Joel Dreyfuss Posted: June 19, 2011
President Martelly at last month's inauguration (Getty Images)Even the skeptics had hopes when the former entertainer known as "Sweet Micky" was sworn in as Haiti's president. Michel Martelly presented himself as an outsider and won by a landslide over law professor and former first lady Mirlande Manigat. But reports from the island nation indicate that politics as usual may be back at a country still trying to recover from the devastating earthquake of January 2010.
Jacqueline Charles summarized the situation in the Miami Herald last week:
"Martelly has discovered that the job was tougher than he thought,' " said Daly Valet, publisher and editor-in-chief of Le Matin, a Port-au-Prince-based newspaper. "He's a president who wants to do some things, but he doesn't have the opportunity and institutional framework to do it, so he's trying to grab everything that can make him look good."
Martelly's administration faces severe short-term challenges, including a looming fuel and food crisis, hurricane season, the start of the school year and a surging cholera epidemic in the countryside. Public investments continue to languish, unemployment hovers above 70 percent, hundred of thousands remain homeless, and the International Monetary Fund has lowered its growth projections for this year to 8.6 percent from 10 percent. Thursday, a week after 28 people died in flooding, Haitians were warned to prepare, yet again, for heavy rains.
"People are going to get more and more frustrated as the rains fall and as hope that was generated by the promises of the election and the inauguration seem to be dissipating in 'politics as usual,' " said Mark Schneider, a longtime Haiti observer with the International Crisis Group. "Haiti needs a government in place to work together on resettlement and on reconstruction and it needs it now.''
Instead, there are disquieting signs of political paralysis:
• Martelly has no government, and the prospects that parliament will approve his choice for prime minister, Daniel Rouzier, are uncertain.
• The president has mishandled his relations with the influential Haitian diaspora, the vast population of Haitians living abroad, which had seen his election as a chance for greater influence on their homeland.
• Martelly's policy toward the Interim Haiti Recovery Commission, the principal U.S.-backed vehicle for reconstruction, is in doubt, following contradictory statements about its future from his team.
The biggest problem facing Martelly concerns his nomination of Rouzier, a 51-year-old U.S.-educated entrepreneur, as prime minister. Despite vigorous lobbying on Rouzier's behalf by former President René Préval, whose political coalition holds a comfortable majority in both chambers of parliament, Rouzier's supporters realize his prospects remain uncertain.
We always knew that whoever came into the presidency in Haiti would face a monumental task. Martelly, best known fot an outrageous stage presence in his former career, will have to come up with his best performance yet if this poor country is to advance.
http://www.theroot.com/buzz/honeymoon-over-haitis-new-president
President Martelly at last month's inauguration (Getty Images)Even the skeptics had hopes when the former entertainer known as "Sweet Micky" was sworn in as Haiti's president. Michel Martelly presented himself as an outsider and won by a landslide over law professor and former first lady Mirlande Manigat. But reports from the island nation indicate that politics as usual may be back at a country still trying to recover from the devastating earthquake of January 2010.
Jacqueline Charles summarized the situation in the Miami Herald last week:
"Martelly has discovered that the job was tougher than he thought,' " said Daly Valet, publisher and editor-in-chief of Le Matin, a Port-au-Prince-based newspaper. "He's a president who wants to do some things, but he doesn't have the opportunity and institutional framework to do it, so he's trying to grab everything that can make him look good."
Martelly's administration faces severe short-term challenges, including a looming fuel and food crisis, hurricane season, the start of the school year and a surging cholera epidemic in the countryside. Public investments continue to languish, unemployment hovers above 70 percent, hundred of thousands remain homeless, and the International Monetary Fund has lowered its growth projections for this year to 8.6 percent from 10 percent. Thursday, a week after 28 people died in flooding, Haitians were warned to prepare, yet again, for heavy rains.
"People are going to get more and more frustrated as the rains fall and as hope that was generated by the promises of the election and the inauguration seem to be dissipating in 'politics as usual,' " said Mark Schneider, a longtime Haiti observer with the International Crisis Group. "Haiti needs a government in place to work together on resettlement and on reconstruction and it needs it now.''
Instead, there are disquieting signs of political paralysis:
• Martelly has no government, and the prospects that parliament will approve his choice for prime minister, Daniel Rouzier, are uncertain.
• The president has mishandled his relations with the influential Haitian diaspora, the vast population of Haitians living abroad, which had seen his election as a chance for greater influence on their homeland.
• Martelly's policy toward the Interim Haiti Recovery Commission, the principal U.S.-backed vehicle for reconstruction, is in doubt, following contradictory statements about its future from his team.
The biggest problem facing Martelly concerns his nomination of Rouzier, a 51-year-old U.S.-educated entrepreneur, as prime minister. Despite vigorous lobbying on Rouzier's behalf by former President René Préval, whose political coalition holds a comfortable majority in both chambers of parliament, Rouzier's supporters realize his prospects remain uncertain.
We always knew that whoever came into the presidency in Haiti would face a monumental task. Martelly, best known fot an outrageous stage presence in his former career, will have to come up with his best performance yet if this poor country is to advance.
http://www.theroot.com/buzz/honeymoon-over-haitis-new-president
Haiti-Choléra : Un deuxième pic de l’épidémie
P-au-P, 19 juin 2011[AlterPresse] --- Haiti fait face à un deuxième pic de l’épidémie de choléra qui a causé des dizaines de mort durant les dernières semaines, au moment où le pays entre dans la saison des pluies et la période cyclonique, selon le Bureau de la coordination des affaires Humanitaires (OCHA).
La flambée de choléra signalé dans l’ensemble du pays et notamment à Port-au-Prince, dans les départements de l’Ouest, du Sud-est du Sud de la Grand’Anse (sud-ouest), du Centre et de l’Artibonite (nord) « laisse à penser que c’est une 2e vague de l’épidémie, c’est-à-dire un 2e pic », explique Emmanuelle Schneider, porte parole de l’OCHA.
Elle intervenait au cours d’une conférence de presse de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation d’Haiti (MINUSTAH) le 17 juin dernier.
À date 5 407 personnes sont déjà mortes du choléra et 333 550 ont été atteintes par la maladie.
Schneider la détermination des partenaires d’Haiti, dont l’Organisation Panaméricaine de la Santé (OPS), à continuer à apporter leur soutien en vu de contrecarrer l’épidémie.
« L’ensemble des partenaires de santé, en appui au ministère de la santé (haïtien), renforcent leurs activités notamment dans l’Artibonite ainsi que dans le département du Centre qui sont 2 départements qui ont été gravement touchés », a déclaré Emmanuelle Schneider.
L’OPS a établi un système d’alerte et dispose dans son entrepôt de « suffisamment de médicaments pour traiter 5 000 patients atteints des formes les plus sévères du choléra », informe Schneider qui annonce une importante campagne de sensibilisation pour les localités de Carrefour et de Martissant (secteur sud de Port-au-Prince).
D’autre part, plus de 400 mobilisateurs communautaires sont déployés pour disséminer des messages de prévention sur l’hygiène et la prévention des risques de contamination, spécialement à Maissade (département du centre Est d’Haiti).
La coordination a déjà reçu 92 millions de dollars soit 53 % des 175 millions qui sont l’objet d’un appel qu’elle a effectué pour pouvoir faire face à l’épidémie.[rh gp apr 19/06/ 2011 11:00]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article11188
La flambée de choléra signalé dans l’ensemble du pays et notamment à Port-au-Prince, dans les départements de l’Ouest, du Sud-est du Sud de la Grand’Anse (sud-ouest), du Centre et de l’Artibonite (nord) « laisse à penser que c’est une 2e vague de l’épidémie, c’est-à-dire un 2e pic », explique Emmanuelle Schneider, porte parole de l’OCHA.
Elle intervenait au cours d’une conférence de presse de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation d’Haiti (MINUSTAH) le 17 juin dernier.
À date 5 407 personnes sont déjà mortes du choléra et 333 550 ont été atteintes par la maladie.
Schneider la détermination des partenaires d’Haiti, dont l’Organisation Panaméricaine de la Santé (OPS), à continuer à apporter leur soutien en vu de contrecarrer l’épidémie.
« L’ensemble des partenaires de santé, en appui au ministère de la santé (haïtien), renforcent leurs activités notamment dans l’Artibonite ainsi que dans le département du Centre qui sont 2 départements qui ont été gravement touchés », a déclaré Emmanuelle Schneider.
L’OPS a établi un système d’alerte et dispose dans son entrepôt de « suffisamment de médicaments pour traiter 5 000 patients atteints des formes les plus sévères du choléra », informe Schneider qui annonce une importante campagne de sensibilisation pour les localités de Carrefour et de Martissant (secteur sud de Port-au-Prince).
D’autre part, plus de 400 mobilisateurs communautaires sont déployés pour disséminer des messages de prévention sur l’hygiène et la prévention des risques de contamination, spécialement à Maissade (département du centre Est d’Haiti).
La coordination a déjà reçu 92 millions de dollars soit 53 % des 175 millions qui sont l’objet d’un appel qu’elle a effectué pour pouvoir faire face à l’épidémie.[rh gp apr 19/06/ 2011 11:00]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article11188
dimanche 19 juin 2011
Archives en péril, en France et en Haïti : les multiples vies de Véronique Parmentier
Dimanche 19.06.2011, 05:17 - PAR ÉLISE PINSSON Véronique Parmentier fait partie de l'organisation Archivistes sans frontières.
LE VISAGE DU DIMANCHE
Profession : « Archiviste en urgence ». Ça laisse hilare, ou médusé, au choix. C'est pourtant le métier passionnant de la Madeleinoise Véronique Parmentier. Au quotidien, elle vole au secours des archives des mairies du Nord (1). Et sur son temps libre, elle se consacre aux autres. Aux autres archives, et aux Autres. Missionnée en Haïti par Archivistes sans frontières pour aider à classer les archives en péril après le séisme de janvier 2010, elle a pu rencontrer Phanes, l'un de ses « filleuls » depuis sept ans.
Tresse avisée et chemisier blanc, Véronique Parmentier s'active, le sourire aux lèvres. Mercredi, elle préparait la table-ronde qui devait avoir lieu le soir même au centre des archives départementales à Lille. Son thème : « La vulnérabilité des archives face aux diverses menaces » (séisme, tsunami, éruption volcanique). Prise de tête ? Certainement pas. Le soir-même, une cinquantaine de personnes sont venues, et pour cause...
« Un pays sans archives, c'est un pays sans mémoire et sans identité, et donc sans avenir », disent d'une même voix Véronique et Danièle Neirinck, la présidente pour la France d'Archivistes sans frontières (ASF), une ONG dont fait partie la Madeleinoise. « Les archives servent tous les jours aux citoyens ! Comment prouver que vous êtes propriétaire si vous n'avez pas les papiers ? » Suite au séisme du 12 janvier 2010 en Haïti, le ministère de la Culture français prend contact avec Danièle Neirinck qui, à son tour, recherche des archivistes bénévoles pour partir en Haïti « aider à sauver les archives », même si sur place des équipes dirigées par Jean-Euphèle Milcé, responsable des archives du ministère des Affaires Étrangères (MAE) en Haïti, s'organisent. « On avait eu une expérience proche en 2009, témoigne Danièle Neirinck. Quand les archives de Cologne s'étaient effondrées... » Véronique de son côté, cherchait à se rendre « utile » en Haïti, par « l'attachement particulier » qu'elle a pour cette île. « Je parraine Phanes depuis sept ans, explique la pétillante jeune femme. Après le séisme, je suis restée sans savoir s'il était vivant ou mort jusqu'à la mi-juillet. C'était très difficile. » Une ouverture à candidature d'ASF fait le reste. Véronique part avec Christophe Vigneron, un autre archiviste, au mois de février cette année. Des mois après la date arrêtée par ASF faute d'infrastructures en Haiti : « Le pays était dévasté. » Dix ministères sur quatorze sont à terre sur cette île des Caraïbes. « Heureusement il n'a pas plu pendant un mois et demi après le séisme, on a eu le temps de mettre les archives à l'abri dans des cartons », dit Jean-Euphèle. Priorité est donnée au MAE. Deux siècles d'archives s'y trouvaient conservés. Les Français arrivent « pour mettre en place un plan de classement ». Ils ont quinze jours. Véronique reste critique sur le travail effectué : « C'est un peu brouillon, mais on a été au maximum de ce que l'on pouvait faire. Le côté bonheur, c'est qu'on a été utile. » L'autre « côté bonheur » de ce voyage pour la jeune femme de 38 ans, c'est d'avoir pu rencontrer Phanes. Ila 17 ans aujourd'hui, il en avait 10 à peine lorsque Véronique a débuté dans son parrainage. « J'ai trois filleuls aujourd'hui, Phanes est le deuxième que je rencontre.
Je savais un peu à quoi m'attendre, mais ça n'empêche que c'était très, très, très fort. Ce n'est plus une image, c'est un homme ! Il est devant vous, il bouge. C'est un moment quasi unique parce qu'on sait qu'on ne se reverra peut-être jamais. C'est fort aussi parce que c'est sur place que l'on se rend compte à quel point notre petit don (25 euros par mois) est important pour ces enfants, qui peuvent se vêtir, se soigner, étudier. Et à quel point, du coup, on fait partie de la famille après toutes ces années. » •
(1) Véronique Parmentier travaille pour le Centre de gestion de la fonction publique territoriale du Nord.
http://www.lavoixdunord.fr/Locales/Marcq_en_Baroeul/actualite/Secteur_Marcq_en_Baroeul/2011/06/19/article_archives-en-peril-en-france-et-en-haiti.shtml
LE VISAGE DU DIMANCHE
Profession : « Archiviste en urgence ». Ça laisse hilare, ou médusé, au choix. C'est pourtant le métier passionnant de la Madeleinoise Véronique Parmentier. Au quotidien, elle vole au secours des archives des mairies du Nord (1). Et sur son temps libre, elle se consacre aux autres. Aux autres archives, et aux Autres. Missionnée en Haïti par Archivistes sans frontières pour aider à classer les archives en péril après le séisme de janvier 2010, elle a pu rencontrer Phanes, l'un de ses « filleuls » depuis sept ans.
Tresse avisée et chemisier blanc, Véronique Parmentier s'active, le sourire aux lèvres. Mercredi, elle préparait la table-ronde qui devait avoir lieu le soir même au centre des archives départementales à Lille. Son thème : « La vulnérabilité des archives face aux diverses menaces » (séisme, tsunami, éruption volcanique). Prise de tête ? Certainement pas. Le soir-même, une cinquantaine de personnes sont venues, et pour cause...
« Un pays sans archives, c'est un pays sans mémoire et sans identité, et donc sans avenir », disent d'une même voix Véronique et Danièle Neirinck, la présidente pour la France d'Archivistes sans frontières (ASF), une ONG dont fait partie la Madeleinoise. « Les archives servent tous les jours aux citoyens ! Comment prouver que vous êtes propriétaire si vous n'avez pas les papiers ? » Suite au séisme du 12 janvier 2010 en Haïti, le ministère de la Culture français prend contact avec Danièle Neirinck qui, à son tour, recherche des archivistes bénévoles pour partir en Haïti « aider à sauver les archives », même si sur place des équipes dirigées par Jean-Euphèle Milcé, responsable des archives du ministère des Affaires Étrangères (MAE) en Haïti, s'organisent. « On avait eu une expérience proche en 2009, témoigne Danièle Neirinck. Quand les archives de Cologne s'étaient effondrées... » Véronique de son côté, cherchait à se rendre « utile » en Haïti, par « l'attachement particulier » qu'elle a pour cette île. « Je parraine Phanes depuis sept ans, explique la pétillante jeune femme. Après le séisme, je suis restée sans savoir s'il était vivant ou mort jusqu'à la mi-juillet. C'était très difficile. » Une ouverture à candidature d'ASF fait le reste. Véronique part avec Christophe Vigneron, un autre archiviste, au mois de février cette année. Des mois après la date arrêtée par ASF faute d'infrastructures en Haiti : « Le pays était dévasté. » Dix ministères sur quatorze sont à terre sur cette île des Caraïbes. « Heureusement il n'a pas plu pendant un mois et demi après le séisme, on a eu le temps de mettre les archives à l'abri dans des cartons », dit Jean-Euphèle. Priorité est donnée au MAE. Deux siècles d'archives s'y trouvaient conservés. Les Français arrivent « pour mettre en place un plan de classement ». Ils ont quinze jours. Véronique reste critique sur le travail effectué : « C'est un peu brouillon, mais on a été au maximum de ce que l'on pouvait faire. Le côté bonheur, c'est qu'on a été utile. » L'autre « côté bonheur » de ce voyage pour la jeune femme de 38 ans, c'est d'avoir pu rencontrer Phanes. Ila 17 ans aujourd'hui, il en avait 10 à peine lorsque Véronique a débuté dans son parrainage. « J'ai trois filleuls aujourd'hui, Phanes est le deuxième que je rencontre.
Je savais un peu à quoi m'attendre, mais ça n'empêche que c'était très, très, très fort. Ce n'est plus une image, c'est un homme ! Il est devant vous, il bouge. C'est un moment quasi unique parce qu'on sait qu'on ne se reverra peut-être jamais. C'est fort aussi parce que c'est sur place que l'on se rend compte à quel point notre petit don (25 euros par mois) est important pour ces enfants, qui peuvent se vêtir, se soigner, étudier. Et à quel point, du coup, on fait partie de la famille après toutes ces années. » •
(1) Véronique Parmentier travaille pour le Centre de gestion de la fonction publique territoriale du Nord.
http://www.lavoixdunord.fr/Locales/Marcq_en_Baroeul/actualite/Secteur_Marcq_en_Baroeul/2011/06/19/article_archives-en-peril-en-france-et-en-haiti.shtml
mardi 14 juin 2011
Haiti-Politique : Les linges sales se lavent en famille
Analyse de conjoncture – juin 2011 (I)
Près d’un mois après la prise de fonctions du nouveau président Michel Martelly, comment se présente la situation politique en Haiti ? Deux textes soumis à AlterPresse par Marc-Arthur Fils-Aimé [1] fournissent des éléments de réponse à cette question. Suit une première analyse axée sur l’imbroglio constitutionnel qui s’installe avec le processus d’amendement controversé de la loi-mère
Le 14 mai dernier, l’Assemblée Nationale, composée des membres du Sénat et de ceux de la Chambre basse, a investi M. Michel Joseph Martelly comme le 56e président de la République. Si ce passage de pouvoir d’un président élu à un autre, sans tenir compte de la façon dont cet exercice de souveraineté populaire s’était déroulé, est rempli de symbolisme pour la démocratie représentative, il n’est pas le seul à retenir l’attention des citoyennes et des citoyens haïtiens et celle des observateurs internationaux. Parmi tant d’autres, nous jugeons que le processus de l’amendement de la Constitution mérite une réflexion sérieuse. La raison est simple, vu le rôle d’une Constitution dans la marche institutionnelle d’une nation.
En effet, dans la Constitution de 1987, en phase de révision, est censée concentré le projet républicain qui tentait de répudier non seulement la dictature presque trentenaire des Duvalier, mais toutes celles éventuellement à venir. Cette Constitution a, d’une part, raté sa vocation en s’attardant trop sur la forme surannée du duvaliérisme alors que la dictature comme méthode de gouverner est polymorphe. Celle des Duvalier n’en a été qu’une spécificité dans l’universalité. De multiples exemples à travers notre histoire de peuple ont précédé ou succédé le long règne du père et du fils présidents. D’autre part, la Constitution, étant un élément de la superstructure, n’est pas détachée de la structure qu’elle entend orienter. Qu’elle que soit la valeur démocratique de la Constitution de 1987, elle ne saurait nullement s’épanouir sur un système obsolète dominé par une oligarchie rétrograde, composée de capitalistes par leur idéologie, mais qui restreignent le développement de ce système par leurs pratiques prédatrices. La frontière dans ce cas-là entre le capitalisme et le féodalisme se révèle très ténue. C’est cette loi-mère qui est devenue en même temps l’idole et la bête malfaisante de ses principaux utilisateurs et utilisatrices. La volonté de l’amender n’a pas été soutenue seulement par le président Préval mais aussi par une large fraction de la classe politique traditionnelle. Cependant, l’ancien président n’aimerait pas le faire de n’importe quelle façon en négligeant ses propres intérêts et ceux de la fraction de classe hégémonique de son pouvoir.
Le texte officiel de la déclaration d’amendement paru dans le Moniteur, journal officiel de la République, du mardi 6 octobre 2009, n’est pas identique à celui qui a été voté lors de la dernière session de la 48e législature, selon certains parlementaires. On ne sait pas par quel compromis ou quelle compromission les nouveaux sénateurs et députés de la quarante-neuvième législature ont accepté de travailler sur cette publication officielle, écrite seulement en français, au mépris de la langue la plus parlée et la mieux comprise par toute la population haïtienne. Les Constitutionnalistes de 1987 ne se sont pas contentés de légaliser les deux langues, ils ont publié leur œuvre en créole et en français. L’amendement devrait suivre la même procédure. Ce non respect demeure déjà un accroc à un principe légalement reconnu en Haït et de ce fait, entache de nullité la déclaration d’amendement de la Constitution de 1987. En deuxième manche, l’amendement a été voté sous la pression du temps et sous la pression politique. Il est évident que les intérêts de la grande majorité ont été foulés aux pieds. Malgré tout, le texte envoyé pour publication, comme dernier geste politique officiel du président sortant René Préval, a subi une fâcheuse mutation entre le Parlement et la présidence ou entre celle-ci et les Presses nationales, l’imprimerie officielle de l’État haïtien, avec plus d’une dizaine d’articles erronés, en plus des fautes de natures diverses.
Les dirigeants de l’administration n’ont pas encore renoncé à nager en eau trouble. Il suffit que leurs intérêts immédiats et égoïstes soient pris en compte. Le nouveau président ne semble pas trop s’inquiéter de ce malheureux jumelage où chacun peut utiliser l’un ou l’autre des deux textes selon la nécessité du moment. Le président Martelly a ouvertement dit que cette crise constitutionnelle ne le regarde pas. Sa priorité reste ‘’l’école gratuite pour tous les enfants et la sortie des gens des tentes’’. La tendance qui semble surgir maintenant d’un compromis entre les différents acteurs est de publier le texte amendé par le parlement avec l’autorisation du nouveau président en conservant les mêmes signatures précédentes. Et si les signataires désistent en déclarant ne pas reconnaître leur signature sur un texte différent de celui qu’ils ont consigné ?
La classe politique traditionnelle haïtienne n’a pas encore renoncé - a-t-elle la capacité d’y renoncer un jour ?- à nager dans l’indécence et dans l’irrespect du grand public. Elle s’enlise dans l’institutionnalisation de l’impunité. Personne n’est encore accusée malgré l’énormité des fautes commises en cette matière. Il semble que dès que l’on entre dans ce cercle familial, on est automatiquement couvert par cet apophtegme : ‘’Les linges sales se lavent en famille’’. Peu importe la cristallisation de la crise et le tort apporté au pays.
[1] Directeur de l’Institut Culturel Karl Levêque (ICKL)
http://www.alterpresse.org/spip.php?article11150
Près d’un mois après la prise de fonctions du nouveau président Michel Martelly, comment se présente la situation politique en Haiti ? Deux textes soumis à AlterPresse par Marc-Arthur Fils-Aimé [1] fournissent des éléments de réponse à cette question. Suit une première analyse axée sur l’imbroglio constitutionnel qui s’installe avec le processus d’amendement controversé de la loi-mère
Le 14 mai dernier, l’Assemblée Nationale, composée des membres du Sénat et de ceux de la Chambre basse, a investi M. Michel Joseph Martelly comme le 56e président de la République. Si ce passage de pouvoir d’un président élu à un autre, sans tenir compte de la façon dont cet exercice de souveraineté populaire s’était déroulé, est rempli de symbolisme pour la démocratie représentative, il n’est pas le seul à retenir l’attention des citoyennes et des citoyens haïtiens et celle des observateurs internationaux. Parmi tant d’autres, nous jugeons que le processus de l’amendement de la Constitution mérite une réflexion sérieuse. La raison est simple, vu le rôle d’une Constitution dans la marche institutionnelle d’une nation.
En effet, dans la Constitution de 1987, en phase de révision, est censée concentré le projet républicain qui tentait de répudier non seulement la dictature presque trentenaire des Duvalier, mais toutes celles éventuellement à venir. Cette Constitution a, d’une part, raté sa vocation en s’attardant trop sur la forme surannée du duvaliérisme alors que la dictature comme méthode de gouverner est polymorphe. Celle des Duvalier n’en a été qu’une spécificité dans l’universalité. De multiples exemples à travers notre histoire de peuple ont précédé ou succédé le long règne du père et du fils présidents. D’autre part, la Constitution, étant un élément de la superstructure, n’est pas détachée de la structure qu’elle entend orienter. Qu’elle que soit la valeur démocratique de la Constitution de 1987, elle ne saurait nullement s’épanouir sur un système obsolète dominé par une oligarchie rétrograde, composée de capitalistes par leur idéologie, mais qui restreignent le développement de ce système par leurs pratiques prédatrices. La frontière dans ce cas-là entre le capitalisme et le féodalisme se révèle très ténue. C’est cette loi-mère qui est devenue en même temps l’idole et la bête malfaisante de ses principaux utilisateurs et utilisatrices. La volonté de l’amender n’a pas été soutenue seulement par le président Préval mais aussi par une large fraction de la classe politique traditionnelle. Cependant, l’ancien président n’aimerait pas le faire de n’importe quelle façon en négligeant ses propres intérêts et ceux de la fraction de classe hégémonique de son pouvoir.
Le texte officiel de la déclaration d’amendement paru dans le Moniteur, journal officiel de la République, du mardi 6 octobre 2009, n’est pas identique à celui qui a été voté lors de la dernière session de la 48e législature, selon certains parlementaires. On ne sait pas par quel compromis ou quelle compromission les nouveaux sénateurs et députés de la quarante-neuvième législature ont accepté de travailler sur cette publication officielle, écrite seulement en français, au mépris de la langue la plus parlée et la mieux comprise par toute la population haïtienne. Les Constitutionnalistes de 1987 ne se sont pas contentés de légaliser les deux langues, ils ont publié leur œuvre en créole et en français. L’amendement devrait suivre la même procédure. Ce non respect demeure déjà un accroc à un principe légalement reconnu en Haït et de ce fait, entache de nullité la déclaration d’amendement de la Constitution de 1987. En deuxième manche, l’amendement a été voté sous la pression du temps et sous la pression politique. Il est évident que les intérêts de la grande majorité ont été foulés aux pieds. Malgré tout, le texte envoyé pour publication, comme dernier geste politique officiel du président sortant René Préval, a subi une fâcheuse mutation entre le Parlement et la présidence ou entre celle-ci et les Presses nationales, l’imprimerie officielle de l’État haïtien, avec plus d’une dizaine d’articles erronés, en plus des fautes de natures diverses.
Les dirigeants de l’administration n’ont pas encore renoncé à nager en eau trouble. Il suffit que leurs intérêts immédiats et égoïstes soient pris en compte. Le nouveau président ne semble pas trop s’inquiéter de ce malheureux jumelage où chacun peut utiliser l’un ou l’autre des deux textes selon la nécessité du moment. Le président Martelly a ouvertement dit que cette crise constitutionnelle ne le regarde pas. Sa priorité reste ‘’l’école gratuite pour tous les enfants et la sortie des gens des tentes’’. La tendance qui semble surgir maintenant d’un compromis entre les différents acteurs est de publier le texte amendé par le parlement avec l’autorisation du nouveau président en conservant les mêmes signatures précédentes. Et si les signataires désistent en déclarant ne pas reconnaître leur signature sur un texte différent de celui qu’ils ont consigné ?
La classe politique traditionnelle haïtienne n’a pas encore renoncé - a-t-elle la capacité d’y renoncer un jour ?- à nager dans l’indécence et dans l’irrespect du grand public. Elle s’enlise dans l’institutionnalisation de l’impunité. Personne n’est encore accusée malgré l’énormité des fautes commises en cette matière. Il semble que dès que l’on entre dans ce cercle familial, on est automatiquement couvert par cet apophtegme : ‘’Les linges sales se lavent en famille’’. Peu importe la cristallisation de la crise et le tort apporté au pays.
[1] Directeur de l’Institut Culturel Karl Levêque (ICKL)
http://www.alterpresse.org/spip.php?article11150
Carl Lewis veut se faire le porte-parole d’Haïti
L’ancien roi des pistes d’athlétisme, aujourd’hui en course pour le poste de Sénateur du New Jersey, estime que les bailleurs de fonds doivent tenir leurs promesses envers le pays
lundi 13 juin 2011,
La légende de l’athlétisme, Carl Lewis, arrivée lundi à Port-au-Prince pour une visite de 24 heures, a promis "d’élever sa voix" dans son pays, les Etats-Unis, et dans le monde afin que les promesses faites à Haïti soient tenues, rapporte EFE.
"Ce que j’ai entendu et ce que je sais sur Haïti c’est qu’il s’agit d’un pays confronté à de graves problèmes de déforestation et tous les autres. Mais, je crois que la République Dominicaine, la communauté internationale et Haïti doivent travailler main dans la main afin de permettre à ce pays d’améliorer sa situation économique et sociale au bénéfice de son peuple et de tous les habitants de l’île ", a indiqué l’ancien champion peu avant son arrivée dans la capitale haïtienne à titre d’ambassadeur de bonne volonté de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
Il a mis en relief la volonté du peuple haïtien d’aller vers le développement tout en déplorant les nombreux engagements financiers qui n’ont pas été respectés, plus d’un an après le séisme destructeur de 2010.
Auteur d’un riche palmarès comprenant notamment huit médailles d’or olympiques et neuf titres mondiaux, "King Carl", qui aspire à décrocher un siège au Sénat américain, aura un tête-à-tête avec le Président Michel Martelly et doit se rendre à Léogâne (35 km au sud de la capitale), ville dévastée le 12 janvier.
Déjà vainqueur des primaires du parti démocrate, Carl Lewis, qui ambitionne d’entreprendre une carrière politique après un parcours sportif exceptionnel, espère triompher de son rival républicain lors des prochaines sénatoriales dans le New Jersey, un Etat qui compte une forte communauté haïtienne. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article7820
lundi 13 juin 2011,
La légende de l’athlétisme, Carl Lewis, arrivée lundi à Port-au-Prince pour une visite de 24 heures, a promis "d’élever sa voix" dans son pays, les Etats-Unis, et dans le monde afin que les promesses faites à Haïti soient tenues, rapporte EFE.
"Ce que j’ai entendu et ce que je sais sur Haïti c’est qu’il s’agit d’un pays confronté à de graves problèmes de déforestation et tous les autres. Mais, je crois que la République Dominicaine, la communauté internationale et Haïti doivent travailler main dans la main afin de permettre à ce pays d’améliorer sa situation économique et sociale au bénéfice de son peuple et de tous les habitants de l’île ", a indiqué l’ancien champion peu avant son arrivée dans la capitale haïtienne à titre d’ambassadeur de bonne volonté de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
Il a mis en relief la volonté du peuple haïtien d’aller vers le développement tout en déplorant les nombreux engagements financiers qui n’ont pas été respectés, plus d’un an après le séisme destructeur de 2010.
Auteur d’un riche palmarès comprenant notamment huit médailles d’or olympiques et neuf titres mondiaux, "King Carl", qui aspire à décrocher un siège au Sénat américain, aura un tête-à-tête avec le Président Michel Martelly et doit se rendre à Léogâne (35 km au sud de la capitale), ville dévastée le 12 janvier.
Déjà vainqueur des primaires du parti démocrate, Carl Lewis, qui ambitionne d’entreprendre une carrière politique après un parcours sportif exceptionnel, espère triompher de son rival républicain lors des prochaines sénatoriales dans le New Jersey, un Etat qui compte une forte communauté haïtienne. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article7820
lundi 13 juin 2011
Haïti-Amérique Latine : L’urgence d’une représentation diplomatique et consulaire haïtienne en Équateur
Vendredi 10 juin 2011 Interview
Par Wooldy Edson Louidor
Quito, 10 juin 2011 [AlterPresse] --- Les Haïtiens vivant en Équateur sont confrontés à d’énormes difficultés en l’absence d’une représentation diplomatique ou consulaire d’Haiti dans ce pays d’Amérique Latine où bon nombre de membres de la communauté haïtienne font face à des problèmes d’irrégularité de leur statut migratoire et des difficultés accrues d’intégration dans la société d’accueil .
Le sceau du Consulat haïtien est exigé pour toutes les démarches
« Pour toutes les démarches que vous réalisez ici en Équateur, les institutions vous exigent le sceau du Consulat haïtien accrédité dans le pays en vue de la légalisation ou la certification des documents requis », explique dans une interview Natacha D’Meza, secrétaire de l’Association des Haïtiens Réfugiés et Résidents en Équateur (Ahrre).
Le sceau du Consulat haïtien est exigé pour la légalisation des certificats de fin d’études secondaires (Baccalauréat I et II) pour les étudiants qui veulent entrer à l’université. Ce sceau est également requis pour la légalisation des certificats de célibataire ou d’acte de divorce pour ceux et celles qui veulent se marier.
Le problème se complique davantage en cas de perte ou de vol de passeport. Les Haïtiens n’ont aucune institution de représentation dûment accréditée dans le pays où ils peuvent se rendre pour présenter leur déclaration de perte ou vol de documents, voire se procurer une attestation.
Et ils sont de plus en plus nombreux les Haïtiens qui se font voler leurs passeports, explique D’Meza, parce que leurs maisons sont cambriolées lorsqu’ils s’absentent pour aller travailler. La grande majorité des immigrés haïtiens à Quito vivent dans des quartiers périphériques en marge de la capitale équatorienne et sans accès aux services de base, encore moins à la sécurité.
D’autres Haïtiens, qui choisissent de toujours emporter partout avec eux leurs passeports comme un bien précieux, les perdent dans la rue ou sur leurs lieux de travail, poursuit la professeure d’espagnol pour les Haïtiens nouvellement arrivés dans le pays, désireux d’apprendre la langue de Cervantes dans l’espoir de s’intégrer dans la société équatorienne.
Quito, sans consulat honoraire haïtien depuis après le séisme
Après le tremblement de terre du 12 janvier 2010, l’administration de l’ex président René Préval a décidé de fermer le Consulat honoraire haïtien à Quito, en dépit de la recommandation faite fin 2010 par le Service Jésuite aux Réfugiés (SJR) au Gouvernement haïtien pour qu’ « il établisse des mécanismes de protection consulaire des citoyens haïtiens en Équateur » par l’ « ouverture d’un Consulat dans la ville de Quito » (Haití : una presencia invisible en Quito. Reporte de situación de haitianos en Quito, SJRM Ecuador, Octubre 2009).
« L’ambassade haïtienne au Venezuela qui représente également Haïti en Équateur ne porte pas assistance aux Haïtiens vivant ici (en Équateur) », dénonce la dirigeante de l’Ahrre, « sous prétexte que nous ne vivons pas au Venezuela et que nous n’avons pas droit à l’assistance consulaire et aux services fournis par cette Ambassade ».
Donc, les demandes de renouvellement de passeports et de légalisation des documents faites par des Haïtiens vivant en Équateur sont purement et simplement rejetées par l’ambassade haïtienne au Venezuela, poursuit-elle.
« La dernière fois qu’on a vu un représentant de l’ambassade haïtienne du Venezuela ici à Quito, c’était suite au tremblement de terre ; depuis, ils n’y sont jamais revenus en dépit des promesses qu’ils nous avaient faites à maintes reprises de retourner en Équateur », s’indigne-t-elle.
Augmentation du nombre d’Haïtiens en Équateur
En outre, une représentation diplomatique et consulaire haïtienne en Équateur s’avère de plus en plus urgente et nécessaire, vu l’arrivée d’un nombre croissant d’Haïtiens dans ce pays sud-américain après le tremblement de terre du 12 janvier 2010.
« La situation économique, les problèmes politiques et le tremblement de terre du 12 janvier 2010 constituent les principaux motifs qui ont forcé beaucoup d’Haïtiens à fuir leur pays pour chercher refuge en Équateur », explique D’Meza.
En fait pour l’année 2009 la Migration Équatorienne a enregistré 1.258 entrées d’Haïtiens dans le pays contre 562 sorties des citoyens de la même nationalité.
Pour 2010, les autorités équatoriennes ont informé avoir enregistré 1.176 sorties d’Haïtiens contre 1.687 entrées. Seulement pour le premier trimestre de l’année 2011, le nombre d’entrées a augmenté de manière exponentielle : 1112 (presque la même quantité en trois mois que pour toute l’année 2009) contre 888 sorties.
La migration haïtienne en Équateur s’accroit considérablement, en dépit du fait que bon nombre de migrants haïtiens utilisent ce pays comme transit pour aller au Brésil, en Guyane Française et vers le Chili ou le Venezuela, à la faveur de réseaux de traite et de trafic à la fois complexes et très solides.
Des Haïtiens détenus sur les frontières colombienne, équatorienne et péruvienne
Plusieurs de ces Haïtiens qui entreprennent ces voyages irréguliers en quête de meilleures conditions de vie et de travail sont détenus par les autorités frontalières, que ce soit en Colombie, au Pérou et même en Équateur.
« Ces Haïtiens détenus ont besoin d’assistance et de protection consulaire de leur pays parce qu’ils ne parlent pas l’espagnol et sont souvent abandonnés par les trafiquants, après avoir donné à ceux-ci de fortes sommes d’argent », explique la dirigeante de l’Ahrre.
Plusieurs d’entre eux sont souvent victimes d’extorsions, de mauvais traitements et de toutes sortes d’abus dans ces frontières, lieux très souvent très éloignés.
Des Haïtiens victimes de discrimination en équateur
« Nous, Haïtiens et Haïtiennes qui résidons en Équateur, sommes aussi victimes de discrimination par le fait d’être réfugiés, afro descendants, parce que nous ne parlons pas l’espagnol, parce qu’on nous connait sur la base de ce que disent les médias, non pas en vertu de ce que nous sommes vraiment, de ce que nous faisons », regrette D’Meza. Dans l’article intitulé « ¿Existe seguridad en el Ecuador ? », publié le premier juin dernier par l’agence en ligne Diario Digital, l’auteur Carlos Estarellas Velásquez a critiqué la complicité présumée de l’actuel gouvernement équatorien qui « a permis que des délinquants colombiens, péruviens, haïtiens, cubains, entre autres, entrent dans le pays pour mettre en péril notre sécurité en commettant des délits qui n’existaient pas avant (en Equateur) é tels que les crimes commandités, le kidnapping express ou les vols réalisés en droguant la victime … »
La protection des Haïtiens et de leur image en Équateur s’avère également nécessaire contre ces formes de discrimination et de stigmatisation véhiculées dans certains médias de ce pays et qui tendent à se reproduire dans la société équatorienne. [wel gp apr 10/06/2011 09 :00]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article11142
Par Wooldy Edson Louidor
Quito, 10 juin 2011 [AlterPresse] --- Les Haïtiens vivant en Équateur sont confrontés à d’énormes difficultés en l’absence d’une représentation diplomatique ou consulaire d’Haiti dans ce pays d’Amérique Latine où bon nombre de membres de la communauté haïtienne font face à des problèmes d’irrégularité de leur statut migratoire et des difficultés accrues d’intégration dans la société d’accueil .
Le sceau du Consulat haïtien est exigé pour toutes les démarches
« Pour toutes les démarches que vous réalisez ici en Équateur, les institutions vous exigent le sceau du Consulat haïtien accrédité dans le pays en vue de la légalisation ou la certification des documents requis », explique dans une interview Natacha D’Meza, secrétaire de l’Association des Haïtiens Réfugiés et Résidents en Équateur (Ahrre).
Le sceau du Consulat haïtien est exigé pour la légalisation des certificats de fin d’études secondaires (Baccalauréat I et II) pour les étudiants qui veulent entrer à l’université. Ce sceau est également requis pour la légalisation des certificats de célibataire ou d’acte de divorce pour ceux et celles qui veulent se marier.
Le problème se complique davantage en cas de perte ou de vol de passeport. Les Haïtiens n’ont aucune institution de représentation dûment accréditée dans le pays où ils peuvent se rendre pour présenter leur déclaration de perte ou vol de documents, voire se procurer une attestation.
Et ils sont de plus en plus nombreux les Haïtiens qui se font voler leurs passeports, explique D’Meza, parce que leurs maisons sont cambriolées lorsqu’ils s’absentent pour aller travailler. La grande majorité des immigrés haïtiens à Quito vivent dans des quartiers périphériques en marge de la capitale équatorienne et sans accès aux services de base, encore moins à la sécurité.
D’autres Haïtiens, qui choisissent de toujours emporter partout avec eux leurs passeports comme un bien précieux, les perdent dans la rue ou sur leurs lieux de travail, poursuit la professeure d’espagnol pour les Haïtiens nouvellement arrivés dans le pays, désireux d’apprendre la langue de Cervantes dans l’espoir de s’intégrer dans la société équatorienne.
Quito, sans consulat honoraire haïtien depuis après le séisme
Après le tremblement de terre du 12 janvier 2010, l’administration de l’ex président René Préval a décidé de fermer le Consulat honoraire haïtien à Quito, en dépit de la recommandation faite fin 2010 par le Service Jésuite aux Réfugiés (SJR) au Gouvernement haïtien pour qu’ « il établisse des mécanismes de protection consulaire des citoyens haïtiens en Équateur » par l’ « ouverture d’un Consulat dans la ville de Quito » (Haití : una presencia invisible en Quito. Reporte de situación de haitianos en Quito, SJRM Ecuador, Octubre 2009).
« L’ambassade haïtienne au Venezuela qui représente également Haïti en Équateur ne porte pas assistance aux Haïtiens vivant ici (en Équateur) », dénonce la dirigeante de l’Ahrre, « sous prétexte que nous ne vivons pas au Venezuela et que nous n’avons pas droit à l’assistance consulaire et aux services fournis par cette Ambassade ».
Donc, les demandes de renouvellement de passeports et de légalisation des documents faites par des Haïtiens vivant en Équateur sont purement et simplement rejetées par l’ambassade haïtienne au Venezuela, poursuit-elle.
« La dernière fois qu’on a vu un représentant de l’ambassade haïtienne du Venezuela ici à Quito, c’était suite au tremblement de terre ; depuis, ils n’y sont jamais revenus en dépit des promesses qu’ils nous avaient faites à maintes reprises de retourner en Équateur », s’indigne-t-elle.
Augmentation du nombre d’Haïtiens en Équateur
En outre, une représentation diplomatique et consulaire haïtienne en Équateur s’avère de plus en plus urgente et nécessaire, vu l’arrivée d’un nombre croissant d’Haïtiens dans ce pays sud-américain après le tremblement de terre du 12 janvier 2010.
« La situation économique, les problèmes politiques et le tremblement de terre du 12 janvier 2010 constituent les principaux motifs qui ont forcé beaucoup d’Haïtiens à fuir leur pays pour chercher refuge en Équateur », explique D’Meza.
En fait pour l’année 2009 la Migration Équatorienne a enregistré 1.258 entrées d’Haïtiens dans le pays contre 562 sorties des citoyens de la même nationalité.
Pour 2010, les autorités équatoriennes ont informé avoir enregistré 1.176 sorties d’Haïtiens contre 1.687 entrées. Seulement pour le premier trimestre de l’année 2011, le nombre d’entrées a augmenté de manière exponentielle : 1112 (presque la même quantité en trois mois que pour toute l’année 2009) contre 888 sorties.
La migration haïtienne en Équateur s’accroit considérablement, en dépit du fait que bon nombre de migrants haïtiens utilisent ce pays comme transit pour aller au Brésil, en Guyane Française et vers le Chili ou le Venezuela, à la faveur de réseaux de traite et de trafic à la fois complexes et très solides.
Des Haïtiens détenus sur les frontières colombienne, équatorienne et péruvienne
Plusieurs de ces Haïtiens qui entreprennent ces voyages irréguliers en quête de meilleures conditions de vie et de travail sont détenus par les autorités frontalières, que ce soit en Colombie, au Pérou et même en Équateur.
« Ces Haïtiens détenus ont besoin d’assistance et de protection consulaire de leur pays parce qu’ils ne parlent pas l’espagnol et sont souvent abandonnés par les trafiquants, après avoir donné à ceux-ci de fortes sommes d’argent », explique la dirigeante de l’Ahrre.
Plusieurs d’entre eux sont souvent victimes d’extorsions, de mauvais traitements et de toutes sortes d’abus dans ces frontières, lieux très souvent très éloignés.
Des Haïtiens victimes de discrimination en équateur
« Nous, Haïtiens et Haïtiennes qui résidons en Équateur, sommes aussi victimes de discrimination par le fait d’être réfugiés, afro descendants, parce que nous ne parlons pas l’espagnol, parce qu’on nous connait sur la base de ce que disent les médias, non pas en vertu de ce que nous sommes vraiment, de ce que nous faisons », regrette D’Meza. Dans l’article intitulé « ¿Existe seguridad en el Ecuador ? », publié le premier juin dernier par l’agence en ligne Diario Digital, l’auteur Carlos Estarellas Velásquez a critiqué la complicité présumée de l’actuel gouvernement équatorien qui « a permis que des délinquants colombiens, péruviens, haïtiens, cubains, entre autres, entrent dans le pays pour mettre en péril notre sécurité en commettant des délits qui n’existaient pas avant (en Equateur) é tels que les crimes commandités, le kidnapping express ou les vols réalisés en droguant la victime … »
La protection des Haïtiens et de leur image en Équateur s’avère également nécessaire contre ces formes de discrimination et de stigmatisation véhiculées dans certains médias de ce pays et qui tendent à se reproduire dans la société équatorienne. [wel gp apr 10/06/2011 09 :00]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article11142
Drôle de date ce 12 Janvier
Année bizarre cette année 2010 On devrait universellement la reconnaître comme l’année d’Haïti. Aucune n’a autant mis en valeur ce petit mot formé de cinq lettres disposées avec harmonie, symétrie et chichi. Vue de façon globale, 2010 aura été une année extrêmement rude pour l’ensemble et chacun des haïtiens. Il est difficile pour tout être sensé de comprendre comment on peut survivre dans un contexte aussi hostile et aussi humainement invivable. Nous sommes devenus résilients, courageux et dignes. Surtout quand devenir « digne » signifie s’adapter à l’indignité.
J’ai mis 100 jours pour comprendre ; 100 jours pour admettre que quand on est submergé dans la vacuité, d’instinct, on s’accroche à un rien. Et voilà les haïtiens qui rient dans les files d’attente vers les centres de traitement de choléra. Et les haïtiens qui dansent sur les décombres des églises encore à genou, sur les cadavres décomposés des fils de Dieu ensevelis il y a tout juste un an.
La vacuité pourvoit un drôle de sensation. Elle pousse à hyper agir, pour fuir. Elle vous emmène vers des gens pour faire du remplissage. Mais elle vous surprend toujours dans un pan d’examen de conscience ; dans un repli de solitude ou se cachent et se terrent des bribes de réalités rouges crues.
Je l’ai ressentie il y a 100 jours. 265 jours après le 12 janvier 2010. Un après midi d’automne. Le 3 octobre.
Ce jour là, un regard s’est transformé en étincelle qui mit à nu l’épaisseur de l’obscurité que cachait ma propre vacuité, Un sourire en a dénudé la morosité morbide ; une oreille attentive en a constitué une infaillible panacée.
De l’année cauchemardesque, 2010 s’est transformée en un espace rempli de vie et de promesse grâce à ces cent jours.
Aujourd’hui je suis devenu moi aussi résilient grâce à ces 100 jours.
2010 sera à jamais l’année ou se sont côtoyés le meilleur et le pire.
Entre 12 Janvier et 3 octobre
Grâce à vous !..
J’ai mis 100 jours pour comprendre ; 100 jours pour admettre que quand on est submergé dans la vacuité, d’instinct, on s’accroche à un rien. Et voilà les haïtiens qui rient dans les files d’attente vers les centres de traitement de choléra. Et les haïtiens qui dansent sur les décombres des églises encore à genou, sur les cadavres décomposés des fils de Dieu ensevelis il y a tout juste un an.
La vacuité pourvoit un drôle de sensation. Elle pousse à hyper agir, pour fuir. Elle vous emmène vers des gens pour faire du remplissage. Mais elle vous surprend toujours dans un pan d’examen de conscience ; dans un repli de solitude ou se cachent et se terrent des bribes de réalités rouges crues.
Je l’ai ressentie il y a 100 jours. 265 jours après le 12 janvier 2010. Un après midi d’automne. Le 3 octobre.
Ce jour là, un regard s’est transformé en étincelle qui mit à nu l’épaisseur de l’obscurité que cachait ma propre vacuité, Un sourire en a dénudé la morosité morbide ; une oreille attentive en a constitué une infaillible panacée.
De l’année cauchemardesque, 2010 s’est transformée en un espace rempli de vie et de promesse grâce à ces cent jours.
Aujourd’hui je suis devenu moi aussi résilient grâce à ces 100 jours.
2010 sera à jamais l’année ou se sont côtoyés le meilleur et le pire.
Entre 12 Janvier et 3 octobre
Grâce à vous !..
Missing You - Alison Krauss
(I Ain't) Missing You
John Waite
John Waite
Every time I think of you, I always catch my breath
And I'm still standing here, and you're miles away
And I'm wonderin' why you left
And there's a storm that's raging through my frozen heart tonight
I hear your name in certain circles, and it always makes me smile
I spend my time thinkin' about you, and it's almost driving me wild
And there's a heart that's breaking down this long distance line tonight
I ain't missing you at all since you've been gone away
I ain't missing you, no matter what I might say
There's a message in the wire, and I'm sending you this signal tonight
You don't know how desperate I've become
And it looks like I'm losing this fight
In your world I have no meaning,
And I'm still standing here, and you're miles away
And I'm wonderin' why you left
And there's a storm that's raging through my frozen heart tonight
I hear your name in certain circles, and it always makes me smile
I spend my time thinkin' about you, and it's almost driving me wild
And there's a heart that's breaking down this long distance line tonight
I ain't missing you at all since you've been gone away
I ain't missing you, no matter what I might say
There's a message in the wire, and I'm sending you this signal tonight
You don't know how desperate I've become
And it looks like I'm losing this fight
In your world I have no meaning,
though I'm trying hard to understand
And it's my heart that's breaking
And it's my heart that's breaking
down this long distance line tonight
I ain't missing you at all
Since you've been gone away
I ain't missing you,
No matter what my friends say
And there's a message that I'm sending out,
Like a telegraph to your soul
And if I can't bridge this distance,
Stop this heartbreak Overload
I ain't missing you,
I ain't missing you,
I can lie to Myself
And there's a storm
That's raging through my frozen heart Tonight
Every time I think of you, I always catch my breath
And I'm still standing here, and you're miles away
And I'm wonderin' why you left
And there's a storm that's raging through my frozen heart Tonight
I hear your name in certain circles,
I ain't missing you at all
Since you've been gone away
I ain't missing you,
No matter what my friends say
And there's a message that I'm sending out,
Like a telegraph to your soul
And if I can't bridge this distance,
Stop this heartbreak Overload
I ain't missing you,
I ain't missing you,
I can lie to Myself
And there's a storm
That's raging through my frozen heart Tonight
Every time I think of you, I always catch my breath
And I'm still standing here, and you're miles away
And I'm wonderin' why you left
And there's a storm that's raging through my frozen heart Tonight
I hear your name in certain circles,
and it always makes me smile
I spend my time thinkin' about you,
I spend my time thinkin' about you,
and it's almost driving me wild
And there's a heart that's breaking
And there's a heart that's breaking
down this long distance line tonight
I ain't missing you at all since you've been gone away
I ain't missing you, no matter what I might say
There's a message in the wire,
I ain't missing you at all since you've been gone away
I ain't missing you, no matter what I might say
There's a message in the wire,
and I'm sending you this signal tonight
You don't know how desperate I've become
And it looks like I'm losing this fight
In your world I have no meaning, though I'm trying hard to understand
And it's my heart that's breaking down
You don't know how desperate I've become
And it looks like I'm losing this fight
In your world I have no meaning, though I'm trying hard to understand
And it's my heart that's breaking down
this long distance line tonight
I ain't missing you at all
Since you've been gone away
I ain't missing you,
No matter what my friends say
And there's a message that I'm sending out,
Like a telegraph to your soul
And if I can't bridge this distance,
Stop this heartbreak Overload
I ain't missing you,
I ain't missing you,
I can lie to Myself
And there's a storm
That's raging through my frozen heart
Tonight
I ain't missing you at all
Since you've been gone away
I ain't missing you,
No matter what my friends say
And there's a message that I'm sending out,
Like a telegraph to your soul
And if I can't bridge this distance,
Stop this heartbreak Overload
I ain't missing you,
I ain't missing you,
I can lie to Myself
And there's a storm
That's raging through my frozen heart
Tonight
Quelqu'un, quelque part pourrait souhaiter écouter des paroles de ce genre. Quelqu'un quelque pourrait vouloir crier ces mots à quelqu'un. C'est mon cas aujourd'hui! Je les envoie à travers les pages de ce blog comme une bouteille à la mer. J'ignore l'identité de celle qui les écoutera y comprendra.
L'important ce n'est pas que ces paroles soient reçues sinon c'est de les avoir envoyées et les mettre à la disposition de ceux qui veulent les entendre ou les reprendre.
Peut être toi aussi, CG-ST, tu les écouteras!
I am missing you madly!
vendredi 10 juin 2011
Des stars mondiales dans nos murs : Lilian Thuram, Carl Lewis et bien d’autres
Premier à entamer en Haïti une nouvelle série de missions humanitaires avant l’ex-roi de l’athlétisme et des basketteurs de la NBA, le champion du monde français incite les enfants à s’instruire et les haïtiens à s’unir jeudi 9 juin 2011,
Haïti commençait jeudi à recevoir la visite de gloires passées et actuelles du sport mondial dont la première, Lilian Thuram, dans le cadre d’efforts humanitaires divers entrepris au plan institutionnel ou individuel depuis le séisme dévastateur de janvier 2010.
Champion du monde en 1998 avec la France de Zinedine Zidane, le charismatique ex-défenseur international originaire de la Guadeloupe est venu se rendre compte de la situation des enfants haïtiens à titre d’ambassadeur de bonne volonté de l’UNICEF.
Thuram encourage les haïtiens à se tourner vers l’avenir et à s’unir avec leur nouveau Président, Michel Martelly qui, estime-t-il, est déterminé à faciliter l’accès de tous les enfants à l’éducation.
L’ancien Bleu, qui en est à son deuxième séjour au pays après une première visite en octobre dernier, s’est également félicité du travail accompli par l’UNICEF dans les camps abritant des enfants avec leurs familles sinistrées. "L’éducation scolaire doit être votre boussole pour réussir dans la vie", a lancé à l’endroit d’un groupe d’enfants démunis l’ancien joueur de football en évoquant le passé glorieux d’Haïti et la mémoire de l’un de ses héros nationaux, Toussaint Louverture.
Accompagnée de la représentante de l’UNICEF, Françoise Grulos Ackermans, Lilian Thuram, qui a visité plusieurs campements de réfugiés dont celui de l’université St-Gérard, à Carrefour-Feuilles (sud-est de la capitale), s’est présenté comme un "haïtien". Sur le même ton plaisant, il s’est demandé s’il n’avait pas de la famille ici.
Autre légende du sport versée dans l’humanitaire et qui doit arriver à Port-au-Prince, l’américain Carl Lewis.
Ambassadeur de bonne volonté de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), l’ancien roi du sprint et auteur de multiples records sur les pistes d’athlétisme du monde entier effectue à compter de ce vendredi une tournée en République Dominicaine et en Haïti (10 au 13 juin).
"En Haïti, un des pays les plus déboisés du monde (il ne reste plus que 2% de la couverture forestière d’origine), Carl Lewis visitera un projet de bassin versant visant à stabiliser le sol et à reboiser les montagnes près de l’épicentre du tremblement de terre qui a dévasté Haïti en 2010", indique la FAO dans un communiqué rendu public à Rome.
Attendu dans la capitale haïtienne dimanche, "King Carl" aura au cours de sa visite de 24 heures un entretien avec le Président Michel Martelly.
Enfin, une délégation de basketteurs professionnels évoluant dans la NBA est attendue vendredi à Port-au-Prince. Elle aura à sa tête le pivot candien d’origine haïtienne Samuel Dalembert des Philadelphia 76ers, l’une des franchises de la ligue nord-américaine de basket-ball
Depuis le séisme ayant fait environ 250.000 morts, l’année dernière, Haïti a vu défiler de nombreuses vedettes internationales du showbiz et du sport. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article7811
Haïti commençait jeudi à recevoir la visite de gloires passées et actuelles du sport mondial dont la première, Lilian Thuram, dans le cadre d’efforts humanitaires divers entrepris au plan institutionnel ou individuel depuis le séisme dévastateur de janvier 2010.
Champion du monde en 1998 avec la France de Zinedine Zidane, le charismatique ex-défenseur international originaire de la Guadeloupe est venu se rendre compte de la situation des enfants haïtiens à titre d’ambassadeur de bonne volonté de l’UNICEF.
Thuram encourage les haïtiens à se tourner vers l’avenir et à s’unir avec leur nouveau Président, Michel Martelly qui, estime-t-il, est déterminé à faciliter l’accès de tous les enfants à l’éducation.
L’ancien Bleu, qui en est à son deuxième séjour au pays après une première visite en octobre dernier, s’est également félicité du travail accompli par l’UNICEF dans les camps abritant des enfants avec leurs familles sinistrées. "L’éducation scolaire doit être votre boussole pour réussir dans la vie", a lancé à l’endroit d’un groupe d’enfants démunis l’ancien joueur de football en évoquant le passé glorieux d’Haïti et la mémoire de l’un de ses héros nationaux, Toussaint Louverture.
Accompagnée de la représentante de l’UNICEF, Françoise Grulos Ackermans, Lilian Thuram, qui a visité plusieurs campements de réfugiés dont celui de l’université St-Gérard, à Carrefour-Feuilles (sud-est de la capitale), s’est présenté comme un "haïtien". Sur le même ton plaisant, il s’est demandé s’il n’avait pas de la famille ici.
Autre légende du sport versée dans l’humanitaire et qui doit arriver à Port-au-Prince, l’américain Carl Lewis.
Ambassadeur de bonne volonté de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), l’ancien roi du sprint et auteur de multiples records sur les pistes d’athlétisme du monde entier effectue à compter de ce vendredi une tournée en République Dominicaine et en Haïti (10 au 13 juin).
"En Haïti, un des pays les plus déboisés du monde (il ne reste plus que 2% de la couverture forestière d’origine), Carl Lewis visitera un projet de bassin versant visant à stabiliser le sol et à reboiser les montagnes près de l’épicentre du tremblement de terre qui a dévasté Haïti en 2010", indique la FAO dans un communiqué rendu public à Rome.
Attendu dans la capitale haïtienne dimanche, "King Carl" aura au cours de sa visite de 24 heures un entretien avec le Président Michel Martelly.
Enfin, une délégation de basketteurs professionnels évoluant dans la NBA est attendue vendredi à Port-au-Prince. Elle aura à sa tête le pivot candien d’origine haïtienne Samuel Dalembert des Philadelphia 76ers, l’une des franchises de la ligue nord-américaine de basket-ball
Depuis le séisme ayant fait environ 250.000 morts, l’année dernière, Haïti a vu défiler de nombreuses vedettes internationales du showbiz et du sport. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article7811
Beethova Obas : « La jeunesse haïtienne peut changer les choses »
André-Jean Vidal franceantilles.fr 08.06.2011 Beethova Obas vient de sortir son dernier album, Futur. Il sera en Guadeloupe, après de longues années d'absence, pour un concert le 9 juin, pour les 10 ans de Lakasa.
Vous rêvez d'un lendemain où les enfants des rues accèdent à la scolarisation et à la dignité. Comment menez-vous le combat pour Haïti ?
Le combat est littéraire, J'ai écrit des textes. Ce combat est magnifié par le talent qui m'a été donné. Il faut toujours lier la parole à l'acte. Nous avons créé une association avec ma femme et des amis belges, Investissement For the Futur. C'est une association qui a pour objectif d'encadrer des jeunes financièrement. Dans le nouvel album, Futur, j'ai sorti un titre, La Vie, qui parle du futur. Un single a été imprimé spécialement avec ce titre pour être un soutien financier de l'association. Le produit de la vente du single va à l'association qui vient en aide aux enfants orphelins d'Haïti. Nous avons en charge deux orphelinats. mais, ce n'est pas fini.
Éveiller la conscience politique de chaque citoyen, passer en dérision les politiciens véreux... C'est ce que vous faites dans vos textes. Pensez-vous que Martelly puisse faire bouger les lignes ?
Tout dépendra de l'avenir. Je ne peux pas faire ici encore une analyse sur ce tout jeune gouvernement. Penser que Marthély peut faire quelque chose dépendra en fait de ceux qu'il aura choisis pour l'accompagner dans sa démarche politique. Il est certain que la situation est telle que faire bouger les choses en Haïti dépendra de tellement de facteurs que ce ne sera pas une mince affaire. Je reconnais de grandes qualités à l'artiste Martelly. Quant au politique, il faut attendre en n'oubliant jamais qu'il ne pourra rien faire s'il n'a pas l'appui du peuple haïtien.
Un des problèmes d'Haïti, c'est la présence d'ONG dont les membres ne connaissent pas la culture d'Haïti, la langue créole. Un ami de retour d'Haïti soutient que les ONG ne font pas grand-chose. Qu'il faudrait laisser faire les associations de quartiers...
Haïti a traversé une grande crise depuis cinquante ans. Il est certain que les ONG n'ont jamais changé la situation du monde. Regardez en Afrique ! Je crois qu'Haïti souffre du probème des ONG. Mais aussi d'une politique étrangère injuste. Les pays soi-disant amis ou alliés n'ont pas encore compris Haïti. Ils n'investissent pas vraiment pour qu'il y ait un changement. Les ONG ne vont rien changer. Ce sont les Haïtiens de la nouvelle génération qui peuvent changer les choses.
« Brayna n'arrête pas de me poser des questions sur le monde. »
Il est scandaleux de voir que les jeunes haïtiens ne peuvent bénéficier de l'éducation parce que les écoles sont payantes !
Sur la plupart de mes albums, je parle de ce scandale. En 1992, déjà. Dans mon album récemment sorti des presses, Futur, je redis la même chose. J'ai toujours comparé un enfant à un ordinateur. Si on ne lui donne pas les informations, il ne sera pas utile à la société. L'enfant arrive nu au monde, il faut lui donner de l'information, l'éduquer, le former. Mais il faut le faire gratuitement. Comme dans tous les pays modernes.
Papa d’une petite fille qui pose beaucoup de questions, quel message souhaitez-vous transmettre à tous les enfants du monde ?
Je suis effectivement papa d'une petite fille, Brayna. Elle n'arrête pas de me poser des questions sur le monde. Je voudrais, comme à tous les enfants du monde, lui inculquer le respect des autres. Il faut apprendre à les écouter, être assidue. Avoir l'amour de la connaissance. Des choses et des autres.
« Pour le titre Yo, tout s'est fait simplement. »
Vous vous êtes rendu en Pologne pour y enregistrer des violons avec l’orchestre philharmonique de Wroclaw. Les sonorités du violon représentent beaucoup dans votre imaginaire, n'est-ce pas ?
Moi, mon instrument de prédilection, celui avec lequel je compose ma musique, c'est la guitare. Cependant, le violon me parle. C'est un instrument qui me permet d'embellir, d'amener une autre couleur à ma musique. Le violon permet de donner encore plus d'harmonie à ma musique. Il y a deux messages dans cette utilisation du violon. La première c'est que j'ai enregistré ces violons en Pologne. Or, il y a une histoire commune entre Haïti et la Pologne. Des Polonais ont débarqué avec l'armée de Napoléon Bonaparte pour réprimer les révoltes d'esclaves en Haïti. Ils ont compris le combat de ceux-ci et les ont rejoints dans leur lutte. Ce qui me les rend d'emblée sympathiques. Et comme vous le savez il y a beaucoup de Polonais qui ont fondé des familles, au fil des siècles, en Guadeloupe et en Martinique ! Et puis, les violonistes polonais sont certainement les meilleurs au monde !
Dans Futur, vous rendez un hommage aux travailleurs et aux boat people haïtiens à travers un titre, Yo, sur un texte de Patrick Chamoiseau, sur une composition de Fred Désir, dans un duo avec Jocelyne Béroard. Comment s'est passée cette collaboration ?
Pour le titre Yo, tout s'est fait simplement. C'est toujours plus facile de contacter directement un artiste pour réaliser un projet que passer par une major. Avec Jocelyne Béroard, la collaboration s'est faite simplement, basée sur un respect mutuel. C'est quelqu'un qui, du temps de la tournée des Malavoi, il y a longtemps, m'a accompagné. J'étais jeune alors et elle m'a encadré, fait prendre contact avec des gens du métier qui m'ont appris tout ce qu'il fallait savoir. Quand j'ai appelé Jocelyne pour lui proposer le duo, elle m'a dit oui tout de suite. Patrick Chamoiseau m'a donné la version originale du texte. Fred Désir, le compositeur de ce morceau, m'a donné une copie de la partition. J'ai fait l'arrangement. Une collaboration idéale.
Vous revenez en Guadeloupe après cinq ans. La Guadeloupe représente beaucoup pour vous.
La Guadeloupe a toujours été mon deuxième pays, comme je l'ai toujours dit. Ma seconde patrie ! J'aime la Guadeloupe où je suis venu très jeune, en 1992. Il était temps d'y revenir. Cela fait quatre, cinq ans. Je brûle d'envie d'être en Guadeloupe, pour rencontrer tous ceux qui m'ont toujours soutenu. Je leur prépare quelque chose qui va certainement leur plaire : des extraits de mon nouvel album. Ce sera aussi le moment de la mise en vente de cet album, Futur, qui n'est pas encore officiellement en vente en Guadeloupe.
http://www.guadeloupe.franceantilles.fr/loisirs/une-tv-mag/beethova-obas-la-jeunesse-haitienne-peut-changer-les-choses-08-06-2011-126848.php
Vous rêvez d'un lendemain où les enfants des rues accèdent à la scolarisation et à la dignité. Comment menez-vous le combat pour Haïti ?
Le combat est littéraire, J'ai écrit des textes. Ce combat est magnifié par le talent qui m'a été donné. Il faut toujours lier la parole à l'acte. Nous avons créé une association avec ma femme et des amis belges, Investissement For the Futur. C'est une association qui a pour objectif d'encadrer des jeunes financièrement. Dans le nouvel album, Futur, j'ai sorti un titre, La Vie, qui parle du futur. Un single a été imprimé spécialement avec ce titre pour être un soutien financier de l'association. Le produit de la vente du single va à l'association qui vient en aide aux enfants orphelins d'Haïti. Nous avons en charge deux orphelinats. mais, ce n'est pas fini.
Éveiller la conscience politique de chaque citoyen, passer en dérision les politiciens véreux... C'est ce que vous faites dans vos textes. Pensez-vous que Martelly puisse faire bouger les lignes ?
Tout dépendra de l'avenir. Je ne peux pas faire ici encore une analyse sur ce tout jeune gouvernement. Penser que Marthély peut faire quelque chose dépendra en fait de ceux qu'il aura choisis pour l'accompagner dans sa démarche politique. Il est certain que la situation est telle que faire bouger les choses en Haïti dépendra de tellement de facteurs que ce ne sera pas une mince affaire. Je reconnais de grandes qualités à l'artiste Martelly. Quant au politique, il faut attendre en n'oubliant jamais qu'il ne pourra rien faire s'il n'a pas l'appui du peuple haïtien.
Un des problèmes d'Haïti, c'est la présence d'ONG dont les membres ne connaissent pas la culture d'Haïti, la langue créole. Un ami de retour d'Haïti soutient que les ONG ne font pas grand-chose. Qu'il faudrait laisser faire les associations de quartiers...
Haïti a traversé une grande crise depuis cinquante ans. Il est certain que les ONG n'ont jamais changé la situation du monde. Regardez en Afrique ! Je crois qu'Haïti souffre du probème des ONG. Mais aussi d'une politique étrangère injuste. Les pays soi-disant amis ou alliés n'ont pas encore compris Haïti. Ils n'investissent pas vraiment pour qu'il y ait un changement. Les ONG ne vont rien changer. Ce sont les Haïtiens de la nouvelle génération qui peuvent changer les choses.
« Brayna n'arrête pas de me poser des questions sur le monde. »
Il est scandaleux de voir que les jeunes haïtiens ne peuvent bénéficier de l'éducation parce que les écoles sont payantes !
Sur la plupart de mes albums, je parle de ce scandale. En 1992, déjà. Dans mon album récemment sorti des presses, Futur, je redis la même chose. J'ai toujours comparé un enfant à un ordinateur. Si on ne lui donne pas les informations, il ne sera pas utile à la société. L'enfant arrive nu au monde, il faut lui donner de l'information, l'éduquer, le former. Mais il faut le faire gratuitement. Comme dans tous les pays modernes.
Papa d’une petite fille qui pose beaucoup de questions, quel message souhaitez-vous transmettre à tous les enfants du monde ?
Je suis effectivement papa d'une petite fille, Brayna. Elle n'arrête pas de me poser des questions sur le monde. Je voudrais, comme à tous les enfants du monde, lui inculquer le respect des autres. Il faut apprendre à les écouter, être assidue. Avoir l'amour de la connaissance. Des choses et des autres.
« Pour le titre Yo, tout s'est fait simplement. »
Vous vous êtes rendu en Pologne pour y enregistrer des violons avec l’orchestre philharmonique de Wroclaw. Les sonorités du violon représentent beaucoup dans votre imaginaire, n'est-ce pas ?
Moi, mon instrument de prédilection, celui avec lequel je compose ma musique, c'est la guitare. Cependant, le violon me parle. C'est un instrument qui me permet d'embellir, d'amener une autre couleur à ma musique. Le violon permet de donner encore plus d'harmonie à ma musique. Il y a deux messages dans cette utilisation du violon. La première c'est que j'ai enregistré ces violons en Pologne. Or, il y a une histoire commune entre Haïti et la Pologne. Des Polonais ont débarqué avec l'armée de Napoléon Bonaparte pour réprimer les révoltes d'esclaves en Haïti. Ils ont compris le combat de ceux-ci et les ont rejoints dans leur lutte. Ce qui me les rend d'emblée sympathiques. Et comme vous le savez il y a beaucoup de Polonais qui ont fondé des familles, au fil des siècles, en Guadeloupe et en Martinique ! Et puis, les violonistes polonais sont certainement les meilleurs au monde !
Dans Futur, vous rendez un hommage aux travailleurs et aux boat people haïtiens à travers un titre, Yo, sur un texte de Patrick Chamoiseau, sur une composition de Fred Désir, dans un duo avec Jocelyne Béroard. Comment s'est passée cette collaboration ?
Pour le titre Yo, tout s'est fait simplement. C'est toujours plus facile de contacter directement un artiste pour réaliser un projet que passer par une major. Avec Jocelyne Béroard, la collaboration s'est faite simplement, basée sur un respect mutuel. C'est quelqu'un qui, du temps de la tournée des Malavoi, il y a longtemps, m'a accompagné. J'étais jeune alors et elle m'a encadré, fait prendre contact avec des gens du métier qui m'ont appris tout ce qu'il fallait savoir. Quand j'ai appelé Jocelyne pour lui proposer le duo, elle m'a dit oui tout de suite. Patrick Chamoiseau m'a donné la version originale du texte. Fred Désir, le compositeur de ce morceau, m'a donné une copie de la partition. J'ai fait l'arrangement. Une collaboration idéale.
Vous revenez en Guadeloupe après cinq ans. La Guadeloupe représente beaucoup pour vous.
La Guadeloupe a toujours été mon deuxième pays, comme je l'ai toujours dit. Ma seconde patrie ! J'aime la Guadeloupe où je suis venu très jeune, en 1992. Il était temps d'y revenir. Cela fait quatre, cinq ans. Je brûle d'envie d'être en Guadeloupe, pour rencontrer tous ceux qui m'ont toujours soutenu. Je leur prépare quelque chose qui va certainement leur plaire : des extraits de mon nouvel album. Ce sera aussi le moment de la mise en vente de cet album, Futur, qui n'est pas encore officiellement en vente en Guadeloupe.
http://www.guadeloupe.franceantilles.fr/loisirs/une-tv-mag/beethova-obas-la-jeunesse-haitienne-peut-changer-les-choses-08-06-2011-126848.php
mercredi 8 juin 2011
Située à Port-au-Prince, la capitale haïtienne, sur la route de Delmas, il y a un modeste bâtiment blanc où l’on peut lire en arabe et en français « Mosquée Al Fatiha ». Itraducteur nous fait le plaisir de nous offrir quelques photos de cette mosquée qui, malgré le puissant tremblement de terre de 2010, est toujours debout.
L’imam de la mosquée explique dans une vidéo sur le site Al-Kanz que lors du séisme les maisons à proximité se sont écroulées alors que la mosquée et son minaret n’ont subi aucun dégât par la grâce d’Allah.
La mosquée dispose d’une unique salle avec une partie pour les femmes, selon Itraducteur la salle ferait environ 60 m², de quoi accueillir entre 50 et 70 fidèles.
http://www.trouvetamosquee.fr/5mosquee-port-au-prince-haiti59/
L’imam de la mosquée explique dans une vidéo sur le site Al-Kanz que lors du séisme les maisons à proximité se sont écroulées alors que la mosquée et son minaret n’ont subi aucun dégât par la grâce d’Allah.
La mosquée dispose d’une unique salle avec une partie pour les femmes, selon Itraducteur la salle ferait environ 60 m², de quoi accueillir entre 50 et 70 fidèles.
http://www.trouvetamosquee.fr/5mosquee-port-au-prince-haiti59/
Le blues des Haïtiens de Dakar
Après le séisme qui a secoué Haïti en janvier 2010, 163 étudiants ont bénéficié d’une bourse pour poursuivre leurs études au Sénégal. Mais l'intégration laisse à désirer.
Université Cheikh Anta Diop de Dakar. Une dizaine d’étudiants est en train de discuter dans une langue autre que le wolof (langue la plus parlée au Sénégal). Renseignement pris, ils sont tous Haïtiens et discutent en créole. Après la catastrophe naturelle qui a frappé le pays de Toussaint Louverture le 12 janvier 2010, le président Abdoulaye Wade a accordé des bourses d’études à 163 étudiants de l'île caraïbe. Arrivés au Sénégal en octobre 2010, ils ont été orientés dans plusieurs universités: Cheikh Anta Diop de Dakar, Gaston Berger de Saint-Louis, Université de Ziguinchor, Université de Bambey et Université de Thiès. Le tremblement de terre d’une magnitude de 7 à 7,3 aurait tué plus de 200.000 personnes, dont 4.000 étudiants.
Magloire (*), étudiant dans un institut dakarois, se dit satisfait de sa nouvelle vie même si son pays lui manque. Pour lui, son voyage en Afrique est un retour aux sources, parce que, dit-il, ses ancêtres ont été arrachés au continent noir.
«A Gorée, j’ai versé des larmes de tristesse. C’était très émouvant de voir la porte du voyage sans retour. Je l’ai franchie en portant un tee-shirt sur lequel on a mentionné la Porte du retour», dit-il, très ému.
Comme Magloire, Juvenal apprécie son séjour en terre sénégalaise. «Je me suis bien intégré. J’ai de nombreux amis sénégalais. Je remercie le président Wade de nous avoir permis de poursuivre nos études au moment où tout s’est écroulé», dit le jeune homme.
Une entraide pas toujours acceptée
Magloire habite avec 44 de ses camarades dans un immeuble appartenant à l’Etat du Sénégal. Situé dans le quartier résidentiel du Point E à deux pas de l’université de Dakar, le bâtiment à trois étages est un vrai palace comparé aux pavillons délabrés du campus social de l’université de Dakar. Logés dans de grands appartements de trois chambres meublées avec goût, ces 45 étudiants sont beaucoup plus chanceux que leurs camarades du campus. Ce qui ne manque pas de susciter quelques fois des grincements de dents de la part des étudiants sénégalais.
Amadou Lamine Diongue, président de l’Amicale de la Faculté des sciences et techniques, avait rué dans les brancards peu après leur arrivée:
«Il est absurde que nos frères traînent à la place de ces Haïtiens. L’Université souffre d’une capacité d’accueil insuffisante (5.000 lits pour 50.000 étudiants). Nous n’allons pas sacrifier les étudiants sénégalais au profit des étudiants haïtiens. Nous n’acceptons pas que pour satisfaire une volonté politique, ces Haïtiens prennent la place de nos frères sénégalais.»
Pape Diop, un jeune marchand ambulant, partage l’avis de Diongue. Pour lui, avant d’aider les Haïtiens, Wade devait penser à régler les problèmes des Sénégalais: «Comment peut-il jouer les bons samaritains pour les Haïtiens au moment où son peuple souffre. Ce ne sont pas les Haïtiens qui vont le réélire en 2012.»
Face au flot de questions qui leur semblent gênants, les jeunes étudiants haïtiens s’emmurent dans un silence assourdissant. Il n’est pas facile pour eux de parler à la presse. Le cabinet du ministre-conseiller Lamine Ba, chargé des Affaires internationales et humanitaires au cabinet du président de la République, veille au grain. Les boursiers n’ont visiblement pas le droit de parler à la presse de leurs difficultés. Une interdiction qui semble être motivée par une volonté d’encadrer leur communication.
Dans l’immeuble où logent 45 étudiants haïtiens avec cinq étudiants sénégalais, le mutisme est apparemment la règle. «Avez-vous eu l’aval du cabinet de M. Lamine Ba? On nous a interdit de parler aux journalistes sans la présence d’un membre du cabinet», nous souffle l’un d’entre eux.
Il est vrai qu’un peu après leur arrivée au Sénégal, la presse a multiplié les articles les décrivant comme incapables de s’adapter à la culture sénégalaise.
«Un journal avait écrit que les Haïtiens ont du mal à manger les plats sénégalais et qu’ils ne pouvaient pas utiliser les toilettes de l’université. Des informations sans fondement qui font que le ministre a donné des instructions pour éviter ce genre d’incident», ajoute la même source.
Wade, le bienfaiteur
«Son excellence Me Abdoulaye Wade, le génie que possède le Sénégal.» Ce commentaire accompagnant une photo, postée sur Facebook et montrant le Président sénégalais en compagnie d’étudiants haïtiens, en dit long sur la fascination qu’exerce Abdoulaye Wade sur les étudiants haïtiens. Rosalie considère Wade comme le sauveur de toute une génération d’étudiants haïtiens.
«Nous étions désœuvrés. On n’avait plus de perspective après le tremblement de terre. Les universités étaient détruites. Quand on a appris que le Sénégal voulait nous accueillir, on priait tout le temps pour faire partie des sélectionnés. Il y a eu 2.050 demandes et 163 étudiants ont été choisis. Le président Wade est un homme généreux qui occupe une place importante dans nos prières», témoigne la jeune femme.
Pour Vladimir, cette bourse d’études accordée par les autorités sénégalaises est, d’une certaine manière, une renaissance.
«C’est une grande chance pour nous. A Haïti, tout est à reconstruire. Nous n’entrevoyions pas d’avenir dans ces conditions. Avec la bourse, nous avons une opportunité de poursuivre nos études dans de bonnes conditions», souligne-t-il.
Malgré ces éloges, certains d’entre eux trouvent insuffisant le montant de la bourse d’études de 36.000 francs CFA (55 euros) qui leur est allouée. Sous couvert de l’anonymat, un étudiant se plaint des conditions difficiles:
«Nous sommes certes redevables au président Wade et à l’Etat du Sénégal mais c’est très dur pour ceux d’entre nous qui ont perdu leurs parents dans le séisme. Ils ne reçoivent pas de soutien financier et la bourse semble dérisoire face à leurs besoins.»
Autre source d’inquiétude, le manque de suivi médical pour certains étudiants dont l’état de santé mentale laisse à désirer. Avec le choc du séisme, certains étudiants souffrent de troubles post-traumatiques. Ils ont besoin d’être assistés mais rien ne semble être fait dans ce sens.
(*) Les noms utilisés dans cet article sont des noms d’emprunt
Ndèye Khady LO
http://www.slateafrique.com/2475/blues-des-haitiens-sur-campus-senegalais
Université Cheikh Anta Diop de Dakar. Une dizaine d’étudiants est en train de discuter dans une langue autre que le wolof (langue la plus parlée au Sénégal). Renseignement pris, ils sont tous Haïtiens et discutent en créole. Après la catastrophe naturelle qui a frappé le pays de Toussaint Louverture le 12 janvier 2010, le président Abdoulaye Wade a accordé des bourses d’études à 163 étudiants de l'île caraïbe. Arrivés au Sénégal en octobre 2010, ils ont été orientés dans plusieurs universités: Cheikh Anta Diop de Dakar, Gaston Berger de Saint-Louis, Université de Ziguinchor, Université de Bambey et Université de Thiès. Le tremblement de terre d’une magnitude de 7 à 7,3 aurait tué plus de 200.000 personnes, dont 4.000 étudiants.
Magloire (*), étudiant dans un institut dakarois, se dit satisfait de sa nouvelle vie même si son pays lui manque. Pour lui, son voyage en Afrique est un retour aux sources, parce que, dit-il, ses ancêtres ont été arrachés au continent noir.
«A Gorée, j’ai versé des larmes de tristesse. C’était très émouvant de voir la porte du voyage sans retour. Je l’ai franchie en portant un tee-shirt sur lequel on a mentionné la Porte du retour», dit-il, très ému.
Comme Magloire, Juvenal apprécie son séjour en terre sénégalaise. «Je me suis bien intégré. J’ai de nombreux amis sénégalais. Je remercie le président Wade de nous avoir permis de poursuivre nos études au moment où tout s’est écroulé», dit le jeune homme.
Une entraide pas toujours acceptée
Magloire habite avec 44 de ses camarades dans un immeuble appartenant à l’Etat du Sénégal. Situé dans le quartier résidentiel du Point E à deux pas de l’université de Dakar, le bâtiment à trois étages est un vrai palace comparé aux pavillons délabrés du campus social de l’université de Dakar. Logés dans de grands appartements de trois chambres meublées avec goût, ces 45 étudiants sont beaucoup plus chanceux que leurs camarades du campus. Ce qui ne manque pas de susciter quelques fois des grincements de dents de la part des étudiants sénégalais.
Amadou Lamine Diongue, président de l’Amicale de la Faculté des sciences et techniques, avait rué dans les brancards peu après leur arrivée:
«Il est absurde que nos frères traînent à la place de ces Haïtiens. L’Université souffre d’une capacité d’accueil insuffisante (5.000 lits pour 50.000 étudiants). Nous n’allons pas sacrifier les étudiants sénégalais au profit des étudiants haïtiens. Nous n’acceptons pas que pour satisfaire une volonté politique, ces Haïtiens prennent la place de nos frères sénégalais.»
Pape Diop, un jeune marchand ambulant, partage l’avis de Diongue. Pour lui, avant d’aider les Haïtiens, Wade devait penser à régler les problèmes des Sénégalais: «Comment peut-il jouer les bons samaritains pour les Haïtiens au moment où son peuple souffre. Ce ne sont pas les Haïtiens qui vont le réélire en 2012.»
Face au flot de questions qui leur semblent gênants, les jeunes étudiants haïtiens s’emmurent dans un silence assourdissant. Il n’est pas facile pour eux de parler à la presse. Le cabinet du ministre-conseiller Lamine Ba, chargé des Affaires internationales et humanitaires au cabinet du président de la République, veille au grain. Les boursiers n’ont visiblement pas le droit de parler à la presse de leurs difficultés. Une interdiction qui semble être motivée par une volonté d’encadrer leur communication.
Dans l’immeuble où logent 45 étudiants haïtiens avec cinq étudiants sénégalais, le mutisme est apparemment la règle. «Avez-vous eu l’aval du cabinet de M. Lamine Ba? On nous a interdit de parler aux journalistes sans la présence d’un membre du cabinet», nous souffle l’un d’entre eux.
Il est vrai qu’un peu après leur arrivée au Sénégal, la presse a multiplié les articles les décrivant comme incapables de s’adapter à la culture sénégalaise.
«Un journal avait écrit que les Haïtiens ont du mal à manger les plats sénégalais et qu’ils ne pouvaient pas utiliser les toilettes de l’université. Des informations sans fondement qui font que le ministre a donné des instructions pour éviter ce genre d’incident», ajoute la même source.
Wade, le bienfaiteur
«Son excellence Me Abdoulaye Wade, le génie que possède le Sénégal.» Ce commentaire accompagnant une photo, postée sur Facebook et montrant le Président sénégalais en compagnie d’étudiants haïtiens, en dit long sur la fascination qu’exerce Abdoulaye Wade sur les étudiants haïtiens. Rosalie considère Wade comme le sauveur de toute une génération d’étudiants haïtiens.
«Nous étions désœuvrés. On n’avait plus de perspective après le tremblement de terre. Les universités étaient détruites. Quand on a appris que le Sénégal voulait nous accueillir, on priait tout le temps pour faire partie des sélectionnés. Il y a eu 2.050 demandes et 163 étudiants ont été choisis. Le président Wade est un homme généreux qui occupe une place importante dans nos prières», témoigne la jeune femme.
Pour Vladimir, cette bourse d’études accordée par les autorités sénégalaises est, d’une certaine manière, une renaissance.
«C’est une grande chance pour nous. A Haïti, tout est à reconstruire. Nous n’entrevoyions pas d’avenir dans ces conditions. Avec la bourse, nous avons une opportunité de poursuivre nos études dans de bonnes conditions», souligne-t-il.
Malgré ces éloges, certains d’entre eux trouvent insuffisant le montant de la bourse d’études de 36.000 francs CFA (55 euros) qui leur est allouée. Sous couvert de l’anonymat, un étudiant se plaint des conditions difficiles:
«Nous sommes certes redevables au président Wade et à l’Etat du Sénégal mais c’est très dur pour ceux d’entre nous qui ont perdu leurs parents dans le séisme. Ils ne reçoivent pas de soutien financier et la bourse semble dérisoire face à leurs besoins.»
Autre source d’inquiétude, le manque de suivi médical pour certains étudiants dont l’état de santé mentale laisse à désirer. Avec le choc du séisme, certains étudiants souffrent de troubles post-traumatiques. Ils ont besoin d’être assistés mais rien ne semble être fait dans ce sens.
(*) Les noms utilisés dans cet article sont des noms d’emprunt
Ndèye Khady LO
http://www.slateafrique.com/2475/blues-des-haitiens-sur-campus-senegalais
vendredi 3 juin 2011
Daniel Rouzier pourrait être invité à faire le dépôt de ses pièces au parlement mardi prochain
La séance en assemblée nationale extraordinaire prévue initialement mercredi dernier pourrait avoir lieu ce lundi. C'est ce qu'annoncé, le président de l'Assemblée Nationale, le sénateur Rodolphe Joasil. Selon le parlementaire le premier ministre désigné pourrait être invité à faire le dépôt de ses pièces mardi prochain au cas où le président de la république, publie le texte révisé de l'amendement de la constitution.
Monsieur Joasil, pense qu'il est urgent de doter le pays d'un nouveau gouvernement. Il invite ses collègues à travailler en ce sens.
Par ailleurs, interrogé sur le problème lié à l'amendement de la constitution, le président du sénat croit que c'est le point relatif au mandat des élus qui fait actuellement l'objet de discussions.
Le sénateur Rodolphe Joasil indique qu'une rencontre s'est tenue mercredi dernier, sur ce dossier entre des parlementaires et le président Michel Martelly.
Il a fait remarquer, le chef de l'état avait donné la garantie qu'il allait publier la version corrigée de la constitution, dans le journal officiel, le moniteur, ce vendredi.
EJ/Radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=19186
Monsieur Joasil, pense qu'il est urgent de doter le pays d'un nouveau gouvernement. Il invite ses collègues à travailler en ce sens.
Par ailleurs, interrogé sur le problème lié à l'amendement de la constitution, le président du sénat croit que c'est le point relatif au mandat des élus qui fait actuellement l'objet de discussions.
Le sénateur Rodolphe Joasil indique qu'une rencontre s'est tenue mercredi dernier, sur ce dossier entre des parlementaires et le président Michel Martelly.
Il a fait remarquer, le chef de l'état avait donné la garantie qu'il allait publier la version corrigée de la constitution, dans le journal officiel, le moniteur, ce vendredi.
EJ/Radio Métropole Haïti
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Daniel Rouzier multiplie ses rencontres avec les partis politiques
Le premier ministre désigné a rencontré les membres du directoire de la Plateforme Alternative dans le cadre des consultations en vue de convaincre les blocs politiques au parlement. Le coordonnateur de l'OPL qui en fait l'annonce qualifie de fructueuse cette rencontre au cours de laquelle Daniel Rouzier a exposé sa vision pour les 5 prochaines années.
Intervenant à la rubrique le point du jeudi 2 juin, sur Radio et Télé Métropole l'ancien sénateur, Leblanc, croit que l'Alternative n'entend pas constituer un blocage à l'arrivée d'un nouveau gouvernement à la tête du pays.
Par ailleurs monsieur Leblanc, qualifie de forfaiture, la publication de la version corrigée de l'amendement de la constitution dans le journal officiel le moniteur.
Il recommande au président de la république de trancher dans le cadre de ce dossier et d'adopter des sanctions contre les fautifs.
EJ/Radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=19184
Intervenant à la rubrique le point du jeudi 2 juin, sur Radio et Télé Métropole l'ancien sénateur, Leblanc, croit que l'Alternative n'entend pas constituer un blocage à l'arrivée d'un nouveau gouvernement à la tête du pays.
Par ailleurs monsieur Leblanc, qualifie de forfaiture, la publication de la version corrigée de l'amendement de la constitution dans le journal officiel le moniteur.
Il recommande au président de la république de trancher dans le cadre de ce dossier et d'adopter des sanctions contre les fautifs.
EJ/Radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=19184
Les autorités sanitaires veulent freiner l'épidémie de choléra
Les autorités sanitaires haïtiennes annoncent que de nouvelles dispositions ont été adoptées face à une nouvelle poussée de l'épidémie de choléra dans plusieurs régions. Carrefour, ville située au sud de la capitale, a payé le plus lourd tribut lors de cette résurgence de la bactérie. Une centaine de personnes auraient été tués la semaine dernière selon les autorités locales. Toutefois le directeur général du Ministère de la santé, Gabriel Timothée a annoncé des enquêtes scientifiques pour vérifier ces statistiques. Il estime à une dizaine le nombre de décès recensés par les structures sanitaires.
Selon M. Timothée plus d'un millier de personnes ont été contaminées par la bactérie notamment dans les quartiers de Bois Dioute et Taille fer. Ces quartier enclavés sont difficilement accessibles ce qui complique d'avantage la tache des autorités sanitaires.
Les récentes averses sont identifiées comme le déclencheur de la résurgence de l'épidémie par les spécialistes. La quasi-totalité des résidences dans ces quartiers populeux sont dépourvues de latrine ce qui facilite la propagation du vibrio cholerae.
Pour contrer l'épidémie les autorités sanitaires ont remis en place des infrastructures fermées depuis deux mois. Une dizaine de CTC fonctionnent dans la région métropolitaine, précise docteur Timothée qui envisage de mettre en place d'autres CTC. Il estime urgent qu'un grand Centre de Traitement de Cholera (CTC) soit ouvert dans le centre ville de Carrefour en vue d'accueillir les malades de la région et des sections rurales.
Dans le même temps le centre d'information et de secours aux malades * 300 est à nouveau opérationnel. Des campagnes d'information sur le respect des règles d'hygiène débuteront dans les prochains jours.
LLM / radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=19183
Selon M. Timothée plus d'un millier de personnes ont été contaminées par la bactérie notamment dans les quartiers de Bois Dioute et Taille fer. Ces quartier enclavés sont difficilement accessibles ce qui complique d'avantage la tache des autorités sanitaires.
Les récentes averses sont identifiées comme le déclencheur de la résurgence de l'épidémie par les spécialistes. La quasi-totalité des résidences dans ces quartiers populeux sont dépourvues de latrine ce qui facilite la propagation du vibrio cholerae.
Pour contrer l'épidémie les autorités sanitaires ont remis en place des infrastructures fermées depuis deux mois. Une dizaine de CTC fonctionnent dans la région métropolitaine, précise docteur Timothée qui envisage de mettre en place d'autres CTC. Il estime urgent qu'un grand Centre de Traitement de Cholera (CTC) soit ouvert dans le centre ville de Carrefour en vue d'accueillir les malades de la région et des sections rurales.
Dans le même temps le centre d'information et de secours aux malades * 300 est à nouveau opérationnel. Des campagnes d'information sur le respect des règles d'hygiène débuteront dans les prochains jours.
LLM / radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=19183
La séance en Assemblée nationale a été reportée sine die
Le coup d'envoi de la session extraordinaire de la 49 eme législature, consacrée à la ratification du choix du Premier Ministre, a été reporté à une date ultérieure. Peu de législateurs étaient présents au Palais législatif mardi pour participer à cette séance plénière des deux chambres réunies. Le député Ronald Lareche (Inité) soutient que les parlementaires ont boudé la convocation en raison de la non publication des corrections dans le document de l'amendement de la constitution. Nous ne savons sous l'empire de quelle constitution nous devons travailler, explique M. Lareche faisant valoir que ce flou peut annuler l'action des législateurs.
L'absence des députés à cette séance avait été envisagée en début de semaine par le président de la chambre basse, Sorel Jacinthe.
Le report de la séance était tacitement convenu entre l'exécutif et le législatif. Le chef de l'Etat a pu pendant ce temps s'entretenir autour de la question avec une vingtaine de sénateurs. Le président Martelly promet de trancher dans ce dossier ce jeudi.
La publication du document corrigé dans le journal officiel ouvrira la voie à la tenue de l'assemblée nationale. Après plusieurs rencontres avec les membres du bureau de l'assemblée nationale, le président Martelly a voulu recueillir les points de vue des autres législateurs avant de se prononcer.
Les avis des juristes sont partagés sur ce dossier. Certains estiment qu'on peut reproduire le document alors que d'autres soutiennent qu'il s'agira d'un cas d'espèce de faux en écriture publique.
LLM / radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=19182
L'absence des députés à cette séance avait été envisagée en début de semaine par le président de la chambre basse, Sorel Jacinthe.
Le report de la séance était tacitement convenu entre l'exécutif et le législatif. Le chef de l'Etat a pu pendant ce temps s'entretenir autour de la question avec une vingtaine de sénateurs. Le président Martelly promet de trancher dans ce dossier ce jeudi.
La publication du document corrigé dans le journal officiel ouvrira la voie à la tenue de l'assemblée nationale. Après plusieurs rencontres avec les membres du bureau de l'assemblée nationale, le président Martelly a voulu recueillir les points de vue des autres législateurs avant de se prononcer.
Les avis des juristes sont partagés sur ce dossier. Certains estiment qu'on peut reproduire le document alors que d'autres soutiennent qu'il s'agira d'un cas d'espèce de faux en écriture publique.
LLM / radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=19182
Michel Ange Gédéon s'attaque à un nouveau défi
Le commissaire principal, Michel Ange Gédéon, responsable du commissariat de Port-au-Prince a été promu directeur régional de la Police pour le département de l'Ouest. M. Gédéon, qui avait contribué à rétablir un climat sécuritaire dans la capitale, a prêté serment par devant le doyen du tribunal de Port-au-Prince le mardi 31 mai 2011. Le Directeur Départemental de l'Ouest (DDO) est un élément important dans la structure de la PNH puisqu'il dispose d'un effectif de 2350 policiers. M. Gédéon remplace Ralph Stanley Brice avec qui il avait collaboré sur plusieurs dossiers depuis 2007. M. Brice et les commissaires de police de Port-au-Prince, Delmas, Pétion ville et Carrefour avaient collaboré étroitement pour freiner la vague d'enlèvement entre 2000- 2008.
M. Brice qui a œuvré pendant plus de 5 ans à la DDO a été durement éprouvé lors de l'assassinat de sa femme par des bandits.
Le nouveau directeur départemental de l'Ouest est conscient du nouveau challenge notamment en raison d'une certaine recrudescence des kidnappings et des attaques des groupes armés dans les quartiers populeux. M. Gédéon comprend que la tache ne sera pas facile mais il dit compter sur l'engagement et la détermination des policiers.
Il mise également sur une bonne collaboration avec les autorités judiciaires et les responsables de la mission de l'ONU. Le défi est énorme, concède le Directeur départemental qui veut tourner la page des polémiques entre la justice et la police. Preuve d'un début de l'harmonisation M. Gédéon a prêté serment par devant l'autorité judiciaire ce qui n'avait pas été le cas pour son prédécesseur. Il estime que la présence du chef du Parquet à la cérémonie de prestation de serment est un gage de la franche collaboration qui s'installera dans les rapports entre la justice et la police dans l'Ouest.
LLM / radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=19181
M. Brice qui a œuvré pendant plus de 5 ans à la DDO a été durement éprouvé lors de l'assassinat de sa femme par des bandits.
Le nouveau directeur départemental de l'Ouest est conscient du nouveau challenge notamment en raison d'une certaine recrudescence des kidnappings et des attaques des groupes armés dans les quartiers populeux. M. Gédéon comprend que la tache ne sera pas facile mais il dit compter sur l'engagement et la détermination des policiers.
Il mise également sur une bonne collaboration avec les autorités judiciaires et les responsables de la mission de l'ONU. Le défi est énorme, concède le Directeur départemental qui veut tourner la page des polémiques entre la justice et la police. Preuve d'un début de l'harmonisation M. Gédéon a prêté serment par devant l'autorité judiciaire ce qui n'avait pas été le cas pour son prédécesseur. Il estime que la présence du chef du Parquet à la cérémonie de prestation de serment est un gage de la franche collaboration qui s'installera dans les rapports entre la justice et la police dans l'Ouest.
LLM / radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=19181
De l'espoir en provenance d'Ottawa
39 étudiants haïtiens formés dans les métiers de la construction à La Cité collégiale Simon Séguin-Bertrand, LeDroit
Charles Thériault, Le Droit
La reconstruction d'Haïti, à la suite du tremblement de terre de janvier 2010, passe par une meilleure formation des ouvriers et par l'utilisation de matériaux plus résistants aux séismes.
Le 10 juin prochain, 39 étudiants haïtiens compléteront une formation de 16 semaines dans les métiers de la construction offerte par La Cité collégiale. Ce programme leur aura permis d'en apprendre plus sur les questions de santé et de sécurité des travaux extérieurs, le soutien à la construction, la charpente et les divisions, les parements extérieurs et les bardeaux, la maçonnerie, la plomberie, l'électricité et la menuiserie de finition.
Hier, lors de la présentation des étudiants aux médias, la présidente de La Cité collégiale, Lise Bourgeois, a expliqué qu'en élaborant ce programme de formation, le collège francophone d'Ottawa voulait faire sa part pour la reconstruction d'Haïti.
Les étudiants que LeDroit a rencontrés hier semblaient satisfaits de leur séjour, qui avait pourtant commencé en février, le mois le plus froid de l'année.
« J'ai beaucoup appris », a insisté Délicat Jean Soner. « Ici, c'est bien différent de chez nous, car Haïti est un pays tropical alors qu'ici c'est plus froid. Mais j'ai appris différentes techniques et je me sens prêt à construire des maisons », a-t-il ajouté. Son collègue Ambroise Héril a surtout apprécié les connaissances acquises en charpenterie. Il croit d'ailleurs pouvoir adapter les connaissances acquises à La Cité collégiale à la réalité haïtienne. « Ma propre maison a été détruite lors du tremblement de terre et elle n'est toujours pas reconstruite, alors ce stage me sera très utile. Je tiens vraiment à remercier La Cité collégiale et le gouvernement du Canada d'avoir organisé ce stage », a-t-il témoigné. Pour sa part, Jean Wadelson était heureux d'avoir acquis de nouvelles connaissances et de s'être familiarisé avec une technologie différente.
Lors de leur stage, les étudiants haïtiens ont entre autres construit des remises en bois, qui ont ensuite été vendues aux enchères pour financer des activités de reconstruction en Haïti.
Des méthodes différentes
Le responsable du programme à La Cité collégiale, Guy Grimard, a fait remarquer que ce sont les méthodes de construction canadiennes en bois qui ont été enseignées aux étudiants, car les maisons qui leur sont livrées sont maintenant fait de ce matériau.
« Les structures en bois sont plus sécuritaires que les maisons de béton en cas de tremblement de terre, car elles sont flexibles et légères. Et lorsqu'elles sont bien isolées, les maisons de bois sont aussi fraîches que celles qui sont faites de béton », a fait remarquer M. Grimard. « Ils connaissent déjà les méthodes de construction des maisons en béton, alors nous n'avons rien à leur montrer à ce sujet. En apprenant la construction de maisons en bois, ils seront maintenant capables d'adapter ces techniques aux matériaux qu'ils ont chez eux. [...] Nous allons aussi nous rendre en Haïti pour bien expliquer les méthodes d'isolation et les aider à construire des plafonds mieux aérés », a-t-il ajouté.
http://www.cyberpresse.ca/le-droit/actualites/ottawa-est-ontarien/201106/01/01-4405109-de-lespoir-en-provenance-dottawa.php
Charles Thériault, Le Droit
La reconstruction d'Haïti, à la suite du tremblement de terre de janvier 2010, passe par une meilleure formation des ouvriers et par l'utilisation de matériaux plus résistants aux séismes.
Le 10 juin prochain, 39 étudiants haïtiens compléteront une formation de 16 semaines dans les métiers de la construction offerte par La Cité collégiale. Ce programme leur aura permis d'en apprendre plus sur les questions de santé et de sécurité des travaux extérieurs, le soutien à la construction, la charpente et les divisions, les parements extérieurs et les bardeaux, la maçonnerie, la plomberie, l'électricité et la menuiserie de finition.
Hier, lors de la présentation des étudiants aux médias, la présidente de La Cité collégiale, Lise Bourgeois, a expliqué qu'en élaborant ce programme de formation, le collège francophone d'Ottawa voulait faire sa part pour la reconstruction d'Haïti.
Les étudiants que LeDroit a rencontrés hier semblaient satisfaits de leur séjour, qui avait pourtant commencé en février, le mois le plus froid de l'année.
« J'ai beaucoup appris », a insisté Délicat Jean Soner. « Ici, c'est bien différent de chez nous, car Haïti est un pays tropical alors qu'ici c'est plus froid. Mais j'ai appris différentes techniques et je me sens prêt à construire des maisons », a-t-il ajouté. Son collègue Ambroise Héril a surtout apprécié les connaissances acquises en charpenterie. Il croit d'ailleurs pouvoir adapter les connaissances acquises à La Cité collégiale à la réalité haïtienne. « Ma propre maison a été détruite lors du tremblement de terre et elle n'est toujours pas reconstruite, alors ce stage me sera très utile. Je tiens vraiment à remercier La Cité collégiale et le gouvernement du Canada d'avoir organisé ce stage », a-t-il témoigné. Pour sa part, Jean Wadelson était heureux d'avoir acquis de nouvelles connaissances et de s'être familiarisé avec une technologie différente.
Lors de leur stage, les étudiants haïtiens ont entre autres construit des remises en bois, qui ont ensuite été vendues aux enchères pour financer des activités de reconstruction en Haïti.
Des méthodes différentes
Le responsable du programme à La Cité collégiale, Guy Grimard, a fait remarquer que ce sont les méthodes de construction canadiennes en bois qui ont été enseignées aux étudiants, car les maisons qui leur sont livrées sont maintenant fait de ce matériau.
« Les structures en bois sont plus sécuritaires que les maisons de béton en cas de tremblement de terre, car elles sont flexibles et légères. Et lorsqu'elles sont bien isolées, les maisons de bois sont aussi fraîches que celles qui sont faites de béton », a fait remarquer M. Grimard. « Ils connaissent déjà les méthodes de construction des maisons en béton, alors nous n'avons rien à leur montrer à ce sujet. En apprenant la construction de maisons en bois, ils seront maintenant capables d'adapter ces techniques aux matériaux qu'ils ont chez eux. [...] Nous allons aussi nous rendre en Haïti pour bien expliquer les méthodes d'isolation et les aider à construire des plafonds mieux aérés », a-t-il ajouté.
http://www.cyberpresse.ca/le-droit/actualites/ottawa-est-ontarien/201106/01/01-4405109-de-lespoir-en-provenance-dottawa.php
VILAJ VILAJ BIEN VIVANT...Luck Mervil défend son honneur avec vigueur et chiffres à l’appui
Michelle Coudé-Lord 02-06-2011
La firme de comptables BDO confirme dans un rapport que les 50 000 $ de la Fondation Vilaj Vilaj n’ont pas été volés, ni égarés.
Hier, Luck Mervil, accompagné de deux membres du conseil d’administration de Vilaj Vilaj, Philippe Terninck – ce dernier a écrit le livre Dans l’antre de Norbourg – et Ron Rayside, architecte de profession, revenait sur la place publique pour défendre son honneur et rassurer la population sur la vivacité du grand projet Vilaj Vilaj en Haïti.
« L’argent n’a jamais été perdu, ni volé. Les 49 200 $ recueillis ont servi au projet. Une personne à l’interne par vengeance a voulu nous accuser, mais voilà, maintenant la preuve est faite. C’est triste toute cette histoire, mais où il y a l’homme, il y a de l’hommerie. »
La firme BDO indique dans son rapport que pas moins de 30 000 $ ont été dépensés en déplacements et 11 000 $ en infrastructures.
« Voyager en Haïti coûte cher et il ne fallait pas arriver en colon ou en conquérant. Des architectes, des ingénieurs, des constructeurs nous ont accompagnés. Il fallait prouver à la gouvernance d’Haïti que nous étions sérieux avec ce grand projet. Nous n’avons pas logé dans des grands hôtels, mais plutôt dans des auberges de jeunesse, mais les gens doivent savoir que depuis le tremblement, tout coûte plus cher en Haïti. Des autos à 40 $ la journée, ça ne se loue plus à ce prix-là », affirme Luck Mervil.
Erreur de parcours
Selon Ron Rayside, un des administrateurs de Vilaj Vilaj, qui a une grande expérience dans le monde des fondations et organismes, Luck Mervil a « péché au début par enthousiasme ».
« Ils font tous l’erreur de ne pas bien s’organiser au départ. Mais je peux vous assurer qu’on ne parle pas ici de fraude. Ce projet en est un d’envergure et il est au coeur de la vie de Luck Mervil, jamais il ne le gâcherait. »
L’auteur-compositeur admet une erreur.
« Si on a à se donner une tape, c’est d’être entré dans l’urgence et de ne pas avoir assez pris le temps de s’organiser. La situation était accablante et urgente. Or, je sais aujourd’hui que j’aurais dû, après avoir fondé Vilaj Vilaj le 30 novembre 2010, voir à créer immédiatement un conseil d’administration et trouver un directeur général. Fallait prendre ce temps pour bien s’organiser. Moi, j’ai voulu m’assurer que le projet allait vite prendre vie avec les autorités du pays. Et c’est le cas. Vilaj Vilaj est bien vivant », affirme avec optimisme Luck Mervil.
Bill Clinton
Le défi est gigantesque, un projet total de 42 M$, la construction de 800 maisons pour loger 5 000 personnes et la création de plusieurs centaines d’emplois en Haïti.
On espère donner les premiers coups de pelle en décembre prochain.
« On peut y arriver », souligne le nouveau président de la diaspora haïtienne en Amérique du Nord, titre que vient de se voir attribuer Luck Mervil.
Ce dernier a d’ailleurs su capter l’intérêt de l’ex-président américain Bill Clinton, qui préside la Commission pour la reconstruction d’Haïti.
« Il croit au projet Vilaj Vilaj et a su se faire rassurant pour la suite des choses. Il m’a dit de continuer à bien organiser le tout avec les gens d’Haïti. On souhaite une aide de leur part », souligne Luck Mervil, qui a chanté l’hymne national lors de l’arrivée au pouvoir du nouveau président, Michel Martelly.
Triste, mais pas découragé
Bien sûr qu’il aurait aimé que ces allégations de fraude n’arrivent jamais.
« On a travaillé avec l’argent que nous avions recueilli pour mettre le projet en place, mais j’en ai mis aussi de ma propre poche. Donc, je dis à ceux qui croient que j’ai utilisé ou volé de l’argent qu’ils sont dans le champ... Et que même durant ces semaines où il a fallu réagir à ces fausses accusations, nous n’avons pas cessé de travailler. Vilaj Vilaj est un projet qui va se réaliser et à l’automne prochain, nous annoncerons l’appui de grands partenaires québécois. J’invite les gens à continuer à croire en ce grand projet pour Haïti » , conclut Luck Mervil.
« On ne s’associera pas à Vilaj Vilaj si ce n’est pas fait dans les règles de l’art et droiture », affirme le comptable Philippe Terninck.
Des administrateurs rigoureux
« Les gens doivent [...] se rappeler que les 8 M$ du Téléthon pour Haïti ont été donnés à la Croix-Rouge et au CECI, et non à Vilaj Vilaj », précise Luck Mervil.
Administrateurs
Ron Rayside - Architecte associé à l’Université McGill et au cabinet Rayside Labossière.
Philippe Terninck - économiste et conseiller chez Merrill Lynch.
Véronique François - docteur en physique et professeur à l’École de technologie supérieure.
Robert Chagnon - expert en habitation pour la firme Robert Chagnon et Associés et de l’organisme Options Habitation Québec.
Hélène Valentini - Maîtrise en anthropologie et spécialiste en santé et en collaboration internationale.
Agnès Connat - Coordonnatrice de la table de concertation du Faubourg Saint-Laurent
Le directeur général est Luc Alarie, comptable agréé de plus de 30 ans d’expérience.
« Nous aurions dû avoir ces gens-là autour de nous au point de départ. Quand tu démarres un grand projet de fondation, il faut t’assurer que tu auras autour de toi des administrateurs solides », indique Luck Mervil.
« Or, c’est le cas maintenant. Non pas parce que nous avons mal administré de l’argent, mais nous sommes désormais assurés que Vilaj Vilaj est solidement sur les rails.
« Pas un voleur »
« J’admets au début un manque d’organisation, mais j’affirme que je ne suis pas un voleur et que je crois trop en ce grand projet pour le peuple haïtien pour poser des gestes qui nuiraient à sa réalisation.
« Je sais que tous ces gens au conseil d’administration ont une belle droiture, des principes, sont honnêtes. Et il me semble que dans la vie, tu ne t’entoures pas bien si tu es malhonnête. Ce n’est pas mon cas. Tout cela est derrière nous et Vilaj Vilaj va se réaliser. Nous avons continué à y travailler en tout temps malgré ces fausses accusations. »
--------------------------------------------------------------------------------
Rapport de la firme BDO
Campagne de financement - 49 200 $
Dépenses infrastructures - 11 015 $
Communications - 918 $
Déplacements - 1 950 $
Frais de représentation - 1 551 $
Frais de bureau - 1 356 $
Collecte de fonds - 2 440 $
Honoraires et frais bancaires - 460 $
Insuffisance - 605 $
Variation nette des éléments hors caisse du fonds de roulement - 598 $
Découvert - 7$
http://fr.canoe.ca/divertissement/celebrites/nouvelles/2011/06/02/18226716-jdm.html
Commentaires:
Monsieur Mervil avec tout son panel feutré de personnalités tirées des plus hautes sphères de l’intellectualité canadienne aura bien du mal à faire avaler cette pilule. Avoir le courage de chercher à justifier d’avoir ramassé 49.000 dollars pour un projet et que de cette somme, 30.000 soit 61.2 % ait été utilisé en déplacements, relève de la pure magie. Les donateurs auront du mal à accepter ça.
Maintenant il aura besoin de démontrer une efficacité redoutable dans la réalisation de son projet. Mais ça fait un peu mal quand même !
La firme de comptables BDO confirme dans un rapport que les 50 000 $ de la Fondation Vilaj Vilaj n’ont pas été volés, ni égarés.
Hier, Luck Mervil, accompagné de deux membres du conseil d’administration de Vilaj Vilaj, Philippe Terninck – ce dernier a écrit le livre Dans l’antre de Norbourg – et Ron Rayside, architecte de profession, revenait sur la place publique pour défendre son honneur et rassurer la population sur la vivacité du grand projet Vilaj Vilaj en Haïti.
« L’argent n’a jamais été perdu, ni volé. Les 49 200 $ recueillis ont servi au projet. Une personne à l’interne par vengeance a voulu nous accuser, mais voilà, maintenant la preuve est faite. C’est triste toute cette histoire, mais où il y a l’homme, il y a de l’hommerie. »
La firme BDO indique dans son rapport que pas moins de 30 000 $ ont été dépensés en déplacements et 11 000 $ en infrastructures.
« Voyager en Haïti coûte cher et il ne fallait pas arriver en colon ou en conquérant. Des architectes, des ingénieurs, des constructeurs nous ont accompagnés. Il fallait prouver à la gouvernance d’Haïti que nous étions sérieux avec ce grand projet. Nous n’avons pas logé dans des grands hôtels, mais plutôt dans des auberges de jeunesse, mais les gens doivent savoir que depuis le tremblement, tout coûte plus cher en Haïti. Des autos à 40 $ la journée, ça ne se loue plus à ce prix-là », affirme Luck Mervil.
Erreur de parcours
Selon Ron Rayside, un des administrateurs de Vilaj Vilaj, qui a une grande expérience dans le monde des fondations et organismes, Luck Mervil a « péché au début par enthousiasme ».
« Ils font tous l’erreur de ne pas bien s’organiser au départ. Mais je peux vous assurer qu’on ne parle pas ici de fraude. Ce projet en est un d’envergure et il est au coeur de la vie de Luck Mervil, jamais il ne le gâcherait. »
L’auteur-compositeur admet une erreur.
« Si on a à se donner une tape, c’est d’être entré dans l’urgence et de ne pas avoir assez pris le temps de s’organiser. La situation était accablante et urgente. Or, je sais aujourd’hui que j’aurais dû, après avoir fondé Vilaj Vilaj le 30 novembre 2010, voir à créer immédiatement un conseil d’administration et trouver un directeur général. Fallait prendre ce temps pour bien s’organiser. Moi, j’ai voulu m’assurer que le projet allait vite prendre vie avec les autorités du pays. Et c’est le cas. Vilaj Vilaj est bien vivant », affirme avec optimisme Luck Mervil.
Bill Clinton
Le défi est gigantesque, un projet total de 42 M$, la construction de 800 maisons pour loger 5 000 personnes et la création de plusieurs centaines d’emplois en Haïti.
On espère donner les premiers coups de pelle en décembre prochain.
« On peut y arriver », souligne le nouveau président de la diaspora haïtienne en Amérique du Nord, titre que vient de se voir attribuer Luck Mervil.
Ce dernier a d’ailleurs su capter l’intérêt de l’ex-président américain Bill Clinton, qui préside la Commission pour la reconstruction d’Haïti.
« Il croit au projet Vilaj Vilaj et a su se faire rassurant pour la suite des choses. Il m’a dit de continuer à bien organiser le tout avec les gens d’Haïti. On souhaite une aide de leur part », souligne Luck Mervil, qui a chanté l’hymne national lors de l’arrivée au pouvoir du nouveau président, Michel Martelly.
Triste, mais pas découragé
Bien sûr qu’il aurait aimé que ces allégations de fraude n’arrivent jamais.
« On a travaillé avec l’argent que nous avions recueilli pour mettre le projet en place, mais j’en ai mis aussi de ma propre poche. Donc, je dis à ceux qui croient que j’ai utilisé ou volé de l’argent qu’ils sont dans le champ... Et que même durant ces semaines où il a fallu réagir à ces fausses accusations, nous n’avons pas cessé de travailler. Vilaj Vilaj est un projet qui va se réaliser et à l’automne prochain, nous annoncerons l’appui de grands partenaires québécois. J’invite les gens à continuer à croire en ce grand projet pour Haïti » , conclut Luck Mervil.
« On ne s’associera pas à Vilaj Vilaj si ce n’est pas fait dans les règles de l’art et droiture », affirme le comptable Philippe Terninck.
Des administrateurs rigoureux
« Les gens doivent [...] se rappeler que les 8 M$ du Téléthon pour Haïti ont été donnés à la Croix-Rouge et au CECI, et non à Vilaj Vilaj », précise Luck Mervil.
Administrateurs
Ron Rayside - Architecte associé à l’Université McGill et au cabinet Rayside Labossière.
Philippe Terninck - économiste et conseiller chez Merrill Lynch.
Véronique François - docteur en physique et professeur à l’École de technologie supérieure.
Robert Chagnon - expert en habitation pour la firme Robert Chagnon et Associés et de l’organisme Options Habitation Québec.
Hélène Valentini - Maîtrise en anthropologie et spécialiste en santé et en collaboration internationale.
Agnès Connat - Coordonnatrice de la table de concertation du Faubourg Saint-Laurent
Le directeur général est Luc Alarie, comptable agréé de plus de 30 ans d’expérience.
« Nous aurions dû avoir ces gens-là autour de nous au point de départ. Quand tu démarres un grand projet de fondation, il faut t’assurer que tu auras autour de toi des administrateurs solides », indique Luck Mervil.
« Or, c’est le cas maintenant. Non pas parce que nous avons mal administré de l’argent, mais nous sommes désormais assurés que Vilaj Vilaj est solidement sur les rails.
« Pas un voleur »
« J’admets au début un manque d’organisation, mais j’affirme que je ne suis pas un voleur et que je crois trop en ce grand projet pour le peuple haïtien pour poser des gestes qui nuiraient à sa réalisation.
« Je sais que tous ces gens au conseil d’administration ont une belle droiture, des principes, sont honnêtes. Et il me semble que dans la vie, tu ne t’entoures pas bien si tu es malhonnête. Ce n’est pas mon cas. Tout cela est derrière nous et Vilaj Vilaj va se réaliser. Nous avons continué à y travailler en tout temps malgré ces fausses accusations. »
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Rapport de la firme BDO
Campagne de financement - 49 200 $
Dépenses infrastructures - 11 015 $
Communications - 918 $
Déplacements - 1 950 $
Frais de représentation - 1 551 $
Frais de bureau - 1 356 $
Collecte de fonds - 2 440 $
Honoraires et frais bancaires - 460 $
Insuffisance - 605 $
Variation nette des éléments hors caisse du fonds de roulement - 598 $
Découvert - 7$
http://fr.canoe.ca/divertissement/celebrites/nouvelles/2011/06/02/18226716-jdm.html
Commentaires:
Monsieur Mervil avec tout son panel feutré de personnalités tirées des plus hautes sphères de l’intellectualité canadienne aura bien du mal à faire avaler cette pilule. Avoir le courage de chercher à justifier d’avoir ramassé 49.000 dollars pour un projet et que de cette somme, 30.000 soit 61.2 % ait été utilisé en déplacements, relève de la pure magie. Les donateurs auront du mal à accepter ça.
Maintenant il aura besoin de démontrer une efficacité redoutable dans la réalisation de son projet. Mais ça fait un peu mal quand même !
Haïti sous la pluie, un mort dans le centre
Les opérations de cabotage et les vols intérieurs suspendus dans le grand sud à cause d’un mauvais temps à l’origine d’importantes précipitations jeudi 2 juin 2011,
Les pluies continues qui s’abattent depuis mercredi sur Haïti ont provoqué la mort d’un enfant dans le centre du pays et des inondations modérées dans le grand sud où les autorités ont procédé à des évacuations alors que l’alerte orange décrétée en raison de la détérioration des conditions météo dans la Caraïbe était maintenue.
Un centre de basse pression menaçait de se transformer en dépression tropicale, la première de la saison cyclonique qui a commencé mercredi.
Un enfant a été tué dans un éboulement près de la ville de Hinche, a annoncé la directrice de la protection civile, Alta Jean-Baptiste, qui appelle les populations des zones à risques à se déplacer.
Selon le délégué départemental des Nippes (sud-ouest), Jamil Vincent, interrogé par Radio Kiskeya, la grande rivière des Nippes était en crue et les communes des Baradères et de Petit Trou légèrement touchées. Les personnes affectées ont été transférées dans des abris provisoires, mais aucun dégât majeur n’a été enregistré.
Une dizaine de maisons inondées faisaient l’objet d’interventions appropriées.
Aucune donnée n’était encore disponible sur l’évaluation de la situation dans le secteur agricole et celui de l’élevage à cause de la pluviométrie abondante à laquelle faisaient face les différentes communes de la région, a indiqué M. Vincent.
Dans un bulletin spécial, le directeur du Centre national de météorologie, Ronald Semelfort, précise que les opérations de cabotage sont interdites sur la côte sud et les vols intérieurs annulés jusqu’à nouvel ordre au départ et à destination de Jérémie (Grand’Anse, sud-ouest), des Cayes (sud) et de Jacmel (sud-est).
Aucune perte n’a été déplorée à Port-au-Prince où le temps pluvieux joint à un congé général décrété tardivement à l’occasion de l’ascension a porté les gens à se terrer chez eux.
La saison cyclonique qui s’achève le 30 novembre officiellement risque d’être particulièrement dangereuse pour Haïti en proie à la dégradation accélérée de son environnement plus d’un an après le séisme dévastateur de janvier 2010 ayant fait plus de 250.000 morts.
Selon les prévisionnistes, 17 tempêtes tropicales pourraient prendre naissance dans l’Océan Atlantique dont neuf seraient potentiellement des ouragans. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article7794
Les pluies continues qui s’abattent depuis mercredi sur Haïti ont provoqué la mort d’un enfant dans le centre du pays et des inondations modérées dans le grand sud où les autorités ont procédé à des évacuations alors que l’alerte orange décrétée en raison de la détérioration des conditions météo dans la Caraïbe était maintenue.
Un centre de basse pression menaçait de se transformer en dépression tropicale, la première de la saison cyclonique qui a commencé mercredi.
Un enfant a été tué dans un éboulement près de la ville de Hinche, a annoncé la directrice de la protection civile, Alta Jean-Baptiste, qui appelle les populations des zones à risques à se déplacer.
Selon le délégué départemental des Nippes (sud-ouest), Jamil Vincent, interrogé par Radio Kiskeya, la grande rivière des Nippes était en crue et les communes des Baradères et de Petit Trou légèrement touchées. Les personnes affectées ont été transférées dans des abris provisoires, mais aucun dégât majeur n’a été enregistré.
Une dizaine de maisons inondées faisaient l’objet d’interventions appropriées.
Aucune donnée n’était encore disponible sur l’évaluation de la situation dans le secteur agricole et celui de l’élevage à cause de la pluviométrie abondante à laquelle faisaient face les différentes communes de la région, a indiqué M. Vincent.
Dans un bulletin spécial, le directeur du Centre national de météorologie, Ronald Semelfort, précise que les opérations de cabotage sont interdites sur la côte sud et les vols intérieurs annulés jusqu’à nouvel ordre au départ et à destination de Jérémie (Grand’Anse, sud-ouest), des Cayes (sud) et de Jacmel (sud-est).
Aucune perte n’a été déplorée à Port-au-Prince où le temps pluvieux joint à un congé général décrété tardivement à l’occasion de l’ascension a porté les gens à se terrer chez eux.
La saison cyclonique qui s’achève le 30 novembre officiellement risque d’être particulièrement dangereuse pour Haïti en proie à la dégradation accélérée de son environnement plus d’un an après le séisme dévastateur de janvier 2010 ayant fait plus de 250.000 morts.
Selon les prévisionnistes, 17 tempêtes tropicales pourraient prendre naissance dans l’Océan Atlantique dont neuf seraient potentiellement des ouragans. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article7794
Michel Martelly s’apprête à "dénouer trois crises"
Après une série de consultations, le Président va se prononcer sur l’imbroglio constitutionnel, les législatives contestées et la ratification dans l’impasse du Premier ministre désigné, Daniel Rouzier Le Président Michel Martelly a évoqué mercredi l’existence de "trois crises" portant sur l’amendement constitutionnel, les législatives contestées et le processus de ratification du Premier ministre désigné, des questions que le chef de l’Etat a promis de trancher dès jeudi matin.
Cette décision devait intervenir à l’issue d’ultimes consultations avec les représentants des différents secteurs concernés.
"Le Président doit pouvoir trancher en dernier ressort", a indiqué M. Martelly qui a eu mercredi un déjeûner de travail avec plus d’une vingtaine de Sénateurs dans le cadre de l’initiation d’un dialogue politique avec le Parlement destiné à lever les obstacles empêchant la ratification de Daniel Rouzier.
Le dirigeant haïtien émet le voeu que les parlementaires seront prêts à recevoir le dossier de son Premier ministre désigné une fois qu’il se sera prononcé sur les crises de l’heure.
Face à la promulgation dans le journal officiel d’un texte différent de la constitution amendée en assemblée nationale, Michel Martelly a proposé la remise en vigueur de la charte fondamentale de 1987 en attendant la publication de la nouvelle version après l’installation du prochain gouvernement.
S’agissant des résultats à rebondissements des élections législatives qui continuent de laisser le Parlement amputé de 19 Sénateurs et Députés, le chef de l’Etat dit préférer user de prudence afin de s’assurer de l’authenticité des signatures des conseillers électoraux apposées au bas de la proclamation des résultats définitifs.
Martelly a fait ces déclarations en marge de sa participation à une cérémonie organisée au centre d’opérations d’urgence de la protection civile à l’occasion de l’ouverture officielle de la saison cyclonique qui risque d’être particulièrement fertile dans l’Océan Atlantique. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article7792
Cette décision devait intervenir à l’issue d’ultimes consultations avec les représentants des différents secteurs concernés.
"Le Président doit pouvoir trancher en dernier ressort", a indiqué M. Martelly qui a eu mercredi un déjeûner de travail avec plus d’une vingtaine de Sénateurs dans le cadre de l’initiation d’un dialogue politique avec le Parlement destiné à lever les obstacles empêchant la ratification de Daniel Rouzier.
Le dirigeant haïtien émet le voeu que les parlementaires seront prêts à recevoir le dossier de son Premier ministre désigné une fois qu’il se sera prononcé sur les crises de l’heure.
Face à la promulgation dans le journal officiel d’un texte différent de la constitution amendée en assemblée nationale, Michel Martelly a proposé la remise en vigueur de la charte fondamentale de 1987 en attendant la publication de la nouvelle version après l’installation du prochain gouvernement.
S’agissant des résultats à rebondissements des élections législatives qui continuent de laisser le Parlement amputé de 19 Sénateurs et Députés, le chef de l’Etat dit préférer user de prudence afin de s’assurer de l’authenticité des signatures des conseillers électoraux apposées au bas de la proclamation des résultats définitifs.
Martelly a fait ces déclarations en marge de sa participation à une cérémonie organisée au centre d’opérations d’urgence de la protection civile à l’occasion de l’ouverture officielle de la saison cyclonique qui risque d’être particulièrement fertile dans l’Océan Atlantique. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article7792
Saison cyclonique : autorités et communauté internationale en alerte !
2 juin 2011 Le 1er juin marque en Haïti le début de la saison cyclonique, laquelle va s’étendre jusqu’au 30 novembre. Dans le cadre de la gestion des risques y relatifs, le président Michel Joseph Martelly a rencontré, ce mercredi, des partenaires internationaux. Le Centre d’Opération d’Urgence National (COUN) à Port-au-Prince a servi de cadre pour ladite réunion de travail à l’issue de laquelle le chef de l’Etat a tenu une conférence de presse avec le Représentant spécial adjoint du Secrétaire général des Nations Unies et Coordonnateur humanitaire, Nigel Fisher.
« Les exemples nous interpellent et nous appellent à la vigilance », a souligné le président Martelly dans son intervention. L’occasion pour lui de demander aux maires, délégués et Conseils d’Administration des Collectivités Territoriales (CASEC) d’encourager la population à « suivre les règles de protection d’usage».
Le chef de l’Etat a, en outre, assuré que depuis une semaine, de nombreuses mesures de prévention sont prises, notamment le curage des canaux à travers le pays, et que dans les jours à venir sera posée la première pierre des prochains 20 centres d’opérations. M. Martelly a aussi encouragé la population à se familiariser avec le Centre d’Appel d’Urgence (CAU) dont le numéro d’appel est « *300 ».
Cette année, en effet, sont prévus 17 cyclones et 9 ouragans, et la saison cyclonique est souvent synonyme d’inondations. Au cœur du dispositif d’alerte et de prévention figure le Centre d’opération d’Urgence National (COUN) géré par la Direction de la Protection Civile (DPC). Don des Etats-Unis et équipé par le Programme d’Appui au Système National de Gestion des Risques et Désastres (PASNGRD) -un programme financé par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD)-, ce centre dispose d’un entrepôt de secours contenant des kits d’hygiène et des couvertures.
La conférence de presse qui a clôturé la réunion de travail a aussi été l’occasion pour le Représentant spécial adjoint du Secrétaire général de souligner qu’Haïti est mieux préparée cette année qu’en 2010, avec notamment « le pré-positionnement de matériel d’urgence et la construction d’entrepôts ».
Se référant au Plan de contingence -qui permet, sur la base des prévisions de la DPC, de délimiter les zones à risques, d’évaluer les ressources disponibles, de pré-positionner les stocks de matériel de secours et d’identifier les abris provisoires-, Nigel Fisher a en outre prévenu que 13 millions de dollars manquaient au budget total de 21 millions de dollars prévu pour venir en aide aux 300.000 personnes à risque. Environ 8 millions sont déjà disponibles dont près de 2.400.000 dollars du budget de l’Etat haïtien et 5.648.000 de la communauté internationale.
Sur l’ensemble du pays, les opérations de gestion des risques se déroulent en deux temps. Il y a d’abord la phase de pré alerte cyclonique, qui consiste à organiser des patrouilles de reconnaissance, informer les gestionnaires des centres d’hébergement et prévoir le pré-positionnement du matériel ou encore informer la population à risque de la possibilité d’inondations ou d’un cyclone.
La phase active consiste, elle, à assurer un suivi de la situation, alerter les populations à risque de l’imminence d’un cyclone, diffuser l’alerte par mégaphone, ouvrir les centres d’hébergement et procéder à l’évacuation des personnes à risque. Actuellement, les préparatifs se traduisent en exercices de simulation en vue de réduire l’impact des cyclones.
Pour une bonne information de la population
Trois groupes travaillent dans la salle d’opérations et de traitement du COUN, explique Bertrand Talot, Chef du service de planification et de mobilisation des ressources à la DPC et Coordonnateur du Centre d’urgence. Il s’agit de la DPC, des 5 projets qui appuient la DPC (dont le Programme National de Gestion des Risques et des Désastres (PASNGRD) financé par le PNUD, le Programme National d’Alerte Précoce (PNAP) financé par la Banque et le Projet de Gestion Local Des Risques (PGR) financé par l’Union Européenne) et du Secrétariat Permanent pour la Gestion des Risques et des désastres (SPGRD).
Dans ce dernier groupe sont impliqués, notamment, la Police Nationale d’Haïti (PNH), les Sapeurs-pompiers, et les ministères de l’Education, de la Santé publique, des Travaux publics, de l’Agriculture, à la Condition féminine et celui de la Planification et de la Coopération externe.
Le SPGRD diffuse régulièrement les bulletins météorologiques dont la fréquence dépend des conditions climatiques afin de «prendre les meilleurs décisions en temps voulu et avec célérité », a précisé M. Talot, qui appelle la population à bien prendre en compte ces bulletins disponibles toute l’année et diffusés en français et en créole. Des SMS d’alerte sont également envoyés à différents niveaux, dont les CASEC, les mairies et auprès des délégations départementales.
Grâce à un système gratuit mis en place avec un opérateur téléphonique, les responsables des sections communales échangent régulièrement les informations. Les maires, de leur côté, disposeront bientôt de téléphones portables grâce à un projet d’appui financé par le PNUD.
Autre nouveauté, cette année, en plus des conseils aux populations, des kits familiaux d’urgence contenant les produits nécessaires à la survie pendant une semaine, comme des vivres, des médicaments et des lampes-torches, seront pré-positionnés dans les centres d’hébergement qui auront été identifiés à cet effet.
Rédaction : Habibatou Gologo
Edition : Uwolowulakana Ikavi
http://minustah.org/?p=30472
« Les exemples nous interpellent et nous appellent à la vigilance », a souligné le président Martelly dans son intervention. L’occasion pour lui de demander aux maires, délégués et Conseils d’Administration des Collectivités Territoriales (CASEC) d’encourager la population à « suivre les règles de protection d’usage».
Le chef de l’Etat a, en outre, assuré que depuis une semaine, de nombreuses mesures de prévention sont prises, notamment le curage des canaux à travers le pays, et que dans les jours à venir sera posée la première pierre des prochains 20 centres d’opérations. M. Martelly a aussi encouragé la population à se familiariser avec le Centre d’Appel d’Urgence (CAU) dont le numéro d’appel est « *300 ».
Cette année, en effet, sont prévus 17 cyclones et 9 ouragans, et la saison cyclonique est souvent synonyme d’inondations. Au cœur du dispositif d’alerte et de prévention figure le Centre d’opération d’Urgence National (COUN) géré par la Direction de la Protection Civile (DPC). Don des Etats-Unis et équipé par le Programme d’Appui au Système National de Gestion des Risques et Désastres (PASNGRD) -un programme financé par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD)-, ce centre dispose d’un entrepôt de secours contenant des kits d’hygiène et des couvertures.
La conférence de presse qui a clôturé la réunion de travail a aussi été l’occasion pour le Représentant spécial adjoint du Secrétaire général de souligner qu’Haïti est mieux préparée cette année qu’en 2010, avec notamment « le pré-positionnement de matériel d’urgence et la construction d’entrepôts ».
Se référant au Plan de contingence -qui permet, sur la base des prévisions de la DPC, de délimiter les zones à risques, d’évaluer les ressources disponibles, de pré-positionner les stocks de matériel de secours et d’identifier les abris provisoires-, Nigel Fisher a en outre prévenu que 13 millions de dollars manquaient au budget total de 21 millions de dollars prévu pour venir en aide aux 300.000 personnes à risque. Environ 8 millions sont déjà disponibles dont près de 2.400.000 dollars du budget de l’Etat haïtien et 5.648.000 de la communauté internationale.
Sur l’ensemble du pays, les opérations de gestion des risques se déroulent en deux temps. Il y a d’abord la phase de pré alerte cyclonique, qui consiste à organiser des patrouilles de reconnaissance, informer les gestionnaires des centres d’hébergement et prévoir le pré-positionnement du matériel ou encore informer la population à risque de la possibilité d’inondations ou d’un cyclone.
La phase active consiste, elle, à assurer un suivi de la situation, alerter les populations à risque de l’imminence d’un cyclone, diffuser l’alerte par mégaphone, ouvrir les centres d’hébergement et procéder à l’évacuation des personnes à risque. Actuellement, les préparatifs se traduisent en exercices de simulation en vue de réduire l’impact des cyclones.
Pour une bonne information de la population
Trois groupes travaillent dans la salle d’opérations et de traitement du COUN, explique Bertrand Talot, Chef du service de planification et de mobilisation des ressources à la DPC et Coordonnateur du Centre d’urgence. Il s’agit de la DPC, des 5 projets qui appuient la DPC (dont le Programme National de Gestion des Risques et des Désastres (PASNGRD) financé par le PNUD, le Programme National d’Alerte Précoce (PNAP) financé par la Banque et le Projet de Gestion Local Des Risques (PGR) financé par l’Union Européenne) et du Secrétariat Permanent pour la Gestion des Risques et des désastres (SPGRD).
Dans ce dernier groupe sont impliqués, notamment, la Police Nationale d’Haïti (PNH), les Sapeurs-pompiers, et les ministères de l’Education, de la Santé publique, des Travaux publics, de l’Agriculture, à la Condition féminine et celui de la Planification et de la Coopération externe.
Le SPGRD diffuse régulièrement les bulletins météorologiques dont la fréquence dépend des conditions climatiques afin de «prendre les meilleurs décisions en temps voulu et avec célérité », a précisé M. Talot, qui appelle la population à bien prendre en compte ces bulletins disponibles toute l’année et diffusés en français et en créole. Des SMS d’alerte sont également envoyés à différents niveaux, dont les CASEC, les mairies et auprès des délégations départementales.
Grâce à un système gratuit mis en place avec un opérateur téléphonique, les responsables des sections communales échangent régulièrement les informations. Les maires, de leur côté, disposeront bientôt de téléphones portables grâce à un projet d’appui financé par le PNUD.
Autre nouveauté, cette année, en plus des conseils aux populations, des kits familiaux d’urgence contenant les produits nécessaires à la survie pendant une semaine, comme des vivres, des médicaments et des lampes-torches, seront pré-positionnés dans les centres d’hébergement qui auront été identifiés à cet effet.
Rédaction : Habibatou Gologo
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