Des manifestants dans les rues de Port-au-Prince le 5 décembre 2010. REUTERS/St-Felix Evens
Par RFI
A Haïti, la mobilisation ne faiblit pas. A deux jours de l'annonce des résultats préliminaires, certains candidats à la présidence ont de nouveau défilé dans les rues avec leurs partisans pour protester contre le Conseil électoral mais aussi contre la mission de l'ONU. L'opposition réclame toujours l'annulation du scrutin.
Avec notre correspondante à Port-au-Prince, Amélie Baron
Depuis le jour du vote, Charles Henri Baker est dans les défilés. Le candidat à la présidence regrette toujours que ses concurrents Mirlande Manigat et Michel Martelly aient choisi de rester en course. Mais selon lui, ils ont été trompés par la communauté internationale :
« On leur a fait croire qu’on allait les avoir au deuxième tour et ils ont menti. On a des informations qui nous disent que ce qui se prépare c’est le candidat du pouvoir, Monsieur Celestin. Ils vont le proclamer gagnant dès le premier tour avec 52%. Ce n’est pas la première fois qu’on essaie de nous faire avaler quelqu’un que l’ international veut mettre comme président ».
Jean Henry Céant, aussi candidat à la présidence accuse de la même façon l'ONU de cautionner un scrutin frauduleux. Jusqu'ici les manifestations ont été pacifiques mais Jean Henry Céant ne peut être certain que la situation va rester calme :
« Cela ne dépend pas de moi. C’est à la Mimustat qui est chargée de la stabilisation c’est à la police, à l’Etat tout entier de prendre les dispositions pour que cela ne dégénère. Et c’est eux-mêmes qui nous ont conduits là où nous sommes aujourd’hui. Qu’ils assument leur responsabilité ».
Sur la place du Champ de Mars, devant le palais présidentiel, la police nationale a dispersé la manifestation à coup de gaz lacrymogène. Quelques pierres ont été lancées, des pneus brûlés mais aucun incident grave n'est à déplorer.
http://www.rfi.fr/ameriques/20101206-presidentielle-haiti-opposition-reclame-toujours-annulation-scrutin
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
dimanche 5 décembre 2010
Présidentielle à Haïti : l'opposition réclame toujours l'annulation du scrutin
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