Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
Mario Andrésol, directeur de la PNH (Police Nationale Haïtienne) dénonce de nouvelles formes de violence, viols, pillages... qui sont apparues après le séisme du 12 janvier, il dit aussi être inquiet de la recrudescence de l'insécurité dans la capitale. "A la faveur du black-out qui sévit sur la capitale d'Haïti, des bandits en profitent pour harceler et violer femmes et jeunes filles réfugiées sous les tentes" M. Andrésol Des organisations de femmes à Port-au-Prince ont déjà dénombré des cas et alerté des instances de l'ONU en Haïti, à l'heure actuelle il n'y a pas de chiffres dénombrant le nombre de victimes. 7,000 c'est le nombre de bandits, voleurs, violeurs, chefs de gangs qui sont dans les rues, qui sèment la terreur, Mario Andrésol déclare: "Nous avons plus de 7.000 bandits dans les rues qui se sont échappés de la prison centrale le soir du séisme. Nous avions mis cinq ans pour les appréhender, ils sont dans la nature aujourd'hui et vont constituer une source de problèmes" Avant le séisme les forces de police haïtienne comptaient environ 8,000 personnes, le séisme a causé de lourdes pertes dans les rangs de la PNH déclare le directeur de la PNH: "Nous avons perdu 70 policiers et près de 500 sont toujours disparus alors que 400 ont été blessés" Avec un effectif réduit la PNH peine à faire face au nouvelle forme de criminalité, viol, pillage en bande organisé etc... Au cours des deux dernières semaines 3,433 policiers ont répondus à l'appel pour une population de plus de 3 millions. M. Andrésol souhaite maintenant une meilleure coopération avec les forces étrangères déployées en Haïti afin de réduire la pression sur la police haïtienne.
Le processus de déblayage et de nettoyage de la ville de Léogâne située à l'entrée Sud, de Port au-prince devrait bientôt commencer. L'annonce a été faite par Stanley Laferière , un des responsables du programme des Nations –Unies pour le développement (PNUD), au niveau de la région. Selon le responsable de l'agence onusienne, plus d'un millier d'emplois sont déjà créés, alors que 3 mille autres seront bientôt générés, dans le cadre du programme baptisé « Cash for work », financé par le PNUD. Entre temps la population Léoganaise se plaint de la mauvaise distribution de l'aide alimentaire dans la cité d'Anacaona , qui a été sérieusement touchée par le séisme du 12 janvier dernier. Des membres de la population avaient gagné les rues lundi dernier. Ils entendaient protester contre la gestion partisane de l'aide destinée aux victimes du séisme. Notons qu'à Léogane 90 % des maisons sont détruites ou endommagées, selon les estimations faites par les responsables de la mission des Nations Unies en Haïti (Minustah).
2,02 milliards de dollars, c'est la somme des dons promis et récoltés en faveur des sinistrés du séisme qui a frappé Haïti le 12 janvier dernier, selon un décompte effectué par l'ONU. Ce montant " provient des États, d'ONG, de fondations, d'entreprises et de particuliers. Sur cette somme, 1,189 milliard de dollars ont été collectés, tandis que 830 millions de dollars sont encore des promesses. Ces dons comprennent ceux répondant à l'appel de fonds d'urgence de 575 millions de dollars lancé par l'ONU le 15 janvier. Le bureau de l'Ocha indique ce jeudi que les 575 millions sont financés à hauteur de 77%. L'Ocha a donc collecté 443 millions de dollars et reçu des promesses de dons à hauteur de 12 millions de dollars. Le fonds d'urgence doit permettre aux agences humanitaires de l'ONU, comme par exemple le PAM (Programme alimentaire mondial), de financer leurs premières actions après la catastrophe.
Le Président haïtien, René Préval a déclaré que le pays n'est pas sous tutelle. Le chef de l'Etat qui rencontrait la presse mardi dernier a ainsi répondu à ceux, qui assimilent la présence des troupes américaines a une mise sous tutelle du pays. « Nous sommes dans une situation exceptionnelle qui serait une catastrophe, dans n'importe quel pays du monde, donc nous avons besoin de l'aide tout le monde. Vraiment je ne vois pas où se pose le problème de la souveraineté » a déclaré René Préval. Il a pris en exemple, l'Italie qui avait sollicité de l'aide étrangère après un séisme. Le Chef de Etat a fait remarquer que son gouvernement a signé un accord avec les autorités américaines qui contrôlent actuellement l'aéroport International Toussaint Louverture. Selon le Président de la République les américains vont réparer également, le Port de la capitale qui a été sérieusement endommagé, après le tremblement de terre. Par ailleurs, le numéro un haïtien a annoncé l'annulation des élections législatives qui étaient prévues pour le 28 février et le 3 mars prochain. Cette décision a été prise deux semaines après le passage du séisme du 12 janvier dernier, qui a fait plus de 170 mille morts selon les autorités haïtiennes. EJ
Le président René Préval s'est entretenu une nouvelle fois avec l'ambassadeur des États Unis Kenneth Merten pour essayer de faire le point sur ensemble de priorité du gouvernement pour un meilleur accompagnement après le séisme du 12 janvier.Le diplomate américain à l'issue des pourparlers a affirmé avoir compris que le gouvernement haïtien accorde une importance particulière à la création de nouveaux emplois. Il a tenté de rassurer les haïtiens que les autorités américaines sont disposées à aider le peuple haïtien. Il a aussi fait savoir que l'aide alimentaire continuera d'être acheminée aux personnes victimes. RD
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) lance un appel face à la découverte de nombreux cas de diarrhée, de rougeole et de tétanos en Haïti.Ces cas de diarrhée, de rougeole et de tétanos ont été rapportés par les équipes médicales qui soignent les survivants au séisme qui a frappé Haïti le 12 janvier dernier. "Plusieurs équipes médicales ont rapporté des cas de plus en plus nombreux de diarrhées dans les derniers deux-trois jours", souligne l'organisation. Un porte-parole de l'OMS, Paul Garwood, lors d'un point de presse à Genève a tenu à préciser que ces informations sur des cas de rougeole et de tétanos sont de plus en plus inquiétantes en raison de la haute concentration de la population dans des camps de fortune. Une campagne de vaccination devrait être lancée la semaine prochaine par le gouvernement haïtien en coopération avec le Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef) et l'OMS, seulement 58% des enfants de moins d'un an étant vaccinés avant le séisme Selon des chiffres disponibles. . RD
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=16761
Beaucoup d'enfants non accompagnés errent dans les rues de Port-au-Prince. Ils sont particulièrement exposés aux maladies, à la malnutrition et à l'exploitation (prostitution, pédophilie ou adoptions clandestines). L'Unicef a créé des "Espaces de sécurité" pour tous ces enfants, ces espaces sont des endroits où les enfants peuvent trouver un abri, de la nourriture, de l'eau et des médicaments. Les espaces peuvent également servir d'écoles de fortune et de zones de récréation, indique l'Unicef. En plus les enfants trouveront à l'intérieur de ceux-ci des aides pour les aider à retrouver leurs familles, si elles ont survécu, sinon les aider à trouver des solutions de remplacement. Le site internet de L'Unicef indique que "Ce weekend, l'UNICEF et ses partenaires ont déjà mis en place des centres pouvant offrir à 900 enfants non accompagnés...Le nombre d'espaces sécurités à l'intérieur et autour de la capitale devrait considérablement augmenter dans les jours à venir, ceux-ci devant pouvoir accueillir jusqu'à 200 000 enfants à risque..." De son côté l'ONG "Save the Children" à commencé à enregistrer les enfants non accompagnés qui errent dans les rues. L'Unicef distribue quotidiennement de l'eau, des vivres, des abris et des médicaments à 250,000 enfants. RM
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=16760
Posté: 2010 Jan 27 - 08:26
• Depuis une semaine, les cultes religieux et des mouvements sectaires investissent Haïti, 15 jours après le séisme qui l'a ravagé. L'acteur John Travolta, VRP de la scientologie américaine, a ainsi débarqué lundi sur l'île. Les organisations humanitaires ne sont pas les seules à grouiller en terre haïtienne. Depuis quelques jours, des missionnaires religieux ou sectaires font le déplacement et implantent des lieux de culte sur les ruines laissées par le tremblement de terre du 12 janvier. Même si l'Eglise catholique reste très présente sur l'île, les groupes religieux américains ne cessent de débarquer, apportant denrées alimentaires… et livres de foi.
En la matière, la scientologie a marqué l'actualité de la semaine. Lundi, John Travolta a fait affrété le Boeing 707 dont il est le propriétaire – et qu'il copilote à l'occasion –, atterrissant avec six tonnes de denrées alimentaires… et une quinzaine de scientologues prêts à convertir Haïti. L'acteur hollywoodien reste un des fervents défenseurs de l'Eglise considérée comme un mouvement sectaire par une majeure partie des Etats européens. Cette aide est-elle utile? Les ONG et la presse restent très circonspectes, pointant déjà le danger de la récupération religieuse.
Cette équipée serait anodine si John Travolta n'avait pas obtenu un accord avec l'armée américaine. Selon le journal canadien La Presse, le Boeing de l'acteur aurait réussi à atterrir à Port-au-Prince alors que près de 800 avions, parfois officiels, se trouvent sur liste d'attente. Elizabeth Byrs, porte-parole des Nations unies, n'a pas infirmé le fait que le jet des scientologues ait obtenu un passe-droit.
La charge de l'Eglise catholique
Les missionnaires scientologues ne sont pas les seuls à avoir jeté leur dévolu sur Haïti. Les groupes chrétiens fondamentalistes américains, évoqués dans des reportages du Figaroet du quotidien québécois Le Devoir, pullulent sur place. L'exemple des actions du Temple d'Antioch, une Eglise indépendante basée au Texas, est révélateur. Agissant sous couvert de l'ONG Act of Mercy, ses représentants ont posé leurs valises près d'un orphelinat. Le directeur adjoint de l'établissement ignore l'origine de ces "Blancs" et leur mission, mais s'inquiète de leur présence : "Ils ont promis de nous aider mais ils n'ont rien donné. Je crois qu'ils veulent rapatrier les enfants aux Etats-Unis."
L'Eglise catholique a vivement réagi à ces agissements. Soutenu par le Vatican, l'abbé Pierre-André a appelé la population locale et les médias à la vigilance: "Ils sont venus prospérer sur la misère", déplore-t-il à qui veut l'entendre. Si le catholicisme demeure la religion officielle, pratiquée par 54,7 % de la population selon une étude réalisée en 2003, le vaudou est considéré par de nombreux experts comme la religion nationale d'Haïti. Cette croyance animiste, connue pour ses rituels d'enterrement, est surtout présente dans les campagnes et les quartiers les plus pauvres. Et si le catholicisme opère un recul, accéléré par les initiatives des "missionnaires" venues des Etats-Unis, scientologues et autres "gardiens de la foi" ne semblent avoir, à en croire les experts du Fonds des Nations unies pour la population, aucune incidence sur les pratiques vaudous. Courtoisie Gael Gaillard - Lejdd.fr
Posté: 2010 Jan 27 - 08:32
• Le malheur qui frappe les Haïtiens, pour majorité des descendants d'esclaves noirs, a inspiré un élan de générosité sans précédent à travers l'Afrique. La République démocratique du Congo, un pays qui reçoit lui-même une aide substantielle, a promis 2,5 millions de dollars d'aide d'urgence à Haïti.
La Côte d'Ivoire, dont le président Laurent Gbagbo s'est dit «profondément touché», va donner 1 million de dollars. L'Afrique du Sud, terre d'accueil de l'ancien président haïtien Jean-Bertrand Aristide, a très vite envoyé deux équipes, l'une de 40 secouristes avec 10 tonnes de matériel, l'autre de médecins légistes, pour aider à l'identification des corps.
Le Liberia et la Sierra Leone, qui se relèvent à peine de leurs guerres civiles, ont respectivement annoncé des dons de 50.000 et 100.000 dollars. Le Rwanda, dévasté par un génocide en 1994, s'est lui aussi engagé à hauteur de 100.000 dollars. Abdoulaye Wade, le président du Sénégal, a d'abord promis, le 16 janvier, 500.000 dollars à Haïti - le même montant que le Tchad. Cette «aide symbolique», selon les propres termes du chef de l'État sénégalais, est ensuite passée à 1 million de dollars - le même niveau que la Côte d'Ivoire.
Wade offre une région entière du Sénégal
Le beau geste a été assorti d'une promesse de «rapatriement» en Afrique des Haïtiens qui le souhaitent, avec dons de terres au Sénégal, voire une région entière, si le mouvement de retour s'avérait massif. Dakar, la capitale sénégalaise, compte depuis plusieurs années une petite communauté haïtienne bien intégrée.
La promesse présidentielle n'en a pas moins déclenché une vive polémique au Sénégal, un pays dont les problèmes sociaux poussent depuis des années la jeunesse à émigrer en Europe et aux États-Unis. Si un groupe de 25 Haïtiens s'est déclaré intéressé par l'offre de Wade, celle-ci a été critiquée sur les ondes de RFI par l'écrivain haïtien Eric Sauray.
«L'Afrique est une terre d'imagination pour les Haïtiens, pas de recours», a expliqué l'auteur, évoquant la possibilité d'un «second échec» pour ceux qui sont prêts à «faire le chemin à l'envers, après l'avoir fait par bateau en tant qu'esclaves».
Téléthon au Bénin
Au Bénin, l'un des probables pays d'origine des Haïtiens, un téléthon sera organisé pour leur venir en aide. Les Haïtiens se considèrent souvent comme des «Béninois», a rappelé Mamatou Bio-Djossou, la ministre béninoise de la Solidarité nationale, à cause de la ressemblance de leur rites vaudous avec les cultes animistes des pays du Golfe de Guinée (Ghana, Togo, Bénin et Nigeria).
Au final, l'apport africain ne représentera qu'une petite part des 575 millions de dollars demandés par les Nations unies pour l'aide d'urgence à Haïti. L'effort de ces pays pauvres n'en reste pas moins louable.
Haïti: Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a signé mardi une résolution d'urgence débloquant 145 millions d'euros pour venir en aide à Haïti, deux semaines après le séisme qui a fait au moins 150.000 morts dans l'île caribéenne.
Selon le service de presse de la présidence, cette somme fait partie d'une enveloppe de 1,374 milliard de reales (530 millions d'euros) destinée à faire face à plusieurs situations d'urgence au Brésil et en Haïti.
Elle comprend aussi les 15 millions de dollars (10,6 millions d'euros) promis par le gouvernement brésilien à Haïti juste après le séisme du 12 janvier. http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=10&ArticleID=149&PubDate=2010-01-26
Un système radar ultrasophistiqué permettra, grâce à des survols des territoires haïtien et dominicain, de capter des signaux annonciateurs d’éventuelles secousses telluriques
Mercredi 27 janvier 2010,Radio Kiskeya
L’Agence spatiale américaine effectuera des vols de contrôle sismique au-dessus d’Haïti et de la République Dominicaine afin de pouvoir détecter des signaux d’alerte relatifs à d’éventuels futurs séismes, selon un communiqué rendu public mercredi à Cap Canaveral, plus de 15 jours après le dévastateur tremblement de terre ayant anéanti une bonne partie d’Haïti.
La NASA utilisera un système de surveillance radar très sophistiqué dénommé UAVSAR, un véhicule aérien non habité avec une ouverture radar de synthèse.
Les survols permettront d’observer des changements enregistrés dans les failles géologiques qui traversent les deux pays de l’île d’Haïti ou Quisqueya.
Haïti et la République Dominicaine sont situées à la frontière des plaques tectoniques Caraïbes/Amérique du Nord, une zone à hauts risques sismiques.
D’une violence inouïe, la catastrophe du 12 janvier a fait au moins 175.000 morts, sans compter les disparus, environ 200.000 blessés et amputés, plus d’1 million de sinistrés ainsi que des pertes économiques et matérielles incalculables.
Selon les prévisions de l’institut américain de géophysique, jusqu’au 21 février, de fortes répliques -après plus d’une cinquantaine de moyenne importance déjà enregistrées- pourraient toucher Port-au-Prince et d’autres villes dont la plupart des bâtiments sont fragilisés et exposés à des risques d’effondrement. spp/Radio Kiskeya
Haiti : Ban Ki-moon insiste sur le besoin de créer des emplois pour les Haïtiens
Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a insisté une nouvelle fois mercredi sur le besoin de créer des emplois pour les Haïtiens après le séisme dévastateur du 12 janvier, vantant en particulier le projet « Travail contre rémunération » du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD).
« Pour la somme modique de 5 dollars par personne et par jour, nous pouvons remettre au travail plus de 200.000 Haïtiens, qui participeront à la reconstruction d'Haïti », a dit M. Ban lors d'un point de presse au siège de l'ONU à New York.
Selon le PNUD, plus de 11.000 Haïtiens, dont 40% de femmes, sont déjà employés dans le cadre de ce programme dans sept quartiers de Port-au-Prince et aux alentours. Ils s'occupent notamment de nettoyer les décombres pour permettre un retour de l'activité économique. La priorité est donnée à ceux qui ont perdu leur maison et ceux qui ont perdu des membres de leur famille dans le séisme.
Selon le Secrétaire général, l'assistance humanitaire internationale, coordonnée par les Nations Unies, continue de faire des progrès, atteignant davantage de gens chaque jour. « Nous avons 150 centres de santé et hôpitaux qui fonctionnent à Port-au-Prince. Des banques ont commencé à rouvrir au cours du week-end », a-t-il dit.
Il a toutefois estimé qu'il y avait encore beaucoup à faire et qu'il y avait notamment un grand besoin de tentes. v L'appel de fonds d'urgence de 575 millions de dollars lancé le 15 janvier a été couvert pour l'instant à hauteur de 66%. M. Ban a notamment remercié les gouvernements du Japon et d'Arabie saoudite pour leurs récentes et généreuses contributions. D'après le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA), certains secteurs, tels que l'agriculture ou l'éducation, restent toutefois sous-financés.
Selon les estimations du gouvernement haïtien, le séisme qui a durement frappé la capitale Port-au-Prince a fait 150.000 morts, des dizaines de milliers de blessés et un million de personnes déplacées. Ban Ki-moon a confirmé mercredi que les Nations Unies comptaient 83 morts parmi ses employés et que 32 étaient toujours portés disparus.
Concernant la décision la semaine dernière du Conseil de sécurité d'autoriser l'envoi de 3.500 casques bleus supplémentaires en Haïti, le Secrétaire général a dit que les choses avançaient rapidement pour permettre leur déploiement. Il a remercié les pays qui ont répondu à l'appel pour fournir des militaires et des policiers.
En outre, M. Ban a estimé que la création d'un Centre conjoint des opérations était une étape importante pour coordonner de manière efficace les efforts des Nations Unies, de la communauté internationale et du gouvernement haïtien. Il a indiqué également qu'une évaluation des besoins humanitaires, dirigée par OCHA, était actuellement menée sur plus de 100 sites.
René Préval a annoncé aujourd'hui que près de 170,000 cadavres ont été ramassés.
"En quinze jours beaucoup d'efforts ont été déployés. La Compagnie nationale d'équipement (CNE) a fait beaucoup d'efforts en enlevant près de 170.000 morts dans les rues et a déblayé les avenues pour faciliter la circulation", a déclaré le chef de l'État, lors d'une conférence de presse.
La Protection civile haïtienne a tant qu'à elle fait état aujourd'hui de 112,392 morts, en précisant que ces chiffres avaient été fournis par les administrations communales et des comités locaux de la protection civile.
Le dernier chiffre avancé par les autorités faisait état de 150,000 morts dont 90,000 cadavres ramassés.
Croix-des-Bouquets est l'un des sites que le gouvernement haïtien a retenus pour installer des milliers de rescapés dans un "village", plutôt une ville de tentes, à l'heure actuelle le site est vide, sans trace des quelques 400,000 tentes que les autorités disent avoir sous la main. Le terrain a seulement été préparé.
Lundi le ministre de la Santé, Alex Larsen, a indiqué disposer de 400,000 tentes pouvant chacune accueillir entre cinq et dix personnes.
Les sinistrés sans-abris s'entassent actuellement dans des camps de fortune, au quatre coins de la capitale, il y a eu réquisition d'autobus par le gouvernement mais personne n'est encore arrivé dans le futur camp de Croix-des-Bouquets.
Les avis sur les camps sont partagés, certains ne veulent pas quitter Port-au-Prince, même s'ils doivent vivre sous une simple toile, d'autre veulent à tout prix quitter la précarité de Port-au-Prince, et espèrent trouver du travail là bas.
René Préval a appelé lundi la communauté internationale à fournir de toute urgence quelque 200,000 tentes avant que la saison des pluies arrive.
La question que les gens se posent aujourd'hui est "Ou sont les tentes ?".
RM
Le Conseil des droits de l'homme a tenu aujourd'hui mercredi à Genève une session extraordinaire consacrée à Haïti et plaidé pour une approche fondée sur les droits de l'homme dans le processus de redressement du pays.
« L'urgence de la reconstruction, le pragmatisme de la planification ne doivent pas nous écarter de cette approche », a averti Michel Forst, expert indépendant sur la situation des droits de l'homme en Haïti.
« Il est possible de faire de l'assainissement avec une approche du point de vue de l'accès aux droits. Il en va ainsi de la construction des écoles, des lycées et des hôpitaux : en gardant en tête le droit à l'éducation ou l'accès aux soins », a-t-il expliqué.
L'expert a souhaité que le Conseil mette en place un mécanisme permettant d'assurer une véritable prise en compte des droits de l'homme dans le processus de reconstruction à venir.
De son côté, le Représentant du Secrétaire général pour les personnes déplacées dans leur propre pays, Walter Kälin, a rappelé que les catastrophes exacerbaient les vulnérabilités et les préoccupations existantes en matière de droits de l'homme.
« Elles aggravent les cadres existants de discrimination et de déséquilibre du pouvoir au sein de la société touchée », a-t-il insisté, appelant à aller au-delà de l'urgence.
« L'expérience montre que souvent, les gens se trouvent dans les pires situations de vie six à douze mois après la date de la catastrophe, alors que les financements d'urgence ont cessé », a-t-il dit.
La Haut-Commissaire adjointe aux droits de l'homme, Mme Kyung-wha Kang, a également souhaité que le niveau des ressources engagées pour la reconstruction d'Haïti soit maintenu dans les années à venir afin d'assurer des politiques de développement durables.
Le Premier Ministre haïtien, Jean Max Bellerive, est satisfait des résultats obtenus lors de la conférence internationale sur Haïti. Au cours de point de presse, M. Bellerive a soutenu que la rencontre avec les représentants des pays amis a permis de conforter le gouvernement haïtien dans le rôle de principal responsable du programme de reconstruction d'Haïti.
Selon le chef du gouvernement haïtien la reconstruction durera au moins 4 ou 5 ans avant que le pays ne puisse revenir à la situation du 11 janvier 2010.
En ce qui a trait à l'aide humanitaire, le Premier Ministre Bellerive a estimé qu'elle devra être disponible au cours de 12 prochains mois. Interrogé sur le dysfonctionnement dans la distribution, le Premier Ministre a annoncé la mise en place d'une nouvelle stratégie pour que l'aide puisse parvenir à la population.
De plus, M. Bellerive envisage de rappeler les ambassadeurs haïtiens en poste à l'étranger afin d'expliquer les différents moyens par lesquels la communauté internationale peut manifester sa solidarité avec Haïti.
Le gouvernement haïtien est également préoccupé par de nouvelles tentatives de constructions anarchiques. M. Bellerive révèle que des sismologues canadiens pourront dans les prochains mois réaliser une expertise géologique en vue de proposer un plan de logement.
LLM
Deux nouvelles répliques de moyenne intensité ont été ressenties ce matin en Haïti. L'Institut géophysique américain (USGS) a détecté une secousse de magnitude 4,4 à 06H16 locales. Mais certains résidents de la région métropolitaine de Port-au-Prince et des journalistes ont également ressenti une autre réplique une heure plus tôt, vers 05H00.
Les répliques provoquent un climat de peur chez les haïtiens qui ont commencé à faire des va-et-vient dans leurs résidences. A chaque réplique les gens se précipitent dans les rues craignant un nouveau séisme.
Le Premier ministre haïtien Jean Max Bellerive a lancé un appel a la vigilance a ses compatriotes expliquant que les répliques peuvent causer des dégâts. Il a soutenu que les 45 répliques enregistrées depuis le 12 janvier ont causé des pertes importantes.
L'USGS estime à 25% la probabilité d'une ou plusieurs secousses secondaires d'intensité 6 au cours des 30 prochains jours.
Une jeune fille de 16 ans a été retrouvée vivante sous les décombres aujourd'hui, mercredi à Port-au-Prince. Se sont les voisins qui l'ont découvert en fouillant dans les gravats du collège St Gérard.
C'est le commandant Samuel Bernes, porte-parole de la Sécurité civile française qui en fait l'annonce à une agence de presse.
D'après nos informations l'adolescente était fortement déshydratée et semblait blessée à la jambe.
D'après M. Bernes "Elle était dans une poche entourée de béton"
Comme pour l'homme dans la trentaine qui a pu être sorti des décombres hier nous ne sommes pas en mesure de savoir si la victime était sous les décombres depuis les 12 janvier ou pas.
Elle aurait tous simplement dit "merci" à ses sauveteurs.
Plus d'informations à venir.
RM
La Républqieu Dominicaine a envoyé des Aliments, des médicaments, de l’eau et des équipements de secours.
Santo Domingo.- Devant la tragédie qui a touché Haïti suite au tremblement de terre survenu le mardi 12 janvier, la République Dominicaine a mis en pratique le refrain qui dit : notre voisin est notre frère le plus proche ».
Les aides ont afflué de façon spontanée, en aliments, médicaments, équipes de secours, en ressources humaines, assistance médicale et actions visant à créer une logistique appropriée pour que les aides extérieures arrivent vers le pays voisin en utilisant notre territoire national.
Dans la zone de l’impact se trouvent entrain de donner de l’aide humanitaire 3.748 citoyens dominicains, selon le rapport émanant du Centre des Opérations d’Urgence, une entité qui assure al coordination des actions de toutes les institutions publiques qui l’intègrent. La seule Croix Rouge Dominicaine a contribué avec 400 volontaires.
La valeur économique de l’apport dominicain destiné aux haïtiens est encore difficile à quantifier. Beaucoup des aides, surtout celles provenant du secteur privé ont été dispersées, certaines ont été envoyées directement vers Haïti, d’autres ont été canalisées à travers des organismes officiels.
Mais, au niveau du secteur officiel, l’aide apportée par les cantines populaires et le plan social de la présidence permettent d’avoir une idée de l’investissement et de l’effort humain développer par le pays pour venir en aide au pays-frère Haïti.
A travers du Plan social de la Présidence, ont été distribué approximativement 280.000 quintaux d’aliments, pour une valeur estimée à 28.000.000 de pesos et aussi 220.000 bouteilles d’eau pour une valeur de 1.5 millions de pesos.
Les cantines économiques maintienne en état de fonctionnement en Haïti 19 cuisines mobiles qui ont été utilisées pour la préparation de 982.018 rations d’aliments avec une moyenne de 81797 rations par jour, ce qui représente un investissement de 27.9 millions de pesos.
« Toutes les actions qui se sont réalisées avec la République sœur d’Haïti ont été canalisées et organisées par ce centre d’opérations d’urgence en conformité avec les différentes divisions du travail que nous possédons ici », a déclaré le général Juan Manuel Mendez, directeur du COE.
Les ports et les aéroports nationaux ont été utilisés pour réceptionner l’aide des autres pays pour être transporter vers Haïti.
Soins médicaux
Jusqu’à jeudi 22 janvier , 996 interventions chirurgicales ont été réalisée s dans les hôpitaux de Jimani, Elias Piña, Santo Domingo, Barahona et Azua.
Les dépenses en soins médicaux n’ont pas été quantifiées. Selon le COE, Santé Publique ha dépêché 2.087 personnes entre médecins et techniciens en matière de santé et a réalisé 9.224 immunisations en faveur de la population affectée et du personnel qui travaille dans les urgences, a habilité cinq sales de chirurgies au sein du centre médical Le Bon Samaritain à Jimani.
Activités militaires et policières
Les Forces Armées (FFAA) ont réalisé 293 missions aériennes d’assistance humanitaire, enovyèrent des équipes de médecins spécialisés à l’hôpital de Jimani pour renforcer l’aide et ont maintenu le dispositif de sécurité pour l’entrée et la sortie des convois de camions transportant l’aide.
Les forces Armées ont réalisés 293 missions aériennes humanitaire à travers les gardes côtes Orion GC 109, Canopus GC 107 et Bellatrix GC 106. Elles mainteinnent en état de fonctionnement les centres de ravitaillement de sans souci, Cabo Rojo et à Pedernales. Elles ont effectué 10 missions maritimes entre autres actions.
La police nationale a envoyé 10 médecins spécialistes de différents domaines, 20 paramédicaux et 40 agents de police pour se joindre aux efforts de secours. Les organismes humanitaires La Croix-Rouge a envoyé plus de 3000 unités de sang à différents centres de santé en Haïti et la frontière et 1000 unités sont en cours de traitement. Le président de la Croix-Rouge dominicaine, Ligia Leroux, détailla envoyer 3 bateaux, de médicaments et de nourriture, qu’elle a reçus en dons d'institutions et de particuliers.Cette entité envoie en Haïti chaque jour depuis le lendemain du séisme deux fourgonnettes, pour cela une communication directe avec la Croix-Rouge dans ce pays est établie.
Leroux a souligné l’aide offerte par le Conseil National de l’Entreprise Privée (CONEP) avec la mise a disposition de véhicule et de magasins.
Les 400 volontaires de la Croix Rouge qui se trouvent en Haïti réalisent en Haïti des labeurs de réorganisation sociale, pour loger les gens qui se retrouvent dans les rues dans des endroits spécifiques.
Du sang, de l’eau, des couvertures, des médicaments des habits constituent les dons les plus fréquemment envoyés vers Haïti par cette entité. Elle maintient quatre centres de ravitaillement et d’aide au niveau du district National, à Haina jimani et Pot-au-Prince.
La Défense Civile réalise des opérations de récupération de cadavre et maintient la réception et l’envoi de l’aide humanitaire vers Haïti. Elle possède en outre un personnel de soutien dans les hôpitaux du sud. A travers la Défense Civile, des institutions publiques et privées ont fait leurs dons comme à la Croix Rouge.
Le rapport de COE reprend le don fait par deux entreprises téléphoniques pour rétablir la communication avec Haïti. Il cite Orange Dominicain, qui a remis des équipes mobiles satellitaires d’urgences à des institutions dominicaines comme l’Institut Dominicain des Télécommunications et CAMTEL, l’ambassade d’Haïti, le COE et les Forces Armées. Tandis qu’elle a fait remarquer que CODETEL a mis a disposition du COE, 65 téléphones portables pour assurer la coordination entre les différentes équipent qui travaillent au niveau de la zone affectée.
Secteur privé
Les actions et les efforts des dominicains ont été vitaux pour aider Haïti à supporter la tragédie.
Des institutions ont ouvert des centres de ravitaillement pour recevoir des dons et pour les envoyer vers Haïti. Des centres éducatifs ont récolté des dons. Des entités ont organisés des téléthons pour collecter des ressources.
A travers un télé marathon organisé par l’Eglise Catholique et la Fondation Sud Futur et diffusé sur plusieurs chaines de télévision, plus de 50.000.000 de pesos ont été collectés. Des dons en aliments, linges, médicaments et eau ont été également reçus. Ils seraient distribués à travers Caritas Dominicaine et Vision Mondiale.
Le Journal LISTIN DIARIO lui aussi à apporté sa contribution. Il a envoyé en Haïti à travers la défense civile et la chambre de commerce dominico-haïtienne, deux camions chargés de nourriture de vêtements et d’eau qui ont été collectés dans les locaux du centre de ravitaillement de l’entreprise.
Les banques commerciales se s ont mises d’accord pour exonérer les commissions perçues sur les transferts de ressources des comptes appartenant aux organisations humanitaires destinés aux sinistrés d’Haïti.
Dans cette cause de Solidarité avec Haïti se sont engagées des institutions publiques, privées, des églises de différentes dénominations, organisations à but non lucratif, des organisations professionnelles non seulement dans le domaine de la santé mais aussi des individualités indépendantes.
Enfin, d’innumérables activités ont été réalisées en deux semaines qui ont mis à nue la sensibilité du peuple dominicain, qui a apporté sa contribution malgré une situation économique loin d’être florissante.
Un jour la contribution matérielle sera quantifiée mais il est vraisemblablement impossible de mettre un coût au soutien humanitaire que les dominicains ont apporté à leurs frères haïtiens.
A l’image de trois autres pays de l’Alternative bolivarienne (ALBA), Venezuela, Bolivie et Nicaragua, l’ex-numéro un cubain croit que la présence des troupes américaines ne répond pas aux besoins humanitaires du pays après le séisme du 12 janvier ; le "lìder maximo" exige que l’ONU affirme son leadership dans ce dossier
dimanche 24 janvier 2010,Radio Kiskeya
L’ancien Président cubain Fidel Castro a dénoncé dimanche le déploiement de milliers de soldats américains en Haïti, assimilé à une "occupation" après le passage dévastateur du séisme du 12 janvier, et a profondément regretté le silence de l’ONU face à cette réalité qui ne fait, selon lui, que compliquer encore la situation du pays.
"Au milieu de la tragédie haïtienne, sans que personne ne sache comment ni pourquoi, des milliers de soldats des unités des Marines des Etats-Unis, des troupes aéroportées de la 82e Division et d’autres forces militaires ont occupé le territoire d’Haïti", affirme le "lìder maximo" dans un billet publié sur le site officiel Cubadebate.cu.
"Pire encore, ni l’Organisation des Nations Unies, ni le gouvernement des Etats-Unis n’ont fourni aucune explication à l’opinion publique mondiale sur ces mouvements de forces", a poursuivi Fidel Castro dont la voix continue à faire autorité en dépit de son retrait du pouvoir depuis trois ans au profit de son frère Raùl, pour cause de maladie.
"Plusieurs pays annoncent pour leur part l’envoi additionnel de soldats et d’équipements militaires. De tels faits vont selon moi contribuer à compliquer et rendre encore plus chaotique la coopération internationale qui est déjà très compliquée", a martelé l’ex-dirigeant communiste de 83 ans, soulignant la nécessité de "discuter de cette question sérieusement et d’assigner à l’ONU le rôle directeur qui lui correspond sur ce délicat sujet".
Enfin M. Castro fait l’éloge de "la conduite éthique" de Cuba qui, dit-il, "envoie des médecins et non des soldats" en Haïti et a pris, la semaine dernière, la décision historique d’ouvrir son espace aérien aux avions américains afin d’accélérer l’acheminement de l’aide à un pays en grande partie sinistré.
Avant Fidel Castro, les Présidents nicaraguéen Daniel Ortega, bolivien Evo Morales et vénézuélien Hugo Chàvez avaient dénoncé avec véhémence le déploiement sur et autour du territoire national d’un imposant contingent militaire américain qui devait s’élever dimanche à près de 20.000 hommes.
Le violent séisme ayant sévèrement touché Haïti a officiellement fait plus de 150.000 morts, environ 200.000 blessés, plus d’un million de sinistrés et des dégâts matériels et économiques énormes. spp/Radio Kiskeya
Voici une liste partielle et une présentation sommaire de certains des nombreux dirigeants politiques, intellectuels, universitaires, parlementaires, fonctionnaires de l’Etat, leaders religieux, responsables onusiens, professionnels et militants brutalement emportés par l’horreur du 12 janvier. Ils ont pratiquement laissé un vide en ressources humaines qualifiées impossible à combler et un déficit majeur pour Haïti déjà à bout de souffle avant le tremblement de terre.
. Professseur Hubert Deronceray, 77 ans, tué en compagnie de sa sœur à Christ-Roi (nord-est de Port-au-Prince), l’un des quartiers les plus ravagés. Leader du Grand front centre-droit (GFCD), ex-candidat à la présidence et docteur en sociologie, il fut notamment ministre des affaires sociales sous Jean-Claude Duvalier (1971-1986).
. Professeur Micha Gaillard, l’un des dirigeants de la Fusion des sociaux-démocrates, décédé peu après avoir été victime de graves blessures dans l’effondrement du ministère de la justice où il participait à une réunion. Fils de l’historien Roger Gaillard et professeur à l’université, Micha était un militant impénitent caractérisé par sa jovialité, sa tolérance et une grande ouverture d’esprit.
. Alix Auguste, coordonnateur général du parti UCADDE. Une nouvelle figure de la scène politique.
. Professeur Pierre Vernet, mort en même temps qu’au moins une centaine d’enseignants et étudiants de la Faculté de linguistique appliquée (FLA), l’une des onze entités de l’Université d’Etat d’Haïti (UEH) transformée en quelques secondes en une montagne de gravats.
Véritable autorité dans le domaine des sciences du langage en Haïti où il a fondé et dirigé pendant plus de 30 ans la Faculté de linguistique appliquée tout en assurant une promotion courageuse du créole, Vernet était notamment membre du Centre de la recherche scientifique (CNRS), en France.
. Wesner Mérant, vice-doyen de la FLA et ancien collaborateur de Radio Kiskeya
. Yves Alvarez, membre du corps professoral de la FLA
. Professeur Georges Anglade, célèbre géographe et l’un des rares théoriciens haïtiens. L’écrivain, universitaire et chroniqueur est mort dans l’effondrement de la maison familiale.
. Mireille Neptune Anglade, écrivain et épouse du disparu.
. Philippe Rouzier, ex-économiste en chef du bureau du Programme des Nations Unies pour le développement en Haïti (PNUD).
Rouzier est mort en compagnie du couple Anglade et du jeune Olivier Neptune, petit-fils de feu le journaliste Jean Dominique.
. Professeur Serge Petit-Frère, universitaire et pédagogue très respecté
. Mgr Joseph Serge Miot, 63 ans, archevêque coadjuteur de Port-au-Prince. Le prélat a péri en compagnie de plusieurs autres personnes à la suite de l’écroulement de l’archevêché.
De nombreux autres religieux, prêtres, frères et sœurs appartenant à différentes congrégations n’ont pas non plus survécu à la catastrophe.
. Me Roc Cadet, 46 ans, doyen du tribunal civil de Port-au-Prince.
. Jean-Claude Rigueur, juge instructeur.
Les deux magistrats se trouvaient parmi les victimes de l’effondrement du Palais de justice de la capitale.
. Jacques Jean Wilbert, Sénateur sortant du Plateau Central (centre), Elu en 2006 sous la bannière de la plateforme d’alors du Président Préval "Lespwa", le parlementaire figurait sur la liste des candidats de la nouvelle coalition présidentielle "Inite" aux sénatoriales partielles de février-mars, reportées sine die.
. Louis Michelet, Sénateur sortant de l’Artibonite (nord). Il avait été élu pour seulement quelques mois sous le label "indépendant" lors des législatives controversées du 21 juin 2009.
Les deux élus sont morts sous les décombres du Palais Législatif désormais totalement en ruine.
. Jean Frantz Richard et Murray Lustin Junior, respectivement directeur général et directeur des opérations de la Direction générale des impôts (DGI)
. Nicole Grégoire, responsable des affaires dominicaines à la chancellerie et son beau-frère Patrick Isidor, membre du cabinet particulier de la ministre Marie-Michèle Rey.
. Pierre Richard Jean-Pierre, chef du cabinet particulier de la ministre de la culture et de la communication, Marie-Laurence Jocelyn Lassègue. Il était aussi l’animateur à la télévision d’une émission littéraire "Absolument livre".
. Hédi Annabi, représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU et, à ce titre, chef de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH). De nationalité tunisienne, il était un fin diplomate et reconnu comme l’un des plus grands spécialistes onusiens en matière d’opération de maintien de la paix à travers le monde.
Un hommage appuyé lui a été rendu vendredi lors de ses émouvantes funérailles à Tunis.
. Luis Carlos da Costa, brésilien et chef adjoint de la MINUSTAH.
Des dizaines de militaires, policiers et employés civils de la force onusienne ont également péri dans l’effondrement du QG de la mission (Hôtel Christopher). Parmi eux, Riquet Michel, membre de la section communication et ancien journaliste à Radio Métropole, une station privée de Port-au-Prince.
. Myriam Merlet, féministe et militante convaincue, décédée à son domicile. Elle a énormément contribué à la lutte menée, ces dernières années, en faveur de l’émancipation des femmes et a été chef de cabinet de la ministre à la condition féminine et aux droits de la femme.
. Magalie Marcelin, féministe versée surtout dans un activisme jugé souvent audacieux et sans concession.
. Anne-Marie Coriolan, militante sociale et féministe discrète, mais qui s’efforçait d’atteindre une rigueur intellectuelle certaine dans ses démarches et interventions.
Carlo Lochard, ancien directeur départemental de l’Ouest de la Police Nationale (DDO) et candidat à la Députation dans la deuxième circonscription de Port-au-Prince.
Plusieurs membres de sa famille ont également disparu.
. Moïse Chérubin, avocat et fonctionnaire du ministère de la justice. Frère du militant bien connu Jean-Claude Chérubin, il fut dans le temps un collaborateur bénévole de Radio Kiskeya à l’occasion de la couverture d’événements sportifs internationaux. spp/Radio Kiskeya
66 policiers ont été tués et 369 autres blessés, lors du passage terrifiant du tremblement de terre du 12 janvier, a annoncé samedi le porte-parole de la Police Nationale, Frantz Lerebours.
D’autre part, plusieurs centaines agents de l’ordre sont sinistrés, leurs résidences ayant été totalement détruites ou endommagées.
La direction générale de la PNH, l’inspection générale et le commissariat de Delmas 33 (nord de Port-au-Prince) se sont notamment écroulés, a ajouté le commissaire Lerebours. spp/Radio Kiskeya
Président de l’Unasur, Rafael Correa, dont le pays appartient à l’ALBA très critique vis-à-vis de la présence militaire américaine en Haïti, apportera de l’aide humanitaire aux victimes du séisme
Le Président équatorien Rafael Correa arrivera jeudi à Port-au-Prince où il apportera une assistance humanitaire destinée aux victimes du violent tremblement de terre ayant touché Haïti, a annoncé lundi la présidence équatorienne dans un communiqué relayé par l’Associated Press.
Selon le texte officiel, en sa qualité de président pro tempore de l’Union des nations sud-américaines (Unasur), le chef de l’Etat équatorien sera à la tête d’une délégation qui comprendra notamment les ministres de la santé, Carolina Chang et de l’intégration sociale, Marìa de los Angeles Duarte.
Correa sera aussi accompagné d’un groupe de médecins qui souhaite pouvoir prodiguer des soins aux blessés.
Cependant, aucune précision n’était disponible lundi soir à Quito sur l’importance de l’aide humanitaire que viendra offrir le dirigeant sud-américain ni sur la durée de son séjour en Haïti.
Rafael Correa fait partie des leaders de l’Alternative bolivarienne (ALBA), un regroupement de pays d’Amérique latine constitué en opposition idéologique frontale aux Etats-Unis et qui, ces derniers jours, n’a cessé de dénoncer une "occupation militaire américaine d’Haïti".
Réagissant à l’extrême gravité du passage dévastateur du séisme du 12 janvier, l’administration Obama a déployé en Haïti et dans ses eaux territoriales environ 20.000 soldats venus officiellement contribuer au gigantesque effort humanitaire entrepris depuis deux semaines. spp/Radio Kiskeya