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lundi 25 mai 2009

MOI, JE NE LE SAVAIS PAS

DANIEL FIGNOLE ENCENSA FAUSTIN SOULOUQUE

Après le départ du Président Paul Eugène Magloire pour l’exile en 1956, Haïti connaitra une période d’instabilité politique semblable ou pire que celle connue pendant la période des présidents de doublures ou la succession des généraux de l’armée. La scène politique se trouva dominée par Louis Déjoie, François Duvalier et Daniel Fignolé. Une lutte sans merci pour l’accession à la plus haute magistrature de l’état saigna jusqu’aux os les entrailles et les structures de Port-au-Prince qui subit le supplice du feu à plusieurs reprises. Feux commandités par ceux-là même qui prétendaient vouloir diriger le pays. Après plusieurs tours de manège des hommes au pouvoir, Daniel Fignolé, un certain Aristide de 1957, accepta la présidence provisoire pour la réalisation des élections présidentielles. Mais la tornade des intérêts politiques de l’heure ne lui laissa que 19 jours. En un clin d’œil il se trouva balayé lui et ses prétentions et plusieurs de ses fanatiques écrasés par l’armée. La disparition de Fignolé de la scène politique ouvrit largement les portes du pouvoir à François Duvalier qui finira par rester au pouvoir pendant 14 ans. Le régime sanguinaire, autoritaire obscurantiste qu’il incarna – modus vivendi politique de l’époque- lui permit en effet de faire mieux que ses prédécesseurs et surtout de préparer le terrain pour la pérennité de son pouvoir. Souvent, certains haïtiens semblent regretter le fait que Daniel Fignolé n’ait pas eu l’occasion d’accéder au pouvoir. Pourtant à travers leur trajectoire politique on peut admettre à quelques exceptions près que François Duvalier et Daniel Fignolé ont fréquenté les mêmes écoles. Comme on dirait chez nous « ce sont deux races de chèvre de Thomazeau…les mêmes plumes, le même plumage ». Avec la victoire de Duvalier Haïti a raté la dictature prolétarienne prônée par Daniel Fignolé. Dans les méthodes utilisées on aurait eu droit à un calque fidèle et parfait. Comme preuve, lors de la prise de pouvoir en 1957, Daniel Fignolé rendit un fervent hommage à Faustin Soulouque, ce président qui unit dans un mélange nauséabond le crime, l’extravagance, la corruption, la mégalomanie… Il avait créé aussi les ZINGLINS…Vous le saviez, vous ?

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