Manifestation dispersée puis reconstituée malgré des interventions des forces de l’ordre
P-au-P, 1er mai 09 [AlterPresse] --- La police a dispersé à coup de gaz lacrymogènes, ce 1er mai à Port-au-Prince, une manifestation de plusieurs centaines de personnes, dont des ouvriers et paysans, qui ont répondu à l’appel du « Kolektif pou yon lòt premye me : Collectif pour un autre premier mai », a constaté AlterPresse.
Les manifestants, qui scandaient des slogans en faveur du passage du salaire minimum de 70,00 G à 500,00 G (42,00 G = 1,00 USD), ont été stoppés par un barrage du Corps d’intervention et de maintien de l’ordre (CIMO) à quelques blocs du palais présidentiel.
L’intervention de la police a créé momentanément une situation de panique et plusieurs personnes ont été légèrement blessées, selon des témoins. Mais les manifestants, parmi eux des étudiants, des professeurs, des professionnels et des militants de divers mouvements sociaux, se sont plus tard donné rendez-vous au Champ de mars, principale place publique de la capitale.
Les protestataires se sont ainsi introduits au cœur de la foire agricole et artisanale, principale activité organisée par le gouvernement à l’occasion du 1er mai, autour du thème « solidarité entre patrons, ouvriers, paysans et artisans pour renforcer la production nationale ».
Les policiers ont tenté en vain de les disperser à nouveau, tandis que des slogans « A bas (le président René) Préval ! », « A bas l’État bourgeois ! » ont été entendus. « Ce n’est pas normal que nous ne puissions pas manifester pacifiquement et librement à l’occasion du 1er mai », a déclaré une militante, membre du comité d’organisation, à AlterPresse.
Elle a sévèrement critiqué le gouvernement, en particulier le président René Préval, rendu responsable de l’attitude des policiers. « Dans quel régime sommes-nous », s’est-elle exclamée perplexe, soulignant qu’une telle réaction de la police face à une mobilisation du 1er mai n’a pas été enregistrée dans les dernières années.
Cette marche, clôturant une semaine d’activités socio-culturelles à l’occasion du 1er mai, a pris fin en milieu d’après-midi. La loi sur le salaire minimum, porté à 200.00 gourdes (il faut aujourd’hui 42.00 gourdes pour un dollar américain) au début de l’année 2009 par la chambre des députés, n’est pas encore débattue au Sénat, malgré les revendications du secteur syndical en faveur de ce montant de 200.00 gourdes.
Le « Kolektif pou yon lòt premye me » est formé des organisations : syndicale « Batay Ouvriye : Lutte ouvrière », paysanne « Tèt Kole Ti Peyizan Ayisyen : Union paysanne haïtienne », de la Confédération des travailleurs du secteur public (Ctsp), du Mouvement démocratique populaire (Modep), de la Solidarité des femmes haïtiennes (Sofa), des organisations juvéniles « SAJ Veye Yo » et « Chandèl ». [gp apr 01/05/2009 20:00]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article8313
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
dimanche 3 mai 2009
Haïti-1er mai : Les mouvements sociaux défient la police
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