Des autorités locales dénoncent la présence jugée musclée d’hommes encagoulés dans la commune où réside l’ex-chef rebelle Guy Philippe
samedi 11 avril 2009,
L’atmosphère était extrêmement tendue samedi à Pestel, une commune du département de la Grand’Anse (sud-ouest), où des individus armés et encagoulés portant l’uniforme de la Police Nationale sont arrivés massivement et auraient terrorisé la population, selon des responsables locaux interrogés par la presse.
Le Député de la circonscription, Ronald Etienne, élu sous la bannière du Front de reconstruction nationale (FRN), affirme que cette présence agressive des forces de sécurité aurait exaspéré la population civile. Des manifestants auraient gagné les rues et scandé des slogans pour manifester leur soutien au leader du parti, Guy Philippe.
Visé par plusieurs opérations commando non revendiquées, l’ancien -chef de l’insurrection armée ayant contribué à la chute, en 2004, du régime de Jean-Bertrand Aristide, vit depuis de longs mois à Pestel dans la quasi-clandestinité.
Le maire de cette bourgade a énergiquement protesté samedi contre la présence dans l’unique hôpital public de la commune de « policiers armés appartenant à des unités spécialisées de la PNH ».
La Police Nationale n’avait pas encore confirmé le déroulement de cette opération dont les objectifs demeuraient inconnus à une semaine des Sénatoriales partielles du 19 avril.
Ex-commissaire de police dont le nom figure sur la liste des candidats écartés des prochaines élections, Guy Philippe aurait trempé dans le narcotrafic et serait activement recherché par l’agence antidrogue des Etats-Unis (DEA). Accusation maintes fois rejetée par l’intéressé qui confie avoir récemment obtenu un visa américain, preuve, selon lui, de sa « bonne réputation ». spp/Radio Kiskeya
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