Le Secrétaire général de l’organisation hémisphérique, José Miguel Insulza, demande la réouverture de la période d’inscription des candidats pour que leurs dossiers soient reconsidérés
samedi 7 février 2009, Radio Kiskeya
Le Secrétaire général de l’Organisation des Etats américains, José Miguel Insulza, a exprimé samedi sa préoccupation face à la décision des autorités électorales haïtiennes d’écarter des prochaines sénatoriales Fanmi Lavalas, le parti de l’ex-Président Jean-Bertrand Aristide.
Dans un communiqué rendu public à Washington et relayé par EFE, le numéro un de l’OEA sollicite une « prolongation de la période d’inscription des candidats afin que les irrégularités relevées dans le dossier de certaines organisations puissent être corrigées et que tous les partis puissent participer normalement aux élections sénatoriales ».
Tout en réitérant la volonté de l’organisation panaméricaine de fournir son assistance au CEP, M. Insulza s’est déclaré « préoccupé devant la possibilité qu’un groupe important de citoyens ne se sentent pas représentés » au scrutin partiel du 19 avril.
Outre l’OEA, les Etats-Unis et le Canada, deux des principaux partenaires économiques et politiques d’Haïti, ont ouvertement désapprouvé la décision de l’institution électorale. Dns un communiqué et dans une lettre ouverte adressée au CEP, l’ambassade américaine à Port-au-Prince s’est dite « très préoccupée » et a « fortement encouragé » l’organisme électoral à engager un dialogue devant déboucher sur des « élections inclusives ». Dans le cas contraire, la « crédibilité » du processus électoral risque d’être remise en cause de même que les relations entre Haïti et ses bailleurs de fonds, avertit la mission diplomatique américaine au nom de l’administration du nouveau Président démocrate noir, Barack Obama.
Les conseillers électoraux, qui ont rejeté les 16 candidats de deux listes concurrentes de Lavalas pour cause d’illégitimité des deux branches rivales du parti d’Aristide, n’avaient pas encore réagi samedi aux pressions diplomatiques croissantes de la communauté internationale. Preuve, si besoin était, de la dépendance consacrée d’Haïti.
11 des 16 millions de dollars que coûteront les élections seront fournis pour l’essentiel par les Etats-Unis, le Canada et l’Union européenne. En outre, la Mission de stabilisation de l’ONU (MINUSTAH) est appelée à jouer un rôle fondamental dans la sécurité des opérations électorales.
Profitant du 23e anniversaire de la chute du dictateur Jean-Claude Duvalier, le 7 février 1986, plusieurs centaines de partisans d’Aristide, exilé en Afrique du Sud, ont manifesté samedi à Port-au-Prince pour exiger le retour immédiat de Fanmi Lavalas dans le processus électoral.
Douze des 30 sièges du Sénat, vacants depuis près d’un an, doivent être comblés le 19 avril prochain dans les dix départements du pays. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article5668
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
dimanche 8 février 2009
Le CEP mis sous pression : Après Washington et Ottawa, l’OEA exige la participation de Lavalas
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