Le juriste Gérard Gourgues qualifie d'arbitraire la décision de l'exécutif de considérer comme vacant le poste occupé par le sénateur Boulos sans attendre l'arrêt de la cour d'appel. Faisant remarquer que le gouvernement a ignoré la procédure judiciaire relative au dossier, le juriste soutient que la décision du chef de l'état est politique. " Le législatif, l'exécutif et le judiciaire sont impliqués dans cet imbroglio qui a débuté le 18 mars 2008", insiste M. Gourgues.
Rappelant que la présidence n'est pas une juridiction de jugement, maître Gourgues signale que le gouvernement a profité de la lenteur du sénat dans le dossier. " Le sénat qui avait réhabilité Rudolph Boulos le 29 novembre était dans l'attente d'une décision de la cour d'appel de Fort Liberté", argue t-il.
Le commissaire du gouvernement de Fort Liberté avait fait appel du verdict du tribunal de première instance qui le 16 juin 2008 avait annulé la résolution du sénat.
Qualifiant cette affaire impliquant les trois pouvoirs de tragicomédie, Gérard Gourgues croit que le pouvoir judiciaire détient la clé du prochain épisode. " L'exécutif n'a a aucun moment pris en compte la procédure judiciaire", lance t-il estimant que le gouvernement a profité des lenteurs du législatif et du judiciaire. " Les avocats de Boulos doivent exercer un recours par devant le pouvoir judiciaire", indique M. Gourgues pour qui l'exécutif n'a pas tenu compte des droits de Boulos. L'ancien bâtonnier de l'ordre des avocats de Port-au-Prince s'attend à ce que les avocats de Rudolph Boulos et les dirigeants de la Fusion attaquent la décision de l'exécutif. Faisant remarquer que Boulos a intérêt à obtenir sa réhabilitation avant les élections maître Gourgues explique qu'il doit éviter de recourir à une juridiction internationale. " C'est un cas haïtien qui doit être traité dans le cadre des principes constitutionnels", assure t-il.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=14605
La Fusion prête à tout mettre en œuvre pour défendre le mandat de Boulos
La secrétaire générale de la Fusion des Sociaux-démocrates, Edmonde Supplice Beauzile, indique que son parti est dans l'attente d'une réponse du chef de l'état dans le dossier du sénateur Rudolph Boulos. " Nous continuerons à nous battre pour que le chef de l'état et les conseillers électoraux entendent raison ", a martelé la sénatrice Edmonde S. Beauzile, faisant remarquer que la Fusion veut utiliser tous les moyens pour défendre ses droits." Le gouvernement doit attendre l'arrêt de la cour d'appel de Fort Liberté ", argue Mme Beauzile signalant que Rudolph Boulos avait soumis un passeport haïtien aux dirigeants de la Fusion au moment de présenter sa candidature aux joutes de 2006.
Interrogé sur la décision du sénat qui avait écarté M. Boulos le 18 mars 2008, la sénatrice élue dans le Centre estime que la commission spéciale avait péché en ne laissant pas au pouvoir judiciaire la possibilité d'exercer ses prérogatives.
Edmonde Supplice Beauzile juge que le sénateur Boulos subit les conséquences d'une situation qu'il n'a pas créée puisqu'il est né en terre étrangère. " De nombreux haïtiens se retrouvent dans cette situation", assure t-elle faisant valoir que la naissance en terre étrangère n'équivaut pas à un renoncement à sa nationalité.
Réagissant au dialogue prôné par le chef de l'état, Mme Beauzile soutient qu'il faut d'abord identifier les éléments de blocage au sein de la société. " Pourquoi en dépit des compétences dont nous disposons nous n'arrivons pas à lancer le pays sur la voie du développement", s'interroge la sénatrice de la Fusion pour qui le dialogue doit porter sur les priorités pour les 10 prochaines années." Il faut au préalable se mettre d'accord sur les points à débattre ", dit-elle soulignant qu'Haïti peut s'inspirer de l'expérience des pays étrangers dont le Bénin.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=14606
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
lundi 12 janvier 2009
Gérard Gourgues critique la décision de l'exécutif d'écarter Boulos du sénat
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