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dimanche 25 janvier 2009

Décès du commissaire Jean-Raymond Philippe : son épouse conteste la thèse du suicide

Au bord de la désolation, Jeannette Désir Philippe réclame la dépouille de son mari décédé mystérieusement
vendredi 23 janvier 2009,
Radio Kiskeya
Jeannette Désir Philippe, épouse du directeur départemental adjoint de la police du Nord-Ouest, Jean-Raymond Philippe, a écarté vendredi la thèse d’un éventuel suicide de son mari, décédé de façon mystérieuse alors qu’il devait être interrogé sur le scandale des narcodollars de Port-de-Paix.
Dans une interview exclusive à Radio Kiskeya, Mme Philippe, qui se trouvait au parquet de Port-au-Prince, a fait peu de cas des informations selon lesquelles le commissaire de police se serait tué en absorbant de l’acide sulfurique destiné à la recharge de batteries. Aucune preuve ne peut étayer cet argument, a-t-elle répété. Avouant son désespoir, la veuve a indiqué que dans sa dernière conversation avec Jean-Raymond Philippe, quelques heures avant sa mort, le 12 janvier dernier, rien ne laissait présager ce scénario-catastrophe. Mais, le défunt ne cachait pas son étonnement de voir les autorités le placer sous investigation judiciaire dans le cadre de l’enquête ouverte sur le pillage présumé de narcodollars lors d’une perquisition chez l’oncle d’Alain Désir.
Lors d’un deuxième appel téléphonique effectué dans la même journée, Jeannette Désir Philippe n’avait pu parler à l’officier de police qui ne répondait que par des gémissements continus. Une autre personne qui s’était saisie du combiné avait obstinément refusé de s’identifier, a raconté l’épouse, désabusée.
La dame a aussi qualifié d’inexplicable l’état déplorable dans lequel se trouvaient les vêtements que portait son mari lorsque son décès a été constaté. Littéralement dévorés, un pantalon court et un t-shirt semblaient avoir été également la proie de l’acide sulfurique.
La veuve, qui s’est établie depuis plusieurs années aux Etats-Unis, souhaite pouvoir connaître les vraies causes de cette mort mystérieuse, mais, pour l’heure sa priorité est la récupération du corps retenu pour une analyse toxicologique qui n’a toujours pas été réalisée. Jeannette Désir Philippe espère, par ailleurs, pouvoir compter sur l’aide des autorités après la disparition brutale du commissaire qui la laisse avec cinq orphelins sur les bras.
Elle rappelle enfin que son époux, avec qui elle vivait depuis 22 ans, était un homme modeste et honnête qui a consacré 31 ans au service de son pays, au sein des Forces Armées d’Haïti, puis de la Police Nationale.
Présent au moment où la dame exprimait à la fois sa peine profonde et son désarroi, le chef du parquet de Port-au-Prince, Me Joseph Manès Louis, n’a pipé mot sur l’évolution de l’enquête.
Les autorités peinent à faire la lumière sur ce dossier comme sur celui du pillage du 12 novembre dernier chez Marc Frédéric, oncle du présumé trafiquant de drogue Alain Désir, emprisonné aux Etats-Unis. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article5621

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