EFE 27/12/08.
La Havane, Cuba.- Des centaines de cubains ont fait la queue hier devant le local du Consulat d’Espagne à la Havane pour retirer les formulaires requis pour solliciter la nationalité espagnole dans le cadre de la dénommée « loi des petits-fils », qui rentrera en vigueur lundi prochain.
Le fait que la date du jeudi coïncida avec la célébration de la veille de noël n’a pas empêché qu’un groupe d’important de cubains passât la nuit face au siège consulaire pour être dans les premiers rangs au moment ou les bureaux du Consulat s’ouvriraient et être en tête de la longue queue ; et la loi en question était le sujet de conversation principal.
« Il faut être prêt à n’importe quoi. Pour triompher en tout c’est ce qui se fait », a dit à l’agence EFE Francisco un havanais de 48 ans, qui expliqua qu’il faisait la queue depuis l’après midi du jeudi. Francisco veut se faire espagnol à cause du droit que lui confère le fait d’être petit-fils d’un espagnol originaire de Mallorca et avec l’idée d’aller chercher fortune en Espagne ou il compte déjà des amis cubains.
La loi de « Mémoire Historique » ouvre une fenêtre pour que les petits-fils d’espagnols puissent acquérir la nationalité à travers de deux mécanismes : moyennant la démonstration que son grand père était espagnol né en Espagne ou être le petit fils d’exilé politique.
Le nouveau cadre légal prévoit en plus que ceux qui ont été membres des brigades internationales puissent acquérir la nationalité espagnols, quoique, en ce qui concerne le cas cubain, selon des sources consulaires, ils sont très peu à rentrer dans cette catégorie et celle des exilés politiques.
Pour Thérèse, âgée de 56 ans dont les grands parents viennent des pays basques espagnols, le passeport espagnol lui servira pour voyager vers les USA car « on n’a pas besoin de visa »
« Ce que nous voulons, mes frères et moi, c’est d’aller aux USA parce que nous avons des neveux et des cousins là-bas et je veux les voir. Mon père a sollicité un visa mais pour une raison quelconque il lui a été refusé, et ceci c’est la manière de pouvoir s’y rendre sans la nécessité de faire toutes les démarches au niveau du SINA (Section des Intérêts Américains) de la Havane » a-telle dit.
Autres, comme william, âgé de 31 ans, ne cachent pas que la nationalité pour eux est l’opportunité de quitter Cuba pour atteindre un niveau de vie plus élevé, dit-il, parce que en Espagne, on peut travailler, gagner de l’argent et vivre confortablement.
« Je suis électricien, maçon, je suis technicien en planification et je suis coiffeur », a-t-il affirmé, mais a-t-il ajouté, « j’accepte n’importe quel emploi ».
Selon les calculs du consulat espagnol à la Havane, pendant les deux années durant lesquelles la loi sera en vigueur, ou trois ans, si on applique la prolongation stipulée, près de 100.000 cubains pourraient décrocher la nationalité espagnole par an.
Article original paru dans les pages du Listin Diario sur :
http://www.listindiario.com.do/app/article.aspx?id=85799
Traduit en Français par DL pour Haïti Recto Verso
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
samedi 27 décembre 2008
Des centaines de cubains font la queue pour obtenir la nationalité espagnole.
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