Octobre 2008
P-au-P, 21 oct. 08 [AlterPresse] --- Le président René Préval estime que la colonisation, l’occupation américaine d’Haiti et le règne de la dictature des Duvalier ont causé des torts considérables à l’environnement haïtien.
Préval a fait ces considérations lors d’une rencontre avec la presse, en rentrant ce 21 octobre à Port-au-Prince, après avoir participé au 12e sommet de la Francophonie à Montréal.
A ces assises des chefs d’Etat et de gouvernement francophones, René Préval affirme avoir attiré l’attention des participants sur l’origine des problèmes écologiques auxquels fait face le pays.
Reprenant les grandes lignes de son discours à Montréal, Préval soutient que la première agression sur l’environnement haïtien remonte à l’arrivée de Christophe Colomb en 1492.
En plus de l’extermination des Indiens, premiers habitants du territoire, l’écosystème a été mis à rude épreuve, souligne en substance le président.
A partir de l’indépendance nationale (1804), poursuit Préval, les généraux s’accaparèrent des plaines et les paysans durent occuper les montagnes. Pour survivre, ces derniers recoururent à l’abattage des arbres, « une agression qui dure depuis 200 ans », estime René Préval.
D’autre part, le président haïtien pointe du doigt la responsabilité des Américains qui ont occupé le pays de 1915 à 1934. Durant cette période, les compagnies américaines établies sur le territoire détruisirent ce qui restait de forêts, avance-t-il.
Les 29 années de présidence à vie de François et Jean-Claude Duvalier (1957-1986) ont également contribué à ce processus de dégradation du système écologique d’Haïti, selon René Préval.
Le chef de l’Etat haïtien informe que son exposé sur l’origine des problèmes environnementaux d’Haïti a suscité des débats parmi les panélistes.
Parallèlement, René Préval dit avoir recherché le soutien de plusieurs délégations pour affronter l’actuelle situation, créée suite au passage de 4 ouragans et tempêtes tropicales en aout et septembre derniers en Haïti.
La nécessité de jeter des ponts métalliques sur certaines rivières pour remplacer ceux qui ont été endommagés ou détruits a été soulevée, de même que la pénurie d’énergie électrique qui persiste en Haïti, indique Préval.
A ce sommet de la Francophonie, René Préval était à la tête d’une imposante délégation composée entre autres de parlementaires et d’hommes d’affaires haïtiens. [do gp apr 21/10/2008 19 :30]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article7815
HRV commente: Le Président René Préval n’a surement pas tort. Il a simplement oublié d’autres facteurs qui jouent aussi un rôle dans la dégradation de l’environnement haïtien : l’incompétence, la médiocrité, l’indifférence, l’irresponsabilité des dirigeants ; la corruption endémique et cautionnée au sein de notre administration publique
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
mercredi 22 octobre 2008
Préval : La colonisation, l’occupation américaine et les dictatures, à l’origine des problèmes environnementaux en Haïti
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