Lutte contre la corruption ; entre perception et réalité
La fondation Héritage, branche locale de Transparency International (TI), critique la réaction du chef de l’état face au rapport 2008 sur la corruption. Le président Préval avait indiqué que le rapport est un classement sur la perception de la corruption et non la réalité. La directrice de la Fondation Héritage, Marilyn B. Allien, se déclare déçu par la réaction du chef de l’état haïtien qui quelques mois auparavant avait lancé une campagne nationale contre la corruption. " Nous avons l’impression que le président Préval veut minimiser l’ampleur de la corruption en Haïti", dit-elle rappelant que des études réalisées par l’Unité de Lutte contre la Corruption (ULCC) font état d’une corruption endémique et généralisée en Haïti. Admettant qu’il y a une marge d’erreur quand il s’agit de perception, Mme Allien soutient que le rapport présente la perception des haïtiens de la corruption. Elle réitère sa détermination à encourager les efforts dans la lutte contre la corruption soulignant qu’elle avait plus d’espoir l’année dernière. En début de semaine, le chef de l’état, réagissant au dernier classement de Transparency International (TI) avait soutenu qu’il faut faire la différence entre perception et réalité de corruption. Toutefois il avait indiqué que la lutte contre la corruption est difficile. " Cette lutte nécessite du temps et des efforts", argue t-il rappelant la création d’institutions spécialisées comme l’Ucref et l’ULCC. Le président Préval avait également mis l’accent sur la nécessité de reformer le système judiciaire, la police et les autres institutions qui subissent les assauts des corrupteurs et des corrompus. " C’est un système qui fonctionne, il y a des corrompus à l’intérieur et ceux qui alimentent la corruption à l’extérieur. Avec la persévérance on obtiendra de bons résultats", a-t-il ajouté.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=14149
L’ULCC fait état de cas de corruption avérés à l’ONA
L’Unité de Lutte contre la Corruption (ULCC) sollicite du parquet de Port-au-Prince, la mise en mouvement de l’action publique contre le directeur de l’ONA, Sandro Joseph, accusé d’avoir mal géré les fonds des assurés.Des copies de document transmis à la presse ont permis de confirmer des transactions douteuses au sein de cette institution. Des parlementaires, notamment trois sénateurs de Lespwa et le coordonnateur de Kozepep, figurent parmi les personnes ayant bénéficié des largesses de Sandro Joseph. Le président du sénat, Kelly Bastien (Lespwa) a bénéficié d’un prêt hypothécaire de 7 800 000 gourdes à rembourser sur une période de 25 ans. Son prédécesseur, Joseph Lambert (Lespwa) , a lui obtenu un prêt de 2 900 000 gourdes à rembourser sur 15 ans. L’ex sénateur Ultimo Compère (Lespwa) avait lui aussi bénéficié d’un prêt de 2 millions de gourdes. Toutefois d’autres dossiers plus compromettants ont été révélés par l’Unité de Lutte contre la Corruption. M. Joseph avait en décembre 2006, en dépit d’un avis défavorable du ministre des affaires sociales, dépensé 56 millions de gourdes pour l’acquisition d’un terrain. Ce terrain qui serait utilisé pour la construction de 300 unités de logement appartenait à M. Joseph. De plus, il avait dépensé 27 384 dollars pour offrir un véhicule en cadeau à son ex-compagne, Judith Drouillard Benoît. Selon les documents, Sandro Joseph avait décaissé ces sommes le 14 février 2007, jour de la saint Valentin et date anniversaire de la naissance de son ex-compagne. Alors qu’il avait nié avoir réalisé une telle transaction, les documents du concessionnaire confirment le versement du montant en deux tranches. Tandis que ces montants sont décaissés pour des parlementaires et autres proches de M. Joseph, des assurés de l’ONA se plaignent de la lenteur de l’administration à débloquer des fonds. Des assurés qui disposent d’un carnet de l’institution affirment avoir sollicité depuis plusieurs mois un prêt.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=14151
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
jeudi 9 octobre 2008
CORRUPTION A L'ONA...PARLEMENTAIRES IMPLIQUES?
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire