Le Premier ministre ratifié, Michèle D. Pierre-Louis, pourrait présenter, mardi prochain, l'énoncé de sa politique générale à la Chambre des députés. Selon une source digne de foi, bon nombre d'obstacles à la formation du gouvernement ont été surmontés lors des dernières négociations. Le Premier ministre, a ajouté notre source, s'apprête à finaliser la liste des membres de son cabinet ministériel avant de la soumettre aux différents blocs constitués au Parlement.
La Concertation des parlementaires progressistes (CPP) exige la liste des membres du cabinet ministériel ainsi qu'un dratf de l'énoncé de politique générale du Premier ministre avant la tenue de la séance de ratification. « Nous tenons encore à nos deux exigences », a dit le député de Carrefour, Fabien Esdras, qui presse le président René Préval, le Premier ministre ratifié et les partis politiques qui n'ont pas abandonné la table des négociations à trouver une entente dans le meilleur délai en vue de débloquer la situation. Plusieurs partis politiques dont l'OPL et l'Atibonit an Aksyon, ont abandonné les discussions et renoncé du même coup à intégrer le prochain gouvernement. Manifestant leur volonté de voir débloquer la situation, les responsables de l'OPL annoncent que les élus du parti vont voter en faveur du Premier ministre.
Le député Esdras, élu sous la bannière de Lespwa, comme tant d'autres parlementaires interrogés, dit ignorer si une entente a été trouvée entre les différents acteurs impliqués dans les négociations autour de la formation du gouvernement. « Personne ne nous a informés de la date retenue pour la séance de ratification de l'énoncé de politique générale du Premier ministre, a indiqué le député Enèl Appolon. Comme tout le monde, les parlementaires sont dans l'attente. »
Le représentant de la circonscription de Thomonde à la Chambre basse, qui reconnaît que le pays ne peut plus attendre, dit espérer que la séance va pouvoir se tenir au début de la semaine prochaine. Même son de clocle pour le député de Lespwa, Jean Delouis Félix: « Toutes les conditions sont réunies pour qu'il y ait un éclatement social prochainement, les protagonistes ne doivent pas prendre le risque de faire durer le suspense ». Le parlementaire, membre du directoire de la CPP, a toutefois accusé le chef de l'Etat, René Préval, comme le principal responsable de la crise gouvernementale. « Pourquoi le pays n'a toujours pas un nouveau gouvernement, puisque les deux Chambres ont, depuis des semaines, ratifié le choix de Mme Pierre-Louis ? », s'interroge-t-il.
Ce n'est pas le député de l'OPL Acklush Louis-Jeune qui dira le contraire. « Le président Préval a un autre agenda, a dénoncé le parlementaire. Il cherche à diaboliser les partis politiques alors que c'est lui qui n'a rien fait pour doter le pays d'un nouveau gouvernement. » Le week-end écoulé, lors de sa participation à la cérémonie de prestation de serment du président dominicain Leonel Fernandez, le président René Préval avait présenté la faiblesse des partis politiques comme la base de la situation actuelle. Il avait, par ailleurs, promis de faire de son mieux pour trouver une issue heureuse aux longues et lassantes négociations engagées avec les partis politiques.
La séance de ratification de l'énoncé de politique générale du Premier ministre ratifié, qui devait se dérouler mardi dernier, a été renvoyée sine die. En guise d'explication, Mme Pierre-Louis a, au cours de la semaine, publié une note dans laquelle elle réaffirme sa détermination d'aller jusqu'au bout du processus. Elle a aussi promis de prendre toutes les mesures en vue de présenter l'énoncé de sa politique générale devant les deux Chambres dans les meilleurs délais. Fatigués de voir le gouvernement démissionnaire de Jacques Edouard Alexis continuer à liquider les affaires courantes, les députés invitent le Premier ministre ratifié, Michèle D. Pierre-Louis, à tenir ses promesses.
Jean Pharès Jérôme
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=61447&PubDate=2008-08-22
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
dimanche 24 août 2008
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