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jeudi 14 août 2008

26 millions de personnes, dont des haïtiens, risquent de basculer dans l’extrême pauvreté, prévient la BID

12% du PIB devraient être transférés aux plus pauvres du pays
Mercredi 13 août 2008,
Radio Kiskeya

Plus de 26 millions de personnes, dont des haïtiens, pourraient plonger dans l’extrême pauvreté en Amérique latine si des mesures ne sont pas prises en vue d’amortir le choc de la hausse des prix alimentaires, a averti mercredi la Banque Interaméricaine de Développement (BID).
Selon les résultats d’une étude de la banque régionale rendus publics à Washington et portant sur l’impact de la crise alimentaire dans 19 pays, les familles au bas revenu risquent de subir un déclin économique spectaculaire. Cette situation sera inévitable si les prix élevés de produits agricoles tels le riz, l’huile de cuisine restent élevés et si parallèlement la production des pays concernés n’augmente pas.
Les projections de l’institution montrent que de tous les pays de la région Haïti est celui qui doit faire le plus d’efforts. 12% du Produit intérieur brut (PIB) devraient être transférés aux pauvres pour qu’ils puissent revenir à un niveau de consommation égal à celui qu’ils avaient avant la crise alimentaire.
Pour le Pérou, le transfert obligatoire du PIB se situe à 4,4% et pour le Nicaragua à 3,7%.
La BID souligne que des pays comme le Mexique, le Honduras et la Jamaïque ont déjà commencé à travailler avec elle sur les perspectives de développement de leur programme de production et l’amélioration de la logistique de la distribution des aliments qui contribuera à faire baisser les coûts.
Entre janvier 2006 et mars 2008, les prix des aliments de base tels le maïs ont connu dans toute la région une hausse de 68%.
Mardi, la Banque Interaméricaine de Développement avait déjà appelé les gouvernements des pays latinoaméricains les plus affectés à renforcer leurs programmes sociaux dans le but d’alléger les effets du renchérissement des produits qui menacent 71 millions de pauvres.
En avril dernier, de violentes protestations sociales contre la faim avaient fait six morts et des blessés puis entraîné le vote d’une motion de censure du Sénat contre le gouvernement du Premier ministre Jacques-Edouard Alexis. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article5218

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