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mardi 13 mai 2008

Haïti : Rejet par la Chambre des députés du choix de Éricq Pierre comme Premier ministre

lundi 12 mai 2008
P-au-P., 12 mai 08 [AlterPresse] --- Contrairement au Sénat, la Chambre basse a rejeté ce 12 mai le choix de Éricq Pierre comme Premier ministre, à l’issue d’un débat houleux.
Le rapport de la commission de ratification - pourtant favorable à Éricq Pierre - a été approuvé par trente-cinq députés contre cinquante-et-un. Neuf autres se sont abstenus.
Les parlementaires qui ont voté contre le Premier ministre désigné ont évoqué des anomalies dans son dossier.
Les deux certificats de notoriété délivrés par les tribunaux de paix de Jérémie et de Port-au-Prince - à défaut des actes de naissance de ses grands parents - ne sont pas valides, selon ces députés regroupés au sein de la Coalition des parlementaires progressistes, un bloc majoritaire à la Chambre basse.
Comme sous le premier mandat du président René Préval en 1997, Érick Pierre n’aura donc reçu l’aval que d’une seule des deux chambres.
Raison dans les deux cas : des anomalies dans son dossier, au fait imputables, selon certains parlementaires, aux faiblesses du système d’état civil haïtien.
Des arguments qui n’ont pas convaincu le Bloc majoritaire à la Chambre basse. Celui-ci ne s’est pas fait prier pour faire pencher le vote en faveur du rejet du Premier ministre désigné.
Le chef de l’État devra choisir un nouveau Premier ministre en concertation avec les présidents des deux chambres. René Préval devra aussi, comme la dernière fois, consulter les partis politiques représentés au Parlement sur ce nouveau choix.
Des consultations qui ont leurs limites, les membres du bloc majoritaire à la Chambre basse paraissant, comme ils viennent de le démontrer, échapper au contrôle de leurs partis politiques.
En outre, le quorum fragile au Sénat de la République (16 sur 18), depuis la fin des (neuf sénateurs) élus pour deux ans, le 8 mai (2008) ne met pas à l’abri d’une paralysie institutionnelle. [cer, vs, 12/05/08 19:10]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article7239
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Les Députés infligent un nouveau camouflet à Ericq Pierre
Déjà à l’origine de son échec en 1997, les pièces manquantes de ses grands-parents ont été "l’arme fatale" dont les membres du bloc CPP se sont servis pour pousser le candidat vers la sortie
lundi 12 mai 2008,
Radio Kiskeya
La Chambre des Députés a rejeté lundi par 51 voix pour, 35 contre et 9 abstentions la désignation d’Ericq Pierre au poste de Premier ministre, lors d’une séance au cours de laquelle les conclusions favorables du rapport de la commission spéciale de ratification ont déclenché de vives discussions politiques entre groupes parlementaires rivaux.
Désigné par le Président René Préval le 27 avril dernier, M. Pierre, 63 ans, a essuyé son deuxième échec en onze ans à la Chambre basse officiellement en raison de l’absence de documents d’Etat civil fiables prouvant l’authenticité de ses origines haïtiennes.
En 1997, sous le premier mandat de Préval (1996-2001), l’agronome et représentant d’Haïti à la Banque interaméricaine de développement (BID) avait déjà vu sa candidature buter sur l’impossibilité de retrouver les actes de naissance de ses grands-parents dans un pays dont le système d’Etat civil est chaotique.
A l’issue de plusieurs heures de débats souvent houleux, la Concertation des parlementaires progressistes (CPP) a confirmé son statut de première force politique au sein de l’assemblée en réunissant les 51 voix ayant permis d’écarter la candidature d’Ericq Pierre. Paradoxalement, nombre des membres de ce bloc sont issus de la plate-forme Lespwa sous la bannière de laquelle le Président René Préval avait été élu une deuxième fois en 2006.
Malgré l’argumentaire des membres de la commission de ratification, lancés dans une défense acharnée du dossier, et les mises en garde répétées de représentants d’autres groupes parlementaires contre une nouvelle impasse politique en Haïti, les anti-Pierre sont allés jusqu’au bout d’un scénario qu’on redoutait dans l’opinion publique depuis plusieurs jours.
Ce vote, problématique à plus d’un titre, a renversé la décision du Sénat qui avait approuvé le 7 mai dernier la nomination de M. Ericq Pierre sans toutefois le soutien des Sénateurs de Lespwa.
Le processus politique revient donc à la case départ, le chef de l’Etat devant engager de nouvelles consultations politiques avec les présidents des deux Chambres en vue de la désignation d’un autre Premier ministre. Aucun parti ne détient la majorité au Parlement.
Quant au chef du gouvernement sortant, Jacques-Edouard Alexis, il continuera dans l’intervalle à liquider les affaires courantes. Il avait été destitué par le Sénat, il y a un mois, le 12 avril dernier, en raison de l’incapacité de son équipe à juguler la grave crise de la flambée des prix alimentaires point de départ de violentes protestations sociales ayant ébranlé le sommet du pouvoir. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article5013

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