Par Jacques Desrosiers
jadesro@lematinhaiti.com
La Chambre des députés a été, le lundi 7 avril, l’une des cibles des mouvements de protestations contre la cherté de la vie. Un groupe de manifestants, qui a rendu les parlementaires responsables de l’aggravation de leurs conditions de vie, a tenté en vain de pénétrer dans la Chambre basse. Le pire a été évité grâce à l’intervention des agents de la Police nationale d’Haïti (PNH), qui ont utilisé le dialogue pour dissuader les manifestants. Lors d’une séance d’interpellation le 28 février dernier, 63 députés avaient accordé un vote de confiance au gouvernement du Premier ministre Jacques Édouard Alexis. La question de la cherté de la vie était l’un des motifs de cette interpellation. Depuis, la situation a empiré. Suite au mouvement de protestation qui, le week-end écoulé, a semé la panique dans la ville des Cayes, le Bureau de la Chambre basse avait convoqué les députés à une séance spéciale. « Il est impératif de trouver une solution immédiate et durable à la cherté de la vie. Cette séance spéciale s’inscrit dans le cadre de la mission des parlementaires d’engager le débat public sur la problématique économique et sociale concernant l’avenir de la nation », lit-on dans la lettre de convocation, signée par le président de la Chambre des députés, Pierre-Éric Jean Jacques (Delmas, Lespwa), estimant que « le peuple haïtien attend une amélioration immédiate de son sort de la part des autorités qu’il a massivement et légitimement élues durant les joutes électorales de février et d’avril 2006 ». Cette séance, malheureusement, n’a pas eu lieu. Il était environ midi, très peu de députés s’étaient présentés à la Chambre basse. Les rares rencontrés sur les lieux se gardaient de tout commentaire. Quelques minutes plus tard, suite à des rumeurs faisant état de l’arrivée imminente d’un groupe de manifestants de Cité Soleil, en direction du Parlement, députés et employés se sont empressés de vider les lieux. En moins de cinq minutes, le Palais législatif était complètement évacué. Aux Cayes, le sénateur Fortuné et sa famille attaquésAu Sénat, la situation n’a pas été différente. Seulement deux sénateurs s’étaient présentés au grand corps. Il s’agissait de Yvon Buissereth (Sud, Fanmi Lavalas) et Youri Latortue (Artibonite, LAAA). Dans une déclaration à la presse, le premier sénateur de l’Artibonite a dénoncé la passivité du Pouvoir face à la cherté de la vie. Le leader de Latibonit an aksyon (LAAA) a pris le contre-pied de la déclaration du Premier ministre Jacques Edouard Alexis qui accuse les narcotrafiquants et les contrebandiers d’être les instigateurs de ce mouvement de protestation qui gagne en ampleur. Ce qui, de l’avis du parlementaire, ne peut que compliquer davantage la situation.
Selon les informations rapportées par une station de radio de la capitale, citant le troisième sénateur du Sud, environ quatre personnes ont été tuées ce lundi par balles et une vingtaine autres blessées aux Cayes (Sud). Jean Gabriel Fortuné, dont sa famille et les biens ont été attaqués, a dénoncé l’implication des narcotrafiquants dans ce mouvement de protestation dans l’objectif d’obtenir la libération des membres de leur cartel emprisonnés.
Selon les dernières nouvelles, le sénateur Fortuné, pour des raisons de sécurité, a été conduit par hélicoptère à Port-au-Prince.
mardi 8 avril 2008
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Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
mardi 8 avril 2008
CHERTÉ DE LA VIE / ATTAQUE CONTRE LA CHAMBRE DES DÉPUTÉS / Le pire évité grâce à la médiation de la PNH
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