Le motif n'obéit pas à un changement dans les préférences alimentaires des haïtiens mais à l'interdiction par les autorités haïtiennes à l'importation de produits avicoles depuis la République dominicaine après avoir détecté un bourgeon de grippe aviaire dans ce pays.
Au moins 50 camions pleins d’œufs et de poulets arrivent à Dajabón lundi et vendredi, jours de marché, depuis le Cibao Central (dans le nord de la République dominicaine) pour être vendus aux haïtiens.
Mais cette semaine il y a seulement eu moyenne de douze, qui sont retournés vers leurs points de départ sans pouvoir effectuer aucune opération commerciale, comme ont dit les producteurs avicoles eux-mêmes. Les commerçants et acheteurs haïtiens disent que l'interdiction imposée par le Gouvernement de son pays a produit beaucoup de critiques et préoccupation, parce que 95 pour cent des poulets et des œufs que consomment les voisins des peuples frontaliers, le nord et le nord-est haïtien, proviennent de la République dominicaine.
Moriquita Pierre a déclaré que lundi et vendredi elle traverse la frontiere pour se rendre a à Dajabón depuis Ouanminthe pour acheter des poulets et des œufs, pour les vendre ensuite dans son commerce de fritures, mais elle a décidé maintenant de remplacer ces produits par des harengs ou des sardines, qu’elle offre à ses clients avec pain et cassave, un produit élaboré à base de manioc. « Je crois que c'est une mesure qui porte préjudice contre l'alimentation de beaucoup d’haïtiens et c'est pourquoi les autorités de mon pays doivent la laisser sans effet dès que possible », a dit à EFE l'étudiant Manuel Oguí (Auguste) de 22 ans.
Tandis que, Rebeca Silfá affirme que le riz accompagné d’oeuf est un des plats les plus importants du régime alimentaire de celui qui est pauvre en Haïti, qui sont la majorité, c’est pour cela que la mesure d’interdiction porte atteinte à l'alimentation d'une immense masse d’haïtiens.
Le commerçant Cesarín Pierre a assuré qu’en Haïti, à cause de l'interdiction, on commence à sentir sentie une pénurie d’oeufs et de poulets et que cela affecte les restaurants, cafétérias, salles à manger, super-marchés, boutiques, boulangeries, pâtisseries et centres de repas rapide, où on utilise beaucoup les produits avicoles.
Robert Cesarín Baptiste, un dirigeant communautaire de Cap haïtien, la seconde ville du pays, au nord-ouest de Port-au- Prince, a dit que la majorité des pauvres d’ Haïti consomment du riz avec des œufs ou des bananes avec du poulet. « À une famille pauvre on le fait apaiser facile la faim avec un kilo et demie de riz et deux oeufs, parce qu'il n'y a rien d’autre à offrir, je crois que les autorités dominicaines et celles de mon pays doivent se mettre d'accord, parce que ceci ne peut pas continuer, parce qu'il est ressenti dans les estomacs des gens », il a expliqué.
Dans la ville haïtienne de Ouanaminthe, située à 600 mètres de la frontière avec la province dominicaine de Dajabón, 98 pour cent des produits que consomme la population de plus de 200.000 habitants provient de la République dominicaine.
Y compris , la gourde, la monnaie officielle haïtienne, a été déplacée par le PESO dominicain, puisque la majorité des transactions commerciales qui sont effectuées à Ouanaminthe et communautés avoisinantes sont faites avec la monnaie dominicaine.
« A Ouanaminthe on utilise le gourde pour faires quelques affaires bureaucratiques officielles et se déplacer dans d'autres peuples, mais là réellement ce qui circule c’est le PESO dominicain, parce que nous dépendons beaucoup de la République Dominicaine », a bien affirmé Robert Aimé, un conducteur du transport public de Haïti.
Andres Joseph, un sociologue haïtien qui a étudié en République dominicaine, dit que les difficultés lesquelles font face les haïtiens pour subsister et obtenir des services et des biens essentiels pour porter une vie moderne, a provoqué un déplacement massif de personnes vers territoire dominicain.
(Vérité de Lapalisse Monsieur Le sociologue)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire