Verdict final du championnat national, ce coup de tonnerre plonge les joueurs et les nombreux fans du club le plus titré d’Haïti dans une détresse sans précédent
jeudi 29 novembre 2007,
Radio Kiskeya
Le Racing Club Haïtien, l’un des clubs mythiques du football national, le plus titré et probablement le plus populaire, évoluera la saison prochaine, et pour la première fois de son histoire, en deuxième division après sa défaite mercredi après-midi face au Baltimore de Saint-Marc (3-1) dans un match couperet disputé au stade Sylvio Cator, lors de la 15e et dernière journée du championnat national (série de clôture).
Le "Vieux Lion", qui totalise 38 points au classement général, devait impérativement l’emporter pour avoir son destin en main et se mettre à l’abri d’un retour en force des autres clubs menacés de relégation qui s’est matérialisé au grand dam de la famille jaune et bleue. Il séjournera donc en D2 en compagnie du Roulado de La Gonâve (21 points), de l’AS Rive-Artibonitienne (20) et de l’AS Grand-Goâve (14).
Au cours de cette journée dramatique marquant la fin d’une saison chaotique, la défaite à domicile d’un Racing apathique, au jeu approximatif et sans inspiration, a coïncidé avec les victoires du Violette Athletic Club contre l’AS Grand-Goâve (3-1), de l’AS Mirebalais face à l’Aigle Noir (2-0) et du Zénith aux dépens du Racing Junior des Gonaïves (2-0).
Après avoir ouvert le score et entretenu l’espoir de son maintien parmi l’élite, le RCH a sombré sous les coups de boutoir du Baltimore en encaissant trois buts successivement. A la fin de ce supplice, des fans k.o debout, autant que l’équipe de leur coeur, étaient comme paralysés et incapables de quitter le stade national. Joueurs et spectateurs fondaient en larmes au coup de sifflet final, avouant leur impuissance devant ce sort inéluctable et à peine croyable.
En d’autres temps, un événement aussi rarissime aurait tourné à un psychodrame national. Mais, la désaffection du public le réduit à une simple désolation marginale vécue seulement par certains dans une indifférence générale.
Des problèmes multiples et récurrents ont plongé le "Vieux Lion" dans l’agonie : gestion administrative et sportive calamiteuse, surendettement et plusieurs mois d’arriérés de salaire dûs aux joueurs, désertion des dirigeants, changement d’entraîneur en fin de saison (Lesly Gélin remercié au profit de Ronald Marseille) et décès de l’âme du club, Fritzner Louis-Jeune "Mèt Nè", emporté il y a tout juste trois mois par une hypertension artérielle.
Depuis un certain temps, le Racing Club Haïtien n’était plus que l’ombre de la flamboyante équipe d’antan et un lointain souvenir des prouesses des René Vertus, Lens Domingue, Eddy Antoine, Gérald Romulus alias "Djab Baka" ou plus près de nous Goebels Cadet dit "Ti Nazaire" et Chrismonor Thélusma. Mais, d’aucuns persistent à croire que le grand fauve, premier club haïtien à avoir remporté en 1963 la CONCACAF des clubs champions, renaîtra de ses cendres pour le bonheur du football. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4475
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
jeudi 29 novembre 2007
Le Racing Club Haïtien rétrogradé en deuxième division
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