Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
mercredi 28 novembre 2007
28 novembre 1980, attaque contre la presse et crépuscule de la dictature
27 ans après l’attaque contre la presse, le 28 novembre 1980, Marcus Garcia et Georges Michel, anciens journalistes de radio Métropole mettent en lumière l’importance de cet évènement pour la démocratie et la presse haïtienne. Marcus Garcia, ancien directeur des nouvelles à radio Métropole rappelle qu’ à l’époque le principe de la liberté d’expression n’existait pas et qu’il n’y avait pas d’organisation de défense des droits humains. Il affirme que le président Jean Claude Duvalier avait un besoin d’affirmation, faisant remarquer que les journalistes avaient fait de lui un protecteur. " Toutefois au bout d’une dizaine d’années avec l’arrivée de nouvelles têtes au pouvoir la presse a été sacrifiée alors qu’on assistait à une récession économique", ajoute t-il. M. Garcia rappelle que l’un des premiers reporters à descendre dans les rues était, Georges Michel en 1975. " La presse est descendue dans les rues pour laisser parler le peuple, et le peuple n’a pas voulu parler parce qu’il avait peur", lance Marcus Garcia. Georges Michel lui a tenu à retracer les grands moment de cette bataille, rappelant que le ministre de l’intérieur ( Cambronne, 1972) avait décidé une libéralisation. " De 1973 à 1976 on a fait un cheminement en effectuant des micro trottoirs, en posant des questions anodines ", dit-il expliquant qu’on " disait de bonnes choses du gouvernement qui réalisait des infrastructures. Georges Michel estime que l’avènement de Jimmy Carter à la présidence des Etats-Unis ( 1976) a marqué l’entrée en jeu de la communauté internationale dans la lutte contre la dictature. Gasner Raymond, Ezekiel Abellard et Auguste Denord ont été assassinés durant la grande période de libéralisation qui a vu la naissance des partis politiques avec Silvio Claude, Gregoire Eugene et Constant Pongon. Le 28 novembre 1980 des membres de la société civile dont Jean Jacques Honorat, des journalistes Michèle Montas, " Konpè Filo", Marcus Garcia ont été arrêtés alors que Jean Dominique avait gagné le maquis. " Marcus Garcia, souffrant de la malaria, a été arraché de son lit par les membres de la police politique et expulsé du pays alors que moi j’ai dû gagner le maquis", explique Georges Michel.Le 28 novembre 1980 marque le début de la fin du règne des Duvalier indique M. Michel rappelant que radio Métropole a observé une grève des nouvelles locales jusqu’à la chute de la dictature en 1986. Selon Georges Michel, les années glorieuses ( 1973- 1980) de la presse haïtienne ont donné naissance à une vie politique et l’exercice de la liberté d’expression. Marcus Garcia rappelle les media qui ont participé à cette bataille, radio Haïti, radio Métropole, radio Progres et le Petit Samedi Soir etc.
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