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jeudi 4 octobre 2007

Des pays de la Caraïbe réclament à l’ONU le maintien des casques bleus en Haïti

Les ministres des affaires étrangères des Bahamas et de la Dominique ont plaidé devant l’Assemblée générale pour une présence de longue durée de la mission onusienne afin de conduire Haïti vers la stabilité démocratique et le développement au bénéfice de toute la région
mardi 2 octobre 2007,
Radio Kiskeya

Des pays de la Communauté Caraïbe (CARICOM) ont appelé mardi à New York au maintien de la Mission de stabilisation de l’ONU (MINUSTAH) et à la consolidation des récents acquis du déploiement des casques bleus en Haïti, lors de deux interventions devant la 62e Assemblée générale des Nations Unies.
Le ministre des affaires étrangères et vice-premier ministre des Bahamas, Brent Symmonette, a estimé que la MINUSTAH jouait un rôle vital avec "un engagement ferme et sur long terme en faveur du développement durable, de la paix, de la sécurité et de la démocratie". Dans cette optique, il a souhaité la reconduction du mandat de la force de stabilisation de 9.000 militaires et policiers internationaux dont le mandat expire le 15 octobre.
M. Symmonette a aussi loué les efforts déployés par l’administration Préval en vue d’arriver à la stabilisation d’un pays marqué par la violence et l’extrême pauvreté tout en soulignant le soutien de l’OEA à ce processus. Le chef de la diplomatie bahaméenne a par ailleurs noté que les luttes intestines très fréquentes en Haïti continuent d’affecter les Etats voisins souvent contraints d’accueillir des milliers de gens fuyant leur pays à la recherche de meilleures conditions de vie.
"Si la justice et la démocratie règnent en Haïti, les retombées positives n’iront pas seulement au bénéfice d’Haïti, mais aussi des Bahamas et par extension de la région entière", a affirmé Brent Symmonette.
De son côté, son homologue de l’île de la Dominique, Charles Savarin, s’est fait l’écho du même point de vue en appelant l’ONU à "aller au-delà de ses engagements actuels à travers une implication de longue durée de la MINUSTAH qui apportera à Haïti la stabilité et le développement économique nécessaires".
M. Savarin a insisté sur l’importance du mantien des casques bleus. Selon lui, les interventions de la mission onusienne ne doivent pas être conçues comme une "réponse d’urgence apportée par une brigade internationale venue éteindre rapidement le feu d’une conflagration politique sans pouvoir empêcher la répétition à long terme des mêmes conflits".
Le ministre des affaires étrangères dominicain ajoute "les problèmes d’Haïti découlent du sous-développement et des longues périodes dictatoriales que le pays a connues. Par conséquent, la démocratie et le développement constituent la solution aux problèmes d’Haïti".
Enfin, Charles Savarin a fait savoir qu’une Haïti stable et prospère "renforcera de manière significative" la CARICOM, contribuera à faire progresser le projet de constitution d’un marché commun unique et l’économie de la région.
Avant les Bahamas et la Dominique, le Président haïtien, René Préval et ses homologues brésilien, Luiz Inàcio Lula da Silva et panaméen, Martin Torrijos s’étaient prononcés la semaine dernière à la tribune de l’Organisation des Nations Unies pour le renouvellement du mandat de la MINUSTAH.
Haïti fait partie des 15 pays membres de la Communauté Caraïbe, espace au sein duquel elle a retrouvé sa place en 2006 après une mise en quarantaine politique de deux ans que les pays voisins avait décrétée contre Port-au-Prince afin de marquer leur désapprobation de la chute, en 2004, de leur allié Jean-Bertrand Aristide. spp/RK
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4218

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