La stabilité politique en République Dominicaine durant les 40 dernières années face à l’instabilité en Haïti a été le facteur fondamental dans le niveau de développement atteint par les deux nations, souligne une étude réalisée par Laura Jaramillo et Cemile Sancak publié par le Fond Monétaire International (FMI). L’étude intitulée « Pourquoi les gazons sont plus verts de ce côte d’hispaniola ? », expose qu’en 1960 dominicains et haïtiens percevaient la même revenue per capita, moins de 800 dollars américains ; cependant, déjà pour 2005, le produit Interne Brut (PIB) de la République Dominicaine s’est multiplié par trois (2500 dollars américains) tandis que le PIB d’Haïti s’est divisé par deux (430 dollars américains).
Dans les faits, Haïti et La république Dominicaine ont représenté les deux extrêmes en Amérique Latine en terme de croissance pendant les 45 dernières années. Pendant cette période, La République Dominicaine a atteint un taux de croissance supérieure à 5%, un des taux de croissance les plus élevés, pendant que Haïti accusait les niveaux les plus bas de la région avec près de 1%.
En publiant l’étude comparative entre la croissance économique des deux nations, le FMI avertit que celle-ci ne reprend pas le point de vue de cet organisme, sinon la position des auteurs. Cependant, il déclare, la faire connaître pour permettre le débat.
Citant plusieurs auteurs, Jaramillo et Sancak affirment que la différence en matière de croissance des deux nations est due, entre autres facteurs, aux politiques de l’environnement, à la densité démographique élevée et la sécheresse. Ils disent que ces facteurs ont été les principaux motifs qui ont accéléré la déforestation et la perte de la fertilité du sol de la parie ouest de l’île, avec des conséquences adverses pour la production agricole et pour la croissance.
De même, autres auteurs cités par l’étude admettent que Haïti est le pays le plus pauvre de l’hémisphère occidental à cause de l’augmentation de la main d’œuvre rurale qui a conduit à une agriculture de subsistance au détriment d’une production agricole orientée vers l’exploitation.
D’autres études ont trouvé que la croissance économique de la République Dominicaine a été favorisée par la stabilité politique et macroéconomique.
Article original en Espagnol paru dans l’édition digitale du Journal HOY
http://www.hoy.com.do/article.aspx?id=18967 traduit par Thom GATO pour Haïti Recto verso sur http://haitirectoversoblogspot.com
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Ce qu’il convient de retenir dans tout ça c’est le titre de l’article et la grande vérité du premier paragraphe. L’instabilité politique et sociale en Haïti n’a été bénéfique qu’aux dirigeants qui, dans un contexte ou un autre ont tenu le timon des affaires.
Arrivés souvent les mains et les poches vides, ils ont vidés les caisses de l’état pour assurer le futur de plusieurs générations de leurs descendances ceci au détriment de l’application de la plus minime des politiques qui viserait le redressement de la situation retrouvée lors de leur accession au pouvoir… Quand on évoque les facteurs qui font d’Haïti ce qu’elle est devenue aujourd’hui les deux éléments à mettre au premier plan sont incompétence et corruption.
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
dimanche 15 avril 2007
La République Dominicaine laisse Haïti loin derrière
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