21.12.2017 El imputado de 41 años de edad contactó a una ciudadana de nacionalidad haitiana para hacer labores domésticas en su domicilio ubicado en la comuna de El Tabo y se aprovechó que la mujer no hablaba español, ni conocía el sector donde se encontraba.
Detectives de la Brigada Investigadora de Delitos Sexuales y Menores de la Policía de Investigaciones (PDI) detuvieron a un hombre por el delito de abuso sexual perpetrado en la comuna de El Tabo.
De acuerdo a lo indicado por la policía civil, el hombre de 41 años de edad, contactó a una ciudadana de nacionalidad haitiana para realizar labores de aseo en su domicilio ubicado en el balneario de San Carlos, lugar donde por medio de la fuerza procedió a agredirla sexualmente aprovechando que la víctima no hablaba español, ni tampoco conocía el sector de su residencia.
La PDI, en coordinación con el Ministerio Púbico, estableció la responsabilidad del imputado en este hecho mediante diversas diligencias investigativas que permitieron obtener antecedentes para determinar su autoría, siendo puesto a disposición del Juzgado de Garantía de San Antonio para su control de detención.
Source: http://www.soychile.cl/San-Antonio/Policial/2017/12/21/506986/PDI-de-San-Antonio-detuvo-a-un-hombre-por-abusar-sexualmente-de-su-asesora-del-hogar.aspx
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
samedi 23 décembre 2017
jeudi 21 décembre 2017
Haïti-Culture/Carnaval 2018 : Vers un possible bras de fer entre la Mairie de Port-au-Prince et l’Exécutif
P-au-P, 20 déc. 2017 [AlterPresse] --- Un possible bras de fer s’annonce entre la Mairie de Port-au-Prince et l’Exécutif en ce qui concerne l’organisation du Carnaval 2018 en Haïti.
La Mairie de Port-au-Prince se dit stupéfaite de la formation par arrêté présidentiel d’un comité pour l’organisation du carnaval national 2018, dont elle est totalement exclue, dans une note dont a pris connaissance l’agence en ligne AlterPresse.
Elle déplore le fait que le maire de Port-au-Prince, Youri Chévry, ait été nommé « membre d’honneur » dudit comité, sans avoir été consulté préalablement.
L’organisation du carnaval reste et demeure une prérogative municipale, rappelle-t-elle.
Le fait par l’Exécutif de créer un comité en excluant la Mairie des démarches constitue une tentative pour « priver la commune de ses prérogatives légitimes dans l’organisation du carnaval », estime-t-elle.
Cet acte « ne fait qu’affaiblir, une fois de plus les institutions républicaines », dit-elle.
La Mairie de Port-au-Prince annonce qu’elle va continuer les planifications du Carnaval 2018, entamées depuis plus d’un mois.
Néanmoins, elle dit rester ouverte à toute collaboration franche et sans diktat.
Le 11 novembre dernier, la mairie de Port-au-Prince a organisé une rencontre de travail avec diverses personnalités du secteur artistique et culturel, qui se sont mises d’accord sur le thème du carnaval 2018 : « Ayiti jan l dwe ye » (Haïti, telle qu’elle doit être).
Les ministères de la culture et du tourisme auraient boudé son invitation à participer à ces séances de travail sur l’organisation de l’évènement, déplore la note de la Mairie.
Selon l’arrêté présidentiel, le carnaval national aura lieu les dimanche 11, lundi 12 et mardi 13 février 2018, sans préciser dans quelle ville.
Le comité chargé d’organiser le carnaval national, créé par cet arrêté est constitué de 12 personnalités dont certaines ont été membres du comité 2017.
Le carnaval national 2017 a eu lieu dans la ville des Cayes (Sud), dans le but officiel d’encourager les mouvements économiques dans le département après les dégâts causés par le passage du cyclone Matthew, les lundi 3 et 4 mardi octobre 2016, selon le vœu du président Jovenel Moïse.
La Mairie de Port-au-Prince qui s’est opposée visiblement à cette décision avait organisé son carnaval dans la commune, les dimanche 26, lundi 27, et mardi 28 février 2017.
Le président élu Jovenel Moïse avait même annoncé que les Carnavals nationaux 2018, 2019 et 2020 se tiendraient, respectivement, à Port-au-Prince, au Cap-Haïtien et aux Gonaïves.
Sous la présidence de Michel Martelly, le Carnaval national a été délocalisé à trois reprises, notamment dans la ville des Cayes, en 2012, au Cap Haïtien (Nord), en 2013, et aux Gonaïves (Artibonite, Nord), en 2014, avant de retourner à Port-au-Prince, en 2015 et 2016.[rjl emb gp apr 15 :55]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article22494#.WjtzNlvWyUk
La Mairie de Port-au-Prince se dit stupéfaite de la formation par arrêté présidentiel d’un comité pour l’organisation du carnaval national 2018, dont elle est totalement exclue, dans une note dont a pris connaissance l’agence en ligne AlterPresse.
Elle déplore le fait que le maire de Port-au-Prince, Youri Chévry, ait été nommé « membre d’honneur » dudit comité, sans avoir été consulté préalablement.
L’organisation du carnaval reste et demeure une prérogative municipale, rappelle-t-elle.
Le fait par l’Exécutif de créer un comité en excluant la Mairie des démarches constitue une tentative pour « priver la commune de ses prérogatives légitimes dans l’organisation du carnaval », estime-t-elle.
Cet acte « ne fait qu’affaiblir, une fois de plus les institutions républicaines », dit-elle.
La Mairie de Port-au-Prince annonce qu’elle va continuer les planifications du Carnaval 2018, entamées depuis plus d’un mois.
Néanmoins, elle dit rester ouverte à toute collaboration franche et sans diktat.
Le 11 novembre dernier, la mairie de Port-au-Prince a organisé une rencontre de travail avec diverses personnalités du secteur artistique et culturel, qui se sont mises d’accord sur le thème du carnaval 2018 : « Ayiti jan l dwe ye » (Haïti, telle qu’elle doit être).
Les ministères de la culture et du tourisme auraient boudé son invitation à participer à ces séances de travail sur l’organisation de l’évènement, déplore la note de la Mairie.
Selon l’arrêté présidentiel, le carnaval national aura lieu les dimanche 11, lundi 12 et mardi 13 février 2018, sans préciser dans quelle ville.
Le comité chargé d’organiser le carnaval national, créé par cet arrêté est constitué de 12 personnalités dont certaines ont été membres du comité 2017.
Le carnaval national 2017 a eu lieu dans la ville des Cayes (Sud), dans le but officiel d’encourager les mouvements économiques dans le département après les dégâts causés par le passage du cyclone Matthew, les lundi 3 et 4 mardi octobre 2016, selon le vœu du président Jovenel Moïse.
La Mairie de Port-au-Prince qui s’est opposée visiblement à cette décision avait organisé son carnaval dans la commune, les dimanche 26, lundi 27, et mardi 28 février 2017.
Le président élu Jovenel Moïse avait même annoncé que les Carnavals nationaux 2018, 2019 et 2020 se tiendraient, respectivement, à Port-au-Prince, au Cap-Haïtien et aux Gonaïves.
Sous la présidence de Michel Martelly, le Carnaval national a été délocalisé à trois reprises, notamment dans la ville des Cayes, en 2012, au Cap Haïtien (Nord), en 2013, et aux Gonaïves (Artibonite, Nord), en 2014, avant de retourner à Port-au-Prince, en 2015 et 2016.[rjl emb gp apr 15 :55]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article22494#.WjtzNlvWyUk
Un Cep permanent en Haïti dans la présente conjoncture, une "voie périlleuse", selon cinq députés
Ils demandent au Sénat de surseoir au processus de désignation des représentants du pouvoir législatif
jeudi 21 décembre 2017
P-au-P, 20 déc. 2017 [AlterPresse] --- Cinq (5) députés demandent au président du Sénat, Youri Latortue de surseoir au processus de désignation des représentants du pouvoir législatif devant concourir à la formation du Conseil électoral permanent (Cep), en attendant le fonctionnement normal des pouvoirs publics, dans une lettre dont a pris connaissance l’agence en ligne AlterPresse.
Ceci permettrait d’éviter qu’il soit formé "un Cep permanent de sélection Tèt kale, partisan et corrompu", soutiennent Joseph Manès Louis, Roger Millien, Printemps Bélizaire, Sinal Bertrand (Fanmi lavalas) et Jean Robert Bossé (Organisation du peuple en lutte, Opl), députés signataires de cette lettre.
Les députés déclarent d’entrée de jeu n’avoir aucune objection à ce que le président Jovenel Moise ait pu convoquer l’assemblée nationale à l’extraordinaire en vue de se pencher, entre autres, sur la désignation de ses trois représentants au Cep, suivant le vœu de l’article 192 de la Constitution du 29 mars 1987 amendée.
Toutefois, ils estiment qu’il n’est pas « politiquement et constitutionnellement opportun de conduire aveuglément le parlement dans cette voie périlleuse qui risquerait de balancer le pays dans l’instabilité, le chaos ».
Ces considérations « relativement simples » sont justifiées par le fait que le pouvoir exécutif est donc incapable d’inspirer confiance au peuple haïtien. « D’autant que ce pouvoir regorge de fonctionnaires soupçonnés de graves faits de corruption », avancent-ils.
Le pouvoir exécutif est exercé par un « président inculpé » des faits de blanchiment des avoirs et épinglé par le rapport de la commission sénatoriale d’enquête, et un ministre de l’intérieur, lui aussi mouillé dans ledit rapport et un premier ministre évadé fiscal, rappellent les députés.
De plus, il vassalise le pouvoir judiciaire et fonctionne au grand mépris de l’article 175 de la constitution du 29 mars 1987 amendée.
Si l’on s’en tient aux récentes déclarations du président devant quelques compatriotes de la communauté haïtienne en France, le mardi 12 décembre 2017, le pouvoir judiciaire dans sa grande majorité est corrompu.
Le chef de l’Etat a déclaré qu’il avait nommé sous pression plus d’une cinquantaine de magistrats corrompus, rappellent les députés.
Ils disent constater que le pouvoir législatif, dans sa majorité délègue ses pouvoirs au président, très remarquable dans sa formule dictatoriale « Le Président a parlé, point barre ».
À titre d’exemple, ils citent les votes de la loi organique de l’Unité centrale de renseignement financiers (Ucref) ainsi que celui de loi budgétaire 2017-2018 dans laquelle plus de quatorze (14) articles de la Constitution ont été violés, la prétendue remobilisation des Forces armées d’Haïti ( Fadh), entre autres.
Les députés recommandent des pourparlers immédiats avec l’ensemble des organisations de la société civile sur la base des dispositions de l’article 289 de la constitution aux fins de former un Conseil électoral provisoire.
Ce dernier aura pour mandat de finaliser le processus des élections des assemblées, de réaliser le renouvellement du tiers du Sénat et l’organisation des législatives de 2019 pour le renouvellement de la chambre des députés.
Le 20 septembre 2017, une liste de 36 personnalités, dont 9 femmes, aspirant à briguer trois postes au prochain organisme électoral permanent, a été publiée par le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (Cspj).
Les noms de 46 candidates et candidats figureraient sur une liste officielle de personnalités, aspirant à représenter le parlement à cette nouvelle institution électorale.
Divers secteurs, notamment politiques, continuent de dénoncer le mode opératoire de l’exécutif pour constituer un Conseil électoral permanent.
Selon le texte, dit amendé de la Constitution de 1987, l’organisme électoral permanent devrait comprendre neuf (9) membres, dont trois seront choisis, respectivement, par le pouvoir exécutif, le Cspj ainsi que l’Assemblée nationale, avec une majorité de 2/3 de chacune des deux chambres. [la emb gp apr 20/12/2017 11 :50]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article22490#.WjtyU1vWyUk
jeudi 21 décembre 2017
P-au-P, 20 déc. 2017 [AlterPresse] --- Cinq (5) députés demandent au président du Sénat, Youri Latortue de surseoir au processus de désignation des représentants du pouvoir législatif devant concourir à la formation du Conseil électoral permanent (Cep), en attendant le fonctionnement normal des pouvoirs publics, dans une lettre dont a pris connaissance l’agence en ligne AlterPresse.
Ceci permettrait d’éviter qu’il soit formé "un Cep permanent de sélection Tèt kale, partisan et corrompu", soutiennent Joseph Manès Louis, Roger Millien, Printemps Bélizaire, Sinal Bertrand (Fanmi lavalas) et Jean Robert Bossé (Organisation du peuple en lutte, Opl), députés signataires de cette lettre.
Les députés déclarent d’entrée de jeu n’avoir aucune objection à ce que le président Jovenel Moise ait pu convoquer l’assemblée nationale à l’extraordinaire en vue de se pencher, entre autres, sur la désignation de ses trois représentants au Cep, suivant le vœu de l’article 192 de la Constitution du 29 mars 1987 amendée.
Toutefois, ils estiment qu’il n’est pas « politiquement et constitutionnellement opportun de conduire aveuglément le parlement dans cette voie périlleuse qui risquerait de balancer le pays dans l’instabilité, le chaos ».
Ces considérations « relativement simples » sont justifiées par le fait que le pouvoir exécutif est donc incapable d’inspirer confiance au peuple haïtien. « D’autant que ce pouvoir regorge de fonctionnaires soupçonnés de graves faits de corruption », avancent-ils.
Le pouvoir exécutif est exercé par un « président inculpé » des faits de blanchiment des avoirs et épinglé par le rapport de la commission sénatoriale d’enquête, et un ministre de l’intérieur, lui aussi mouillé dans ledit rapport et un premier ministre évadé fiscal, rappellent les députés.
De plus, il vassalise le pouvoir judiciaire et fonctionne au grand mépris de l’article 175 de la constitution du 29 mars 1987 amendée.
Si l’on s’en tient aux récentes déclarations du président devant quelques compatriotes de la communauté haïtienne en France, le mardi 12 décembre 2017, le pouvoir judiciaire dans sa grande majorité est corrompu.
Le chef de l’Etat a déclaré qu’il avait nommé sous pression plus d’une cinquantaine de magistrats corrompus, rappellent les députés.
Ils disent constater que le pouvoir législatif, dans sa majorité délègue ses pouvoirs au président, très remarquable dans sa formule dictatoriale « Le Président a parlé, point barre ».
À titre d’exemple, ils citent les votes de la loi organique de l’Unité centrale de renseignement financiers (Ucref) ainsi que celui de loi budgétaire 2017-2018 dans laquelle plus de quatorze (14) articles de la Constitution ont été violés, la prétendue remobilisation des Forces armées d’Haïti ( Fadh), entre autres.
Les députés recommandent des pourparlers immédiats avec l’ensemble des organisations de la société civile sur la base des dispositions de l’article 289 de la constitution aux fins de former un Conseil électoral provisoire.
Ce dernier aura pour mandat de finaliser le processus des élections des assemblées, de réaliser le renouvellement du tiers du Sénat et l’organisation des législatives de 2019 pour le renouvellement de la chambre des députés.
Le 20 septembre 2017, une liste de 36 personnalités, dont 9 femmes, aspirant à briguer trois postes au prochain organisme électoral permanent, a été publiée par le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (Cspj).
Les noms de 46 candidates et candidats figureraient sur une liste officielle de personnalités, aspirant à représenter le parlement à cette nouvelle institution électorale.
Divers secteurs, notamment politiques, continuent de dénoncer le mode opératoire de l’exécutif pour constituer un Conseil électoral permanent.
Selon le texte, dit amendé de la Constitution de 1987, l’organisme électoral permanent devrait comprendre neuf (9) membres, dont trois seront choisis, respectivement, par le pouvoir exécutif, le Cspj ainsi que l’Assemblée nationale, avec une majorité de 2/3 de chacune des deux chambres. [la emb gp apr 20/12/2017 11 :50]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article22490#.WjtyU1vWyUk
mercredi 13 décembre 2017
Haïti: «La corruption est un crime contre le développement» estime Jovenel Moïse
Le président haïtien effectue en ce moment sa première visite en Europe depuis son arrivée au pouvoir en février dernier. Ce mardi 12 décembre, il a participé au sommet sur le climat, organisé par la présidence française. En marge de cette rencontre d’une cinquantaine de chefs d’Etats et de gouvernements, RFI a pu s’entretenir avec Jovenel Moïse pour évoquer quelques-uns des grands thèmes qui agitent en ce moment la société haïtienne.
RFI : Un grand sujet agite en ce moment la société haïtienne : la corruption. Pour prendre un exemple : un rapport d’une commission d’enquête du Sénat pointe du doigt une quinzaine d’anciens ministres et deux ex-Premiers ministres pour la mauvaise gestion, voire le détournement des fonds du programme Petrocaribe. On parle de milliards de dollars initialement censés financer des projets économiques et sociaux en Haïti. Et vous, monsieur le président, vous affirmez être le seul à avoir la solution contre ce fléau qui empêche votre pays à se développer. Concrètement, quelle est cette solution ?
Jovenel Moïse : La corruption est un mal endémique dans mon pays. La lutte contre la corruption ne peut pas et ne doit pas être utilisée pour régler les comptes personnels ou pour faire la chasse aux sorcières contre des ennemis politiques. Pendant les vingt-cinq dernières années, Haïti a connu beaucoup de problèmes. De la surfacturation dans l’acquisition des biens de l’Etat, aux fonctionnaires qui reçoivent leur salaire mais ne sont nulle part. Parfois, ces fonctionnaires sont même à l’étranger. Des contractuels inactifs qui ne fournissent aucun service, et ce système dur depuis des générations. La corruption est devenue si endémique qu’elle infecte presque toutes les institutions du pays. C’est pourquoi je dis : la corruption est un crime contre le développement.
Il faut s’armer de courage, de volonté politique : si l’Etat et doté de feuilles de routes avec des objectifs précis, si à tous les échelons les dirigeants appliquent les lois, si les ressources sont utilisées pour fournir des services au peuple, si les routes sont bien construites et à des cours réels, si les fonctionnaires utilisent bien les ressources de l’Etat, Haïti changera d’avenir. Tout ceci requiert la volonté et le courage politiques, ainsi que la compétence administrative et technique.
Sous mon administration, la lutte contre la corruption ne peut pas être une posture pour tromper les gens. Elle est dans le vote et la publication des lois contre la corruption, le renforcement de la justice, la réforme de l’administration publique. Elle est dans la révision des procédures de passation de marché, dans l’établissement du système du prix de référence pour empêcher les situations de surfacturation. Depuis mon arrivée au pouvoir, le coup de travaux a été dans certains cas divisé par dix. J’entends poursuivre ce chemin pendant l’ensemble de mon quinquennat.
RFI : Quel est, selon vous, le rôle de la justice dans ce combat contre la corruption. Et comment expliquez-vous que jusqu’à présent aucun procès d’envergure pour des faits de corruption n’ait eu lieu en Haïti ?
Jovenel Moïse : Je suis le garant de la bonne marche des institutions. L’Etat est composé de trois pouvoirs, le pouvoir exécutif, le pouvoir législatif et le pouvoir judiciaire. Je dois garantir le respect de l’indépendance de ces trois pouvoirs. Mais je m’engage à travailler pour que le pouvoir judiciaire soit au service du peuple. Je sais que le problème de la corruption est qu’il s’agit d’un système. Je dois combattre ce système. Et c’est pour cela que nous sommes en train de travailler aujourd’hui pour qu’il y ait des réformes réelles au niveau du pouvoir judiciaire.
RFI : Un ancien membre de votre gouvernement, le ministre des Affaires sociales, a dû quitter votre équipe gouvernementale au mois d’août en raison de soupçons de corruption, justement. Et aucune poursuite judiciaire n’a été engagée contre lui. Pourquoi ?
Jovenel Moïse : La justice dans tous les pays du monde, comme en Haïti, c’est un processus long. C’est la raison pour laquelle, en tant que garant de la bonne marche des institutions, je suis en train de travailler pour qu’il y ait des décisions de justice plus justes, plus rapides et plus équitables. Et en ce qui concerne ce ministre, je dois vous dire que je sais qu’une enquête est ouverte.
RFI : Depuis quelques mois, des centaines de jeunes Haïtiens quittent quotidiennement leur pays natal, direction l’Amérique latine, et notamment le Brésil et le Chili. Il s’agit pour la plupart du temps de jeunes diplômés qui cherchent un meilleur avenir dans un autre pays. Pour Haïti ces départs représentent une perte considérable. Quelles mesures prenez-vous pour stopper cette véritable hémorragie ?
Jovenel Moïse : La meilleure politique contre la fuite des cerveaux est la poursuite sans relâche de la modernisation et du progrès. Figurez-vous que ce gouvernement est en train de prendre des dispositions pour que finalement la révolution industrielle arrive en Haïti.
La meilleure politique migratoire est la modernisation des institutions afin que l’Etat puisse jouer pleinement son rôle régulateur : fournir les services de base, créer des conditions pour attirer des investissements en proposant une formation de qualité, en améliorant le cadre des affaires pour créer des emplois, renforcer la classe moyenne et redonner de la confiance surtout aux jeunes. Pour que les jeunes ne soient plus orientés vers l’extérieur à la recherche d’éducation, de soins de santé, des emplois. C’est un processus long.
RFI : L’une de vos principales promesses de campagne était de l’électricité pour tous, dans l’ensemble du pays, 24h/24h. Dix mois après votre arrivée au pouvoir, où en êtes-vous de cette promesse ?
Jovenel Moïse : Ce qui a manqué est une stratégie pour produire plus d’énergie à moindre coût, la distribuer et la commercialiser au mieux. Forte de ce constat, mon administration s’est armée de courage politique pour engager la nation dans la bonne direction sur ces trois points : construire un réseau électrique national, produire une quantité suffisante d’énergie à l’aide de sources propres et renouvelables. Je veux parler de l’éolienne, du solaire, de l’hydroélectrique, et de la biomasse. Cette approche est actuellement en cours dans diverses localités.
RFI : Est-ce que vous pouvez nous donner un exemple concret ?
Jovenel Moïse : Les Irois, c’est à la pointe de l’extrême sud-ouest d’Haïti. Nous sommes en train d’y construire une centrale mixte. Il s’agit d’un projet innovant, avec un système intégré, solaire, éolien, stockage, et diesel. Cela veut dire qu’il y a quatre matrices énergétiques sur une seule plateforme. Aujourd’hui, l’électricité est démocratisée en Haïti. Ce n’est pas comme avant quand l’EDH en avait le monopole.
Aujourd’hui ce monopole n’existe plus. N’importe quelle entreprise peut venir en Haïti. D’ailleurs il va y avoir un appel à la manifestation d’intérêt à partir de la fin de ce mois. Et cet appel va permettre à toutes les entreprises du monde entier de venir en Haïti dans une compétition transparente pour produire, distribuer et vendre de l’électricité.
RFI : Vous êtes venu à Paris pour participer au sommet sur le climat, organisé par la présidence française. Haïti fait partie de ces pays très affectés par les effets du changement climatique. Que demandez-vous au pays les plus pollueurs ?
Jovenel Moïse : C’est très simple : l’empreinte d’Haïti en matière de gaz à effet de serre est pratiquement nulle alors qu’Haïti est l’une des principales victimes des conséquences du changement climatique, notamment en termes de fréquence et violence des cyclones.
Par exemple, l’ouragan Matthew du 3 au 4 octobre 2016 a détruit les deux tiers de notre Produit Intérieur Brut en moins de 48 heures. Nous souhaitions le respect des engagements des pays développés pour alimenter le fonds vert climat - à hauteur de 100 milliards de dollars américains minimum à partir de 2020 - et le soutien technique et financier pour l’adaptation, la recherche, l’innovation, le transfert de technologies et le renforcement de nos capacités. Il faut agir de manière concertée et durable.
RFI : Pensez-vous pouvoir vous faire entendre ?
Jovenel Moïse : Si on ne veut pas m’entendre aujourd’hui, on va quand même m’entendre demain parce que nous sommes tous habitants d’une seule planète. Ce n’est pas Haïti seule, mais la planète entière qui est menacée.
http://www.rfi.fr/ameriques/20171212-haiti-interview-president-jovenel-moise-climat-corruption
RFI : Un grand sujet agite en ce moment la société haïtienne : la corruption. Pour prendre un exemple : un rapport d’une commission d’enquête du Sénat pointe du doigt une quinzaine d’anciens ministres et deux ex-Premiers ministres pour la mauvaise gestion, voire le détournement des fonds du programme Petrocaribe. On parle de milliards de dollars initialement censés financer des projets économiques et sociaux en Haïti. Et vous, monsieur le président, vous affirmez être le seul à avoir la solution contre ce fléau qui empêche votre pays à se développer. Concrètement, quelle est cette solution ?
Jovenel Moïse : La corruption est un mal endémique dans mon pays. La lutte contre la corruption ne peut pas et ne doit pas être utilisée pour régler les comptes personnels ou pour faire la chasse aux sorcières contre des ennemis politiques. Pendant les vingt-cinq dernières années, Haïti a connu beaucoup de problèmes. De la surfacturation dans l’acquisition des biens de l’Etat, aux fonctionnaires qui reçoivent leur salaire mais ne sont nulle part. Parfois, ces fonctionnaires sont même à l’étranger. Des contractuels inactifs qui ne fournissent aucun service, et ce système dur depuis des générations. La corruption est devenue si endémique qu’elle infecte presque toutes les institutions du pays. C’est pourquoi je dis : la corruption est un crime contre le développement.
Il faut s’armer de courage, de volonté politique : si l’Etat et doté de feuilles de routes avec des objectifs précis, si à tous les échelons les dirigeants appliquent les lois, si les ressources sont utilisées pour fournir des services au peuple, si les routes sont bien construites et à des cours réels, si les fonctionnaires utilisent bien les ressources de l’Etat, Haïti changera d’avenir. Tout ceci requiert la volonté et le courage politiques, ainsi que la compétence administrative et technique.
Sous mon administration, la lutte contre la corruption ne peut pas être une posture pour tromper les gens. Elle est dans le vote et la publication des lois contre la corruption, le renforcement de la justice, la réforme de l’administration publique. Elle est dans la révision des procédures de passation de marché, dans l’établissement du système du prix de référence pour empêcher les situations de surfacturation. Depuis mon arrivée au pouvoir, le coup de travaux a été dans certains cas divisé par dix. J’entends poursuivre ce chemin pendant l’ensemble de mon quinquennat.
RFI : Quel est, selon vous, le rôle de la justice dans ce combat contre la corruption. Et comment expliquez-vous que jusqu’à présent aucun procès d’envergure pour des faits de corruption n’ait eu lieu en Haïti ?
Jovenel Moïse : Je suis le garant de la bonne marche des institutions. L’Etat est composé de trois pouvoirs, le pouvoir exécutif, le pouvoir législatif et le pouvoir judiciaire. Je dois garantir le respect de l’indépendance de ces trois pouvoirs. Mais je m’engage à travailler pour que le pouvoir judiciaire soit au service du peuple. Je sais que le problème de la corruption est qu’il s’agit d’un système. Je dois combattre ce système. Et c’est pour cela que nous sommes en train de travailler aujourd’hui pour qu’il y ait des réformes réelles au niveau du pouvoir judiciaire.
RFI : Un ancien membre de votre gouvernement, le ministre des Affaires sociales, a dû quitter votre équipe gouvernementale au mois d’août en raison de soupçons de corruption, justement. Et aucune poursuite judiciaire n’a été engagée contre lui. Pourquoi ?
Jovenel Moïse : La justice dans tous les pays du monde, comme en Haïti, c’est un processus long. C’est la raison pour laquelle, en tant que garant de la bonne marche des institutions, je suis en train de travailler pour qu’il y ait des décisions de justice plus justes, plus rapides et plus équitables. Et en ce qui concerne ce ministre, je dois vous dire que je sais qu’une enquête est ouverte.
RFI : Depuis quelques mois, des centaines de jeunes Haïtiens quittent quotidiennement leur pays natal, direction l’Amérique latine, et notamment le Brésil et le Chili. Il s’agit pour la plupart du temps de jeunes diplômés qui cherchent un meilleur avenir dans un autre pays. Pour Haïti ces départs représentent une perte considérable. Quelles mesures prenez-vous pour stopper cette véritable hémorragie ?
Jovenel Moïse : La meilleure politique contre la fuite des cerveaux est la poursuite sans relâche de la modernisation et du progrès. Figurez-vous que ce gouvernement est en train de prendre des dispositions pour que finalement la révolution industrielle arrive en Haïti.
La meilleure politique migratoire est la modernisation des institutions afin que l’Etat puisse jouer pleinement son rôle régulateur : fournir les services de base, créer des conditions pour attirer des investissements en proposant une formation de qualité, en améliorant le cadre des affaires pour créer des emplois, renforcer la classe moyenne et redonner de la confiance surtout aux jeunes. Pour que les jeunes ne soient plus orientés vers l’extérieur à la recherche d’éducation, de soins de santé, des emplois. C’est un processus long.
RFI : L’une de vos principales promesses de campagne était de l’électricité pour tous, dans l’ensemble du pays, 24h/24h. Dix mois après votre arrivée au pouvoir, où en êtes-vous de cette promesse ?
Jovenel Moïse : Ce qui a manqué est une stratégie pour produire plus d’énergie à moindre coût, la distribuer et la commercialiser au mieux. Forte de ce constat, mon administration s’est armée de courage politique pour engager la nation dans la bonne direction sur ces trois points : construire un réseau électrique national, produire une quantité suffisante d’énergie à l’aide de sources propres et renouvelables. Je veux parler de l’éolienne, du solaire, de l’hydroélectrique, et de la biomasse. Cette approche est actuellement en cours dans diverses localités.
RFI : Est-ce que vous pouvez nous donner un exemple concret ?
Jovenel Moïse : Les Irois, c’est à la pointe de l’extrême sud-ouest d’Haïti. Nous sommes en train d’y construire une centrale mixte. Il s’agit d’un projet innovant, avec un système intégré, solaire, éolien, stockage, et diesel. Cela veut dire qu’il y a quatre matrices énergétiques sur une seule plateforme. Aujourd’hui, l’électricité est démocratisée en Haïti. Ce n’est pas comme avant quand l’EDH en avait le monopole.
Aujourd’hui ce monopole n’existe plus. N’importe quelle entreprise peut venir en Haïti. D’ailleurs il va y avoir un appel à la manifestation d’intérêt à partir de la fin de ce mois. Et cet appel va permettre à toutes les entreprises du monde entier de venir en Haïti dans une compétition transparente pour produire, distribuer et vendre de l’électricité.
RFI : Vous êtes venu à Paris pour participer au sommet sur le climat, organisé par la présidence française. Haïti fait partie de ces pays très affectés par les effets du changement climatique. Que demandez-vous au pays les plus pollueurs ?
Jovenel Moïse : C’est très simple : l’empreinte d’Haïti en matière de gaz à effet de serre est pratiquement nulle alors qu’Haïti est l’une des principales victimes des conséquences du changement climatique, notamment en termes de fréquence et violence des cyclones.
Par exemple, l’ouragan Matthew du 3 au 4 octobre 2016 a détruit les deux tiers de notre Produit Intérieur Brut en moins de 48 heures. Nous souhaitions le respect des engagements des pays développés pour alimenter le fonds vert climat - à hauteur de 100 milliards de dollars américains minimum à partir de 2020 - et le soutien technique et financier pour l’adaptation, la recherche, l’innovation, le transfert de technologies et le renforcement de nos capacités. Il faut agir de manière concertée et durable.
RFI : Pensez-vous pouvoir vous faire entendre ?
Jovenel Moïse : Si on ne veut pas m’entendre aujourd’hui, on va quand même m’entendre demain parce que nous sommes tous habitants d’une seule planète. Ce n’est pas Haïti seule, mais la planète entière qui est menacée.
http://www.rfi.fr/ameriques/20171212-haiti-interview-president-jovenel-moise-climat-corruption
Gremio empresarial lanza "manual práctico" para contratar trabajadores extranjeros Fuente: Emol.com - http://www.emol.com/noticias/Economia/2017/12/11/886828/Gremio-empresarial-lanza-Manual-Practico-para-contratar-trabajadores-extranjeros.html
SANTIAGO.- La participación laboral de inmigrantes en la agricultura aumentó de 6.898 en 2015 a 10.566 en 2017, lo que representa un incremento de 35%, según cifras del INE.
Ante este escenario, la Sociedad Nacional de Agricultura (SNA), con la cooperación técnica de la Organización Internacional del Trabajo (OIT) a través de su Oficina para Actividades de Empleadores, preparó el "Manual Práctico para Contratar Extranjeros", que da a conocer de manera fácil las diferentes alternativas de contratación que existen en el agro, según el tipo de documentación con que cuente cada inmigrante.
El documento explica "de forma clara y sencilla los requisitos, condiciones y obligaciones" que establece la legislación chilena para la celebración de los contratos laborales con trabajadores extranjeros.
El presidente de la SNA, Ricardo Ariztía, señaló que "mejorar la calidad de vida de los extranjeros en Chile depende mucho de su acceso a seguridad social a través de trabajos en los que les ofrezcan contratos que se ajusten a la ley.
En ese sentido, estamos seguros de que este pequeño manual será de mucha ayuda tanto para empleadores como para empleados, ya que ofrece información de muy fácil comprensión sobre cómo contratar inmigrantes según su situación particular".
Por su parte, el director de la OIT para el Cono Sur, Fabio Bertranou, dijo que "la inmigración laboral en Chile es una realidad y está realizando una contribución importante al desarrollo productivo de Chile. Es por ello que destacamos el esfuerzo de los gremios empleadores, en particular la SNA, en promover las buenas prácticas y el cumplimiento de la legislación laboral en la contratación de trabajadores migrantes".
Encuesta SNA: Peruanos y haitianos se posicionan en el agro
A juicio del gremio agricultor, el manual cobra mayor importancia considerando los datos arrojados por una encuesta que la SNA aplicó a sus consejeros con el fin de conocer la realidad del trabajo inmigrante en el sector agrícola. Según los consultados, haitianos y peruanos representan el 58% y el 21%, respectivamente, de trabajadores extranjeros que se desempeñan en el agro. Además, reveló que los empleadores valoran la mano de obra extranjera, ya que un 47% planea contratar a más inmigrantes en la siguiente temporada. Mientras que un 63% reconoce que no sabe o le resulta difícil el trámite de formalización de empleados foráneos.
Fuente: Emol.com - http://www.emol.com/noticias/Economia/2017/12/11/886828/Gremio-empresarial-lanza-Manual-Practico-para-contratar-trabajadores-extranjeros.html
Ante este escenario, la Sociedad Nacional de Agricultura (SNA), con la cooperación técnica de la Organización Internacional del Trabajo (OIT) a través de su Oficina para Actividades de Empleadores, preparó el "Manual Práctico para Contratar Extranjeros", que da a conocer de manera fácil las diferentes alternativas de contratación que existen en el agro, según el tipo de documentación con que cuente cada inmigrante.
El documento explica "de forma clara y sencilla los requisitos, condiciones y obligaciones" que establece la legislación chilena para la celebración de los contratos laborales con trabajadores extranjeros.
El presidente de la SNA, Ricardo Ariztía, señaló que "mejorar la calidad de vida de los extranjeros en Chile depende mucho de su acceso a seguridad social a través de trabajos en los que les ofrezcan contratos que se ajusten a la ley.
En ese sentido, estamos seguros de que este pequeño manual será de mucha ayuda tanto para empleadores como para empleados, ya que ofrece información de muy fácil comprensión sobre cómo contratar inmigrantes según su situación particular".
Por su parte, el director de la OIT para el Cono Sur, Fabio Bertranou, dijo que "la inmigración laboral en Chile es una realidad y está realizando una contribución importante al desarrollo productivo de Chile. Es por ello que destacamos el esfuerzo de los gremios empleadores, en particular la SNA, en promover las buenas prácticas y el cumplimiento de la legislación laboral en la contratación de trabajadores migrantes".
Encuesta SNA: Peruanos y haitianos se posicionan en el agro
A juicio del gremio agricultor, el manual cobra mayor importancia considerando los datos arrojados por una encuesta que la SNA aplicó a sus consejeros con el fin de conocer la realidad del trabajo inmigrante en el sector agrícola. Según los consultados, haitianos y peruanos representan el 58% y el 21%, respectivamente, de trabajadores extranjeros que se desempeñan en el agro. Además, reveló que los empleadores valoran la mano de obra extranjera, ya que un 47% planea contratar a más inmigrantes en la siguiente temporada. Mientras que un 63% reconoce que no sabe o le resulta difícil el trámite de formalización de empleados foráneos.
Fuente: Emol.com - http://www.emol.com/noticias/Economia/2017/12/11/886828/Gremio-empresarial-lanza-Manual-Practico-para-contratar-trabajadores-extranjeros.html
Un ciudadano haitiano muere y otros cuatro quedan con riesgo vital tras choque en Pudahuel
Un ciudadano haitiano muere y otros cuatro quedan con riesgo vital tras choque en Pudahuel
El auto en que se movilizaban impactó de frente contra un camión. Los sobrevivientes fueron derivados a diversos recintos asistenciales.
12 de Diciembre de 2017 | 11:03 | Por Francisco Águila V., Emol 33
Emol SANTIAGO.-
Una persona muerta y otras cuatro en riesgo vital, todos de nacionalidad haitiana, es el resultado de un accidente automovilístico ocurrido esta mañana en la ruta G-182, en la comuna de Pudahuel.
El teniente Fabricio Briones de la Sección de Investigación de Accidentes del Tránsito (SIAT) de Carabineros, explicó que el hecho ocurrió a las 7:30 horas cuando por causas que investigan un auto marca Chevrolet modelo Corsa impactó de frente contra un camión.
A raíz del violento choque, en el lugar perdió la vida el conductor del vehículo menor, mientras que sus acompañantes quedaron con diversas fracturas y con riesgo vital.
"Podríamos acreditar que hubo alta velocidad de los vehículos, por la proyección de éstos (la distancia entre uno y otro), la deformidad con que quedaron y las lesiones con que quedaron las personas" Fabricio Briones, teniente de la SIAT
El oficial añadió que si bien se investigan aún las causas del hecho, se estableció preliminarmente que el auto en el que iban los extranjeros es el que habría traspasado el eje de la calzada, chocando de frente con el vehículo de carga.
"Podríamos acreditar que hubo alta velocidad de los vehículos, por la proyección de éstos (la distancia entre uno y otro), la deformidad con que quedaron y las lesiones con que quedaron las personas", manifestó el teniente Briones.
En ese sentido, el funcionario policial agregó que "los cuatro sobrevivientes tienen sus pasaportes" y que fueron derivados a diferentes recintos asistenciales. "Ahora estamos periciando el cadáver de la persona fallecida con la finalidad de saber si tiene alguna cédula o pasaporte, para conocer su identidad.
Pero si no la encontramos lo hará el Servicio Médico Legal, cuando haga la autopsia", anunció. Hasta ahora se desconoce si es que los afectados iban o volvían de trabajar, aunque hasta ahora los efectivos policiales creen que el fallecido habría ido a buscar a sus compatriotas al aeropuerto de Santiago, situación que deberá ser esclarecida en las próximas horas.
Mientras que el conductor del camión quedó detenido por la responsabilidad que podría tener en el fatal accidente. Fuente: Emol.com -
http://www.emol.com/noticias/Nacional/2017/12/12/886982/Un-ciudadano-haitiano-muere-y-otros-cuatro-quedan-con-riesgo-vital-tras-accidente-de-transito-en-Pudahuel.html
El auto en que se movilizaban impactó de frente contra un camión. Los sobrevivientes fueron derivados a diversos recintos asistenciales.
12 de Diciembre de 2017 | 11:03 | Por Francisco Águila V., Emol 33
Emol SANTIAGO.-
Una persona muerta y otras cuatro en riesgo vital, todos de nacionalidad haitiana, es el resultado de un accidente automovilístico ocurrido esta mañana en la ruta G-182, en la comuna de Pudahuel.
El teniente Fabricio Briones de la Sección de Investigación de Accidentes del Tránsito (SIAT) de Carabineros, explicó que el hecho ocurrió a las 7:30 horas cuando por causas que investigan un auto marca Chevrolet modelo Corsa impactó de frente contra un camión.
A raíz del violento choque, en el lugar perdió la vida el conductor del vehículo menor, mientras que sus acompañantes quedaron con diversas fracturas y con riesgo vital.
"Podríamos acreditar que hubo alta velocidad de los vehículos, por la proyección de éstos (la distancia entre uno y otro), la deformidad con que quedaron y las lesiones con que quedaron las personas" Fabricio Briones, teniente de la SIAT
El oficial añadió que si bien se investigan aún las causas del hecho, se estableció preliminarmente que el auto en el que iban los extranjeros es el que habría traspasado el eje de la calzada, chocando de frente con el vehículo de carga.
"Podríamos acreditar que hubo alta velocidad de los vehículos, por la proyección de éstos (la distancia entre uno y otro), la deformidad con que quedaron y las lesiones con que quedaron las personas", manifestó el teniente Briones.
En ese sentido, el funcionario policial agregó que "los cuatro sobrevivientes tienen sus pasaportes" y que fueron derivados a diferentes recintos asistenciales. "Ahora estamos periciando el cadáver de la persona fallecida con la finalidad de saber si tiene alguna cédula o pasaporte, para conocer su identidad.
Pero si no la encontramos lo hará el Servicio Médico Legal, cuando haga la autopsia", anunció. Hasta ahora se desconoce si es que los afectados iban o volvían de trabajar, aunque hasta ahora los efectivos policiales creen que el fallecido habría ido a buscar a sus compatriotas al aeropuerto de Santiago, situación que deberá ser esclarecida en las próximas horas.
Mientras que el conductor del camión quedó detenido por la responsabilidad que podría tener en el fatal accidente. Fuente: Emol.com -
http://www.emol.com/noticias/Nacional/2017/12/12/886982/Un-ciudadano-haitiano-muere-y-otros-cuatro-quedan-con-riesgo-vital-tras-accidente-de-transito-en-Pudahuel.html
MANNO CHARLEMAGNE, MORT D'UN TROUBADOUR HAÏTIEN
Par François-Xavier Gomez
— 12 décembre 2017 à 11:02
Chanteur engagé le plus célèbre de son pays, il avait été contraint à l'exil avant de devenir, à la chute de la dictature du clan Duvalier, maire de Port-au-Prince.
En 1986, le cinéaste américain Jonathan Demme fait plusieurs voyages en Haïti, où il est le témoin des convulsions de la fin de la dictature du clan Duvalier : le «déchoucage», soit la chasse aux «tontons macoutes» et autres éléments liés à l’ancien régime, les espoirs placés dans une nouvelle société, le poids des traditions héritées de l’Afrique… Il en tire en 1987 un documentaire, Haiti : Dreams of Democracy. Deux ans plus tard, le futur réalisateur de Philadelphia et du Silence des agneaux rassemble dans la compilation Konbit, Burning Rhythms of Haiti les sons qui ont accompagné la révolution. Ce disque sera pour beaucoup d’amateurs la porte d’entrée dans l’univers luxuriant des musiques de la Première République noire. Au milieu des cadences trépidantes du kompa (l’ancêtre du zouk), on y trouvait un morceau qui dans son dépouillement guitare-voix donnait la chair de poule: Ayiti pa Foré de Manno Charlemagne.
Dylan et Cuba
En cette ère pré-Internet, les renseignements étaient rares sur ce twoubadou à la voix fiévreuse, qui évoquait autant le protest-song anglophone de la génération Dylan que la nueva trova de la Cuba socialiste. Joseph Emmanuel Charlemagne est né en périphérie de Port-au-Prince en 1948. Père absent, mère expatriée en Floride, il est élevé par une tante. A 15 ans, il est arrêté et torturé par les tontons macoutes, la milice de la dictature qui terrorisait la population avec de prétendus pouvoirs magiques.
Après avoir fondé un mini-jazz (orchestre dansant), le jeune «Manno» rejoint le mouvement mizik angajé et compose ses premiers brûlots. A la fin des années 70, le duo contestataire qu’il forme avec Marco Jeanty se fait connaître sur les ondes de Radio Haïti Inter. Mais leur popularité grandissante dans les milieux étudiants les met en danger. Après un album enregistré en 1978, Charlemagne s’exile aux Etats-Unis, puis à Montréal où il vivra longtemps. De cette période date le Mal du Pays, une de ses rares chansons en français.
En mars 1986, dans les semaines qui suivent la fuite de Bébé Doc, le dernier tyran de la dynastie Duvalier, il rentre au pays où il est acclamé. Il fonde un chœur sous forme de konbit (coopérative): Koral Konbit Kalfou. Son disciple le plus célèbre, Beethova Obas, en est issu. Les structures démocratiques tentent de s’installer dans un environnement chaotique, où les règlements de comptes se multiplient. Manno Charlemagne sera lui-même grièvement blessé dans une fusillade lors d’un concert. Cette situation lui inspire Ayiti pa Foré, acide chronique de l’après-Duvalier : «Si Haïti n’est pas une jungle, pourquoi y trouve-t-on tant d’animaux ?»
Bouillonnement de chanteurs engagés dans la Caraïbe
La chanson appartient au 33 tours Oganizasyon Mondyal, ouvrage militant qui superpose à la grille d’accords folk une grille de lecture marxiste de l’histoire. Manno n’est pas un cas unique, depuis la décennie précédente, la Caraïbe est un bouillonnement de chanteurs engagés : Peter Tosh et Bob Marley en Jamaïque, Andrés Jimenez à Porto Rico, Luis Días dans le pays voisin de Haïti, la République Dominicaine, Guy Konkèt en Guadeloupe…
Et l’engagement de Charlemagne ne s’arrête pas aux textes des chansons. Il accompagne l’ascension de Jean-Bertrand Aristide, prêtre défroqué devenu le porte-parole des déshérités, et de son mouvement, Lavalas («l’avalanche»). «Titid» est réélu président en 1994 (son premier mandat avait été écourté par un coup d’Etat militaire) et son ami Manno devient en 1995 maire de Port-au-Prince, la capitale, pour un mandat de quatre ans. L’expérience lui laissera un goût amer. Echaudé, il retourne aux Etats-Unis, s’installe à Miami où il chante au restaurant Le Tap Tap, épicentre de la vie culturelle de Little Haïti. Il se produit aussi dans les universités et enregistre de nouveaux disques. Atteint d’un cancer du poumon, il désirait finir ses jours dans son pays. Dernière volonté qui n’a pu se réaliser: Manno Charlemagne est mort dimanche dans un hôpital de Miami Beach, à 74 ans. Quelques mois après son ami Jonathan Demme, qui lui offrit un petit rôle dans son film la Vérité sur Charlie.
François-Xavier Gomez
http://next.liberation.fr/musique/2017/12/12/manno-charlemagne-mort-d-un-troubadour-haitien_1615990
— 12 décembre 2017 à 11:02
Chanteur engagé le plus célèbre de son pays, il avait été contraint à l'exil avant de devenir, à la chute de la dictature du clan Duvalier, maire de Port-au-Prince.
En 1986, le cinéaste américain Jonathan Demme fait plusieurs voyages en Haïti, où il est le témoin des convulsions de la fin de la dictature du clan Duvalier : le «déchoucage», soit la chasse aux «tontons macoutes» et autres éléments liés à l’ancien régime, les espoirs placés dans une nouvelle société, le poids des traditions héritées de l’Afrique… Il en tire en 1987 un documentaire, Haiti : Dreams of Democracy. Deux ans plus tard, le futur réalisateur de Philadelphia et du Silence des agneaux rassemble dans la compilation Konbit, Burning Rhythms of Haiti les sons qui ont accompagné la révolution. Ce disque sera pour beaucoup d’amateurs la porte d’entrée dans l’univers luxuriant des musiques de la Première République noire. Au milieu des cadences trépidantes du kompa (l’ancêtre du zouk), on y trouvait un morceau qui dans son dépouillement guitare-voix donnait la chair de poule: Ayiti pa Foré de Manno Charlemagne.
Dylan et Cuba
En cette ère pré-Internet, les renseignements étaient rares sur ce twoubadou à la voix fiévreuse, qui évoquait autant le protest-song anglophone de la génération Dylan que la nueva trova de la Cuba socialiste. Joseph Emmanuel Charlemagne est né en périphérie de Port-au-Prince en 1948. Père absent, mère expatriée en Floride, il est élevé par une tante. A 15 ans, il est arrêté et torturé par les tontons macoutes, la milice de la dictature qui terrorisait la population avec de prétendus pouvoirs magiques.
Après avoir fondé un mini-jazz (orchestre dansant), le jeune «Manno» rejoint le mouvement mizik angajé et compose ses premiers brûlots. A la fin des années 70, le duo contestataire qu’il forme avec Marco Jeanty se fait connaître sur les ondes de Radio Haïti Inter. Mais leur popularité grandissante dans les milieux étudiants les met en danger. Après un album enregistré en 1978, Charlemagne s’exile aux Etats-Unis, puis à Montréal où il vivra longtemps. De cette période date le Mal du Pays, une de ses rares chansons en français.
En mars 1986, dans les semaines qui suivent la fuite de Bébé Doc, le dernier tyran de la dynastie Duvalier, il rentre au pays où il est acclamé. Il fonde un chœur sous forme de konbit (coopérative): Koral Konbit Kalfou. Son disciple le plus célèbre, Beethova Obas, en est issu. Les structures démocratiques tentent de s’installer dans un environnement chaotique, où les règlements de comptes se multiplient. Manno Charlemagne sera lui-même grièvement blessé dans une fusillade lors d’un concert. Cette situation lui inspire Ayiti pa Foré, acide chronique de l’après-Duvalier : «Si Haïti n’est pas une jungle, pourquoi y trouve-t-on tant d’animaux ?»
Bouillonnement de chanteurs engagés dans la Caraïbe
La chanson appartient au 33 tours Oganizasyon Mondyal, ouvrage militant qui superpose à la grille d’accords folk une grille de lecture marxiste de l’histoire. Manno n’est pas un cas unique, depuis la décennie précédente, la Caraïbe est un bouillonnement de chanteurs engagés : Peter Tosh et Bob Marley en Jamaïque, Andrés Jimenez à Porto Rico, Luis Días dans le pays voisin de Haïti, la République Dominicaine, Guy Konkèt en Guadeloupe…
Et l’engagement de Charlemagne ne s’arrête pas aux textes des chansons. Il accompagne l’ascension de Jean-Bertrand Aristide, prêtre défroqué devenu le porte-parole des déshérités, et de son mouvement, Lavalas («l’avalanche»). «Titid» est réélu président en 1994 (son premier mandat avait été écourté par un coup d’Etat militaire) et son ami Manno devient en 1995 maire de Port-au-Prince, la capitale, pour un mandat de quatre ans. L’expérience lui laissera un goût amer. Echaudé, il retourne aux Etats-Unis, s’installe à Miami où il chante au restaurant Le Tap Tap, épicentre de la vie culturelle de Little Haïti. Il se produit aussi dans les universités et enregistre de nouveaux disques. Atteint d’un cancer du poumon, il désirait finir ses jours dans son pays. Dernière volonté qui n’a pu se réaliser: Manno Charlemagne est mort dimanche dans un hôpital de Miami Beach, à 74 ans. Quelques mois après son ami Jonathan Demme, qui lui offrit un petit rôle dans son film la Vérité sur Charlie.
François-Xavier Gomez
http://next.liberation.fr/musique/2017/12/12/manno-charlemagne-mort-d-un-troubadour-haitien_1615990
mercredi 6 décembre 2017
Haitiano “héroe” denunció haber sido estafado con el dinero que le obsequió Farkas
El pasado 18 de noviembre es recordado debido a que se registró uno de los actos más valerosos contemplados en el último tiempo y el cual guarda relación con el haitiano Richard Joseph, quien saltó a la fama por salvar a una mujer que cayó desde el noveno piso de un edificio en Independencia y, para lograrlo, amortiguó la caída con su propio cuerpo.
De inmediato fue entrevistado por distintos medios de prensa, matinales, e incluso la Presidenta de Chile, Michelle Bachelet, lo recibió gustosa en el Palacio de la Moneda. Tanto conmovió su caso a la opinión pública que el millonario y filántropo Leonardo Farkas, a través de su cuenta oficial en la red social Twitter, se ofreció a entregarle al valeroso hombre dos millones de pesos para pagar su atención médica (unos 3.100 dólares).
Pero tras su recuperación, los días felices para Joseph se acabaron, debido a que según informó en su edición de hoy El Mercurio, el oriundo de Haití finalmente ocupó la cifra para comprarse un auto, aunque finalmente habría sido estafado por inescrupulosos. Joseph con el dinero que le otorgó el millonario quiso comprarse un flamante auto, marca Suzuki modelo Switf, cuyo valor en el mercado ronda los $8.000.000, aunque en uno de los avisos del portal Yapo se ‘ofertaba’ en sólo dos millones, cifra que el ‘héroe’ de Independencia’ podía cancelar gracias al dinero entregado por el ex ‘hombre-orquesta’.
En primera instancia el hombre abonó $1.700.000, al vendedor, mientras que luego complementaría el monto total acordado. Pero finalmente la venta no fue concretada puesto que el automóvil fue arrendado por dos personas a un rent a car de Viña del Mar, y consecuentemente, fue encargado por robo tras no ser regresado durante la tarde del domingo.
La empresa dueña del vehículo pudo dar finalmente con el mismo, debido a que el auto disponía de un sistema GPS y fue finalmente encontrado en una casa de la comuna de Lo Prado, por lo que requirió de efectivos de Carabineros para dar con él. En tanto, en la vivienda dos ancianos revelaron que Joseph les pagaba una cifra por cuidar la máquina. Debido a eso Guillermo Cancino, propietario del inmueble, quedó detenido por los efectivos policiales por receptación y será formalizado.
Por su parte Richard Joseph, explicó su versión de la historia, según señalaron en la 44ª comisaría. “Él quiso hacer una denuncia por estafa. Sin embargo, cuando se le dijo que tenía que mostrar algún comprobante de la transacción, ya sea depósito, transferencia, no tenía ningún papel que acreditara el pago y se fue”.
Este tema ha sido abordado profusamente en las redes sociales, debido a que muchos argumentan que Richard Joseph fue irresponsable al dilapidar la cifra donada por Farkas en un auto, siendo que se le entregó el monto para gastos médicos que derivaron de la acción que lo convirtió en ‘héroe’ a los ojos de la ciudadanía. Pero otros culparon al millonario por entregar ‘descuidadamente’ dinero sin pedir recibos o que el dinero se gastó efectivamente para lo que fue entregado.
Fuentes: https://www.guioteca.com/redes-sociales/haitiano-heroe-denuncio-haber-sido-estafado-con-el-dinero-que-le-obsequio-farkas/
lundi 27 novembre 2017
Haitiano "héroe" en Chile relata su historia y el drama detrás de un éxodo
VALENTINA BASTÍAS ATIAS/ EFE
Ayer Richard Joseph salvó a una mujer que cayó desde un noveno piso y por su acción fue reconocido incluso por la Presidenta Michelle Bachelet.
Richard Joseph es uno de los más de 1.500 haitianos anónimos que aterrizan en Chile cada semana en busca de una mejor vida, pero de la noche a la mañana un hecho fortuito lo tornó en un aplaudido héroe contemporáneo, reconocido incluso por la presidenta Michelle Bachelet en el Palacio La Moneda.
Joseph, quien calcula haber relatado esta historia más de treinta veces a los diversos medios de prensa que tocan a su puerta, hace memoria nuevamente y cuida de que no se le escape ningún detalle sobre cómo salvó la vida de una mujer que cayó de un noveno piso, hace exactamente una semana.
"Nunca pensé que al salir de mi casa, en un par de horas sería tan famoso", comienza, sentado en un sillón de su casa en el municipio santiaguino de Lo Prado, mientras intenta mantener su pierna estirada, dolorido por la lesión que le provocó el incidente.
"Me bajé de un autobús y había un grupo de personas con cara de preocupación en la calle, y me paré a ver qué pasaba. Miré hacia arriba y vi una mujer colgada de un balcón, con ganas de matarse", relata.
Confiesa, con su teléfono móvil en la mano, que cuando vio la escena tomó de inmediato el aparato para "grabar y no perder el momento", sin embargo sintió "que iba a presenciar algo terrible", y que "no había nada más que hacer que salvarla". "Me sentí electrificado", dice.
"Era lógica: si tengo sed tomo agua, si ella se iba a suicidar, tenía que salvarla. Así de simple", subraya firme, a sabiendas de que su mensaje ha traspasado las fronteras chilenas, y captado a la prensa rusa, de Canadá, Estados Unidos, Francia y otros países.
Ese sábado, caluroso de primavera, cerca de las 16:00 hora local (19.00 GMT), Joseph amortiguó con sus brazos la caída de una mujer de identidad desconocida que se lanzó del piso nueve de un edificio en el municipio de Independencia, y quedó grave de salud, pero fuera de riesgo vital.
"Cuando la vi venir me concentré, nunca medí el riesgo que significaba para mi. Cayó en mis brazos, la fuerza dobló mi cadera, mi rodilla, pero la velocidad de su trayectoria se redujo en un 15 % y el impacto fue menor", detalla, en un esfuerzo por recordar la información entregada por el cuerpo médico.
Desde ese momento, y hasta hoy, Joseph aún recibe de camisa y pantalón de vestir a los periodistas, mientras se recupera de una esguince antes de retomar sus labores como promotor turístico en el aeropuerto de Santiago. Los vecinos de Joseph le gritan "héroe" cada vez que se asoma a la calle, y los transeúntes lo felicitan con palmas en la espalda y un "buena negro", no obstante este inmigrante de 40 años que llegó hace tres años a Chile desde República Dominicana, se muestra todavía incrédulo y nublado ante tanta congratulación.
"No pensé que un hecho así iba a dar la vuelta al mundo, estoy muy sorprendido. Creo que hubiese pasado lo mismo si un chileno salva a la señora, y no un haitiano, pero quien sabe, parece que hacemos más ruido", declara, un poco confuso, consciente de que el masivo éxodo de haitianos ha causado revuelo en Chile y el planeta.
Respecto del aumento del flujo migratorio, consecuencia de las condiciones económicas y sociopolíticas de su país, que lo mantienen distanciado de sus dos hermanas en Miami y de su hija en Punta Cana, Joseph hace un breve repaso de lo que ha sido la bienvenida, a su juicio, de los haitianos a Chile y otros países de la región.
"Los chilenos hacen diferencia con los haitianos, no sé si es por piedad o porque somos muy distintos. No tenemos el lazo que une a los latinoamericanos, que es la cultura española", sostiene.
La venida haitiana a Chile, que alcanzaría ya los 60.000 ciudadanos residentes, ha derivado en un choque entre pueblos que ha aflorado sentimientos de racismo y discriminación, pero también la apertura social y cultural del país más austral del mundo, en favor de sus vecinos próximos y también de los más alejados.
"Cada día para los haitianos es más difícil llegar acá, encontrar un lugar para vivir, y peor para alguien que no tiene trabajo", dice, y asegura que Chile es uno de los países que regulariza más rápido a los inmigrantes, ya que se les exige un contrato de trabajo para obtener una visa, y no al revés.
Afirma, sin embargo, que la "escasez laboral" ha hecho que muchos de sus compatriotas se sientan parte de la "suciedad" chilena, abocados al comercio ambulante ilegal para sobrevivir, y enfrentados a las agresiones, la xenofobia y la presión de las policías, pero aún así "no están dispuestos a regresar".
Joseph ya tiene tiempo en Chile, y contribuye con su experiencia a la inclusión sociocultural entre haitianos y locales a través de su organización Buena Onda, integrada por 25 de sus coterráneos y próxima a expandirse. Pese a tildar de "sentido común" su actuar hace una semana, Joseph juega por un rato a ser el héroe, y se siente doblemente orgulloso de haber difundido en esta pasada "el valor haitiano"
Source: http://www.soychile.cl/Santiago/Sociedad/2017/11/26/501735/Haitiano-heroe-en-Chile-relata-su-historia-y-el-drama-detras-de-un-exodo.aspx
Richard Joseph es uno de los más de 1.500 haitianos anónimos que aterrizan en Chile cada semana en busca de una mejor vida, pero de la noche a la mañana un hecho fortuito lo tornó en un aplaudido héroe contemporáneo, reconocido incluso por la presidenta Michelle Bachelet en el Palacio La Moneda.
Joseph, quien calcula haber relatado esta historia más de treinta veces a los diversos medios de prensa que tocan a su puerta, hace memoria nuevamente y cuida de que no se le escape ningún detalle sobre cómo salvó la vida de una mujer que cayó de un noveno piso, hace exactamente una semana.
"Nunca pensé que al salir de mi casa, en un par de horas sería tan famoso", comienza, sentado en un sillón de su casa en el municipio santiaguino de Lo Prado, mientras intenta mantener su pierna estirada, dolorido por la lesión que le provocó el incidente.
"Me bajé de un autobús y había un grupo de personas con cara de preocupación en la calle, y me paré a ver qué pasaba. Miré hacia arriba y vi una mujer colgada de un balcón, con ganas de matarse", relata.
Confiesa, con su teléfono móvil en la mano, que cuando vio la escena tomó de inmediato el aparato para "grabar y no perder el momento", sin embargo sintió "que iba a presenciar algo terrible", y que "no había nada más que hacer que salvarla". "Me sentí electrificado", dice.
"Era lógica: si tengo sed tomo agua, si ella se iba a suicidar, tenía que salvarla. Así de simple", subraya firme, a sabiendas de que su mensaje ha traspasado las fronteras chilenas, y captado a la prensa rusa, de Canadá, Estados Unidos, Francia y otros países.
Ese sábado, caluroso de primavera, cerca de las 16:00 hora local (19.00 GMT), Joseph amortiguó con sus brazos la caída de una mujer de identidad desconocida que se lanzó del piso nueve de un edificio en el municipio de Independencia, y quedó grave de salud, pero fuera de riesgo vital.
"Cuando la vi venir me concentré, nunca medí el riesgo que significaba para mi. Cayó en mis brazos, la fuerza dobló mi cadera, mi rodilla, pero la velocidad de su trayectoria se redujo en un 15 % y el impacto fue menor", detalla, en un esfuerzo por recordar la información entregada por el cuerpo médico.
Desde ese momento, y hasta hoy, Joseph aún recibe de camisa y pantalón de vestir a los periodistas, mientras se recupera de una esguince antes de retomar sus labores como promotor turístico en el aeropuerto de Santiago. Los vecinos de Joseph le gritan "héroe" cada vez que se asoma a la calle, y los transeúntes lo felicitan con palmas en la espalda y un "buena negro", no obstante este inmigrante de 40 años que llegó hace tres años a Chile desde República Dominicana, se muestra todavía incrédulo y nublado ante tanta congratulación.
"No pensé que un hecho así iba a dar la vuelta al mundo, estoy muy sorprendido. Creo que hubiese pasado lo mismo si un chileno salva a la señora, y no un haitiano, pero quien sabe, parece que hacemos más ruido", declara, un poco confuso, consciente de que el masivo éxodo de haitianos ha causado revuelo en Chile y el planeta.
Respecto del aumento del flujo migratorio, consecuencia de las condiciones económicas y sociopolíticas de su país, que lo mantienen distanciado de sus dos hermanas en Miami y de su hija en Punta Cana, Joseph hace un breve repaso de lo que ha sido la bienvenida, a su juicio, de los haitianos a Chile y otros países de la región.
"Los chilenos hacen diferencia con los haitianos, no sé si es por piedad o porque somos muy distintos. No tenemos el lazo que une a los latinoamericanos, que es la cultura española", sostiene.
La venida haitiana a Chile, que alcanzaría ya los 60.000 ciudadanos residentes, ha derivado en un choque entre pueblos que ha aflorado sentimientos de racismo y discriminación, pero también la apertura social y cultural del país más austral del mundo, en favor de sus vecinos próximos y también de los más alejados.
"Cada día para los haitianos es más difícil llegar acá, encontrar un lugar para vivir, y peor para alguien que no tiene trabajo", dice, y asegura que Chile es uno de los países que regulariza más rápido a los inmigrantes, ya que se les exige un contrato de trabajo para obtener una visa, y no al revés.
Afirma, sin embargo, que la "escasez laboral" ha hecho que muchos de sus compatriotas se sientan parte de la "suciedad" chilena, abocados al comercio ambulante ilegal para sobrevivir, y enfrentados a las agresiones, la xenofobia y la presión de las policías, pero aún así "no están dispuestos a regresar".
Joseph ya tiene tiempo en Chile, y contribuye con su experiencia a la inclusión sociocultural entre haitianos y locales a través de su organización Buena Onda, integrada por 25 de sus coterráneos y próxima a expandirse. Pese a tildar de "sentido común" su actuar hace una semana, Joseph juega por un rato a ser el héroe, y se siente doblemente orgulloso de haber difundido en esta pasada "el valor haitiano"
Source: http://www.soychile.cl/Santiago/Sociedad/2017/11/26/501735/Haitiano-heroe-en-Chile-relata-su-historia-y-el-drama-detras-de-un-exodo.aspx
mercredi 13 septembre 2017
Fotos] Haitianos radicados en Osorno disputaron un partido con internos de la cárcel
Ayer El amistoso de beibifútbol fue organizado por una iglesia evangélica para integrar a estos inmigrantes.
En lo que fue una inédita jornada, un equipo de haitianos radicados en Osorno disputó el fin de semana un duelo amistoso de beibifútbol ante una selección de internos de la cárcel local, que tuvo lugar al interior del penal.
Se trató de una iniciativa organizada por el pastor de una iglesia evangélica de Francke, Arturo Ibarra, como una forma de integrar a estos inmigrantes, cuyo número ha crecido durante el último tiempo en la ciudad.
“Desde junio comencé a recibir a ciudadanos haitianos y ya tengo como 30. La gran mayoría juega fútbol o practica deporte, así que decidimos comenzar a jugar encuentros amistosos tal como lo hicimos en Gendarmería”, comentó el pastor.
Y aunque el resultado fue favorable para los internos del Centro Penitenciario por 12 a 5, todos los participantes destacaron el espíritu deportivo y la integración que brinda el deporte.
http://www.soychile.cl/Osorno/Sociedad/2017/09/12/486943/Fotos-Haitianos-radicados-en-Osorno-disputaron-un-partido-con-internos-de-la-carcel.aspx
En lo que fue una inédita jornada, un equipo de haitianos radicados en Osorno disputó el fin de semana un duelo amistoso de beibifútbol ante una selección de internos de la cárcel local, que tuvo lugar al interior del penal.
Se trató de una iniciativa organizada por el pastor de una iglesia evangélica de Francke, Arturo Ibarra, como una forma de integrar a estos inmigrantes, cuyo número ha crecido durante el último tiempo en la ciudad.
“Desde junio comencé a recibir a ciudadanos haitianos y ya tengo como 30. La gran mayoría juega fútbol o practica deporte, así que decidimos comenzar a jugar encuentros amistosos tal como lo hicimos en Gendarmería”, comentó el pastor.
Y aunque el resultado fue favorable para los internos del Centro Penitenciario por 12 a 5, todos los participantes destacaron el espíritu deportivo y la integración que brinda el deporte.
http://www.soychile.cl/Osorno/Sociedad/2017/09/12/486943/Fotos-Haitianos-radicados-en-Osorno-disputaron-un-partido-con-internos-de-la-carcel.aspx
samedi 9 septembre 2017
Irma: à Haïti, les sinistrés blâment les mauvaises infrastructures
Haïti se réjouit de ne pas avoir été autant affectée que prévu par l'ouragan Irma mais, le long de la route qui relie Cap-Haïtien à la frontière dominicaine, les sinistrés des inondations enragent contre cette voie qu'ils considèrent responsable de leur situation.
«Jamais on n'avait de tels dégâts à cause des cyclones avant la construction de la route», témoigne Luckner Manigat, 52 ans, qui est né et a passé toute sa vie dans la zone de Malfety, aujourd'hui partiellement sous les eaux.
D'un côté de la voie asphaltée, les maisons sont intactes et rien ne laisse suggérer que des pluies torrentielles se sont abattues pendant la nuit. De l'autre, les habitants vont et viennent dans leurs habitations envahies par certaines par un mètre d'eau, avec l'espoir de sauver ce qui pourrait encore l'être.
«L'eau de pluie n'a plus de voies d'évacuation : les petits ponts qu'ils ont prévus sont totalement insuffisants» explique Luckner, avant d'enlever son pantalon pour refaire un nouvel aller-retour dans sa maison inondée.
L'asphaltage des 70 kilomètres reliant la deuxième ville haïtienne à la frontière dominicaine a été réalisé entre 2006 et 2008 par l'entreprise italiano-domincaine, Ghella. Le chantier avait été financé à hauteur de 40,8 millions d'euros par l'Union européenne, comme part du soutien de l'UE à l'État haïtien dans l'amélioration de son réseau routier.
«C'est la quatrième fois que l'eau m'envahit comme ça depuis que la route existe», dénonce Ketlie Mesidor. «Est-ce-que c'est l'ingénieur qui a été chargé de faire cette route qui est un crétin ou qui ne connait pas exactement son métier mais, si c'était moi, j'aurais pensé à une bonne façon d'évacuer l'eau pour qu'il n'y ait pas des inondations partout comme ça», accuse l'institutrice dont le logement et l'école sont inondés.
Peur du choléra Solidaires avec leurs voisins, ceux vivant de l'autre côté de la route nationale tentent d'aider au mieux en partageant le peu de nourriture qu'ils ont.
«Aucune organisation ne nous a rien apporté, pas même de l'eau potable. Nous sommes des êtres humains quand même. Et pour l'hygiène, il faut qu'ils apportent du savon, du chlore parce que l'eau dans laquelle on est depuis hier soir est chargée de matières fécales. Le choléra est toujours là : après Irma, il faut encore qu'on sauve nos vies», s'inquiète Ketlie Mesidor, encore trempée jusqu'à la taille.
Interrogée par l'AFP sur l'infrastructure routière, la délégation de l'UE en Haïti a expliqué que «l'entretien des routes relève de l'État haïtien au travers du Fonds d'entretien routier, que l'UE appuie financièrement et techniquement mais dont les actions sont activées sur initiative du ministre haïtien».
Revenu sur la route nationale trempé jusqu'au nombril, Luckner Manigat ne croit pas que les autorités de son pays vont se pencher sur l'amélioration de la zone où il vit.
«Après la deuxième inondation, on avait fait une assemblée, un ministre était venu pour entendre nos problèmes mais, vous savez, ces messieurs ont mis les rapports dans les tiroirs. Quand le malheur arrive, là on les voit mais sinon non : ils ne font jamais de prévention, par négligence», conclut-il avec résignation.
http://www.lapresse.ca/international/caraibes/201709/08/01-5131588-irma-a-haiti-les-sinistres-blament-les-mauvaises-infrastructures.php
«Jamais on n'avait de tels dégâts à cause des cyclones avant la construction de la route», témoigne Luckner Manigat, 52 ans, qui est né et a passé toute sa vie dans la zone de Malfety, aujourd'hui partiellement sous les eaux.
D'un côté de la voie asphaltée, les maisons sont intactes et rien ne laisse suggérer que des pluies torrentielles se sont abattues pendant la nuit. De l'autre, les habitants vont et viennent dans leurs habitations envahies par certaines par un mètre d'eau, avec l'espoir de sauver ce qui pourrait encore l'être.
«L'eau de pluie n'a plus de voies d'évacuation : les petits ponts qu'ils ont prévus sont totalement insuffisants» explique Luckner, avant d'enlever son pantalon pour refaire un nouvel aller-retour dans sa maison inondée.
L'asphaltage des 70 kilomètres reliant la deuxième ville haïtienne à la frontière dominicaine a été réalisé entre 2006 et 2008 par l'entreprise italiano-domincaine, Ghella. Le chantier avait été financé à hauteur de 40,8 millions d'euros par l'Union européenne, comme part du soutien de l'UE à l'État haïtien dans l'amélioration de son réseau routier.
«C'est la quatrième fois que l'eau m'envahit comme ça depuis que la route existe», dénonce Ketlie Mesidor. «Est-ce-que c'est l'ingénieur qui a été chargé de faire cette route qui est un crétin ou qui ne connait pas exactement son métier mais, si c'était moi, j'aurais pensé à une bonne façon d'évacuer l'eau pour qu'il n'y ait pas des inondations partout comme ça», accuse l'institutrice dont le logement et l'école sont inondés.
Peur du choléra Solidaires avec leurs voisins, ceux vivant de l'autre côté de la route nationale tentent d'aider au mieux en partageant le peu de nourriture qu'ils ont.
«Aucune organisation ne nous a rien apporté, pas même de l'eau potable. Nous sommes des êtres humains quand même. Et pour l'hygiène, il faut qu'ils apportent du savon, du chlore parce que l'eau dans laquelle on est depuis hier soir est chargée de matières fécales. Le choléra est toujours là : après Irma, il faut encore qu'on sauve nos vies», s'inquiète Ketlie Mesidor, encore trempée jusqu'à la taille.
Interrogée par l'AFP sur l'infrastructure routière, la délégation de l'UE en Haïti a expliqué que «l'entretien des routes relève de l'État haïtien au travers du Fonds d'entretien routier, que l'UE appuie financièrement et techniquement mais dont les actions sont activées sur initiative du ministre haïtien».
Revenu sur la route nationale trempé jusqu'au nombril, Luckner Manigat ne croit pas que les autorités de son pays vont se pencher sur l'amélioration de la zone où il vit.
«Après la deuxième inondation, on avait fait une assemblée, un ministre était venu pour entendre nos problèmes mais, vous savez, ces messieurs ont mis les rapports dans les tiroirs. Quand le malheur arrive, là on les voit mais sinon non : ils ne font jamais de prévention, par négligence», conclut-il avec résignation.
http://www.lapresse.ca/international/caraibes/201709/08/01-5131588-irma-a-haiti-les-sinistres-blament-les-mauvaises-infrastructures.php
lundi 4 septembre 2017
Montivilliers. Le Collectif des femmes bénévoles pour Haïti jette l’éponge. Les dons ont été répartis entre plusieurs associations.
C’était un bel élan de solidarité qui depuis 2010 unissait un groupe de femmes au peuple haïtien, victime d’un terrible séisme. Sensible à la détresse des populations dans le besoin, le Collectif de femmes bénévoles de Montivilliers pour Haïti a vu le jour et, année après année, a collecté des produits de première nécessité pour les faire expédier grâce à l’association Ti’Moun du Havre. Des liens d’amitié se sont ainsi créés entre Montivilliers et les enfants haïtiens, heureux de recevoir vêtements, produits d’hygiène, matériel scolaire et même jouets pour Noël.
Malheureusement, le sort s’acharne sur ces populations démunies. Les cartons préparés en 2016 ne partiront pas, des difficultés administratives majeures et les nouvelles mesures gouvernementales très exigeantes d’Haïti bloquent tout projet d’expédition depuis des mois. Confrontées à la nécessité de rendre le lieu de stockage à la municipalité le 1er septembre, les bénévoles, Nadine Lecomte à leur tête, ont dû mettre un terme à leur action. La mort dans l’âme mais soucieuses de partager, elles ont réparti les cartons entre Emmaüs, Les Sabots d’argent, Les Restos du cœur et la Croix Rouge. Elles tiennent à « remercier tous nos donneurs depuis sept ans. Nous refermons notre livre avec mélancolie mais tellement de fierté et de réussite ». Très émus, Emma et Tony, leurs contacts en Haïti, remercient aussi pour les dons reçus.
Source:http://www.paris-normandie.fr/region/montivilliers--le-collectif-des-femmes-benevoles-pour-haiti-jette-l-eponge-CB10777317
Malheureusement, le sort s’acharne sur ces populations démunies. Les cartons préparés en 2016 ne partiront pas, des difficultés administratives majeures et les nouvelles mesures gouvernementales très exigeantes d’Haïti bloquent tout projet d’expédition depuis des mois. Confrontées à la nécessité de rendre le lieu de stockage à la municipalité le 1er septembre, les bénévoles, Nadine Lecomte à leur tête, ont dû mettre un terme à leur action. La mort dans l’âme mais soucieuses de partager, elles ont réparti les cartons entre Emmaüs, Les Sabots d’argent, Les Restos du cœur et la Croix Rouge. Elles tiennent à « remercier tous nos donneurs depuis sept ans. Nous refermons notre livre avec mélancolie mais tellement de fierté et de réussite ». Très émus, Emma et Tony, leurs contacts en Haïti, remercient aussi pour les dons reçus.
Source:http://www.paris-normandie.fr/region/montivilliers--le-collectif-des-femmes-benevoles-pour-haiti-jette-l-eponge-CB10777317
mardi 11 juillet 2017
Éditions MONSIEUR TOUSSAINT LOUVERTURE. …
Je ne saurai plus dire dans quelles circonstances je fis la connaissance de cette maison d’édition. Mais je sais très bien pourquoi je suis devenu fan. Oui ! Pour le nom. Pas celui de l’éditeur que je n’arrive toujours pas à retenir si je l’ai appris un jour. Il a eu les couilles d’appeler sa maison d’édition « MONSIEUR TOUSSAINT LOUVERTURE !!!
Peut être suis-je tombé sur ce nom en faisant un Google sur le « Premier des Noirs » pour une conférence. Ou étais-je entrain de scruter pour des raisons particulières le monde de l’édition ?
Ce qui est sûr c’est que je me suis arrêté pour lire tout ce que la presse et les spécialistes du genre disaient des éditions MTL.
Je suis un vrai passionné de Toussaint Louverture. Et pour mes compatriotes haïtiens, ma passion n’a d’égale que le culte que je voue à Jean Jacques Dessalines.
J’ai senti une certaine indignation en constatant qu’un individu s’était approprié le nom de cet illustre personnage pour une entreprise privée. Je me demandais est-ce qu’il avait ce droit. Est-ce que je pourrais monter une entreprise et l’appeler Martin Luther King, Nelson Mandela ou Napoléon Bonaparte ? Il y a des écoles, des institutions éducatives ou sociales qui portent ces noms, mais pas un restaurant, ni une pharmacie ni une…maison d’édition
Tout dépendait donc du type ou de l’orientation de l’entreprise ?
Je me suis rendu sur le site de cette maison d’édition qui dit ne publier que des chefs-d’œuvre ! Ce n’est sans doute pas le mot utilisé. Car l’éditeur manie avec une dextérité sympathique et acceptable l’art de vous remballer ! En fait il demande à l’écrivain de le surprendre ! Et ceci suffit pour plier son manuscrit et se le mettre entre les jambes comme le font les petits chiens déçus.
J’avoue que dans mon subconscient je cherchais une raison pour pouvoir lui faire comprendre que l’on n’associe pas un tel nom à du n’importe quoi. Puisque je n’avais plus le temps de fouiller et de trouver ce que disent les lois sur l’utilisation des noms propres appartenant à un patrimoine universel, je me suis donné d’autres objectifs.
Au fil du temps, j’ai vu que beaucoup de gens en disaient du bien. Là je ne me réfère pas aux likes des réseaux sociaux qui ne sont pas toujours très fiables. Quelle que soit l’immensité du non-sens que vous pouvez accoucher sur un réseau, il y aura toujours du monde pour liker.
Je me suis fait mon idée moi-même de tout ce qui se disait en lisant quelques livres.
Puis j’ai continué à en acheter juste pour voir s’aligner dans les rayons de ma bibliothèque ce joli nom « MONSIEUR TOUSSAINT LOUVERTURE » ou le « MTL ».
Ma dernière expérience date seulement de quelques jours. J’ai fait un petit tour sur le site pour passer une commande. Là il y a toujours un petit truc assez communicatif qui te procure un bon moment sans avoir l’impression que tu dépenses ton argent. La commande une fois passée, le courrier électronique que je reçois s’inscrit dans ce même registre de confiance et de proximité.
Quelques jours plus tard je récupère mon colis dans ma boîte aux lettres. Jusque là rien d’étonnant.
Je défais le carton et là la surprise prend forme.
Il était plus de 22 heures. J’étais rentré du boulot quelques minutes auparavant. J’avais le choix entre sortir les bouquins ou ranger le carton.
Mon attention fut attirée par l’emballage de chaque livre fait à l’aide de pages de bandes dessinées. Au lieu de sacrifier l’emballage au profit de l’objet emballé, je me suis dit que quelqu’un qui travaille dans le monde des belles lettres ne pourraient jamais se faire complice en favorisant un geste irrespectueux. Je me suis donc assis devant ma table basse. J’ai posé le carton et j’ai parcouru les images et les textes écrits sur les papiers qui entouraient et protégeaient les livres. Ils racontaient les tournées en bars de deux jeunes. Je pris donc des ciseaux pour découper minutieusement les petites bandes adhésives maintenant et joignant les bords de l’emballage sans en abîmer le papier contenant textes et dessins.
Le colis contenait entre cinq ou six livres. Je repris le même geste pour chaque élément du carton comme un sportif de haut niveau exécutant les gammes de sa routine avant une grande compétition.
Je laissai le dernier colis pour la fin. Celui qui se distinguait par un « cadeau » écrit à la main, flanqué d’un petit cœur aussi dessiné à la main. Dans l’emballage, un grand titre : Et quelquefois j’ai comme une grande idée ! Un grand roman dans un bel objet-livre ! Et joignant l’utile à l’agréable, ce livre était lui aussi flanqué de son petit calepin arborant les mêmes parures extérieures que celles du livre, avec un complément d’idée complétant le titre : « Ce serait dommage de ne pas la noter » !
Ce fut un moment très sympathique autour du livre fait d’instants pendant lesquels les livres étaient de vrais acteurs. J’ai imaginé quelqu’un entrain de préparer ce colis en prenant soin de chaque livre comme un objet précieux et délicat. A la réception je ne pouvais pas avoir ni une attitude ni un comportement différent.
Moi qui avais pensé pour des raisons pratiques ou bidon faire l’essai des versions électroniques proposées par l’édition, je me rends compte que quand une bonne écriture trouve sa place dans un beau livre, la lecture commence sur une meilleure note. A ce jour je suis encore très content d’ajouter des livres avec ces mots, MONSIEUR TOUSSAINT LOUVERTURE dans les rayons de ma bibliothèque.
Dr Jonas Jolivert
Marseille 11/07/2017
Peut être suis-je tombé sur ce nom en faisant un Google sur le « Premier des Noirs » pour une conférence. Ou étais-je entrain de scruter pour des raisons particulières le monde de l’édition ?
Ce qui est sûr c’est que je me suis arrêté pour lire tout ce que la presse et les spécialistes du genre disaient des éditions MTL.
Je suis un vrai passionné de Toussaint Louverture. Et pour mes compatriotes haïtiens, ma passion n’a d’égale que le culte que je voue à Jean Jacques Dessalines.
J’ai senti une certaine indignation en constatant qu’un individu s’était approprié le nom de cet illustre personnage pour une entreprise privée. Je me demandais est-ce qu’il avait ce droit. Est-ce que je pourrais monter une entreprise et l’appeler Martin Luther King, Nelson Mandela ou Napoléon Bonaparte ? Il y a des écoles, des institutions éducatives ou sociales qui portent ces noms, mais pas un restaurant, ni une pharmacie ni une…maison d’édition
Tout dépendait donc du type ou de l’orientation de l’entreprise ?
Je me suis rendu sur le site de cette maison d’édition qui dit ne publier que des chefs-d’œuvre ! Ce n’est sans doute pas le mot utilisé. Car l’éditeur manie avec une dextérité sympathique et acceptable l’art de vous remballer ! En fait il demande à l’écrivain de le surprendre ! Et ceci suffit pour plier son manuscrit et se le mettre entre les jambes comme le font les petits chiens déçus.
J’avoue que dans mon subconscient je cherchais une raison pour pouvoir lui faire comprendre que l’on n’associe pas un tel nom à du n’importe quoi. Puisque je n’avais plus le temps de fouiller et de trouver ce que disent les lois sur l’utilisation des noms propres appartenant à un patrimoine universel, je me suis donné d’autres objectifs.
Au fil du temps, j’ai vu que beaucoup de gens en disaient du bien. Là je ne me réfère pas aux likes des réseaux sociaux qui ne sont pas toujours très fiables. Quelle que soit l’immensité du non-sens que vous pouvez accoucher sur un réseau, il y aura toujours du monde pour liker.
Je me suis fait mon idée moi-même de tout ce qui se disait en lisant quelques livres.
Puis j’ai continué à en acheter juste pour voir s’aligner dans les rayons de ma bibliothèque ce joli nom « MONSIEUR TOUSSAINT LOUVERTURE » ou le « MTL ».
Ma dernière expérience date seulement de quelques jours. J’ai fait un petit tour sur le site pour passer une commande. Là il y a toujours un petit truc assez communicatif qui te procure un bon moment sans avoir l’impression que tu dépenses ton argent. La commande une fois passée, le courrier électronique que je reçois s’inscrit dans ce même registre de confiance et de proximité.
Quelques jours plus tard je récupère mon colis dans ma boîte aux lettres. Jusque là rien d’étonnant.
Je défais le carton et là la surprise prend forme.
Il était plus de 22 heures. J’étais rentré du boulot quelques minutes auparavant. J’avais le choix entre sortir les bouquins ou ranger le carton.
Mon attention fut attirée par l’emballage de chaque livre fait à l’aide de pages de bandes dessinées. Au lieu de sacrifier l’emballage au profit de l’objet emballé, je me suis dit que quelqu’un qui travaille dans le monde des belles lettres ne pourraient jamais se faire complice en favorisant un geste irrespectueux. Je me suis donc assis devant ma table basse. J’ai posé le carton et j’ai parcouru les images et les textes écrits sur les papiers qui entouraient et protégeaient les livres. Ils racontaient les tournées en bars de deux jeunes. Je pris donc des ciseaux pour découper minutieusement les petites bandes adhésives maintenant et joignant les bords de l’emballage sans en abîmer le papier contenant textes et dessins.
Le colis contenait entre cinq ou six livres. Je repris le même geste pour chaque élément du carton comme un sportif de haut niveau exécutant les gammes de sa routine avant une grande compétition.
Je laissai le dernier colis pour la fin. Celui qui se distinguait par un « cadeau » écrit à la main, flanqué d’un petit cœur aussi dessiné à la main. Dans l’emballage, un grand titre : Et quelquefois j’ai comme une grande idée ! Un grand roman dans un bel objet-livre ! Et joignant l’utile à l’agréable, ce livre était lui aussi flanqué de son petit calepin arborant les mêmes parures extérieures que celles du livre, avec un complément d’idée complétant le titre : « Ce serait dommage de ne pas la noter » !
Ce fut un moment très sympathique autour du livre fait d’instants pendant lesquels les livres étaient de vrais acteurs. J’ai imaginé quelqu’un entrain de préparer ce colis en prenant soin de chaque livre comme un objet précieux et délicat. A la réception je ne pouvais pas avoir ni une attitude ni un comportement différent.
Moi qui avais pensé pour des raisons pratiques ou bidon faire l’essai des versions électroniques proposées par l’édition, je me rends compte que quand une bonne écriture trouve sa place dans un beau livre, la lecture commence sur une meilleure note. A ce jour je suis encore très content d’ajouter des livres avec ces mots, MONSIEUR TOUSSAINT LOUVERTURE dans les rayons de ma bibliothèque.
Dr Jonas Jolivert
Marseille 11/07/2017
vendredi 16 juin 2017
HP is turning trash into printer cartridges
The initiative will help provide education and job training in Haiti.
All those printer cartridges from HP that usually cost an arm and leg will start helping to do some good in the world beyond your prints of kitten photos. During an event at its headquarters, HP announced that it is using recycled plastic from Haiti to manufacture select cartridges.
The initiative will help create jobs in Haiti and provide educational opportunities and scholarships for children. More importantly, its goal is to get the kids who are collecting recycled bottles out of landfills and into schools. Plus, it helps support their parents and other adults with safety and job training. The partnership will also help provide medical care.
HP is teaming up with Thread, a company that already uses recycled bottles from Haiti and Honduras to create clothes. The fabric it produces is used by Timberland and Kenneth Cole. In addition to cleaning up the world and helping create a job market, Thread is trying to reduce child labor by creating an environment that employs older family members. Part of that includes starting a coalition that HP is part of.
The First Mile coalition which includes HP, Thread, Timberland, Team Tassy and ACOP helps get kids in school in addition to offering employment opportunities for adults and medical care. Of course, it also reduces the amount of plastic bottles that end up in landfills and in our oceans. So maybe paying those high ink prices is worth it.
All those printer cartridges from HP that usually cost an arm and leg will start helping to do some good in the world beyond your prints of kitten photos. During an event at its headquarters, HP announced that it is using recycled plastic from Haiti to manufacture select cartridges.
The initiative will help create jobs in Haiti and provide educational opportunities and scholarships for children. More importantly, its goal is to get the kids who are collecting recycled bottles out of landfills and into schools. Plus, it helps support their parents and other adults with safety and job training. The partnership will also help provide medical care.
HP is teaming up with Thread, a company that already uses recycled bottles from Haiti and Honduras to create clothes. The fabric it produces is used by Timberland and Kenneth Cole. In addition to cleaning up the world and helping create a job market, Thread is trying to reduce child labor by creating an environment that employs older family members. Part of that includes starting a coalition that HP is part of.
The First Mile coalition which includes HP, Thread, Timberland, Team Tassy and ACOP helps get kids in school in addition to offering employment opportunities for adults and medical care. Of course, it also reduces the amount of plastic bottles that end up in landfills and in our oceans. So maybe paying those high ink prices is worth it.
mercredi 14 juin 2017
300 unique New Orleans moments: More than 10,000 Haitian immigrants find refuge in New Orleans in 1809
Advocate Staff Report JUN 13, 2017 - 6:00 AM (0)
Advocate staff photo by ROBIN MILLER --
The interwoven history of St. Domingue, now Haiti, and New Orleans predates the founding of city. Haiti was the jumping off point for Pierre Le Moyne d'Iberville when in 1698 he traveled to the Gulf Coast to establish a settlement.
But it was a century later that Haiti and Haitians had a true impact on New Orleans. In 1791 as slaves started revolting in Haiti, whites and free blacks flocked to New Orleans where they influenced, among other things, the rebuilding of the city after the fire of 1794 with their Creole cottages and another infrastructure.
Though the Spanish governor and later American officials tried to stem the flow of Haitian immigrants over concerns of spreading discontent and revolution, the efforts were futile. In 1809, New Orleans’ population was doubled by an influx of about 10,000 of Haitians by way of Cuba — including 3,100 free persons of African descents. These free men and women of color grew an already large population of free persons of color in the city.
And together, the Haitian Creoles and the original French Creoles continued to build a largely French society, even as the United States took over the territory.
http://www.theadvocate.com/new_orleans/entertainment_life/tricentennial/article_e8f6b294-417c-11e7-9744-43f8454a0c6f.html
Advocate staff photo by ROBIN MILLER --
The interwoven history of St. Domingue, now Haiti, and New Orleans predates the founding of city. Haiti was the jumping off point for Pierre Le Moyne d'Iberville when in 1698 he traveled to the Gulf Coast to establish a settlement.
But it was a century later that Haiti and Haitians had a true impact on New Orleans. In 1791 as slaves started revolting in Haiti, whites and free blacks flocked to New Orleans where they influenced, among other things, the rebuilding of the city after the fire of 1794 with their Creole cottages and another infrastructure.
Though the Spanish governor and later American officials tried to stem the flow of Haitian immigrants over concerns of spreading discontent and revolution, the efforts were futile. In 1809, New Orleans’ population was doubled by an influx of about 10,000 of Haitians by way of Cuba — including 3,100 free persons of African descents. These free men and women of color grew an already large population of free persons of color in the city.
And together, the Haitian Creoles and the original French Creoles continued to build a largely French society, even as the United States took over the territory.
http://www.theadvocate.com/new_orleans/entertainment_life/tricentennial/article_e8f6b294-417c-11e7-9744-43f8454a0c6f.html
lundi 12 juin 2017
Ocean plastics from Haiti’s beaches turned into laptop packaging
By Anita Makri
What if pieces of plastic strewn across the world’s beaches ended up in brand new computer boxes, not floating in the middle of the ocean or lodged inside seabirds?
That’s what computer company Dell has set out to do, testing a supply chain that sees litter picked up from Haiti’s beaches and worked into recycled packaging.
Anyone now buying the XPS 13 2-in-1 laptop can expect to find the machine sitting on a tray that’s 25 per cent ocean plastic – complete with an image of a whale and a link that leads to information about marine litter.
More than 5 trillion pieces of plastic float in the world’s oceans, breaking into smaller pieces and sinking to the ocean floor or hurting animals that get entangled in bags or eat pieces with sharp edges.
Dell estimates that its programme, a first for the industry, will take around 8000 kilograms of plastic out of oceans this year.
“We’ll be using 8 tonnes of ocean plastics, and we will be scaling in the coming years,” says Louise Koch, Dell’s corporate sustainability lead for Europe, the Middle East and Africa, who presented the initiative at last week’s World Circular Economy Forum in Helsinki, Finland.
Up to 40 per cent of plastic litter dumped on land enters the oceans each year, estimated to amount to between 4 million and 12 million metric tons in 2010.
The UN, which last week held its first conference focused on oceans, has praised Dell for the initiative. But not everyone is convinced it will make a real difference.
“Most marine debris does not reach the oceans via beaches,” says Emma Priestland, marine litter policy officer at the NGO Seas at Risk. It gets in mainly through rivers, landfills near the coast, or the shipping and fishing industry, she says. “What is on those beaches has most likely been washed up there,” says Priestland. “Recycling it will be difficult and energy-intensive.”
Mine Banu Tekman at the Alfred Wegener Institute in Bremerhaven, Germany, agrees that the impact is likely to be small, but says it is a great initiative for raising awareness.
It will take a large number of companies getting involved in this type of recycling to see a benefit for the environment, says Francois Galgani, an expert on plastics pollution at French institute IFREMER.
Cleaning up the beaches Koch admits that Dell has yet to measure how energy-efficient the process is, but says the carbon footprint is bound to be smaller than using virgin plastics. And stopping plastics from washing into the ocean can make a difference, she says.
According to the US National Oceanic and Atmospheric Administration, cleaning up beaches helps cut down on the tiny pieces floating in oceans, because it plugs one big source of ocean pollution.
Dell makes sure that the plastic coming from Haiti is properly sorted so it’s the right quality and does not contain toxic substances. It does this by collaborating with informal workers who already make a living by sorting through waste and selling it to local middlemen.
“We work with them and train them on how to distinguish between different kinds of plastics,” Koch says. “So we are actually contributing to creating jobs, which I think is fantastic.”
But creating jobs risks perpetuating the problem, according to Ann Dom, deputy director of Seas at Risk. Despite Dell’s good intentions, she argues that the focus should be on avoiding the use of plastic in the first place. This can be done, she says, by promoting a circular economy with products that are designed in an eco-friendly and resource-efficient way, and are repairable and shareable, without the need for wasteful packaging.
Source: https://www.newscientist.com/article/2134334-ocean-plastics-from-haitis-beaches-turned-into-laptop-packaging/
What if pieces of plastic strewn across the world’s beaches ended up in brand new computer boxes, not floating in the middle of the ocean or lodged inside seabirds?
That’s what computer company Dell has set out to do, testing a supply chain that sees litter picked up from Haiti’s beaches and worked into recycled packaging.
Anyone now buying the XPS 13 2-in-1 laptop can expect to find the machine sitting on a tray that’s 25 per cent ocean plastic – complete with an image of a whale and a link that leads to information about marine litter.
More than 5 trillion pieces of plastic float in the world’s oceans, breaking into smaller pieces and sinking to the ocean floor or hurting animals that get entangled in bags or eat pieces with sharp edges.
Dell estimates that its programme, a first for the industry, will take around 8000 kilograms of plastic out of oceans this year.
“We’ll be using 8 tonnes of ocean plastics, and we will be scaling in the coming years,” says Louise Koch, Dell’s corporate sustainability lead for Europe, the Middle East and Africa, who presented the initiative at last week’s World Circular Economy Forum in Helsinki, Finland.
Up to 40 per cent of plastic litter dumped on land enters the oceans each year, estimated to amount to between 4 million and 12 million metric tons in 2010.
The UN, which last week held its first conference focused on oceans, has praised Dell for the initiative. But not everyone is convinced it will make a real difference.
“Most marine debris does not reach the oceans via beaches,” says Emma Priestland, marine litter policy officer at the NGO Seas at Risk. It gets in mainly through rivers, landfills near the coast, or the shipping and fishing industry, she says. “What is on those beaches has most likely been washed up there,” says Priestland. “Recycling it will be difficult and energy-intensive.”
Mine Banu Tekman at the Alfred Wegener Institute in Bremerhaven, Germany, agrees that the impact is likely to be small, but says it is a great initiative for raising awareness.
It will take a large number of companies getting involved in this type of recycling to see a benefit for the environment, says Francois Galgani, an expert on plastics pollution at French institute IFREMER.
Cleaning up the beaches Koch admits that Dell has yet to measure how energy-efficient the process is, but says the carbon footprint is bound to be smaller than using virgin plastics. And stopping plastics from washing into the ocean can make a difference, she says.
According to the US National Oceanic and Atmospheric Administration, cleaning up beaches helps cut down on the tiny pieces floating in oceans, because it plugs one big source of ocean pollution.
Dell makes sure that the plastic coming from Haiti is properly sorted so it’s the right quality and does not contain toxic substances. It does this by collaborating with informal workers who already make a living by sorting through waste and selling it to local middlemen.
“We work with them and train them on how to distinguish between different kinds of plastics,” Koch says. “So we are actually contributing to creating jobs, which I think is fantastic.”
But creating jobs risks perpetuating the problem, according to Ann Dom, deputy director of Seas at Risk. Despite Dell’s good intentions, she argues that the focus should be on avoiding the use of plastic in the first place. This can be done, she says, by promoting a circular economy with products that are designed in an eco-friendly and resource-efficient way, and are repairable and shareable, without the need for wasteful packaging.
Source: https://www.newscientist.com/article/2134334-ocean-plastics-from-haitis-beaches-turned-into-laptop-packaging/
mercredi 31 mai 2017
Development expert: ‘Haiti would be better off without international aid’
Haiti is one of many poor countries where international aid has failed to fulfil its objectives. Despite billions of dollars being pumped in, little has changed since the disastrous earthquake of 2010, Joel Boutroue told EURACTIV France.
Joel Boutroue was deputy special representative of the secretary general of the United Nations for the UN Stabilisation Mission in Haiti (MINUSTAH) from 2006 to 2009. The post carried the responsibilities of humanitarian coordinator, resident coordinator and resident representative for the United Nations Development Programme (UNDP). Boutroue then became special advisor to the prime minister of Haiti (2009-2011) and the prime minister of Norway (2011-2016).
Boutroue will take part in the ID4D conference “Haiti: how to take the time for development?” hosted by the French Development Agency in Paris on 6 June.
This interview is published in partnership with the ID4D blog, coordinated by the French Development Agency.
Haiti is one of the most fragile countries in the world. Seven years after the 2010 earthquake, what challenges is the country facing?
Haiti is still exploding. Beyond poor governance, which is the central problem, agriculture is still a big problem. Haiti is an agrarian country but no investment has been made in this sector, there has been no implementation of sustainable practices and agricultural tools have not evolved since the Haitian revolution.
The country has to invest in agriculture and the first step is to make a modern land registry. Today they are still using books from the colonial era, like the land surveys conducted by Moreau de Saint Mery in 1794.
The second big issue in this country is education. It has deteriorated at a terrifying pace these last few decades. Until the 1960s, the Haitians were exporters of knowledge but today the level is catastrophic.
And finally, the third issue is water and sanitation. Haiti is an open sewer in need of treatment. This challenge comes upstream of any action on health, because the population in poisoning itself. There is not one sewer, not one sanitation station in the whole country. This is an enormous problem and will only grow with demographic expansion: Haiti’s population will grow from 11 million to 18 million in 40 years. And this – demographics and urban planning – is the final challenge. The city of Port au Prince was designed for 200,000 people and already it has a population of 3 million.
Haiti has received uninterrupted aid from the international community, particularly since the 2010 earthquake. How is it used?
Donors are often caught between a rock and a hard place. One the one hand there is the need to demonstrate tangible results to their own citizens and show that their money has served a purpose. On the other hand, the beneficiary country only has a certain capacity for absorption. And this does not progress at the same pace. But many donors, either out of cynicism or laziness, pursue short term interests.
In Haiti, where deforestation is a huge problem, some of the population has begun cutting less wood because we have managed to interest them in fruit trees, for example by teaching farmers to graft mangoes onto fruit trees and increase its value, rather than cutting it down. But this takes time.
After the 2010 earthquake, about 15 billion cubic metres of detritus had to be moved. In the end it took months for the operation to even begin because nobody wanted to fund it. It was not a sexy operation for donors and the results were not visible enough.
Does this kind of behaviour affect relations with the most fragile states?
In light of the need to deliver in a short amount of time, donors take liberties with states that cannot react. Haiti is often described as the NGO republic, which is not entirely false. The NGOs financed by international donors pay very little heed to the Haitian state. But in so doing, the state becomes marginalised and weakened in its interactions with the population. And this creates other problems. Aid in Haiti is not a partnership, it is not a relationship of equals.
Why does a fragile state like Haiti not manage to set its own development priorities?
Just because a state has signed a development strategy does not mean its priorities are the same as those of its donors. The Haitian state has the same problem as any fragile state that does not necessarily have the means or the capacity to have priorities. But it is precisely when donors intervene in a fragile state that they should clarify the priorities and stick to them, instead of accusing the state itself of not having any. But in this situation, choices tend to be imposed because the road to stronger governance in the fragile country is longer and more complex. Yet, all development initiatives are in vain if there is no strengthening of governance, that is to say, a state’s ability to produce and implement policies.
Has international aid helped Haiti to develop in any concrete way since the 2010 earthquake?
Haiti would be better off without aid. Or at least, without the bad kind of aid that allows the administration and the elites to continue without changing. It would be better to create the conditions in which change could happen. If we get involved, we should do so in an intelligent way, even if that is less visible in terms of the value it brings. I am not saying that all aid is bad. For example, the international presence should allow us to put pressure on the corrupt state.
Rather than funding road building, which is very expensive in Haiti, we should ensure the laws are in place to look after the roads that are built using international aid. That is even more important than building the road itself.
After the earthquake, $5bn was spent by the international community. But a large proportion of this money never reached the ground because it covered operational costs. Of all the money handed out, the Haitian state may take 10% as budgetary support for its programmes. Most is absorbed by international NGOs with not even 1% taken by local NGOs. And the rest is spent on humanitarian aid programmes.
So has international cooperation in Haiti been a failure?
In large part it is a failure, but not just in Haiti. In fragile countries, development agencies often work with the public administration, which is an empty shell, and with the elites who are responsible for the situation in the first place. This only strengthens the status quo. The World Bank’s 2017 report on governance and law makes this point: the countries that receive aid make less effort to change their governance.
Source: https://www.euractiv.com/section/development-policy/interview/un-expert-haiti-would-be-better-off-without-international-aid/
Joel Boutroue was deputy special representative of the secretary general of the United Nations for the UN Stabilisation Mission in Haiti (MINUSTAH) from 2006 to 2009. The post carried the responsibilities of humanitarian coordinator, resident coordinator and resident representative for the United Nations Development Programme (UNDP). Boutroue then became special advisor to the prime minister of Haiti (2009-2011) and the prime minister of Norway (2011-2016).
Boutroue will take part in the ID4D conference “Haiti: how to take the time for development?” hosted by the French Development Agency in Paris on 6 June.
This interview is published in partnership with the ID4D blog, coordinated by the French Development Agency.
Haiti is one of the most fragile countries in the world. Seven years after the 2010 earthquake, what challenges is the country facing?
Haiti is still exploding. Beyond poor governance, which is the central problem, agriculture is still a big problem. Haiti is an agrarian country but no investment has been made in this sector, there has been no implementation of sustainable practices and agricultural tools have not evolved since the Haitian revolution.
The country has to invest in agriculture and the first step is to make a modern land registry. Today they are still using books from the colonial era, like the land surveys conducted by Moreau de Saint Mery in 1794.
The second big issue in this country is education. It has deteriorated at a terrifying pace these last few decades. Until the 1960s, the Haitians were exporters of knowledge but today the level is catastrophic.
And finally, the third issue is water and sanitation. Haiti is an open sewer in need of treatment. This challenge comes upstream of any action on health, because the population in poisoning itself. There is not one sewer, not one sanitation station in the whole country. This is an enormous problem and will only grow with demographic expansion: Haiti’s population will grow from 11 million to 18 million in 40 years. And this – demographics and urban planning – is the final challenge. The city of Port au Prince was designed for 200,000 people and already it has a population of 3 million.
Haiti has received uninterrupted aid from the international community, particularly since the 2010 earthquake. How is it used?
Donors are often caught between a rock and a hard place. One the one hand there is the need to demonstrate tangible results to their own citizens and show that their money has served a purpose. On the other hand, the beneficiary country only has a certain capacity for absorption. And this does not progress at the same pace. But many donors, either out of cynicism or laziness, pursue short term interests.
In Haiti, where deforestation is a huge problem, some of the population has begun cutting less wood because we have managed to interest them in fruit trees, for example by teaching farmers to graft mangoes onto fruit trees and increase its value, rather than cutting it down. But this takes time.
After the 2010 earthquake, about 15 billion cubic metres of detritus had to be moved. In the end it took months for the operation to even begin because nobody wanted to fund it. It was not a sexy operation for donors and the results were not visible enough.
Does this kind of behaviour affect relations with the most fragile states?
In light of the need to deliver in a short amount of time, donors take liberties with states that cannot react. Haiti is often described as the NGO republic, which is not entirely false. The NGOs financed by international donors pay very little heed to the Haitian state. But in so doing, the state becomes marginalised and weakened in its interactions with the population. And this creates other problems. Aid in Haiti is not a partnership, it is not a relationship of equals.
Why does a fragile state like Haiti not manage to set its own development priorities?
Just because a state has signed a development strategy does not mean its priorities are the same as those of its donors. The Haitian state has the same problem as any fragile state that does not necessarily have the means or the capacity to have priorities. But it is precisely when donors intervene in a fragile state that they should clarify the priorities and stick to them, instead of accusing the state itself of not having any. But in this situation, choices tend to be imposed because the road to stronger governance in the fragile country is longer and more complex. Yet, all development initiatives are in vain if there is no strengthening of governance, that is to say, a state’s ability to produce and implement policies.
Has international aid helped Haiti to develop in any concrete way since the 2010 earthquake?
Haiti would be better off without aid. Or at least, without the bad kind of aid that allows the administration and the elites to continue without changing. It would be better to create the conditions in which change could happen. If we get involved, we should do so in an intelligent way, even if that is less visible in terms of the value it brings. I am not saying that all aid is bad. For example, the international presence should allow us to put pressure on the corrupt state.
Rather than funding road building, which is very expensive in Haiti, we should ensure the laws are in place to look after the roads that are built using international aid. That is even more important than building the road itself.
After the earthquake, $5bn was spent by the international community. But a large proportion of this money never reached the ground because it covered operational costs. Of all the money handed out, the Haitian state may take 10% as budgetary support for its programmes. Most is absorbed by international NGOs with not even 1% taken by local NGOs. And the rest is spent on humanitarian aid programmes.
So has international cooperation in Haiti been a failure?
In large part it is a failure, but not just in Haiti. In fragile countries, development agencies often work with the public administration, which is an empty shell, and with the elites who are responsible for the situation in the first place. This only strengthens the status quo. The World Bank’s 2017 report on governance and law makes this point: the countries that receive aid make less effort to change their governance.
Source: https://www.euractiv.com/section/development-policy/interview/un-expert-haiti-would-be-better-off-without-international-aid/
Utah’s Mia Love pushing Trump to let Haitian refugees stay in the U.S. longer
Washington • The Trump administration has granted a six-month extension to about 58,000 Haitian immigrants who fled their country, or remained in the United States, after a 2010 earthquake devastated parts of the already depressed nation.br>
But U.S. Rep. Mia Love, R-Utah, the first Hatian-American to serve in Congress, says the government should tack on another year to the deportation delay for those refugees because Haiti is still struggling to recover.
"While I am pleased that the administration granted an extension of Temporary Protected Status for Haiti, I am not convinced six months is sufficient," Love said in a statement. "The administration claims that conditions in Haiti have measurably improved. But after working with Utah-based Operation Underground Railroad and coordinating with fellow members on the Terrorism and Illicit Financing subcommittee, evidence indicates that the country still faces significant challenges."
Operation Underground Railroad, a nongovernment entity, is aimed at helping rescue human trafficking and sex trafficking victims worldwide.
Love, a member of the House Financial Services subcommittee, says a cholera outbreak, a food crisis and slow recovery from the earthquake as well as the impact of Hurricane Matthew in 2016 shows the refugees deserve a longer break before being sent back to their home country.
Last week, Homeland Security Secretary John Kelly announced the six-month extension of the protected status through Jan. 22. It had been set to expire on July 23.
"Haiti has made progress across several fronts since the devastating earthquake in 2010, and I'm proud of the role the United States has played during this time in helping our Haitian friends," the secretary said in a statement. "The Haitian economy continues to recover and grow, and 96 percent of people displaced by the earthquake and living in internally displaced person camps have left those camps. Even more encouraging is that over 98 percent of these camps have closed."
Kelly also noted that the Haitian government plans to rebuild its presidential residence and the United Nations has withdrawn its stabilization mission in the country.
He said refugees from the country allowed to stay under the order should begin to prepare to go home.
"We plan to continue to work closely with the Haitian government, including assisting the government in proactively providing travel documents for its citizens," he said.
Love, who was born in New York City but whose parents immigrated from Haiti, says she will urge the Trump administration to push for longer protection and will partner with Utah-based organizations who are helping refugees and improve conditions in Haiti.
This marks one of a handful of times she has weighed in on conditions in Haiti. As an example, last year she urged the U.N. to respond to the cholera outbreak.
Sen. Dianne Feinstein of California, the top Democrat on the Senate Judiciary Committee, is also pushing for extending the protective status for a longer period.
"Haiti continues to be one of the world's poorest countries and the poorest country in the Western Hemisphere," she said last week. "While it's a positive step that the department extended temporary protected status to Haitians for six months, I'm concerned that Secretary Kelly indicated that it would not be extended again. There's simply no guarantee that the situation in Haiti will improve significantly during that time."
Source: http://www.sltrib.com/home/5346384-155/utahs-mia-love-pushing-trump-to
"While I am pleased that the administration granted an extension of Temporary Protected Status for Haiti, I am not convinced six months is sufficient," Love said in a statement. "The administration claims that conditions in Haiti have measurably improved. But after working with Utah-based Operation Underground Railroad and coordinating with fellow members on the Terrorism and Illicit Financing subcommittee, evidence indicates that the country still faces significant challenges."
Operation Underground Railroad, a nongovernment entity, is aimed at helping rescue human trafficking and sex trafficking victims worldwide.
Love, a member of the House Financial Services subcommittee, says a cholera outbreak, a food crisis and slow recovery from the earthquake as well as the impact of Hurricane Matthew in 2016 shows the refugees deserve a longer break before being sent back to their home country.
Last week, Homeland Security Secretary John Kelly announced the six-month extension of the protected status through Jan. 22. It had been set to expire on July 23.
"Haiti has made progress across several fronts since the devastating earthquake in 2010, and I'm proud of the role the United States has played during this time in helping our Haitian friends," the secretary said in a statement. "The Haitian economy continues to recover and grow, and 96 percent of people displaced by the earthquake and living in internally displaced person camps have left those camps. Even more encouraging is that over 98 percent of these camps have closed."
Kelly also noted that the Haitian government plans to rebuild its presidential residence and the United Nations has withdrawn its stabilization mission in the country.
He said refugees from the country allowed to stay under the order should begin to prepare to go home.
"We plan to continue to work closely with the Haitian government, including assisting the government in proactively providing travel documents for its citizens," he said.
Love, who was born in New York City but whose parents immigrated from Haiti, says she will urge the Trump administration to push for longer protection and will partner with Utah-based organizations who are helping refugees and improve conditions in Haiti.
This marks one of a handful of times she has weighed in on conditions in Haiti. As an example, last year she urged the U.N. to respond to the cholera outbreak.
Sen. Dianne Feinstein of California, the top Democrat on the Senate Judiciary Committee, is also pushing for extending the protective status for a longer period.
"Haiti continues to be one of the world's poorest countries and the poorest country in the Western Hemisphere," she said last week. "While it's a positive step that the department extended temporary protected status to Haitians for six months, I'm concerned that Secretary Kelly indicated that it would not be extended again. There's simply no guarantee that the situation in Haiti will improve significantly during that time."
Source: http://www.sltrib.com/home/5346384-155/utahs-mia-love-pushing-trump-to
mardi 30 mai 2017
LA MALÉDICTION DE HAITI...
Si quelqu’un voudrait prouver que la malédiction existe, il suffirait de se pencher sur ce que vivent mes compatriotes haïtiens depuis quelques temps. Je comprends certes ceux qui vont philosopher entre hasard et déterminisme pour démontrer une logique impitoyable basée sur une relation de cause à effet, une logique presque cartésienne une causalité à fleur d’esprit, dans tout ce qui arrive chez nous.
Il importe de savoir que notre pays est sans doute le seul endroit au monde où l’on peut croiser Dieu le jour sur le sommet d’une montagne et le diable à minuit pile dans un carrefour plongé dans l’obscurité.
On vit au rythme des miracles. Entre des demandes formulées dans des prières et des miracles qui se produisent (pour de bon). Nous y croyons tellement que nous sommes capables d’élire des à-peine-lettrés, tout en espérant que ces élus apportent des solutions à des problèmes qui relèvent de la physique quantique !
Je ne prétends sûrement pas raviver cette polémique qu’avait déclenchée un évangéliste américain qui, au lendemain du 12 janvier 2010, avait expliqué la survenue du tremblement de terre dévastateur par le fait que le pays aurait été dédié au diable lors de la révolte des esclaves qui avait abouti à la geste de notre indépendance.
Je ne reviendrai pas non plus sur les rassemblements faits pour remercier Dieu d’avoir épargné la majeure partie de la population haïtienne qui ne compta en fin que 300.000 morts !
Nous autres les haïtiens nous croyons comme des convaincus que la malédiction existe. Oui, cette malédiction définie dans le Larousse comme : paroles par lesquelles on souhaite un sort néfaste à quelqu'un , ou condamnation au malheur qui semble venir d'une puissance supérieure, sort hostile, malheur, malchance auxquels on semble être voué par la destinée, existe bien.
En 1984 quand le chef de l’église catholique visita Haïti, les chrétiens protestants qui considèrent le pape comme l’antéchrist avaient prédit des moments de malheur sur le pays. Ce qui aurait été corroboré avec le départ de Jean-Claude Duvalier et tout ce qui a suivi.
Plus récemment des pluies diluviennes se sont abattues sur le pays provoquant des inondations un peu partout. Ceci, juste quelques jours après la visite du roi béninois du vaudou.
Un présentateur vedette de la radio faisant maladroitement fi de la diversité de son audience a déclenché des critiques sérieuses du secteur vaudou quand il établit sur les ondes ce rapport de causalité entre les deux événements.
Tout ceci pour vous dire que le phénomène en Haïti n’est pas un vain mot.
Mieux qu’une polémique désuète et peu productive, je voulais ici souligner et retracer une suite d'évènements de survenue aléatoire certes, qui n’ont cessé d’entraver nos actions et les bonnes volontés intéressées à améliorer le sort de quelques-uns de nos compatriotes.
En 2010 un monde bouleversé observe comme contre- exemple, un pays mal géré frappé par un des plus meurtriers des tremblements de terre de tous les temps.
Dans le désarroi de la population, une instance internationale venue pour aider inocule par une négligence meurtrière le choléra qui fait plus de 10.000 morts.
Six ans plus tard alors que tout le monde parle de la gestion désastreuse des fonds alloués pour la reconstruction du pays encore à genou, le plus virulent des cyclones s’abat sur les départements qui ont été à peu près épargnés par le séisme. Comme le 12 janvier des départements sont détruits à plus de 80%.
Je ne relate pas seulement des informations globales véhiculées dans le macrocosme national ou on a l’impression que peu de gens sont concernés. Nous avions été frappés par cette suite désastreuse qui n’a laissé que très peu ou pas assez de répit aux haïtiens pour leur permettre de respirer.
Depuis le printemps 2016, nous nous sommes engagés à aider une petite école d’une section communale de Arniquet, PINOT (ou « NAN PINO » pour les habitants). Nous devions en particulier refaire la toiture qui tenait à peine et aider au fonctionnement de l’école suivant toujours les mêmes objectifs « primaires » : une scolarisation de qualité, une scolarisation soutenue et un repas par jour.
Des activités ont été réalisées permettant de collecter une petite somme d’argent pour favoriser l’ouverture des classes. Quatre jours avant le jour J, au lieu d’une radieuse rentrée scolaire les enfants ont eu à faire face à Matthew qui a tout saccagé sur son passage. L’argent a été utilisé pour porter les premiers secours à cette population qui elle aussi avait tout perdu mais était trop enclavée pour prétendre à l’aide des organismes locaux et internationaux.
Tout de suite après les premiers secours et l’établissement des bilans, l’attention a été rapidement portée sur les risques de famine dans la mesure où toute l’agriculture avait été dévastée. Ce fut donc tout à fait naturellement que nous avions déboursé 2.000 dollars pour l’achat de haricots dont le temps de la semence était proche.
Le passage de Mathieu laissa derrière elle une météorologie très instable avec des pluies diluviennes et continues qui aggravèrent la situation des sinistrés.
Puis vint une période de sécheresse encore plus désastreuse qui rendit impossible la semence des haricots qui avaient été distribués aux agriculteurs.
Pas de chance ou malédiction ?
Dans un deuxième volet de nos actions nous entamâmes la reconstruction d’un abri provisoire pour héberger l’école et nous mîmes sur pied un petit programme rationalisant le fonctionnement de l’école avec comme point d’orgue le repas journalier des enfants.
Les pluies continuèrent de plus belle créant des difficultés pour stocker le matériel scolaire, les ustensiles de cuisine et dans certains cas la dispense des cours. De ce constat vint la nécessité d’une construction en dure pouvant héberger la direction de l’école, la cuisine et une salle polyvalente.
Le devis nous a été envoyé et a été approuvé par l’ensemble de nos intervenants. Les pluies les sempiternelles responsables de l’aggravation de la situation avaient du côté des infrastructures endommagées sévèrement le tronçon de route qui mène vers Pinot. Ce tronçon de route restait encore praticable.
Il a continué à pleuvoir et les précipitations récentes ont fini par détruire complètement la route.
Aujourd’hui, il est carrément impossible d’acheminer les matériaux de construction vers Pinot. Le maire de Arniquet, commune dont dépend Pinot a été contacté et celui-ci nous a fait comprendre que pour rétablir la communication entre Arniquet et Pinot il faudrait entre autres machines, un TRACTEUR A CHENILLES qui semble ne pas exister du tout au niveau du département.
Pour l’instant nous voilà bloqués avec nos projets de reboisement, la plantation de bananiers, le montage de l’enthousiaste projet de nos poulaillers solidaires…
Mal chance ou Malédiction ?
Pour l’instant le miracle serait UN TRACTEUR A CHENILLES !
Dr Jonas Jolivert Marseille France
Il importe de savoir que notre pays est sans doute le seul endroit au monde où l’on peut croiser Dieu le jour sur le sommet d’une montagne et le diable à minuit pile dans un carrefour plongé dans l’obscurité.
On vit au rythme des miracles. Entre des demandes formulées dans des prières et des miracles qui se produisent (pour de bon). Nous y croyons tellement que nous sommes capables d’élire des à-peine-lettrés, tout en espérant que ces élus apportent des solutions à des problèmes qui relèvent de la physique quantique !
Je ne prétends sûrement pas raviver cette polémique qu’avait déclenchée un évangéliste américain qui, au lendemain du 12 janvier 2010, avait expliqué la survenue du tremblement de terre dévastateur par le fait que le pays aurait été dédié au diable lors de la révolte des esclaves qui avait abouti à la geste de notre indépendance.
Je ne reviendrai pas non plus sur les rassemblements faits pour remercier Dieu d’avoir épargné la majeure partie de la population haïtienne qui ne compta en fin que 300.000 morts !
Nous autres les haïtiens nous croyons comme des convaincus que la malédiction existe. Oui, cette malédiction définie dans le Larousse comme : paroles par lesquelles on souhaite un sort néfaste à quelqu'un , ou condamnation au malheur qui semble venir d'une puissance supérieure, sort hostile, malheur, malchance auxquels on semble être voué par la destinée, existe bien.
En 1984 quand le chef de l’église catholique visita Haïti, les chrétiens protestants qui considèrent le pape comme l’antéchrist avaient prédit des moments de malheur sur le pays. Ce qui aurait été corroboré avec le départ de Jean-Claude Duvalier et tout ce qui a suivi.
Plus récemment des pluies diluviennes se sont abattues sur le pays provoquant des inondations un peu partout. Ceci, juste quelques jours après la visite du roi béninois du vaudou.
Un présentateur vedette de la radio faisant maladroitement fi de la diversité de son audience a déclenché des critiques sérieuses du secteur vaudou quand il établit sur les ondes ce rapport de causalité entre les deux événements.
Tout ceci pour vous dire que le phénomène en Haïti n’est pas un vain mot.
Mieux qu’une polémique désuète et peu productive, je voulais ici souligner et retracer une suite d'évènements de survenue aléatoire certes, qui n’ont cessé d’entraver nos actions et les bonnes volontés intéressées à améliorer le sort de quelques-uns de nos compatriotes.
En 2010 un monde bouleversé observe comme contre- exemple, un pays mal géré frappé par un des plus meurtriers des tremblements de terre de tous les temps.
Dans le désarroi de la population, une instance internationale venue pour aider inocule par une négligence meurtrière le choléra qui fait plus de 10.000 morts.
Six ans plus tard alors que tout le monde parle de la gestion désastreuse des fonds alloués pour la reconstruction du pays encore à genou, le plus virulent des cyclones s’abat sur les départements qui ont été à peu près épargnés par le séisme. Comme le 12 janvier des départements sont détruits à plus de 80%.
Je ne relate pas seulement des informations globales véhiculées dans le macrocosme national ou on a l’impression que peu de gens sont concernés. Nous avions été frappés par cette suite désastreuse qui n’a laissé que très peu ou pas assez de répit aux haïtiens pour leur permettre de respirer.
Depuis le printemps 2016, nous nous sommes engagés à aider une petite école d’une section communale de Arniquet, PINOT (ou « NAN PINO » pour les habitants). Nous devions en particulier refaire la toiture qui tenait à peine et aider au fonctionnement de l’école suivant toujours les mêmes objectifs « primaires » : une scolarisation de qualité, une scolarisation soutenue et un repas par jour.
Des activités ont été réalisées permettant de collecter une petite somme d’argent pour favoriser l’ouverture des classes. Quatre jours avant le jour J, au lieu d’une radieuse rentrée scolaire les enfants ont eu à faire face à Matthew qui a tout saccagé sur son passage. L’argent a été utilisé pour porter les premiers secours à cette population qui elle aussi avait tout perdu mais était trop enclavée pour prétendre à l’aide des organismes locaux et internationaux.
Tout de suite après les premiers secours et l’établissement des bilans, l’attention a été rapidement portée sur les risques de famine dans la mesure où toute l’agriculture avait été dévastée. Ce fut donc tout à fait naturellement que nous avions déboursé 2.000 dollars pour l’achat de haricots dont le temps de la semence était proche.
Le passage de Mathieu laissa derrière elle une météorologie très instable avec des pluies diluviennes et continues qui aggravèrent la situation des sinistrés.
Puis vint une période de sécheresse encore plus désastreuse qui rendit impossible la semence des haricots qui avaient été distribués aux agriculteurs.
Pas de chance ou malédiction ?
Dans un deuxième volet de nos actions nous entamâmes la reconstruction d’un abri provisoire pour héberger l’école et nous mîmes sur pied un petit programme rationalisant le fonctionnement de l’école avec comme point d’orgue le repas journalier des enfants.
Les pluies continuèrent de plus belle créant des difficultés pour stocker le matériel scolaire, les ustensiles de cuisine et dans certains cas la dispense des cours. De ce constat vint la nécessité d’une construction en dure pouvant héberger la direction de l’école, la cuisine et une salle polyvalente.
Le devis nous a été envoyé et a été approuvé par l’ensemble de nos intervenants. Les pluies les sempiternelles responsables de l’aggravation de la situation avaient du côté des infrastructures endommagées sévèrement le tronçon de route qui mène vers Pinot. Ce tronçon de route restait encore praticable.
Il a continué à pleuvoir et les précipitations récentes ont fini par détruire complètement la route.
Aujourd’hui, il est carrément impossible d’acheminer les matériaux de construction vers Pinot. Le maire de Arniquet, commune dont dépend Pinot a été contacté et celui-ci nous a fait comprendre que pour rétablir la communication entre Arniquet et Pinot il faudrait entre autres machines, un TRACTEUR A CHENILLES qui semble ne pas exister du tout au niveau du département.
Pour l’instant nous voilà bloqués avec nos projets de reboisement, la plantation de bananiers, le montage de l’enthousiaste projet de nos poulaillers solidaires…
Mal chance ou Malédiction ?
Pour l’instant le miracle serait UN TRACTEUR A CHENILLES !
Dr Jonas Jolivert Marseille France
vendredi 31 mars 2017
Lancement des activités de la commission spéciale de réflexion sur l’amendement de la Constitution
La Chambre des députés a lancé ce mercredi les activités de la commission spéciale de réflexion sur l’amendement de la Constitution. Cette commission aura, pendant les deux prochaines années, à rencontrer les acteurs de la vie nationale afin de convaincre certains et de recueillir les préoccupations des autres sur la question de l’amendement de la Constitution.
C’est dans une salle comble de l’hôtel Karibe que s’est tenue la cérémonie de lancement des activités de la commission spéciale de réflexion sur l’amendement de la Constitution ce mercredi 29 mars 2017 qui ramène la 30e anniversaire de la Constitution de 1987. Devant un public composé notamment de membres du corps diplomatique, de la représentante du secrétaire général des Nations unies en Haïti Sandra Honoré, du nonce apostolique, des présidents des deux branches du Parlement, Youri Latortue et Cholzer Chancy, du président du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire Jules Cantave, du président de la Fédération nationale des maires d’Haïti Jude Edouard Pierre, de recteurs d’universités entre autres, les députes Price Cyprien de Thomazeau, Raymonde Rival de Grand Bois, Louis Marie Bonhomme d’Anse à Foleur, Jerry Tardieu de Pétion-Ville, Jacques Michel Saint Louis de Mombin Crochu, Ronald Etienne de Pestel, Jacob Latortue des Gonaïves, Myriam Amilcar de Saint-Michel, à l’exception du député Daniel Letang de Port à Piment qui était empêché, ont tous pris l’engagement d’aller vers tous les secteurs et dans toutes les régions du pays pour informer les citoyens, les convaincre et prendre leurs préoccupations sur l’amendement de la Constitution haïtienne.
Le président de la Chambre basse Cholzer Chancy tient à rappeler d’entrée de jeu que la chambre des députés n’a aucune idée préconçue à imposer à la population dans sa démarche visant l’amendement de la Constitution à la fin de la 50e législature. Répondant ainsi aux exigences de l’article 282-1 de la charte du pays.
Le travail des commissaires ne sera pas facile, tant les tares sont de taille dans la société haïtienne en ce qui a trait à l’amendement de la Constitution. C’est une réalité : le chat échaudé craint toujours l’eau froide puisque nombre tentatives d’amendement des Constitutions haïtiennes visaient principalement à maintenir un président au pouvoir, ou du moins défendre les intérêts de certains groupes politiques.
L’ancien coordonnateur du groupe de travail sur la Constitution Claude Moïse connaît bien cette réalité pour avoir travaillé en 2009 sur le dernier amendement qu’a connu la Constitution du pays. Pour lui, « un tel exercice demande un dialogue national, impliquant de porter le débat dans tous les coins du pays afin d’éviter toute suspicion et de faire sentir à tous la nécessité d’une telle initiative avant même d’entamer le processus d’amendement. » Aux dires de ce professeur d’université, la Constitution du 29 mars 1987 n’a jamais été appliquée complètement et a connu du haut de ses 30 ans des expériences tumultueuses.
Cette stratégie visant à impliquer tous les secteurs dans le processus d’amendement va de pair avec celle déjà définie par le président de la commission, Jerry Tardieu. Le député de Pétion-Ville dit avoir déjà travaillé sur un agenda de travail qui s’étend du mois d'avril 2017 à janvier 2019. Ce plan vise à rencontrer les secteurs les uns après les autres pour avoir leur compréhension de l’initiative. Samuel CELINÉ source le nouvelliste
C’est dans une salle comble de l’hôtel Karibe que s’est tenue la cérémonie de lancement des activités de la commission spéciale de réflexion sur l’amendement de la Constitution ce mercredi 29 mars 2017 qui ramène la 30e anniversaire de la Constitution de 1987. Devant un public composé notamment de membres du corps diplomatique, de la représentante du secrétaire général des Nations unies en Haïti Sandra Honoré, du nonce apostolique, des présidents des deux branches du Parlement, Youri Latortue et Cholzer Chancy, du président du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire Jules Cantave, du président de la Fédération nationale des maires d’Haïti Jude Edouard Pierre, de recteurs d’universités entre autres, les députes Price Cyprien de Thomazeau, Raymonde Rival de Grand Bois, Louis Marie Bonhomme d’Anse à Foleur, Jerry Tardieu de Pétion-Ville, Jacques Michel Saint Louis de Mombin Crochu, Ronald Etienne de Pestel, Jacob Latortue des Gonaïves, Myriam Amilcar de Saint-Michel, à l’exception du député Daniel Letang de Port à Piment qui était empêché, ont tous pris l’engagement d’aller vers tous les secteurs et dans toutes les régions du pays pour informer les citoyens, les convaincre et prendre leurs préoccupations sur l’amendement de la Constitution haïtienne.
Le président de la Chambre basse Cholzer Chancy tient à rappeler d’entrée de jeu que la chambre des députés n’a aucune idée préconçue à imposer à la population dans sa démarche visant l’amendement de la Constitution à la fin de la 50e législature. Répondant ainsi aux exigences de l’article 282-1 de la charte du pays.
Le travail des commissaires ne sera pas facile, tant les tares sont de taille dans la société haïtienne en ce qui a trait à l’amendement de la Constitution. C’est une réalité : le chat échaudé craint toujours l’eau froide puisque nombre tentatives d’amendement des Constitutions haïtiennes visaient principalement à maintenir un président au pouvoir, ou du moins défendre les intérêts de certains groupes politiques.
L’ancien coordonnateur du groupe de travail sur la Constitution Claude Moïse connaît bien cette réalité pour avoir travaillé en 2009 sur le dernier amendement qu’a connu la Constitution du pays. Pour lui, « un tel exercice demande un dialogue national, impliquant de porter le débat dans tous les coins du pays afin d’éviter toute suspicion et de faire sentir à tous la nécessité d’une telle initiative avant même d’entamer le processus d’amendement. » Aux dires de ce professeur d’université, la Constitution du 29 mars 1987 n’a jamais été appliquée complètement et a connu du haut de ses 30 ans des expériences tumultueuses.
Cette stratégie visant à impliquer tous les secteurs dans le processus d’amendement va de pair avec celle déjà définie par le président de la commission, Jerry Tardieu. Le député de Pétion-Ville dit avoir déjà travaillé sur un agenda de travail qui s’étend du mois d'avril 2017 à janvier 2019. Ce plan vise à rencontrer les secteurs les uns après les autres pour avoir leur compréhension de l’initiative. Samuel CELINÉ source le nouvelliste
lundi 13 mars 2017
Place aux Bérets bleus en Haïti: Les militaires devraient quitter le pays bientôt, laissant la place aux policiers de l’ONU
11 mars 2017 | Guillaume Bourgault-Côté à Port-au-Prince, Haïti
Le Conseil de sécurité des Nations unies décidera dans un mois de l’avenir de la mission des Casques bleus en Haïti. Un retrait militaire est presque certain, mais le volet policier — auquel collabore le Canada — devrait être maintenu : la police nationale n’est en effet pas prête à prendre le relais. Reportage.
« Hey you ! » Dans le dédale des rues et passages de Cité-Soleil, des enfants surgissent de partout pour présenter leurs petits poings fermés aux quelque 25 militaires brésiliens qui patrouillent. Ceux-ci libèrent une main de leur arme pour venir cogner doucement les jointures des jeunes. Qui repartent amusés de la scène.
Ce vendredi après-midi, le plus important bidonville de Port-au-Prince avait des airs paisibles — si le mot peut être employé dans ce concentré de pauvreté extrême. Pour les Casques bleus en service, ce fut une patrouille de routine : essentiellement pour « se faire voir », mentionne Fernando Silva, un des commandants des troupes brésiliennes.
Ni anicroche ni menace, presque une marche de santé — hormis l’impression de cuire sous cette veste pare-balles et ce casque militaire (bleu, bien sûr). Après quelque 90 minutes à sillonner la zone à pied et en camion, les militaires regagnent leur quartier général — une succession de bâtiments en tôle, pas une once de verdure — pour un débriefing qui se résume en deux mots (calme plat) et un geste (pouce en l’air). C’est d’ailleurs souvent le cas, même si Cité-Soleil demeure une zone sous pression, reconnaît M. Silva.
C’est pour cette raison que l’ONU songe ouvertement à mettre un terme au volet militaire de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH). « La composante militaire de la MINUSTAH [quelque 2350 soldats] devrait selon toute vraisemblance s’effacer dans un avenir relativement proche », indiquait il y a trois semaines le Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix de l’ONU, Hervé Ladsous. Selon lui, les tâches militaires ne « s’imposent plus dans le contexte sécuritaire qui est celui d’Haïti ».
Photo: Guillaume Bourgault-Côté Le Devoir Des Casques bleus brésiliens en patrouille vendredi dans Cité-Soleil. Le Brésil fournit près de 40% de tous les effectifs militaires de la MINUSTAH, qui devraient être réduits dans les prochains mois.
M. Ladsous vient de terminer une évaluation complète de la MINUSTAH : ce qu’elle fait, ce qu’elle ne devrait plus faire, ce qu’il lui reste à accomplir. Il déposera mercredi prochain son rapport au secrétaire général des Nations unies. Le mandat actuel de la mission vient à échéance le 15 avril : le Conseil de sécurité décidera alors de son avenir.
À Port-au-Prince, la rumeur est partout la même dans les milieux diplomatiques ou onusiens. On s’attend à ce que le Conseil de sécurité prolonge la mission pour une période de six mois, tout en annonçant que ce sera le dernier mandat du volet militaire.
Le volet policier — l’accompagnement de la Police nationale d’Haïti (PNH) par quelque 2600 policiers, dont certains font partie d’unités quasi paramilitaires — ne serait toutefois pas menacé à court terme, dit-on. Hervé Ladsous le mentionnait lui-même : « Il y a encore beaucoup de travail à faire sur la police. »
Canada En attendant la décision du Conseil de sécurité, « tout le monde spécule et fait des scénarios A, B et C » pour la suite des choses, confiait jeudi un diplomate. Qui restera ? Avec quels effectifs ? Mystère. À l’ambassade canadienne, les impacts possibles d’un changement d’orientation de la mission sur la sécurité du pays « font partie des deux grandes préoccupations » du personnel, indique-t-on.
Pour le Canada, l’impact devrait toutefois être minime : les 90 Casques bleus canadiens sont dans les faits des Bérets bleus, dont une majorité de Québécois prêtés par 11 services de police à travers la province. L’essentiel du travail qu’ils effectuent se concentre dans trois secteurs : la formation des cadres, le développement d’une police communautaire et la mise sur pied d’un secteur du renseignement criminel (un programme qui en est aux balbutiements, disait son responsable au Devoir jeudi).
De manière générale, les policiers québécois conseillent, forment, encadrent. Ils patrouillent aussi en tandem avec des policiers haïtiens, mais ils n’ont pas le pouvoir de faire des interventions directes ou des arrestations. « On est vraiment là en appui », dit le Québécois Sylvain Lemay.
Ce dernier est numéro 2 du commandement policier de la MINUSTAH. Et lui non plus ne semble pas douter qu’il restera quelques mois de plus en Haïti. « La police a fait de grandes avancées, elle a atteint une certaine maturité, mais il faut poursuivre le travail entamé », indique celui qui a fait carrière au Service de police de la Ville de Montréal.
Progression Sur le mur de son bureau d’un baraquement de la MINUSTAH (où il flotte un parfum d’encens pour « couper l’odeur d’humidité de la climatisation »), Sylvain Lemay a un tableau rempli de cases et frappé d’un chiffre écrit en caractères gras : « 64,6 % ». C’est le pourcentage des objectifs atteints par la Police nationale d’Haïti au terme de son « plan de développement 2012-2016 ». Un résultat qu’il juge encourageant, mais qui montre aussi le chemin à parcourir.
L’heure est maintenant au « plan stratégique 2017-2021 », pendant lequel la PNH devrait être en mesure de prendre son plein envol, souhaite-t-on. « Il est un peu plus modeste que le précédent plan, dit Sylvain Lemay, parce qu’on sait qu’on va partir et qu’on veut donner à la PNH la capacité de procéder aux réalisations même quand la MINUSTAH sera partie. »
Déjà, une certaine transition est amorcée, note M. Lemay. « On a commencé à retirer les effectifs [des Bérets bleus] dans les commissariats pour concentrer nos énergies vers les membres les plus importants de la PNH », signale-t-il.
Sur ce, le chef tourne sa chaise vers un autre mur. Il y a là une affiche avec les photos de tous les dirigeants de la police nationale haïtienne. « C’est eux qu’on vise », dit-il en montrant du doigt le sommet de la pyramide. Le message ? « On va partir bientôt, préparez-vous. » L’idée ? Ce qui est assimilé au sommet va percoler jusqu’à la base.
« Les résultats sont déjà intéressants, argue Sylvain Lemay. Et plus ça va, plus ça va s’améliorer. Les gens deviennent plus professionnels, il y a un inspecteur général qui gère les bavures, on a une académie de police capable de faire graduer plus de 2000 candidats en deux ans… »
Effectifs
Pour le moment, les effectifs de la PNH demeurent nettement insuffisants, reconnaît-on à la MINUSTAH. On compte 13 100 policiers, ce qui laisse un ratio policiers/habitants bien en deçà de la norme internationale (2,2 policiers pour 1000 habitants ; Haïti est à 1,3 pour 1000).
Trois conséquences parmi d’autres : les patrouilles sont pratiquement invisibles la nuit ; certaines communes ne sont pas desservies ; et il y a un manque important de femmes policières (moins de 9 % des effectifs).
« Dans la prochaine promotion, elles sont 12 %, relève M. Lemay. Plus on va en recruter, et mieux on pourra travailler les questions de genre » auprès de la communauté, dit-il. Un aspect d’autant plus important que « les droits des femmes et des enfants haïtiens sont souvent bafoués et qu’il y a des viols collectifs [c’est arrivé encore en janvier] », rappelle le commissaire adjoint.
Croit-il réalistement que la PNH pourra bientôt s’occuper seule de la sécurité au pays, sans toute la logistique de l’ONU ? Sylvain Lemay adopte un ton résolument positif à cet égard. Mais il souligne du même coup que « l’aide bilatérale [par exemple, un corps policier qui envoie des gestionnaires sous l’égide de l’ambassade canadienne] est appelée à prendre beaucoup de place dans le futur » post-MINUSTAH.
D’ici là, les policiers de l’ONU vont poursuivre la formation de la PNH. Et les Casques bleus brésiliens pourront continuer à arpenter Cité-Soleil à coup de « fist bump »… tant que le calme règne.
Notre journaliste séjourne au pays à l’invitation de la Fondation Haïti Jazz.
http://www.ledevoir.com/international/actualites-internationales/493755/haiti-place-aux-berets-bleus
Le Conseil de sécurité des Nations unies décidera dans un mois de l’avenir de la mission des Casques bleus en Haïti. Un retrait militaire est presque certain, mais le volet policier — auquel collabore le Canada — devrait être maintenu : la police nationale n’est en effet pas prête à prendre le relais. Reportage.
« Hey you ! » Dans le dédale des rues et passages de Cité-Soleil, des enfants surgissent de partout pour présenter leurs petits poings fermés aux quelque 25 militaires brésiliens qui patrouillent. Ceux-ci libèrent une main de leur arme pour venir cogner doucement les jointures des jeunes. Qui repartent amusés de la scène.
Ce vendredi après-midi, le plus important bidonville de Port-au-Prince avait des airs paisibles — si le mot peut être employé dans ce concentré de pauvreté extrême. Pour les Casques bleus en service, ce fut une patrouille de routine : essentiellement pour « se faire voir », mentionne Fernando Silva, un des commandants des troupes brésiliennes.
Ni anicroche ni menace, presque une marche de santé — hormis l’impression de cuire sous cette veste pare-balles et ce casque militaire (bleu, bien sûr). Après quelque 90 minutes à sillonner la zone à pied et en camion, les militaires regagnent leur quartier général — une succession de bâtiments en tôle, pas une once de verdure — pour un débriefing qui se résume en deux mots (calme plat) et un geste (pouce en l’air). C’est d’ailleurs souvent le cas, même si Cité-Soleil demeure une zone sous pression, reconnaît M. Silva.
C’est pour cette raison que l’ONU songe ouvertement à mettre un terme au volet militaire de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH). « La composante militaire de la MINUSTAH [quelque 2350 soldats] devrait selon toute vraisemblance s’effacer dans un avenir relativement proche », indiquait il y a trois semaines le Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix de l’ONU, Hervé Ladsous. Selon lui, les tâches militaires ne « s’imposent plus dans le contexte sécuritaire qui est celui d’Haïti ».
Photo: Guillaume Bourgault-Côté Le Devoir Des Casques bleus brésiliens en patrouille vendredi dans Cité-Soleil. Le Brésil fournit près de 40% de tous les effectifs militaires de la MINUSTAH, qui devraient être réduits dans les prochains mois.
M. Ladsous vient de terminer une évaluation complète de la MINUSTAH : ce qu’elle fait, ce qu’elle ne devrait plus faire, ce qu’il lui reste à accomplir. Il déposera mercredi prochain son rapport au secrétaire général des Nations unies. Le mandat actuel de la mission vient à échéance le 15 avril : le Conseil de sécurité décidera alors de son avenir.
À Port-au-Prince, la rumeur est partout la même dans les milieux diplomatiques ou onusiens. On s’attend à ce que le Conseil de sécurité prolonge la mission pour une période de six mois, tout en annonçant que ce sera le dernier mandat du volet militaire.
Le volet policier — l’accompagnement de la Police nationale d’Haïti (PNH) par quelque 2600 policiers, dont certains font partie d’unités quasi paramilitaires — ne serait toutefois pas menacé à court terme, dit-on. Hervé Ladsous le mentionnait lui-même : « Il y a encore beaucoup de travail à faire sur la police. »
Canada En attendant la décision du Conseil de sécurité, « tout le monde spécule et fait des scénarios A, B et C » pour la suite des choses, confiait jeudi un diplomate. Qui restera ? Avec quels effectifs ? Mystère. À l’ambassade canadienne, les impacts possibles d’un changement d’orientation de la mission sur la sécurité du pays « font partie des deux grandes préoccupations » du personnel, indique-t-on.
Pour le Canada, l’impact devrait toutefois être minime : les 90 Casques bleus canadiens sont dans les faits des Bérets bleus, dont une majorité de Québécois prêtés par 11 services de police à travers la province. L’essentiel du travail qu’ils effectuent se concentre dans trois secteurs : la formation des cadres, le développement d’une police communautaire et la mise sur pied d’un secteur du renseignement criminel (un programme qui en est aux balbutiements, disait son responsable au Devoir jeudi).
De manière générale, les policiers québécois conseillent, forment, encadrent. Ils patrouillent aussi en tandem avec des policiers haïtiens, mais ils n’ont pas le pouvoir de faire des interventions directes ou des arrestations. « On est vraiment là en appui », dit le Québécois Sylvain Lemay.
Ce dernier est numéro 2 du commandement policier de la MINUSTAH. Et lui non plus ne semble pas douter qu’il restera quelques mois de plus en Haïti. « La police a fait de grandes avancées, elle a atteint une certaine maturité, mais il faut poursuivre le travail entamé », indique celui qui a fait carrière au Service de police de la Ville de Montréal.
Progression Sur le mur de son bureau d’un baraquement de la MINUSTAH (où il flotte un parfum d’encens pour « couper l’odeur d’humidité de la climatisation »), Sylvain Lemay a un tableau rempli de cases et frappé d’un chiffre écrit en caractères gras : « 64,6 % ». C’est le pourcentage des objectifs atteints par la Police nationale d’Haïti au terme de son « plan de développement 2012-2016 ». Un résultat qu’il juge encourageant, mais qui montre aussi le chemin à parcourir.
L’heure est maintenant au « plan stratégique 2017-2021 », pendant lequel la PNH devrait être en mesure de prendre son plein envol, souhaite-t-on. « Il est un peu plus modeste que le précédent plan, dit Sylvain Lemay, parce qu’on sait qu’on va partir et qu’on veut donner à la PNH la capacité de procéder aux réalisations même quand la MINUSTAH sera partie. »
Déjà, une certaine transition est amorcée, note M. Lemay. « On a commencé à retirer les effectifs [des Bérets bleus] dans les commissariats pour concentrer nos énergies vers les membres les plus importants de la PNH », signale-t-il.
Sur ce, le chef tourne sa chaise vers un autre mur. Il y a là une affiche avec les photos de tous les dirigeants de la police nationale haïtienne. « C’est eux qu’on vise », dit-il en montrant du doigt le sommet de la pyramide. Le message ? « On va partir bientôt, préparez-vous. » L’idée ? Ce qui est assimilé au sommet va percoler jusqu’à la base.
« Les résultats sont déjà intéressants, argue Sylvain Lemay. Et plus ça va, plus ça va s’améliorer. Les gens deviennent plus professionnels, il y a un inspecteur général qui gère les bavures, on a une académie de police capable de faire graduer plus de 2000 candidats en deux ans… »
Effectifs
Pour le moment, les effectifs de la PNH demeurent nettement insuffisants, reconnaît-on à la MINUSTAH. On compte 13 100 policiers, ce qui laisse un ratio policiers/habitants bien en deçà de la norme internationale (2,2 policiers pour 1000 habitants ; Haïti est à 1,3 pour 1000).
Trois conséquences parmi d’autres : les patrouilles sont pratiquement invisibles la nuit ; certaines communes ne sont pas desservies ; et il y a un manque important de femmes policières (moins de 9 % des effectifs).
« Dans la prochaine promotion, elles sont 12 %, relève M. Lemay. Plus on va en recruter, et mieux on pourra travailler les questions de genre » auprès de la communauté, dit-il. Un aspect d’autant plus important que « les droits des femmes et des enfants haïtiens sont souvent bafoués et qu’il y a des viols collectifs [c’est arrivé encore en janvier] », rappelle le commissaire adjoint.
Croit-il réalistement que la PNH pourra bientôt s’occuper seule de la sécurité au pays, sans toute la logistique de l’ONU ? Sylvain Lemay adopte un ton résolument positif à cet égard. Mais il souligne du même coup que « l’aide bilatérale [par exemple, un corps policier qui envoie des gestionnaires sous l’égide de l’ambassade canadienne] est appelée à prendre beaucoup de place dans le futur » post-MINUSTAH.
D’ici là, les policiers de l’ONU vont poursuivre la formation de la PNH. Et les Casques bleus brésiliens pourront continuer à arpenter Cité-Soleil à coup de « fist bump »… tant que le calme règne.
Notre journaliste séjourne au pays à l’invitation de la Fondation Haïti Jazz.
http://www.ledevoir.com/international/actualites-internationales/493755/haiti-place-aux-berets-bleus
samedi 4 mars 2017
DÉPUTE JERRY TARDIEU ...L'HERITIER ! Avec René Préval, durant ses dernières heures sur terre
Ce jeudi 3 mars 2017, à 9 a.m. pile, j’arrive chez l’ex-président René Préval à Laboule.
Ponctuel pour le petit-déjeuner auquel il m’avait invité avec insistance la veille. Pendant deux heures, autour des expressos que nous servait à répétition la sympathique Rose, nous allons échanger dans la bonne humeur et la plus parfaite convivialité. Serein, calme, détendu, l’ex-président Préval pétait la grande forme. Fidèle à son côté blagueur, de temps à autre, il refilait des calembours trempés d’humour dont lui seul a le secret. Absolument rien ne laissait imaginer qu’il allait rendre l’âme cinq minutes après m’avoir raccompagné à mon véhicule vers 11 heures du matin.
A l’heure où j’écris ces quelques lignes, je sens encore résonner en moi les ultimes paroles du président durant ces dernières heures sur terre. S’il avait demandé à me voir, c’était surtout pour discuter du dernier livre de l’agro-économiste Alex Bellande intitulé : « Haïti déforesté, paysages remodelés ».
Dès mon arrivée, il m’en offre une copie en me recommandant sa lecture qui m’aiderait, me dit-il avec un large sourire, à mieux comprendre l’importance de légiférer au bénéfice de la production agricole nationale. Il me confia alors fièrement avoir lui même financé la réimpression de deux cent cinquante exemplaires pour sensibiliser les décideurs, tant au niveau de l’exécutif qu'au niveau du législatif, à la justesse des analyses et des recommandations de Bellande.
D’un ton ferme, le président Préval m’explique que pour Haïti, la bataille de demain n’est pas politique mais économique. Elle passe, me dit-il, par le développement agricole qui peut se faire de façon intelligente à travers une politique de reboisement audacieuse et différente.
Grosso modo, pendant plus d’une heure, le président Préval va tenter de me convaincre du bien-fondé des thèses de l’auteur qui propose des solutions qui capitalisent sur l’expérience et le savoir-faire séculaire de la paysannerie haïtienne. Aucun reboisement n’est possible, me dit-il, sans y associer intelligemment et opportunément la paysannerie en les encourageant à planter des arbres fruitiers qui deviendront des sources de revenus.
Pour René Préval, confier des projets de reboisement aux “scouts" ou aux écoliers comme on le fait depuis des lustres rime avec “ showbiz".
Lorsque l’on plante un arbre, qui de mieux que le paysan pour en assurer l’entretien et l’arrosage ? Personne, ajoute-t-il ! De ce point de vue, renchérit-il plus loin, la culture du bambou peut être une filière porteuse de développement économique. Le président Préval en veut pour preuve que sa production à Marmelade de milliers de bancs et bureaux scolaires a facilement trouvé preneurs. Il me dit alors que cette expérience devrait être répétée à volonté dans tous les départements du pays.
Il me fait voir quelques échantillons de la dernière production de son atelier dont il me vante alors la dextérité des ouvriers. En conclusion de notre conversation, le président Préval se réjouit que les nations en reviennent aujourd’hui à des politiques protectionnistes. La tendance est mondiale. Nous ne devrons pas y échapper. A ce propos, et pour épouser l’ère du temps, il m’invite à proposer une loi pouvant favoriser la production nationale de certains biens. Il m’en dessine les contours. Nous en discutons longuement. Il insiste. Je prends note. Notre conversation animée est alors interrompue par l’arrivée de l’architecte Daniel Elie qui ne restera que quelques minutes.
L’ex -president renchérit de plus bel sur le thème du développement endogène qui n’est possible que par le biais de la production agricole, la reforestation intelligente et la mise en capacité de la classe paysanne. Durant ses dernières heures sur terre, le plaidoyer de René Preval a donc été pour les paysans haïtiens et la relance de la production nationale. Il l’a fait avec passion et conviction.
Tout un symbole connaissant la trajectoire politique de cet homme qui s’est toujours voulu du côté des paysans opprimés qu’il a défendus inlassablement dans toutes leurs revendications.
Jusqu’à son dernier souffle, le président Préval n’a donc pas arrêté de parler de son rêve de modernisation pour l’agriculture haïtienne. C’est le dernier message qu’il me laisse, qu’il nous laisse. Pour avoir été le dernier à le voir, le dernier à lui parler, je me sentais dans l’obligation de partager ce dernier moment, ce dernier échange, ces dernières paroles. On aime ou on n’aime pas René Préval.
L’homme ne laisse pas indifférent. Certains lui reprochent un côté anarchiste, insouciant, anti-institutionnel même.
D’autres lui reprochent son manque de poigne à certains moments ou des décisions fermes s’imposaient. Mais personne ne peut remettre en question les qualités d’honnêteté d’un serviteur public qui n’a jamais accepté de goûter au miel empoisonné de la corruption, la simplicité de l’homme refusant avec intransigeance toutes les prébendes et les apparats du pouvoir, l’humilité du citoyen qui jusqu’au dernier jour vivait dans la simplicité. Avant de prendre congé du président Préval ce matin, je lui ai demandé une faveur, celle de répondre positivement à mon invitation de participer à une soirée commémorative des trente années de notre Constitution le 29 mars prochain. Ce soir-là, je compte lancer les travaux officiels de la commission spéciale de la Chambre des députés pour la réforme de la Constitution. Il a gentiment décliné mon invitation en me disant qu’il ne participerait plus aux efforts de réflexions sur la Constitution. J’ai déjà tout donné. J’ai déjà joué ma partition. L’heure de la relève est arrivée, me dit-il. J’ai laissé le président sur cette fin de non-recevoir.
Je suis quand même parti le sourire aux lèvres, satisfait d’une matinée agréable et riche en échanges instructifs. Moins d’une demi-heure plus tard, je reçois un appel du journaliste Gary Pierre Paul Charles m’annonçant la mort de René Préval.
A priori, je n’y crois pas. Je remonte vers Laboule pour me heurter à la cruelle vérité. René Préval est bel et bien mort. Je salue la mémoire d’un aîné qui m’a beaucoup appris des dures réalités de la vie politique haïtienne, d’un homme intègre et profondément humain, rempli de tendresse et de fidélité, à la fois stoïque et fourbi aux rudes épreuves du combat politique, mais également sensible lorsque ce combat se transporte sur le terrain du cœur.
Adieu Président! Que le miséricordieux t’accueille dans sa grâce
infinie. Je lui suis reconnaissant de m’avoir permis de passer avec toi tes dernières heures sur terre. - See more at: http://lenouvelliste.com/article/168875/avec-rene-preval-durant-ses-dernieres-heures-sur-terre#sthash.Nv1UyTzO.dpuf
Ponctuel pour le petit-déjeuner auquel il m’avait invité avec insistance la veille. Pendant deux heures, autour des expressos que nous servait à répétition la sympathique Rose, nous allons échanger dans la bonne humeur et la plus parfaite convivialité. Serein, calme, détendu, l’ex-président Préval pétait la grande forme. Fidèle à son côté blagueur, de temps à autre, il refilait des calembours trempés d’humour dont lui seul a le secret. Absolument rien ne laissait imaginer qu’il allait rendre l’âme cinq minutes après m’avoir raccompagné à mon véhicule vers 11 heures du matin.
A l’heure où j’écris ces quelques lignes, je sens encore résonner en moi les ultimes paroles du président durant ces dernières heures sur terre. S’il avait demandé à me voir, c’était surtout pour discuter du dernier livre de l’agro-économiste Alex Bellande intitulé : « Haïti déforesté, paysages remodelés ».
Dès mon arrivée, il m’en offre une copie en me recommandant sa lecture qui m’aiderait, me dit-il avec un large sourire, à mieux comprendre l’importance de légiférer au bénéfice de la production agricole nationale. Il me confia alors fièrement avoir lui même financé la réimpression de deux cent cinquante exemplaires pour sensibiliser les décideurs, tant au niveau de l’exécutif qu'au niveau du législatif, à la justesse des analyses et des recommandations de Bellande.
D’un ton ferme, le président Préval m’explique que pour Haïti, la bataille de demain n’est pas politique mais économique. Elle passe, me dit-il, par le développement agricole qui peut se faire de façon intelligente à travers une politique de reboisement audacieuse et différente.
Grosso modo, pendant plus d’une heure, le président Préval va tenter de me convaincre du bien-fondé des thèses de l’auteur qui propose des solutions qui capitalisent sur l’expérience et le savoir-faire séculaire de la paysannerie haïtienne. Aucun reboisement n’est possible, me dit-il, sans y associer intelligemment et opportunément la paysannerie en les encourageant à planter des arbres fruitiers qui deviendront des sources de revenus.
Pour René Préval, confier des projets de reboisement aux “scouts" ou aux écoliers comme on le fait depuis des lustres rime avec “ showbiz".
Lorsque l’on plante un arbre, qui de mieux que le paysan pour en assurer l’entretien et l’arrosage ? Personne, ajoute-t-il ! De ce point de vue, renchérit-il plus loin, la culture du bambou peut être une filière porteuse de développement économique. Le président Préval en veut pour preuve que sa production à Marmelade de milliers de bancs et bureaux scolaires a facilement trouvé preneurs. Il me dit alors que cette expérience devrait être répétée à volonté dans tous les départements du pays.
Il me fait voir quelques échantillons de la dernière production de son atelier dont il me vante alors la dextérité des ouvriers. En conclusion de notre conversation, le président Préval se réjouit que les nations en reviennent aujourd’hui à des politiques protectionnistes. La tendance est mondiale. Nous ne devrons pas y échapper. A ce propos, et pour épouser l’ère du temps, il m’invite à proposer une loi pouvant favoriser la production nationale de certains biens. Il m’en dessine les contours. Nous en discutons longuement. Il insiste. Je prends note. Notre conversation animée est alors interrompue par l’arrivée de l’architecte Daniel Elie qui ne restera que quelques minutes.
L’ex -president renchérit de plus bel sur le thème du développement endogène qui n’est possible que par le biais de la production agricole, la reforestation intelligente et la mise en capacité de la classe paysanne. Durant ses dernières heures sur terre, le plaidoyer de René Preval a donc été pour les paysans haïtiens et la relance de la production nationale. Il l’a fait avec passion et conviction.
Tout un symbole connaissant la trajectoire politique de cet homme qui s’est toujours voulu du côté des paysans opprimés qu’il a défendus inlassablement dans toutes leurs revendications.
Jusqu’à son dernier souffle, le président Préval n’a donc pas arrêté de parler de son rêve de modernisation pour l’agriculture haïtienne. C’est le dernier message qu’il me laisse, qu’il nous laisse. Pour avoir été le dernier à le voir, le dernier à lui parler, je me sentais dans l’obligation de partager ce dernier moment, ce dernier échange, ces dernières paroles. On aime ou on n’aime pas René Préval.
L’homme ne laisse pas indifférent. Certains lui reprochent un côté anarchiste, insouciant, anti-institutionnel même.
D’autres lui reprochent son manque de poigne à certains moments ou des décisions fermes s’imposaient. Mais personne ne peut remettre en question les qualités d’honnêteté d’un serviteur public qui n’a jamais accepté de goûter au miel empoisonné de la corruption, la simplicité de l’homme refusant avec intransigeance toutes les prébendes et les apparats du pouvoir, l’humilité du citoyen qui jusqu’au dernier jour vivait dans la simplicité. Avant de prendre congé du président Préval ce matin, je lui ai demandé une faveur, celle de répondre positivement à mon invitation de participer à une soirée commémorative des trente années de notre Constitution le 29 mars prochain. Ce soir-là, je compte lancer les travaux officiels de la commission spéciale de la Chambre des députés pour la réforme de la Constitution. Il a gentiment décliné mon invitation en me disant qu’il ne participerait plus aux efforts de réflexions sur la Constitution. J’ai déjà tout donné. J’ai déjà joué ma partition. L’heure de la relève est arrivée, me dit-il. J’ai laissé le président sur cette fin de non-recevoir.
Je suis quand même parti le sourire aux lèvres, satisfait d’une matinée agréable et riche en échanges instructifs. Moins d’une demi-heure plus tard, je reçois un appel du journaliste Gary Pierre Paul Charles m’annonçant la mort de René Préval.
A priori, je n’y crois pas. Je remonte vers Laboule pour me heurter à la cruelle vérité. René Préval est bel et bien mort. Je salue la mémoire d’un aîné qui m’a beaucoup appris des dures réalités de la vie politique haïtienne, d’un homme intègre et profondément humain, rempli de tendresse et de fidélité, à la fois stoïque et fourbi aux rudes épreuves du combat politique, mais également sensible lorsque ce combat se transporte sur le terrain du cœur.
Adieu Président! Que le miséricordieux t’accueille dans sa grâce
infinie. Je lui suis reconnaissant de m’avoir permis de passer avec toi tes dernières heures sur terre. - See more at: http://lenouvelliste.com/article/168875/avec-rene-preval-durant-ses-dernieres-heures-sur-terre#sthash.Nv1UyTzO.dpuf
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