Les rumeurs vont rebondir comme des ballons lancés en l'air. Après Guy Philippe et son projet de détachement de la Grande-Anse du pouvoir central, le décaissement de fortes sommes d'argent pour appuyer des manifestations contre les manifestants de l'opposition , il est question d'un président qui veut rester au pouvoir pour gérer le chaos qu'il a lui-même façonné.
On ne saura lui demander de voir plus clair puisque tout le monde a toujours été conscient de ses limites.
On découvre cependant que ses conseillés ne sont pas plus avisés que lui. Tous ceux qui se retrouvent rassemblés à la même table se ressemblent dira-t-on.
Lors de la mascarade passée avant de sortir du chapeau la solution CLINTON/MARTELLY, l'ONU avec la MINUSTAH avait sorti la carte de démission de René Préval.
Aujourd'hui il est carrément ubuesque de penser que l'impasse dans laquelle s'est embourbé le pays sous la houlette d'un président dans sa version DICTATURE 2.0 et un gouvernement carrément mis à l'écart par une augmentation de salaire contre un engagement silencieux et aveugle, s'éclaircirait par une prolongement inconstitutionnel du mandat présidentiel.
Le tremblement de terre de 2010 et la catastrophe provoquée n'avaient pas suffit à légitimer cette tentative qui a trottiné un temps dans la tête de René Préval.
Michel Martelly est aujourd'hui le bouchon qu'il faut absolument faire sauter pour évacuer les pressions et revenir à un semblant de normalité.
Que ses amis et ses conseillés le lui disent pour qu'il s'en parte animer le cortège carnavalesque et que le pays reprenne un sentier plus sérieux!
Dr Jonas JOLIVERT
Marseille 29/01/2016
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
vendredi 29 janvier 2016
dimanche 24 janvier 2016
Haven hosts fifth annual Haiti Ball to celebrate Haiti Week
Irish rugby legend Paul O’Connell attended the fifth Annual Haiti Ball in Dublin tonight where two inspiring women were presented with a prestigious award.
The sports star, who is an ambassador for the Haven charity, was at the Intercontinental Hotel, Dublin to celebrate Haiti Week, which has raised vital funds to help the people of Haiti.
Haven, the leading Irish charity working on the ground in Haiti, hosted the ball.
The prestigious William Jefferson Clinton Goodwill for Haiti Award was presented to Sister Jacqueline Picard and Sister Patricia Dillon.
Sr. Patricia Dillon, an American native, has been serving in Gros Morne since 1998.
She came to Haiti with a background as an educator and a community organiser, and works with local leaders and co-ordinates any development project that would help improve the lives of the Haitian people.
Sr. Jacqueline Picard, also an American native, has been working tirelessly in Gros Morne for the past 18 years.
A registered nurse, Sr. Jackie has worked with Alma Mater Hospital for the past 14 years, and managed a program for malnourished children.
Leslie Buckley, Haven Founder and Chairman said: “The award recipients, Sister Jackie and Sister Pat, have dedicated their lives to the people of Haiti and we are delighted to have them here to collect their award.”
“Haiti Week is an opportunity for Ireland to celebrate the rich and vibrant culture of Haiti while also raising vital funds for Haven’s work on the ground in Haiti.”
“Thanks to the wonderful assistance of our donors and supporters since the launch of Haiti Week almost five years ago, Haven’s long term Sustainable Development Programmes in Haiti continues to provide access to; clean water, safe and structurally secure shelter and opportunities to participate in Income Generation Workshops,” he said.
Meanwhile, Paul O’Connell said “I am delighted to be here tonight to support the work Haven is doing in Haiti.”
“Haiti is one of the poorest countries in the world with over a quarter of its population living on less that €1.50 a day. It is incredible to think that over 10 million people live in Haiti yet it practically the same size as Munster.”
Haven has amalgamated with Soul of Haiti, an Irish charity established by a group of business people to apply their entrepreneurial skills and resources to create a positive impact on the lives of the people of Haiti.
Haiti remains the poorest country in the Western Hemisphere.
Haven has provided permanent shelter for over 19,800 people, and training for over 60,000 people in areas such as hygiene promotion, adult literacy and financial management, as well as skills- training in sewing and boat building.
Online Editors
http://www.independent.ie/irish-news/haven-hosts-fifth-annual-haiti-ball-to-celebrate-haiti-week-34390787.html
Haïti: l'opposition réclame la démission du président après le report des élections
Des milliers de personnes ont défilé samedi à Port-au-Prince pour réclamer le départ du président Michel Martelly, au lendemain du report du second tour de l'élection présidentielle pour "raisons de sécurité".
"Nous exigeons désormais le départ de Michel Martelly et (du Premier ministre) Evans Paul et la formation d'un gouvernement de transition avant le 7 février pour faire aboutir le processus électoral en cours", a affirmé Assad Volcy, un responsable politique de l'opposition.
Le candidat à la présidentielle soutenu par le gouvernement, Jovenel Moïse, a quant à lui appelé à une "rapide" reprogrammation du second tour.
Il a estimé que "le peuple était prêt pour voter Jovenel Moïse en foule" lors du scrutin qui devait se dérouler dimanche, en même temps que des législatives partielles.
Vendredi, à moins de 48 heures de l'ouverture des bureaux de vote, le président du Conseil électoral provisoire (CEP) a annoncé le report des scrutins, sans qu'aucune date de remplacement ne soit formulée.
Le président du CEP a justifié ce report "pour des raisons évidentes de sécurité". Une douzaine de bureaux électoraux ont été incendiés ou attaqués dans la nuit de jeudi à vendredi.
Au premier tour du scrutin présidentiel le 25 octobre, Jovenel Moïse avait recueilli 32,76% des voix, contre 25,29% pour Jude Célestin, qui avait qualifié ces scores de "farce ridicule".
L'opposition a multiplié les manifestations pour dénoncer "un coup d'Etat électoral" fomenté par le président Martelly. Jude Célestin, qui n'a pas fait campagne, refusait de participer au second tour.
Il s'agit du deuxième report des scrutins, qui devaient initialement être organisés le 27 décembre.
- Violences -
Les mobilisations contre le pouvoir en place qui ont rassemblé, vendredi et samedi, plusieurs milliers de personnes à Port-au-Prince se sont achevées par des incidents violents. Une personne a été blessée par balle, trois voitures ont été incendiées et plusieurs vitrines de magasins brisées vendredi à proximité du siège du CEP.
Samedi, le cortège de l'opposition, qui multipliait les petites barricades de pneus enflammés sur son parcours, a essuyé quelques jets de pierres isolés. Les manifestants ont répliqué immédiatement par de nombreux jets de pierres et de bouteilles.
Arrivée sur la place du Champ de Mars, la foule a pris pour cible un marché. L'agent de sécurité protégeant le lieu a tiré à balles réelles en l'air à deux reprises, suscitant un regain de colère des manifestants, a constaté un journaliste de l'AFP.
La police, présente en nombre pour assurer la protection du palais présidentiel à quelques mètres de là, a ramené le calme et dispersé la foule en utilisant des camions lanceurs d'eau irritante.
Evel Fanfan, avocat de l'un des premiers partis d'opposition, justifie les violences qui ont plongé la capitale haïtienne dans la panique.
"Quelle est la plus grande violence quand un gouvernement a tenté de voler la volonté du peuple ? Quand un président de la République essaie de provoquer, d'humilier tout un peuple ? Quand la violence est le résultat de la violence pour la liberté, pour la démocratie, je dirais que c'est la bonne violence", a-t-il déclaré à l'AFP lors de la manifestation de samedi.
- Inquiétude de la communauté internationale -
Le chef de l'Etat Michel Martelly n'a fait aucune déclaration publique depuis l'annonce par le CEP de l'annulation des élections de dimanche. Une adresse présidentielle à la nation avait été annoncée pour vendredi soir mais a été annulée sans explication.
Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon appelle la classe politique haïtienne à "travailler sans tarder à la conclusion du processus électoral de manière pacifique, en trouvant une solution consensuelle qui permettra au peuple d'Haïti d'exercer son droit de vote pour élire un nouveau président ainsi que les représentants restants du nouveau Parlement".
Appelant à "un dialogue raisonnable et consensuel", la mission d'observation électorale déployée en Haïti par l'Organisation des Etats américains (OEA) "condamne fermement tous les actes de violence, incluant ceux dirigés contre les observateurs de l'OEA durant leur déploiement".
L'Union européenne "regrette" aussi "la détérioration de l'environnement" et "souligne la nécessité de respecter les résultats électoraux du scrutin du 25 octobre 2015".
24/01/2016 10:50:33 - Port-au-Prince (AFP) - Par Amelie BARON - © 2016 AFP
http://www.lepoint.fr/monde/haiti-l-opposition-reclame-la-demission-du-president-apres-le-report-des-elections-24-01-2016-2012322_24.php
"Nous exigeons désormais le départ de Michel Martelly et (du Premier ministre) Evans Paul et la formation d'un gouvernement de transition avant le 7 février pour faire aboutir le processus électoral en cours", a affirmé Assad Volcy, un responsable politique de l'opposition.
Le candidat à la présidentielle soutenu par le gouvernement, Jovenel Moïse, a quant à lui appelé à une "rapide" reprogrammation du second tour.
Il a estimé que "le peuple était prêt pour voter Jovenel Moïse en foule" lors du scrutin qui devait se dérouler dimanche, en même temps que des législatives partielles.
Vendredi, à moins de 48 heures de l'ouverture des bureaux de vote, le président du Conseil électoral provisoire (CEP) a annoncé le report des scrutins, sans qu'aucune date de remplacement ne soit formulée.
Le président du CEP a justifié ce report "pour des raisons évidentes de sécurité". Une douzaine de bureaux électoraux ont été incendiés ou attaqués dans la nuit de jeudi à vendredi.
Au premier tour du scrutin présidentiel le 25 octobre, Jovenel Moïse avait recueilli 32,76% des voix, contre 25,29% pour Jude Célestin, qui avait qualifié ces scores de "farce ridicule".
L'opposition a multiplié les manifestations pour dénoncer "un coup d'Etat électoral" fomenté par le président Martelly. Jude Célestin, qui n'a pas fait campagne, refusait de participer au second tour.
Manifestation à Port-au-Prince, le 23 janvier 2016, en Haïti pour réclamer le départ du président Michel Martelly après le report du 2e tour de la présidentielle © HECTOR RETAMAL |
- Violences -
Les mobilisations contre le pouvoir en place qui ont rassemblé, vendredi et samedi, plusieurs milliers de personnes à Port-au-Prince se sont achevées par des incidents violents. Une personne a été blessée par balle, trois voitures ont été incendiées et plusieurs vitrines de magasins brisées vendredi à proximité du siège du CEP.
Samedi, le cortège de l'opposition, qui multipliait les petites barricades de pneus enflammés sur son parcours, a essuyé quelques jets de pierres isolés. Les manifestants ont répliqué immédiatement par de nombreux jets de pierres et de bouteilles.
Arrivée sur la place du Champ de Mars, la foule a pris pour cible un marché. L'agent de sécurité protégeant le lieu a tiré à balles réelles en l'air à deux reprises, suscitant un regain de colère des manifestants, a constaté un journaliste de l'AFP.
La police, présente en nombre pour assurer la protection du palais présidentiel à quelques mètres de là, a ramené le calme et dispersé la foule en utilisant des camions lanceurs d'eau irritante.
Evel Fanfan, avocat de l'un des premiers partis d'opposition, justifie les violences qui ont plongé la capitale haïtienne dans la panique.
Manifestation à Port-au-Prince, le 23 janvier 2016, en Haïti Pour réclamer le départ du président Michel Martelly après le report du 2e tour de la présidentielle © HECTOR RETAMAL |
- Inquiétude de la communauté internationale -
Le chef de l'Etat Michel Martelly n'a fait aucune déclaration publique depuis l'annonce par le CEP de l'annulation des élections de dimanche. Une adresse présidentielle à la nation avait été annoncée pour vendredi soir mais a été annulée sans explication.
Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon appelle la classe politique haïtienne à "travailler sans tarder à la conclusion du processus électoral de manière pacifique, en trouvant une solution consensuelle qui permettra au peuple d'Haïti d'exercer son droit de vote pour élire un nouveau président ainsi que les représentants restants du nouveau Parlement".
Appelant à "un dialogue raisonnable et consensuel", la mission d'observation électorale déployée en Haïti par l'Organisation des Etats américains (OEA) "condamne fermement tous les actes de violence, incluant ceux dirigés contre les observateurs de l'OEA durant leur déploiement".
L'Union européenne "regrette" aussi "la détérioration de l'environnement" et "souligne la nécessité de respecter les résultats électoraux du scrutin du 25 octobre 2015".
24/01/2016 10:50:33 - Port-au-Prince (AFP) - Par Amelie BARON - © 2016 AFP
http://www.lepoint.fr/monde/haiti-l-opposition-reclame-la-demission-du-president-apres-le-report-des-elections-24-01-2016-2012322_24.php
Haïti dans l'incertitude après le report de dernière minute de la présidentielle
Des manifestations de joie ont été réprimées vendredi en Haïti, après l'annonce par le président du conseil électoral provisoire (CEP) d'un nouveau report de l'élection présidentielle prévue dimanche pour "des raisons évidentes de sécurité".
Le report de dernière minute vendredi 22 janvier de l'élection présidentielle controversée prévue dimanche en Haïti a plongé une nouvelle fois le pays dans l'incertitude politique. Les milliers de manifestants, qui avaient à nouveau pris les rues vendredi midi pour contester la tenue des scrutins, se sont réjouis à l'annonce de l'annulation, mais la liesse a été de courte durée. Devant le siège du conseil électoral, étape prévue dans son parcours, la foule a été violemment dispersée par les policiers qui ont lancé des grenades lacrymogènes.
Des tirs à balles réelles ont aussi été entendus par les journalistes de l'AFP. La panique a alors gagné la commune de Pétionville, où se situe le siège du CEP. Une personne a été blessée par balle, trois voitures ont été incendiées et plusieurs vitrines de magasins brisées dans cette banlieue aisée de l'aire métropolitaine de Port-au-Prince.
Plus tôt dans l'après-midi, invoquant des questions "évidentes de sécurité", le président du conseil électoral provisoire (CEP) en charge de l'organisation des scrutins en Haïti, avait annoncé le report des élections prévues ce dimanche sans donner de nouvelle date. Pierre-Louis Opont, le président du CEP, a justifié l'annulation du vote, décidée à moins de 48 heures du scrutin, par l'"ensemble d'incidents et d'actes violents sur l'ensemble des infrastructures du conseil". Depuis les résultats du premier tour de l’élection, l'opposition a multiplié les manifestations pour dénoncer "un coup d'État électoral" fomenté par l’actuel président Michel Martelly. Plusieurs bureaux électoraux avaient notamment été incendiés en province dans la nuit de jeudi à vendredi.
Silence de la présidence
Lors du premier tour du scrutin présidentiel le 25 octobre, le candidat du pouvoir, Jovenel Moïse, avait recueilli 32,76 % des voix, contre 25,29 % pour Jude Célestin, qui avait qualifié ces scores de "farce ridicule". Après l'annonce de l'annulation de l'élections, Jude Célestin a expliqué qu'il considérait cela comme "une solution sage". "Tardive certes, car nous avons dépensé des sous que nous n'avions même pas, ce qui montre l'irresponsabilité de nos dirigeants. Mais mieux vaut tard que jamais", a-t-il réagi. Pour le candidat de l'opposition, "c'est une victoire pour la démocratie, pas seulement pour moi, car je n'étais pas le seul à combattre cette 'sélection'".
En revanche, aucune réaction ou commentaire du candidat du pouvoir n'a pu encore être recueillie. Son équipe de campagne a seulement précisé que Jovenel Moïse "est en réunion".
Le président du CEP a expliqué aux journalistes lors d'un point de presse qu’il attendait "la réaction de l'exécutif pour discuter du problème avec lui, car notre interlocuteur immédiat en matière électorale, c'est l'exécutif". Or, depuis l’annonce du report des élections, le gouvernement haïtien s’est terré dans le silence. Le président Michel Martelly devait prononcer, depuis le palais national, un discours à la nation vers 21 h GMT, mais cette allocution a été annulée sans explication.
La possibilité d'un gouvernement intérimaire
Après un premier report des scrutins présidentiel et législatifs en raison des contestations de l'opposition, ce nouveau report plonge à nouveau Haïti dans l'incertitude. Respecter la date constitutionnelle du 7 février pour la passation du pouvoir présidentiel semble impossible. Un gouvernement intérimaire pourrait prendre en charge la gestion des affaires courantes après cette date et organiser la tenue d'élections d'ici avril, d’après des sources diplomatiques.
Depuis la fin de la dictature des Duvalier en 1986, Haïti connaît une crise démocratique émaillée de coups d'État et d'élections contestées qui fragilisent le développement économique du pays, encore marqué par le terrible séisme de janvier 2010 qui a fait plus de 200 000 morts.
Le report de dernière minute vendredi 22 janvier de l'élection présidentielle controversée prévue dimanche en Haïti a plongé une nouvelle fois le pays dans l'incertitude politique. Les milliers de manifestants, qui avaient à nouveau pris les rues vendredi midi pour contester la tenue des scrutins, se sont réjouis à l'annonce de l'annulation, mais la liesse a été de courte durée. Devant le siège du conseil électoral, étape prévue dans son parcours, la foule a été violemment dispersée par les policiers qui ont lancé des grenades lacrymogènes.
Des tirs à balles réelles ont aussi été entendus par les journalistes de l'AFP. La panique a alors gagné la commune de Pétionville, où se situe le siège du CEP. Une personne a été blessée par balle, trois voitures ont été incendiées et plusieurs vitrines de magasins brisées dans cette banlieue aisée de l'aire métropolitaine de Port-au-Prince.
Plus tôt dans l'après-midi, invoquant des questions "évidentes de sécurité", le président du conseil électoral provisoire (CEP) en charge de l'organisation des scrutins en Haïti, avait annoncé le report des élections prévues ce dimanche sans donner de nouvelle date. Pierre-Louis Opont, le président du CEP, a justifié l'annulation du vote, décidée à moins de 48 heures du scrutin, par l'"ensemble d'incidents et d'actes violents sur l'ensemble des infrastructures du conseil". Depuis les résultats du premier tour de l’élection, l'opposition a multiplié les manifestations pour dénoncer "un coup d'État électoral" fomenté par l’actuel président Michel Martelly. Plusieurs bureaux électoraux avaient notamment été incendiés en province dans la nuit de jeudi à vendredi.
Silence de la présidence
Lors du premier tour du scrutin présidentiel le 25 octobre, le candidat du pouvoir, Jovenel Moïse, avait recueilli 32,76 % des voix, contre 25,29 % pour Jude Célestin, qui avait qualifié ces scores de "farce ridicule". Après l'annonce de l'annulation de l'élections, Jude Célestin a expliqué qu'il considérait cela comme "une solution sage". "Tardive certes, car nous avons dépensé des sous que nous n'avions même pas, ce qui montre l'irresponsabilité de nos dirigeants. Mais mieux vaut tard que jamais", a-t-il réagi. Pour le candidat de l'opposition, "c'est une victoire pour la démocratie, pas seulement pour moi, car je n'étais pas le seul à combattre cette 'sélection'".
En revanche, aucune réaction ou commentaire du candidat du pouvoir n'a pu encore être recueillie. Son équipe de campagne a seulement précisé que Jovenel Moïse "est en réunion".
Le président du CEP a expliqué aux journalistes lors d'un point de presse qu’il attendait "la réaction de l'exécutif pour discuter du problème avec lui, car notre interlocuteur immédiat en matière électorale, c'est l'exécutif". Or, depuis l’annonce du report des élections, le gouvernement haïtien s’est terré dans le silence. Le président Michel Martelly devait prononcer, depuis le palais national, un discours à la nation vers 21 h GMT, mais cette allocution a été annulée sans explication.
La possibilité d'un gouvernement intérimaire
Après un premier report des scrutins présidentiel et législatifs en raison des contestations de l'opposition, ce nouveau report plonge à nouveau Haïti dans l'incertitude. Respecter la date constitutionnelle du 7 février pour la passation du pouvoir présidentiel semble impossible. Un gouvernement intérimaire pourrait prendre en charge la gestion des affaires courantes après cette date et organiser la tenue d'élections d'ici avril, d’après des sources diplomatiques.
Depuis la fin de la dictature des Duvalier en 1986, Haïti connaît une crise démocratique émaillée de coups d'État et d'élections contestées qui fragilisent le développement économique du pays, encore marqué par le terrible séisme de janvier 2010 qui a fait plus de 200 000 morts.
Haïti: l'opposition réclame le départ immédiat du président Martelly
(Belga) Plusieurs milliers de manifestants ont défilé samedi dans les rues de Port-au-Prince pour réclamer le départ immédiat du président Michel Martelly, au lendemain de l'annulation pour "des raisons de sécurité" des élections prévues dimanche.
"Nous exigeons désormais le départ de Michel Martelly et (du Premier ministre) Evans Paul et la formation d'un gouvernement de transition avant le 7 février pour faire aboutir le processus électoral en cours", a affirmé Assad Volcy, un responsable politique de l'opposition.
Vendredi, à moins de 48 heures de l'ouverture des bureaux de vote, le président du conseil électoral provisoire (CEP) a annoncé le report du second tour de la présidentielle et des législatives partielles initialement prévues dimanche.
Le président du CEP a justifié ce report sine die par "des raisons évidentes de sécurité". Une douzaine de bureaux électoraux ont été incendiés ou attaqués en province dans la nuit de jeudi à vendredi.
Au premier tour du scrutin présidentiel le 25 octobre, le candidat du pouvoir, Jovenel Moïse, avait recueilli 32,76% des voix, contre 25,29% pour Jude Célestin, qui a qualifié ces scores de "farce ridicule".
Après un premier report des scrutins en raison des contestations de l'opposition, cette nouvelle annulation plonge Haïti dans l'incertitude. (Belga)
http://www.lavenir.net/cnt/dmf20160124_00769184
"Nous exigeons désormais le départ de Michel Martelly et (du Premier ministre) Evans Paul et la formation d'un gouvernement de transition avant le 7 février pour faire aboutir le processus électoral en cours", a affirmé Assad Volcy, un responsable politique de l'opposition.
Vendredi, à moins de 48 heures de l'ouverture des bureaux de vote, le président du conseil électoral provisoire (CEP) a annoncé le report du second tour de la présidentielle et des législatives partielles initialement prévues dimanche.
Le président du CEP a justifié ce report sine die par "des raisons évidentes de sécurité". Une douzaine de bureaux électoraux ont été incendiés ou attaqués en province dans la nuit de jeudi à vendredi.
Au premier tour du scrutin présidentiel le 25 octobre, le candidat du pouvoir, Jovenel Moïse, avait recueilli 32,76% des voix, contre 25,29% pour Jude Célestin, qui a qualifié ces scores de "farce ridicule".
Après un premier report des scrutins en raison des contestations de l'opposition, cette nouvelle annulation plonge Haïti dans l'incertitude. (Belga)
http://www.lavenir.net/cnt/dmf20160124_00769184
vendredi 22 janvier 2016
Haiti elections scheduled for Sunday have been canceled
- The CEP said safety could not be guaranteed
- Opposition candidate calls cancellation a victory
-
Negotials have been ongoing since early Thursday
BY JACQUELINE CHARLES
jcharles@miamiherald.com
PORT-AU-PRINCE
Haitian elections officials Friday afternoon abruptly canceled Sunday’s planned elections amid escalating protests and violence around the country.
Moments earlier, the officials had halted the distribution of voting materials and began recovery of those that had already gone out.
Elections officials said at a news conference that safety could not be guaranteed for voters or poll workers.
The cancellation is “a victory for all of the democratic sector,” said Jude Célestin, the main opposition candidate in Sunday’s election.
“This isn’t just about me. It’s also about all the people who supported me and who fought for us to arrive here,” he told the Miami Herald.
The electoral commission’s about-face came after the international community said it is leaving the door open for Haitians to find a political consensus that could lead to the postponement of Sunday’s partial legislative and presidential runoff.
Six foreign ambassadors along with the representative of the Organization of American States and the head of the U.N. peacekeeping stabilization mission said Friday that while they still want to see the conclusion of the electoral process, they support efforts “aimed at finding a way forward that ensures the democratic renewal of state institutions.”
The statement makes no mention of a Jan. 24 presidential runoff or a Feb. 7 constitutional end of President Michel Martelly’s term, two dates that the international community had been insistent on Haiti maintaining. But they softened their stance Friday as Célestin continued to boycott the runoff and tires and cars burned in the Port-au-Prince metropolitan area. Also, reports trickled in that schools doubling as voting bureaus were being burned.
For days, members of the private sector and Roman Catholic Cardinal Chibly Langlois have been trying to find a solution to the country's electoral crisis, which was triggered by allegations of fraud in the Oct. 25 presidential runoff and Célestin declaring his non-participation. The negotiations had stalled but as of Friday, they were back on track as both the executive and the opposition worked on their own separate proposals.
Sources familiar with the talks, say the sticking point remains Feb. 7, and who would govern Haiti afterward. Martelly supporters say he should be allowed to remain in power until a new president is elected. The opposition, including a majority of senators, want him gone.
While Martelly has been insistent on his desire to leave at the end of his presidential term, he has said that he has an obligation to hand over power to another elected president. This, however, has been a rare occurrence in Haiti's turbulent history where former President Rene Préval became the first president to not face prison, death or exile after he transferred power to Martelly in 2011.
Less than 24 hours after Martelly called on Haitians to head to the polls in a national address, Prime Minister Evans Paul said in an interview on Vision 2000 that “everyone sees that there is a problem with the 24th of January...even President Martelly when he says elections ‘straight ahead.’ ”
Despite that government-backed candidate Jovenel Moïse continued with the campaigning spending Friday, doing media rounds in the capital after holding a rally the evening before in Ouanaminthe.
Read more here: http://www.miamiherald.com/news/nation-world/world/americas/article56092280.html#storylink=cpy Read more here: http://www.miamiherald.com/news/nation-world/world/americas/article56092280.html#storylink=cpy
- Opposition candidate calls cancellation a victory
-
Negotials have been ongoing since early Thursday
BY JACQUELINE CHARLES
jcharles@miamiherald.com
PORT-AU-PRINCE
Haitian elections officials Friday afternoon abruptly canceled Sunday’s planned elections amid escalating protests and violence around the country.
Moments earlier, the officials had halted the distribution of voting materials and began recovery of those that had already gone out.
Elections officials said at a news conference that safety could not be guaranteed for voters or poll workers.
The cancellation is “a victory for all of the democratic sector,” said Jude Célestin, the main opposition candidate in Sunday’s election.
“This isn’t just about me. It’s also about all the people who supported me and who fought for us to arrive here,” he told the Miami Herald.
The electoral commission’s about-face came after the international community said it is leaving the door open for Haitians to find a political consensus that could lead to the postponement of Sunday’s partial legislative and presidential runoff.
Six foreign ambassadors along with the representative of the Organization of American States and the head of the U.N. peacekeeping stabilization mission said Friday that while they still want to see the conclusion of the electoral process, they support efforts “aimed at finding a way forward that ensures the democratic renewal of state institutions.”
The statement makes no mention of a Jan. 24 presidential runoff or a Feb. 7 constitutional end of President Michel Martelly’s term, two dates that the international community had been insistent on Haiti maintaining. But they softened their stance Friday as Célestin continued to boycott the runoff and tires and cars burned in the Port-au-Prince metropolitan area. Also, reports trickled in that schools doubling as voting bureaus were being burned.
For days, members of the private sector and Roman Catholic Cardinal Chibly Langlois have been trying to find a solution to the country's electoral crisis, which was triggered by allegations of fraud in the Oct. 25 presidential runoff and Célestin declaring his non-participation. The negotiations had stalled but as of Friday, they were back on track as both the executive and the opposition worked on their own separate proposals.
Sources familiar with the talks, say the sticking point remains Feb. 7, and who would govern Haiti afterward. Martelly supporters say he should be allowed to remain in power until a new president is elected. The opposition, including a majority of senators, want him gone.
While Martelly has been insistent on his desire to leave at the end of his presidential term, he has said that he has an obligation to hand over power to another elected president. This, however, has been a rare occurrence in Haiti's turbulent history where former President Rene Préval became the first president to not face prison, death or exile after he transferred power to Martelly in 2011.
Less than 24 hours after Martelly called on Haitians to head to the polls in a national address, Prime Minister Evans Paul said in an interview on Vision 2000 that “everyone sees that there is a problem with the 24th of January...even President Martelly when he says elections ‘straight ahead.’ ”
Despite that government-backed candidate Jovenel Moïse continued with the campaigning spending Friday, doing media rounds in the capital after holding a rally the evening before in Ouanaminthe.
Read more here: http://www.miamiherald.com/news/nation-world/world/americas/article56092280.html#storylink=cpy Read more here: http://www.miamiherald.com/news/nation-world/world/americas/article56092280.html#storylink=cpy
jeudi 21 janvier 2016
ET NOTRE DIASPORA DANS TOUT ÇA ?
Les opinions des gens avisés font constamment l’éloge de l’immense potentialité de la population haïtienne résidant en dehors des frontières du pays. Se basant sur les transferts d’argent pour les besoins de leurs familles et le nombre de professionnels formés et exerçant dans leurs pays d’accueil, les espoirs de développement du pays devraient inclure obligatoirement une participation des haïtiens du dehors.
Cependant, l’activité de la diaspora haïtienne reste définitivement insuffisante malgré des velléités sporadiques et des actions adaptées à des moments clé de la vie nationale à travers lesquelles certains membres de ce groupe veulent affirmer une existence qui peine à s’affirmer.
Il faut admettre que les facteurs qui conditionnent et qui configurent les caractéristiques de cette diaspora sont multiples. Souvent on évoque la mise en place d’un verrou tenu par les acteurs locaux qui cultivent une peur ancestrale de se voir supplanter par des compatriotes ayant vécu à l’extérieur considérés bien souvent à tort comme dotés d’une formation beaucoup plus solide.
Il est clair que des mesures légales facilitant l’intégration de la Diaspora dans la vie nationale pêchent par leurs raretés.
Mais, mieux que ces facteurs extrinsèques, l’émancipation de ce groupe est perturbée par des éléments qui lui sont propres, des aspects qui expliqueraient certaines modalités d’un comportement qui ressemble beaucoup à celui qui est reproché à une grande franche de la population d’haïtiens de l’intérieur.
Les battements d’ailes timides dans des circonstances de mode ou à la mode n'en font point un corps vivant utile et qui compte.
Loin de se regrouper, de s'organiser pour se renforcer, notre Diaspora s'enferme dans des modèles identiques à ceux qui traînent entre néant et nihilisme en Haïti, sans apporter les changements comportant les solutions aux problèmes diagnostiqués depuis deux siècles.
Plusieurs cherchent des vitrines pour s'exprimer ou se faire voir; d'autres agissent comme des donneurs de leçons parce que détenteurs de titres, de diplômes et de savoir.
Dans les moments spécieux ou l'attention se porte pour une raison ou une autre sur Haïti, elle prise dans une effervescence dont l'obsolescence reste programmée dans le court terme jusqu'à la nouvelle actualité.
Après le tremblement de terre de janvier 2010 les rencontres et les débats fusèrent de toute part faisant croire que la Diaspora aurait son mot à dire et une participation effective dans ce rêve de reconstruction qui entrevoyait Haïti repartir sur de nouvelles bases.
Aujourd'hui, six ans plus tard le constat est à la fois amer et brûlant: rien n'a été fait avec la Diaspora à qui on a justement légué le droit de demander où est donc passé l'argent de la reconstruction du pays.
Nos compatriotes de l'extérieur ont aussi rêvé de vivre comme tout haïtiens les moments forts des élections nationales. Alors que peu de voix se lèvent pour exiger le droit de vote, elle a voulu exister et se faire entendre.
Les débats présidentiels les plus animés comptent parmi leur participation à cette aventure électorale.
Elle est encore allée plus loin car sur la liste longue et invraisemblable de candidats à la présidence se sont ajoutés des représentants ou des membres de la communauté haïtienne de l'extérieur. Leurs scores sensiblement supérieur à zéro laissent de l'espace à des conjectures autour de leurs motivations à assumer une telle décision qui termine dans le ridicule et dans le discrédit.
Les organisateurs du dernier forum d'un des groupes se voulant l'un des plus influents, s’enorgueillissaient de réunir plusieurs ex premiers ministres. Même si parmi eux on dénombrait un dont le gouvernement a été éphémère et l'autre un premier ministre de vitrine placé à côté du président pour insuffler un soupçon de légitimité démocratique aux décisions machiavéliques du Président devenu tout puissant avec le parlement mis volontairement hors jeu.
Une plaque de reconnaissance lui a été décernée!
Cependant voici Haïti encore une fois placée à un pas du gouffre dans cette conjoncture de crise électorale. La Diaspora comme la société civile en Haïti, comme une bonne frange de la population haïtienne fait profil bas.
Aucune position officielle!
Aucune sollicitude dans la recherche de solutions!
Pourtant jamais une implication des haïtiens de l'extérieur n'aurait été plus utile que dans la conjoncture actuelle.
On sait très bien que le pays vit sous tutelle depuis bon nombre d'années.
Toutes les grandes décisions sont dictées par la fameuse communauté internationale qui finance nos élections.
L’actuel président du CEP a reconnu que notre président de la République n'a pas été élu mais choisi. Et comme exception culturelle haïtienne -empruntée par atavisme à la France- il est encore le grand artificier de cette situation de crise qui paralyse la nation et qui hypothèque son avenir.
Un des éléments qui empêchent le dénouement logique de la crise électorale est justement la volonté de cette communauté internationale de faire respecter son agenda. Suivant le principe du « celui qui paie décide", elle fait fi de tout bon sens pour pousser le directeur du CEP à foncer contre toute logique vers un mur qui va déboucher sur une longue période d'incertitude et d'instabilité.
La définition étrangère et tutélaire de stabilité est qu'un président remet le pouvoir à un autre le 7 février tous les cinq ans. Les moyens pour arriver au pouvoir pour l'instant importent peu.
Sinon comment justifier la présence des soldats de L'ONU et leur fameuse mission en Haïti!
La diaspora haïtienne regorge de personnalités publiques et privées à succès dans les pays qui pilotent les décisions. Constamment les médias rapportent le succès d'un haïtien ou d'un descendant d' haïtiens dans des domaines variés aux USA, en France et au Canada. Ces nations sont les pays décideurs par excellence de tout ce qui se passe -d'important- en Haïti.
Des instances, des médias et des personnalités publiques de ces pays là questionnent la procédure électorale. Comme exemple un éditorialiste du Washington Post a rendu responsable de la crise, l'intervention américaine.
Un autre exemple se trouve dans ce courrier envoyé au ministre des affaires étrangères américaines par un élu (sénateur) pour demander plus de transparence dans la participation américaine dans notre processus électoral.
Ceci démontre que la crise haïtienne ne laisse pas indifférent. Et les gouvernements qui tirent les ficelles de nos marionnettes en Haïti ne sont pas des régimes totalitaires. La cause haïtienne si elle cherche des alliés, pourra très facilement les trouver car dans ces pays là, Haïti compte de vrais amis.
C'est à ce niveau que la Diaspora aurait dû intervenir en portant un message plus sérieux et différent de ceux que colportent les décideurs qui alimentent à des desseins inconnus la revue à la baisse des standards et le nivellement par le bas.
Aujourd'hui il est clair que l'ennemi du progrès l'entrave au progrès pour Haïti est un adversaire coriace multi Céphale dont la portion de cerveau la plus influente agit depuis l'extérieur.
Donc cette phase, le combat doit être mené par les patriotes de l'extérieur.
Il faut croire que de bonnes leçons auront été tirées de cette crise électorale et que tous les haïtiens comprendront les caractéristiques de leurs responsabilités face à l'histoire et qu'ils agiront en conséquence.
Les membres de la Diaspora devraient revoir la hiérarchie de leurs priorités pour configurer différemment leurs actions vers une efficacité réelle pour le pays.
Dr Jonas JOLIVERT
8/01/2016
Marseille, France
Cependant, l’activité de la diaspora haïtienne reste définitivement insuffisante malgré des velléités sporadiques et des actions adaptées à des moments clé de la vie nationale à travers lesquelles certains membres de ce groupe veulent affirmer une existence qui peine à s’affirmer.
Il faut admettre que les facteurs qui conditionnent et qui configurent les caractéristiques de cette diaspora sont multiples. Souvent on évoque la mise en place d’un verrou tenu par les acteurs locaux qui cultivent une peur ancestrale de se voir supplanter par des compatriotes ayant vécu à l’extérieur considérés bien souvent à tort comme dotés d’une formation beaucoup plus solide.
Il est clair que des mesures légales facilitant l’intégration de la Diaspora dans la vie nationale pêchent par leurs raretés.
Mais, mieux que ces facteurs extrinsèques, l’émancipation de ce groupe est perturbée par des éléments qui lui sont propres, des aspects qui expliqueraient certaines modalités d’un comportement qui ressemble beaucoup à celui qui est reproché à une grande franche de la population d’haïtiens de l’intérieur.
Les battements d’ailes timides dans des circonstances de mode ou à la mode n'en font point un corps vivant utile et qui compte.
Loin de se regrouper, de s'organiser pour se renforcer, notre Diaspora s'enferme dans des modèles identiques à ceux qui traînent entre néant et nihilisme en Haïti, sans apporter les changements comportant les solutions aux problèmes diagnostiqués depuis deux siècles.
Plusieurs cherchent des vitrines pour s'exprimer ou se faire voir; d'autres agissent comme des donneurs de leçons parce que détenteurs de titres, de diplômes et de savoir.
Dans les moments spécieux ou l'attention se porte pour une raison ou une autre sur Haïti, elle prise dans une effervescence dont l'obsolescence reste programmée dans le court terme jusqu'à la nouvelle actualité.
Après le tremblement de terre de janvier 2010 les rencontres et les débats fusèrent de toute part faisant croire que la Diaspora aurait son mot à dire et une participation effective dans ce rêve de reconstruction qui entrevoyait Haïti repartir sur de nouvelles bases.
Aujourd'hui, six ans plus tard le constat est à la fois amer et brûlant: rien n'a été fait avec la Diaspora à qui on a justement légué le droit de demander où est donc passé l'argent de la reconstruction du pays.
Nos compatriotes de l'extérieur ont aussi rêvé de vivre comme tout haïtiens les moments forts des élections nationales. Alors que peu de voix se lèvent pour exiger le droit de vote, elle a voulu exister et se faire entendre.
Les débats présidentiels les plus animés comptent parmi leur participation à cette aventure électorale.
Elle est encore allée plus loin car sur la liste longue et invraisemblable de candidats à la présidence se sont ajoutés des représentants ou des membres de la communauté haïtienne de l'extérieur. Leurs scores sensiblement supérieur à zéro laissent de l'espace à des conjectures autour de leurs motivations à assumer une telle décision qui termine dans le ridicule et dans le discrédit.
Les organisateurs du dernier forum d'un des groupes se voulant l'un des plus influents, s’enorgueillissaient de réunir plusieurs ex premiers ministres. Même si parmi eux on dénombrait un dont le gouvernement a été éphémère et l'autre un premier ministre de vitrine placé à côté du président pour insuffler un soupçon de légitimité démocratique aux décisions machiavéliques du Président devenu tout puissant avec le parlement mis volontairement hors jeu.
Une plaque de reconnaissance lui a été décernée!
Cependant voici Haïti encore une fois placée à un pas du gouffre dans cette conjoncture de crise électorale. La Diaspora comme la société civile en Haïti, comme une bonne frange de la population haïtienne fait profil bas.
Aucune position officielle!
Aucune sollicitude dans la recherche de solutions!
Pourtant jamais une implication des haïtiens de l'extérieur n'aurait été plus utile que dans la conjoncture actuelle.
On sait très bien que le pays vit sous tutelle depuis bon nombre d'années.
Toutes les grandes décisions sont dictées par la fameuse communauté internationale qui finance nos élections.
L’actuel président du CEP a reconnu que notre président de la République n'a pas été élu mais choisi. Et comme exception culturelle haïtienne -empruntée par atavisme à la France- il est encore le grand artificier de cette situation de crise qui paralyse la nation et qui hypothèque son avenir.
Un des éléments qui empêchent le dénouement logique de la crise électorale est justement la volonté de cette communauté internationale de faire respecter son agenda. Suivant le principe du « celui qui paie décide", elle fait fi de tout bon sens pour pousser le directeur du CEP à foncer contre toute logique vers un mur qui va déboucher sur une longue période d'incertitude et d'instabilité.
La définition étrangère et tutélaire de stabilité est qu'un président remet le pouvoir à un autre le 7 février tous les cinq ans. Les moyens pour arriver au pouvoir pour l'instant importent peu.
Sinon comment justifier la présence des soldats de L'ONU et leur fameuse mission en Haïti!
La diaspora haïtienne regorge de personnalités publiques et privées à succès dans les pays qui pilotent les décisions. Constamment les médias rapportent le succès d'un haïtien ou d'un descendant d' haïtiens dans des domaines variés aux USA, en France et au Canada. Ces nations sont les pays décideurs par excellence de tout ce qui se passe -d'important- en Haïti.
Des instances, des médias et des personnalités publiques de ces pays là questionnent la procédure électorale. Comme exemple un éditorialiste du Washington Post a rendu responsable de la crise, l'intervention américaine.
Un autre exemple se trouve dans ce courrier envoyé au ministre des affaires étrangères américaines par un élu (sénateur) pour demander plus de transparence dans la participation américaine dans notre processus électoral.
Ceci démontre que la crise haïtienne ne laisse pas indifférent. Et les gouvernements qui tirent les ficelles de nos marionnettes en Haïti ne sont pas des régimes totalitaires. La cause haïtienne si elle cherche des alliés, pourra très facilement les trouver car dans ces pays là, Haïti compte de vrais amis.
C'est à ce niveau que la Diaspora aurait dû intervenir en portant un message plus sérieux et différent de ceux que colportent les décideurs qui alimentent à des desseins inconnus la revue à la baisse des standards et le nivellement par le bas.
Aujourd'hui il est clair que l'ennemi du progrès l'entrave au progrès pour Haïti est un adversaire coriace multi Céphale dont la portion de cerveau la plus influente agit depuis l'extérieur.
Donc cette phase, le combat doit être mené par les patriotes de l'extérieur.
Il faut croire que de bonnes leçons auront été tirées de cette crise électorale et que tous les haïtiens comprendront les caractéristiques de leurs responsabilités face à l'histoire et qu'ils agiront en conséquence.
Les membres de la Diaspora devraient revoir la hiérarchie de leurs priorités pour configurer différemment leurs actions vers une efficacité réelle pour le pays.
Dr Jonas JOLIVERT
8/01/2016
Marseille, France
mercredi 13 janvier 2016
Six Years
Much has happened during the last six years.
Hundreds of thousands of Haitians were crushed to death in the earthquake six years ago this afternoon. The victims included women huddled together watching a popular Dominican soap opera around little televisions at 4:53 PM. The ground shook for 35 seconds, and for many of them, it was their last show.
Haiti’s most powerful Catholic prelate fell to his death from a seminary as the earthquake crushed his cathedral nearby.
Bodies were scooped up for days like pieces of heavy debris, thrown in dump trucks, and buried in a pauper’s field just north of the capital.
And I learned that earthquakes don’t really kill people, bad buildings do.
After the earthquake 13 billion dollars of money was pledged to Haiti from all over the world. However, pledged money does not mean money given. And money that was given was given to whom? And for what?
Non-government organizations were crucified relentlessly for trying to help in Haiti but not really creating sustainability.
Cholera would hit Haiti at the end of 2010 and Haiti, the land of extremes, became home to the largest and most deadly cholera outbreak in the world. The UN would not take responsibility for cholera and words like “immunity” and “impunity” still confuse me. But I do understand “shock” and “death” from extreme loss of bodily fluids.
Hillary would pick the newest Haitian president in 2011 and he would “rule by decree”.
In early 2014, I examined four-month-old baby Princess in Port. She had complex congenital heart disease but her eyes focused very clearly. Princess died after surgery but she sent a song of sympathy directly from Heaven shortly after she left us.
Chikungunya virus hit Haiti in 2014 and made millions of Haitians quite ill. And now Zika virus (from the same mosquito vector) is sickening Haitians but we have to be quiet about it right now. And nine months from now someone may need to explain the number of Haitian babies being born with small heads and brains and intellects.
One-third of Haitians are food insecure or starving now and we can’t blame this on Syria’s Bashar al-Assad or his barrel bombs.
Daughters of Charity Sisters (and also very dear friends of ours) were burglarized in their own home in Port-au-Prince last year and beaten by the bandits…the very people they serve. Insanity rules.
In June of 2015 people with Haitian blood (some who only speak Spanish) went running and screaming from the Dominican Republic after they were told they were no longer welcome in the sugar cane fields. These folks and their children are now “stateless” and tens of thousands of them are camped on the Haitian-Dominican border in a desert existing in cardboard huts. Neither Dominican or Haitian governments act like they exist and they have no civil rights. Cholera and malnutrition and lack of hope are picking these people apart.
And Haitian politics and elections and the omnipresent corruption are an embarrassment for Haiti as 2016 comes tumbling in. People manifest in the streets almost every day because they can’t live another six years like this.
www.haitianhearts.org
http://blogs.pjstar.com/haiti/2016/01/12/six-years/
Hundreds of thousands of Haitians were crushed to death in the earthquake six years ago this afternoon. The victims included women huddled together watching a popular Dominican soap opera around little televisions at 4:53 PM. The ground shook for 35 seconds, and for many of them, it was their last show.
Haiti’s most powerful Catholic prelate fell to his death from a seminary as the earthquake crushed his cathedral nearby.
Bodies were scooped up for days like pieces of heavy debris, thrown in dump trucks, and buried in a pauper’s field just north of the capital.
And I learned that earthquakes don’t really kill people, bad buildings do.
After the earthquake 13 billion dollars of money was pledged to Haiti from all over the world. However, pledged money does not mean money given. And money that was given was given to whom? And for what?
Non-government organizations were crucified relentlessly for trying to help in Haiti but not really creating sustainability.
Cholera would hit Haiti at the end of 2010 and Haiti, the land of extremes, became home to the largest and most deadly cholera outbreak in the world. The UN would not take responsibility for cholera and words like “immunity” and “impunity” still confuse me. But I do understand “shock” and “death” from extreme loss of bodily fluids.
Hillary would pick the newest Haitian president in 2011 and he would “rule by decree”.
In early 2014, I examined four-month-old baby Princess in Port. She had complex congenital heart disease but her eyes focused very clearly. Princess died after surgery but she sent a song of sympathy directly from Heaven shortly after she left us.
Chikungunya virus hit Haiti in 2014 and made millions of Haitians quite ill. And now Zika virus (from the same mosquito vector) is sickening Haitians but we have to be quiet about it right now. And nine months from now someone may need to explain the number of Haitian babies being born with small heads and brains and intellects.
One-third of Haitians are food insecure or starving now and we can’t blame this on Syria’s Bashar al-Assad or his barrel bombs.
Daughters of Charity Sisters (and also very dear friends of ours) were burglarized in their own home in Port-au-Prince last year and beaten by the bandits…the very people they serve. Insanity rules.
In June of 2015 people with Haitian blood (some who only speak Spanish) went running and screaming from the Dominican Republic after they were told they were no longer welcome in the sugar cane fields. These folks and their children are now “stateless” and tens of thousands of them are camped on the Haitian-Dominican border in a desert existing in cardboard huts. Neither Dominican or Haitian governments act like they exist and they have no civil rights. Cholera and malnutrition and lack of hope are picking these people apart.
And Haitian politics and elections and the omnipresent corruption are an embarrassment for Haiti as 2016 comes tumbling in. People manifest in the streets almost every day because they can’t live another six years like this.
www.haitianhearts.org
http://blogs.pjstar.com/haiti/2016/01/12/six-years/
Haiti earthquake victims still homeless, struggling to rebuild six years after disaster
Haitians have paused to mourn the 200,000 people killed six years ago in a devastating earthquake that left the country with wounds that have yet to heal.
Almost 60,000 people are still homeless and living in camps, and the common struggle to rebuild has done nothing to close Haiti's deep political divisions.
"Six years on and we still don't know the exact number of our dead, nor all their names," feminist collectives Kay Fanm and Solidarite Fanm Ayisyen (Haitian Women's Solidarity) said.
"Six years in which families have struggled to grieve because they still don't know the fate of those who have not been seen since that tragic day."
President Michel Martelly, who will be replaced next month if Haiti manages to hold the second round of a delayed election, tried to brush off controversy.
We did not build well, we were not well-prepared, and people were not secure enough to avoid this catastrophe.
Haiti's President Michel Martelly "It's easy to criticise, but I ask that everyone look to themselves and ask themselves what they can do to help build the new Haiti," he said.
On Tuesday, Mr Martelly joined Prime Minister Evans Paul to lay a wreath at a memorial just outside the capital over a mass grave holding tens of thousands.
Flags flew at half-mast across Haiti, the western half of the Caribbean island of Hispaniola, bleakly notorious as the poorest country in the Americas.
"We're here to pay respect to all those we've lost," Mr Martelly said, pushing his theme that it is time for Haiti to work together.
"But especially we are here to reflect on the fact that we share responsibility for what happened.
"We did not build well, we were not well-prepared, and people were not secure enough to avoid this catastrophe."
Political turmoil hampers reconstruction efforts
On January 12, 2010, shortly before 5:00pm, a magnitude-7 quake destroyed more than 300,000 buildings in downtown Port-au-Price and across southwest Haiti.
Aside from the dead trapped in the tangled webs of steel and cement formed by pancaked concrete homes, more than 1.5 million were left homeless.
The scale of the horror triggered international sympathy and unprecedented pledges of aid, much of which was swallowed up in emergency relief.
Longer-term reconstruction has been hampered by political chaos and by a cholera epidemic credibly blamed on poor hygiene at a UN peacekeeping unit.
Haiti's international partners now hope that a new chapter may begin after January 24, when voters will be called to cast ballots in a presidential run-off.
Mr Martelly's favored successor Jovenel Moise emerged ahead of challenger Jude Celestin in a first round that the opposition alleges was marred by fraud.
AFP
http://www.abc.net.au/news/2016-01-13/haiti-struggles-to-rebuild-6-years-after-earthquake/7085174
Almost 60,000 people are still homeless and living in camps, and the common struggle to rebuild has done nothing to close Haiti's deep political divisions.
"Six years on and we still don't know the exact number of our dead, nor all their names," feminist collectives Kay Fanm and Solidarite Fanm Ayisyen (Haitian Women's Solidarity) said.
"Six years in which families have struggled to grieve because they still don't know the fate of those who have not been seen since that tragic day."
President Michel Martelly, who will be replaced next month if Haiti manages to hold the second round of a delayed election, tried to brush off controversy.
We did not build well, we were not well-prepared, and people were not secure enough to avoid this catastrophe.
Haiti's President Michel Martelly "It's easy to criticise, but I ask that everyone look to themselves and ask themselves what they can do to help build the new Haiti," he said.
On Tuesday, Mr Martelly joined Prime Minister Evans Paul to lay a wreath at a memorial just outside the capital over a mass grave holding tens of thousands.
Flags flew at half-mast across Haiti, the western half of the Caribbean island of Hispaniola, bleakly notorious as the poorest country in the Americas.
"We're here to pay respect to all those we've lost," Mr Martelly said, pushing his theme that it is time for Haiti to work together.
"But especially we are here to reflect on the fact that we share responsibility for what happened.
"We did not build well, we were not well-prepared, and people were not secure enough to avoid this catastrophe."
Political turmoil hampers reconstruction efforts
On January 12, 2010, shortly before 5:00pm, a magnitude-7 quake destroyed more than 300,000 buildings in downtown Port-au-Price and across southwest Haiti.
Aside from the dead trapped in the tangled webs of steel and cement formed by pancaked concrete homes, more than 1.5 million were left homeless.
The scale of the horror triggered international sympathy and unprecedented pledges of aid, much of which was swallowed up in emergency relief.
Longer-term reconstruction has been hampered by political chaos and by a cholera epidemic credibly blamed on poor hygiene at a UN peacekeeping unit.
Haiti's international partners now hope that a new chapter may begin after January 24, when voters will be called to cast ballots in a presidential run-off.
Mr Martelly's favored successor Jovenel Moise emerged ahead of challenger Jude Celestin in a first round that the opposition alleges was marred by fraud.
AFP
http://www.abc.net.au/news/2016-01-13/haiti-struggles-to-rebuild-6-years-after-earthquake/7085174
Are Haitian Picket Signs a Terrorist Threat?
[COMMENTARY] On a cold New York afternoon, heavily armed police stood suspiciously close to people who weren’t scary
The most peculiar thing took place in midtown Manhattan Tuesday – peculiar and unnecessary.
Fewer than a dozen people, most of them seemingly middle aged or older, stood on a sidewalk on Avenue of the Americas right across the street from Radio City Music Hall. They brandished picket signs protesting what they say is mismanagement of funds that were supposed to go to the victims of Haiti’s devastating earthquake in 2010.
They passed out fliers, spoke to passersby, chanted, but really didn’t seem to be disturbing the normal ebb and flow of a typical busy New York afternoon.
A few feet away, behind metal barricades stood four NYPD officers, three of which were wearing protective armor and armed with automatic assault rifles.
It gave me pause as I happened upon the scene because I couldn’t help but think of the many times I’ve seen demonstrations of all types on this very street over the years.
I’ve seen hundreds march the street in pro-Israel and pro-Palestinian demonstrations. The Free Tibet movement has also been a regular fixture there, as well as countless environmental protests, Greek austerity demonstrations, people shouting down the occupation of the Ukraine by Russia. If there’s an issue in this world, rest assured people have marched on this street to make their voices heard.
But at none of them, not one, not the loudest most raucous, most disruptive to the progression of northbound and southbound foot traffic, have I ever seen militarized police holding assault weapons as if ready to open fire if the demonstrators got out of line.
These Haitian protestors did not seem very threatening and their goal was to remind people of the still-devastating consequences of the disaster, which killed more than 200,000 people.
So why did those people need to have a group of cops nearby? I could be wrong, but it didn’t seem like the purpose was to protect them.
An NYPD spokesperson told me that the detail could have been posted there for any number of reasons, including the officers being posted in front of the Time-Life building on an unrelated issue and the protestors were there coincidentally. But there was no specific, threat he said.
It’s true that Avenue of the Americas (which non-tourists call Sixth Avenue) is a heavily trafficked street and safety precautions are and should be taken there, if anyplace in the city. But if these people were not brandishing weapons of their own and not threatening people, then why could they not stage peaceful protests (the same as everyone else does) without such heavily armed police nearby?
Mind you, this is the same police department that booted me from the subway system two days before Christmas because I refused to let them search my shoulder bag. It makes you wonder if non-threatening Black people are that much of a threat to the NYPD.
“We are the original terrorists,” one gentleman told me in a Kreyol accent, as he passed out flyers. “Because we demanded our freedom years ago.”
He explained that the demonstrators did have a permit to be there and that they were breaking no laws. I asked him how he felt about having those cops there, if it made him feel any safer. He just laughed and shook his head. I left before the demonstration broke up, unsure how many people had been reached by their message. The brisk afternoon was moving fast and like everyone else passing by, I had to get back to work.
But will the next protest on this avenue necessitate assault-ready cops? Will all small groups of not very loud people spur an order from a police captain to have Emergency Service Unit officers ready with AR-15s?
Maybe the subliminal message from the NYPD is this: Don’t hold peaceful demonstrations. And if you do, make sure you’re not a group of middle aged Haitians. Apparently, they are almost as much of a threat as ISIS.
Madison J. Gray is Managing Editor of Ebony.com. Follow him on Twitter @madisonjgray
Read more at EBONY http://www.ebony.com/news-views/are-haitian-picket-signs-a-terrorist-threat-333#ixzz3x7p3XET9 Follow us: @EbonyMag on Twitter | EbonyMag on Facebook Read more at EBONY http://www.ebony.com/news-views/are-haitian-picket-signs-a-terrorist-threat-333#ixzz3x7oq4orq Follow us: @EbonyMag on Twitter | EbonyMag on Facebook
The most peculiar thing took place in midtown Manhattan Tuesday – peculiar and unnecessary.
Fewer than a dozen people, most of them seemingly middle aged or older, stood on a sidewalk on Avenue of the Americas right across the street from Radio City Music Hall. They brandished picket signs protesting what they say is mismanagement of funds that were supposed to go to the victims of Haiti’s devastating earthquake in 2010.
They passed out fliers, spoke to passersby, chanted, but really didn’t seem to be disturbing the normal ebb and flow of a typical busy New York afternoon.
A few feet away, behind metal barricades stood four NYPD officers, three of which were wearing protective armor and armed with automatic assault rifles.
It gave me pause as I happened upon the scene because I couldn’t help but think of the many times I’ve seen demonstrations of all types on this very street over the years.
I’ve seen hundreds march the street in pro-Israel and pro-Palestinian demonstrations. The Free Tibet movement has also been a regular fixture there, as well as countless environmental protests, Greek austerity demonstrations, people shouting down the occupation of the Ukraine by Russia. If there’s an issue in this world, rest assured people have marched on this street to make their voices heard.
But at none of them, not one, not the loudest most raucous, most disruptive to the progression of northbound and southbound foot traffic, have I ever seen militarized police holding assault weapons as if ready to open fire if the demonstrators got out of line.
These Haitian protestors did not seem very threatening and their goal was to remind people of the still-devastating consequences of the disaster, which killed more than 200,000 people.
So why did those people need to have a group of cops nearby? I could be wrong, but it didn’t seem like the purpose was to protect them.
An NYPD spokesperson told me that the detail could have been posted there for any number of reasons, including the officers being posted in front of the Time-Life building on an unrelated issue and the protestors were there coincidentally. But there was no specific, threat he said.
It’s true that Avenue of the Americas (which non-tourists call Sixth Avenue) is a heavily trafficked street and safety precautions are and should be taken there, if anyplace in the city. But if these people were not brandishing weapons of their own and not threatening people, then why could they not stage peaceful protests (the same as everyone else does) without such heavily armed police nearby?
Mind you, this is the same police department that booted me from the subway system two days before Christmas because I refused to let them search my shoulder bag. It makes you wonder if non-threatening Black people are that much of a threat to the NYPD.
“We are the original terrorists,” one gentleman told me in a Kreyol accent, as he passed out flyers. “Because we demanded our freedom years ago.”
He explained that the demonstrators did have a permit to be there and that they were breaking no laws. I asked him how he felt about having those cops there, if it made him feel any safer. He just laughed and shook his head. I left before the demonstration broke up, unsure how many people had been reached by their message. The brisk afternoon was moving fast and like everyone else passing by, I had to get back to work.
But will the next protest on this avenue necessitate assault-ready cops? Will all small groups of not very loud people spur an order from a police captain to have Emergency Service Unit officers ready with AR-15s?
Maybe the subliminal message from the NYPD is this: Don’t hold peaceful demonstrations. And if you do, make sure you’re not a group of middle aged Haitians. Apparently, they are almost as much of a threat as ISIS.
Madison J. Gray is Managing Editor of Ebony.com. Follow him on Twitter @madisonjgray
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mardi 12 janvier 2016
12 JANVIER 2010 - 12 JANVIER 2016....HAÏTI SIX ANS APRÈS
Les médias ne se bousculent plus.
Haïti ne fait plus recettes. Le tremblement de terre et l’une des plus grandes catastrophes humanitaires ont déjà six ans.
Qui plus est, depuis 2010, Haïti en a connu d’autres :
- Le Choléra importé du Népal par les membres de la Minustah qui a fait près de 8.000 morts
- Pour certains, l’arrivée de Michel Martelly imposé par les amis d’Haïti avec son cortège de crises et de mesures antinationales.
Pendant cinq ans les journalistes animés de bonne foi et de l’illusion romanesque de voir jaillir de terre la nouvelle Haïti comme un phénix naissant de ses cendres ont attendu le 12 janvier avec impatience et une frénésie rentrant dans la démesure de la dimension des grands rêves.
Pendant cinq ans, devant l’absence affligeante de chantiers de reconstruction caractérisant les différents bilans, ils se sont posés les mêmes questions c’est-à-dire ou en est la reconstruction du pays et où sont passés les milliards récoltés à ces fins.
Pendant ces cinq années révolues les questions ont des réponses claires et nettes. L’assistance portée à Haïti à genou sous la baguette de Bill Clinton et cette commission de notables issus des pays du «Core Group» a été mortelle.
Dans la répartition des contrats juteux Haïti et les haïtiens n’ont eu que le rôle d’observateurs.
Rien ou très peu de choses ont été reconstruites.
L’argent donné à Haïti n’a pas résolu des problèmes haïtiens.
La commission pour la Reconstruction du futur « premier homme » des USA, a échoué.
Ce, au grand désespoir des utopistes qui avaient à tort vu les problèmes séculaires entravant le projet d’Haïti-Nation disparaître sous les tonnes de décombres.
On ne pose plus les questions puisque les réponses sont très dérangeantes surtout pour les plus concernés.
Comment accepter et dire au monde que les haïtiens ne sont en rien responsables des mauvais résultats de la reconstruction du pays quand celui qui dirigeait les opérations est l’époux de la future présidente de la superpuissance américaine ?
Comment expliquer que l’administration haïtienne reconnue de façon endémique comme corrompue n’a presque pas été conviée au festin de la répartition, de la gestion et de l’attribution des fonds ?
Vaut mieux continuer à évoquer notre incapacité et cette corruption pour expliquer l’état déplorable du pays six ans et des millions de dollars plus tard. Le monde a appris ce qu’il fallait savoir sur ce sujet.
Il ne sert plus à grand-chose de demander aux dirigeants de la croix rouge américaine comment ont-ils pu réaliser l’exploit de construire six maisonnettes avec près de 500.000 000 de dollars. Comme il ne sert à rien de demander pourquoi une autre branche de cette même organisation a pu rentrer en possession d’un terrain qu’elle aurait cédé ou vendu pour la construction d’un établissement hôtelier.
Certaines informations dures à avaler se perdent toujours dans une marée de rumeurs fondées et farfelues tandis que d’autres capables de provoquer l’indignation ne sont l’objet d’aucune enquête.
Aujourd’hui Haïti se trouve en proie à son énième crise politique devant les effectifs de la Minustah payés et entretenus pour garantir un transfert de pouvoir à la fin de chaque terme présidentiel.
La tutelle internationale qui finance les élections et une grande partie du budget de l’état a encore une fois revu à la baisse les standards pour faire accepter en Haïti ce qui serait inimaginable ailleurs.
L’un des grands acteurs de cette situation de crise si ce n’est l’acteur principal est lui aussi un cadeau post sismique de l’administration Obama portée par les puissants Clinton.
On ne parlera que très peu d’Haïti ce 12 janvier 2016, six ans après le violent tremblement de terre de peur que les fouilles trop profondes n’éclaboussent en dommages collatéraux les sentiers qu’empruntent les grands pour atteindre les sommets. Même si les auras se gagnent et s’obtiennent en faisant la courte échelle ou en piétinant les autres.
12/01/2016
Dr Jonas JOLIVERT
Pour :
http://www.jonasjolivert.net
Haïti ne fait plus recettes. Le tremblement de terre et l’une des plus grandes catastrophes humanitaires ont déjà six ans.
Qui plus est, depuis 2010, Haïti en a connu d’autres :
- Le Choléra importé du Népal par les membres de la Minustah qui a fait près de 8.000 morts
- Pour certains, l’arrivée de Michel Martelly imposé par les amis d’Haïti avec son cortège de crises et de mesures antinationales.
Pendant cinq ans les journalistes animés de bonne foi et de l’illusion romanesque de voir jaillir de terre la nouvelle Haïti comme un phénix naissant de ses cendres ont attendu le 12 janvier avec impatience et une frénésie rentrant dans la démesure de la dimension des grands rêves.
Pendant cinq ans, devant l’absence affligeante de chantiers de reconstruction caractérisant les différents bilans, ils se sont posés les mêmes questions c’est-à-dire ou en est la reconstruction du pays et où sont passés les milliards récoltés à ces fins.
Pendant ces cinq années révolues les questions ont des réponses claires et nettes. L’assistance portée à Haïti à genou sous la baguette de Bill Clinton et cette commission de notables issus des pays du «Core Group» a été mortelle.
Dans la répartition des contrats juteux Haïti et les haïtiens n’ont eu que le rôle d’observateurs.
Rien ou très peu de choses ont été reconstruites.
L’argent donné à Haïti n’a pas résolu des problèmes haïtiens.
La commission pour la Reconstruction du futur « premier homme » des USA, a échoué.
Ce, au grand désespoir des utopistes qui avaient à tort vu les problèmes séculaires entravant le projet d’Haïti-Nation disparaître sous les tonnes de décombres.
On ne pose plus les questions puisque les réponses sont très dérangeantes surtout pour les plus concernés.
Comment accepter et dire au monde que les haïtiens ne sont en rien responsables des mauvais résultats de la reconstruction du pays quand celui qui dirigeait les opérations est l’époux de la future présidente de la superpuissance américaine ?
Comment expliquer que l’administration haïtienne reconnue de façon endémique comme corrompue n’a presque pas été conviée au festin de la répartition, de la gestion et de l’attribution des fonds ?
Vaut mieux continuer à évoquer notre incapacité et cette corruption pour expliquer l’état déplorable du pays six ans et des millions de dollars plus tard. Le monde a appris ce qu’il fallait savoir sur ce sujet.
Il ne sert plus à grand-chose de demander aux dirigeants de la croix rouge américaine comment ont-ils pu réaliser l’exploit de construire six maisonnettes avec près de 500.000 000 de dollars. Comme il ne sert à rien de demander pourquoi une autre branche de cette même organisation a pu rentrer en possession d’un terrain qu’elle aurait cédé ou vendu pour la construction d’un établissement hôtelier.
Certaines informations dures à avaler se perdent toujours dans une marée de rumeurs fondées et farfelues tandis que d’autres capables de provoquer l’indignation ne sont l’objet d’aucune enquête.
Aujourd’hui Haïti se trouve en proie à son énième crise politique devant les effectifs de la Minustah payés et entretenus pour garantir un transfert de pouvoir à la fin de chaque terme présidentiel.
La tutelle internationale qui finance les élections et une grande partie du budget de l’état a encore une fois revu à la baisse les standards pour faire accepter en Haïti ce qui serait inimaginable ailleurs.
L’un des grands acteurs de cette situation de crise si ce n’est l’acteur principal est lui aussi un cadeau post sismique de l’administration Obama portée par les puissants Clinton.
On ne parlera que très peu d’Haïti ce 12 janvier 2016, six ans après le violent tremblement de terre de peur que les fouilles trop profondes n’éclaboussent en dommages collatéraux les sentiers qu’empruntent les grands pour atteindre les sommets. Même si les auras se gagnent et s’obtiennent en faisant la courte échelle ou en piétinant les autres.
12/01/2016
Dr Jonas JOLIVERT
Pour :
http://www.jonasjolivert.net
lundi 4 janvier 2016
Commentary: Two hundred years ago, Haiti received Simon Bolivar with open arms
Published on January 4, 2016
By Jean H Charles
December 28, 2015, marked the 200th anniversary (December 28, 1815) of the visit by Simon Bolivar to Les Cayes, Haiti, seeking assistance from Alexander Petion, president of Haiti, in his quest to liberate Latin America from Spain colonial rule and its world order of slavery. He had been all over the world, especially in England, seeking assistance, but to no avail.
Only Haiti came forward with arms, munitions, fresh troops and advice to continue the battle and win the independence for the entire Latin America (4,000 guns, 15,000 pounds of powder, a press machine, three boats, food and soldiers). In return, Petion asked nothing from Bolivar only that he should free the slaves in the lands that he liberates. He did so and, at the end, Bolivar said, “Let later future generations know that Alexander Petion is the true liberator of my country.”
Born into wealth on July 24, 1783, in Caracas, Venezuela, of a Creole family whose fortune was made in plantation and copper mine, Bolivar was sent to study in Spain where he became a scholar erudite in the teaching of the philosophers like Montesquieu, Hobbs, Spinoza, Montesquieu and Rousseau.
Around that time, Napoleon Bonaparte was pursuing his goals of a global empire, by sequestering the King of Spain and naming his brother Joseph Napoleon king of Spain, hastening the disintegration of the Spanish colonies in Latin America. On Bolivar’s return from Europe, he found a fertile land for revolt and enrolled in the resistance movement against Spanish rule and soon took command of the movement. Bolivar, in his first defeats by the Spanish troops that were now returned to the Royal hands with the defeat of Napoleon in France and Spain, sought exile in Jamaica. It was from there that he traveled to Haiti for help.
The assistance from Haiti contributed to defeat the Spanish forces and create the nation of Venezuela, and from there he went on to liberate the nations of Colombia, Ecuador, Peru and Bolivia, incorporated in the Gran Colombia of which he became president in 1821.
The idea of a nation was novel. There were only two exceptions, the United States that became a nation in 1776 and Haiti that became the first black nation in 1804. Bolivar encountered difficulties in maintaining all these different countries in one nation like the United States. Intrigues and the need for some countries like Venezuela to maintain its slave system circumvented the bold idea of the Gran Colombia.
Bolivar’s speeches and exhortation, as the one of February 15, 1819, has resonance in today’s world: “Slavery is the daughter of darkness; there are those who simon_bolivar.jpg take license for liberty, treachery for patriotism and vengeance for justice.”
Bolivar died on December 17, 1830, of tuberculosis leaving a work in progress. Like Toussaint Louverture, he was a liberator who left a legacy of nation builder. His name should remain a precursor for the Abraham Lincolns, the Nelson Mandelas and the Nehrus of later years.
This essay is an attempt to build a memory lane for the solidarity gesture of the people of Les Cayes in particular and the Haitian people in general towards the people of Latin America. Haiti, after 212 years of independence is in distress. Its children are jumping ship to find a hospitable land in the Dominican Republic, where they are being driven back minus their belongings. They are now trying the long trek towards Brazil.
My wish this year is to see one of the countries of Latin America, Colombia perhaps, taking the lead in helping the southern part of Haiti in the city of Les Cayes to have a university campus similar to the one given by the Dominican Republic to the northeast of Haiti through funding from the European Community. The future Simon Bolivar University of Haiti would represent a friendly gesture from Latin America that would go a long way in cementing the tradition of helping started by one of Haiti’s founding fathers, Alexander Petion.
A small step but a giant image that hopefully will be framed on December 28, 2016, a year after the Jubilee 200; the Dominican Republic was on target one year after the earthquake that destroyed 300,000 people. Simon Bolivar and Alexander Petion would applaud that magnificent portrait with both hands from their grave!
http://www.caribbeannewsnow.com/headline-Commentary%3A-Two-hundred-years-ago,-Haiti-received-Simon-Bolivar-with-open-arms-28851.html
By Jean H Charles
December 28, 2015, marked the 200th anniversary (December 28, 1815) of the visit by Simon Bolivar to Les Cayes, Haiti, seeking assistance from Alexander Petion, president of Haiti, in his quest to liberate Latin America from Spain colonial rule and its world order of slavery. He had been all over the world, especially in England, seeking assistance, but to no avail.
Only Haiti came forward with arms, munitions, fresh troops and advice to continue the battle and win the independence for the entire Latin America (4,000 guns, 15,000 pounds of powder, a press machine, three boats, food and soldiers). In return, Petion asked nothing from Bolivar only that he should free the slaves in the lands that he liberates. He did so and, at the end, Bolivar said, “Let later future generations know that Alexander Petion is the true liberator of my country.”
Born into wealth on July 24, 1783, in Caracas, Venezuela, of a Creole family whose fortune was made in plantation and copper mine, Bolivar was sent to study in Spain where he became a scholar erudite in the teaching of the philosophers like Montesquieu, Hobbs, Spinoza, Montesquieu and Rousseau.
Around that time, Napoleon Bonaparte was pursuing his goals of a global empire, by sequestering the King of Spain and naming his brother Joseph Napoleon king of Spain, hastening the disintegration of the Spanish colonies in Latin America. On Bolivar’s return from Europe, he found a fertile land for revolt and enrolled in the resistance movement against Spanish rule and soon took command of the movement. Bolivar, in his first defeats by the Spanish troops that were now returned to the Royal hands with the defeat of Napoleon in France and Spain, sought exile in Jamaica. It was from there that he traveled to Haiti for help.
The assistance from Haiti contributed to defeat the Spanish forces and create the nation of Venezuela, and from there he went on to liberate the nations of Colombia, Ecuador, Peru and Bolivia, incorporated in the Gran Colombia of which he became president in 1821.
The idea of a nation was novel. There were only two exceptions, the United States that became a nation in 1776 and Haiti that became the first black nation in 1804. Bolivar encountered difficulties in maintaining all these different countries in one nation like the United States. Intrigues and the need for some countries like Venezuela to maintain its slave system circumvented the bold idea of the Gran Colombia.
Bolivar’s speeches and exhortation, as the one of February 15, 1819, has resonance in today’s world: “Slavery is the daughter of darkness; there are those who simon_bolivar.jpg take license for liberty, treachery for patriotism and vengeance for justice.”
Bolivar died on December 17, 1830, of tuberculosis leaving a work in progress. Like Toussaint Louverture, he was a liberator who left a legacy of nation builder. His name should remain a precursor for the Abraham Lincolns, the Nelson Mandelas and the Nehrus of later years.
Jean H Charles LLB, MSW, JD, was a candidate in the last Haitian presidential election. He can be reached at jeanhcharles@aol.com and followed at Caribbean News Now/Haiti |
My wish this year is to see one of the countries of Latin America, Colombia perhaps, taking the lead in helping the southern part of Haiti in the city of Les Cayes to have a university campus similar to the one given by the Dominican Republic to the northeast of Haiti through funding from the European Community. The future Simon Bolivar University of Haiti would represent a friendly gesture from Latin America that would go a long way in cementing the tradition of helping started by one of Haiti’s founding fathers, Alexander Petion.
A small step but a giant image that hopefully will be framed on December 28, 2016, a year after the Jubilee 200; the Dominican Republic was on target one year after the earthquake that destroyed 300,000 people. Simon Bolivar and Alexander Petion would applaud that magnificent portrait with both hands from their grave!
http://www.caribbeannewsnow.com/headline-Commentary%3A-Two-hundred-years-ago,-Haiti-received-Simon-Bolivar-with-open-arms-28851.html
Haiti presidential vote plagued by irregularities, report finds
- Haiti’s Electoral Commission issued a probe of the Oct. 25 presidential vote
- The Provisional Electoral Council must be changed to salvage elections
- One member of the commission failed to sign off on the report
BY JACQUELINE CHARLES
jcharles@miamiherald.com
A commission charged with evaluating Haiti’s Oct. 25 presidential and legislative elections has found that egregious irregularities and a high presumption of fraud plagued the vote, while the electoral machine requires sweeping changes in order to hold a postponed runoff.
According to official results, government-backed candidate Jovenel Moïse received 32.76 percent of the votes while Jude Célestin, the former head of the state construction agency, garnered 25.29 percent. Célestin, however, called the results a “ridiculous farce” and refused to campaign.
Alleging vote-rigging and ballot-stuffing, Célestin and other opposition candidates called for an independent Haitian-led commission to probe the disputed balloting. The commission was created by President Michel Martelly on Dec. 22, five days before the postponed second round. On Sunday morning, members issued their findings, which critics say do not resolve the political crisis despite pointing out a series of major systemic problems besieging Haitian society.
For one, the report, which acknowledged problems with the electoral machine, does not call for a postponement of the second round. Both Martelly and Prime Minister Evans Paul have indicated that it must take place on Jan. 17 if Haiti is to have a new president take office by its Feb. 7 constitutionally-mandated deadline.
Instead, the report calls for greater transparency including a national dialogue, an extensive analysis of the vote to determine the real extent of the irregularities and fraud, and changes in the electoral machine. The council, known as the CEP, “no longer has the credibility to permit it to continue with the process without plunging the country into a more serious crisis,” the report says.
During a meeting with the commission, the CEP recognized the weakness in its preparation. For example, more than 60 percent of poll workers were not able to properly perform the required work. The result was “many poorly written minutes, with erasures, errors of calculation or counting,” the report says.
“The commission is in fact saying that legitimate elections are impossible by Jan. 17. If elections were to take place under current conditions, they would not resolve the existing political impasse but instead would plunge the country into a deeper crisis,” said Robert Fatton, a Haiti expert and political science professor at the University of Virginia.
Some had hoped the commission’s probe would unblock the political impasse and move the electoral process along. But some believe that its findings risk deepening the impasse. The report, for example, pointed out that voters’ signatures or fingerprints were missing from 57 percent of the audited documents. Meanwhile, voter registration numbers were missing from 31 percent of the partial voting list and were written incorrectly on another 47 percent.
Meanwhile, 60 percent of voters were allowed to vote by proxy, and the commission noted that 43 percent of the tally sheets had been modified.
While commission members visited the vote-tabulation center to audit documents, the commission’s work is more an evaluation of the electoral process rather than a verification of the 1.5 million ballots cast. As a result, the report stops short of saying who benefited most from the irregularities or fraud, a conclusion that requires more technical expertise and analysis, the commission notes.
Commission member Gedeon Jean who represents the human-rights sector, did not sign the report.
The government on Sunday acknowledged receipt of the report but did not say officially whether the runoff will still take place Jan. 17. Martelly instead “urged the relevant actors involved in the electoral process,” to work toward a reasonable solution to the crisis. This includes promoting political stability by respecting the constitutionally-mandated dates of Feb. 7 for the handover of power to a newly elected president, and Jan. 11 for the start of the 50th Legislature. Haiti has been without a functioning parliament since Jan. 11, 2015.
“Ultimately, the commission failed to make the logical recommendation that its findings lead to: a new election with a new CEP. On the other hand, how can we guarantee, given past history, that a new CEP will indeed be able to organize new elections without major fraud?” Fatton said. “The commission did not want to go there because it was haunted by the specter of its own investigation and previous elections. In short, the report does not bring us any closer to a resolution of the current crisis, it merely exposes the underbelly of the beast.”
Read more here: http://www.miamiherald.com/news/nation-world/world/americas/haiti/article52872785.html#storylink=cpy
- The Provisional Electoral Council must be changed to salvage elections
- One member of the commission failed to sign off on the report
BY JACQUELINE CHARLES
jcharles@miamiherald.com
A commission charged with evaluating Haiti’s Oct. 25 presidential and legislative elections has found that egregious irregularities and a high presumption of fraud plagued the vote, while the electoral machine requires sweeping changes in order to hold a postponed runoff.
According to official results, government-backed candidate Jovenel Moïse received 32.76 percent of the votes while Jude Célestin, the former head of the state construction agency, garnered 25.29 percent. Célestin, however, called the results a “ridiculous farce” and refused to campaign.
Alleging vote-rigging and ballot-stuffing, Célestin and other opposition candidates called for an independent Haitian-led commission to probe the disputed balloting. The commission was created by President Michel Martelly on Dec. 22, five days before the postponed second round. On Sunday morning, members issued their findings, which critics say do not resolve the political crisis despite pointing out a series of major systemic problems besieging Haitian society.
For one, the report, which acknowledged problems with the electoral machine, does not call for a postponement of the second round. Both Martelly and Prime Minister Evans Paul have indicated that it must take place on Jan. 17 if Haiti is to have a new president take office by its Feb. 7 constitutionally-mandated deadline.
Instead, the report calls for greater transparency including a national dialogue, an extensive analysis of the vote to determine the real extent of the irregularities and fraud, and changes in the electoral machine. The council, known as the CEP, “no longer has the credibility to permit it to continue with the process without plunging the country into a more serious crisis,” the report says.
During a meeting with the commission, the CEP recognized the weakness in its preparation. For example, more than 60 percent of poll workers were not able to properly perform the required work. The result was “many poorly written minutes, with erasures, errors of calculation or counting,” the report says.
“The commission is in fact saying that legitimate elections are impossible by Jan. 17. If elections were to take place under current conditions, they would not resolve the existing political impasse but instead would plunge the country into a deeper crisis,” said Robert Fatton, a Haiti expert and political science professor at the University of Virginia.
Some had hoped the commission’s probe would unblock the political impasse and move the electoral process along. But some believe that its findings risk deepening the impasse. The report, for example, pointed out that voters’ signatures or fingerprints were missing from 57 percent of the audited documents. Meanwhile, voter registration numbers were missing from 31 percent of the partial voting list and were written incorrectly on another 47 percent.
Meanwhile, 60 percent of voters were allowed to vote by proxy, and the commission noted that 43 percent of the tally sheets had been modified.
While commission members visited the vote-tabulation center to audit documents, the commission’s work is more an evaluation of the electoral process rather than a verification of the 1.5 million ballots cast. As a result, the report stops short of saying who benefited most from the irregularities or fraud, a conclusion that requires more technical expertise and analysis, the commission notes.
Commission member Gedeon Jean who represents the human-rights sector, did not sign the report.
The government on Sunday acknowledged receipt of the report but did not say officially whether the runoff will still take place Jan. 17. Martelly instead “urged the relevant actors involved in the electoral process,” to work toward a reasonable solution to the crisis. This includes promoting political stability by respecting the constitutionally-mandated dates of Feb. 7 for the handover of power to a newly elected president, and Jan. 11 for the start of the 50th Legislature. Haiti has been without a functioning parliament since Jan. 11, 2015.
“Ultimately, the commission failed to make the logical recommendation that its findings lead to: a new election with a new CEP. On the other hand, how can we guarantee, given past history, that a new CEP will indeed be able to organize new elections without major fraud?” Fatton said. “The commission did not want to go there because it was haunted by the specter of its own investigation and previous elections. In short, the report does not bring us any closer to a resolution of the current crisis, it merely exposes the underbelly of the beast.”
Read more here: http://www.miamiherald.com/news/nation-world/world/americas/haiti/article52872785.html#storylink=cpy
dimanche 3 janvier 2016
Haïti la créatrice au menu de la rentrée littéraire d’hiver
Par Philippe Triay
Publié le 29/12/2015
Cinq ouvrages d’écrivains haïtiens sont au menu de la rentrée littéraire d’hiver, au mois de janvier. On y trouve l’académicien Dany Laferrière, Lyonel Trouillot, Evains Wêche, Makenzy Orcel et le grand poète et romancier René Depestre.Dynamique littérature haïtienne. Au mois de janvier, elle sera en bonne place de la rentrée culturelle. Pas moins de cinq livres haïtiens figureront en effet dans les librairies.
A tout seigneur tout honneur. Commençons par le doyen des lettres haïtiennes, le talentueux René Depestre, qui fêtera ses 90 ans en 2016. Ce dernier publie « Popa Singer » (éditions Zulma, à paraître en février), l’histoire d’une « maman-bobine de fil » armée de sa machine à coudre et d’une volonté farouche qui va affronter Papa Doc, le plus sanglant dictateur de l’histoire d’Haïti. Popa Singer « fera planer son cerf-volant enchanté dans l’azur féminin de l’histoire, en mère nourricière, ravie d’alimenter en brins de toute beauté la machine Singer à coudre les beaux draps d’un réel-merveilleux germano-haïtien. ».
René Depestre, prix Goncourt de la nouvelle en 1982 et prix Renaudot en 1998, n’a rien perdu de son humour et de sa verve caustique.
Autre monument de la littérature, le Canadien d’origine haïtienne Dany Laferrière, nouvel académicien, fait la rentrée de janvier avec « Mythologies américaines » (éditions Grasset). Cet ouvrage rassemble les premiers romans de l’écrivain, marqué par son expérience des Etats-Unis. Voici ce qu’en dit l’auteur : « J’avais l’impression que tout se jouait là. Je ne voulais écrire, à l’époque, qu’un seul livre.
Un livre qui raconterait l’Amérique et ses dévorantes mythologies : la vitesse qui permet de traverser un paysage sans fin, le désir tenu en laisse comme un chien enragé par une Lolita d’un bled perdu, le succès toujours inattendu et hors de proportion, et toute cette bondieuserie qui dégouline de la bouche des pasteurs noirs et des politiciens blancs.
La caméra lentement se déplace des paysages vers les visages et l’on voit dansant la java new-yorkaise, ce cocktail de violence et de sexe colorés : Martin Luther King et Norman Mailer, Spike Lee et Calvin Klein, James Baldwin et Madonna, Truman Capote et Naomi Campbell. Le bruit de la Remington 22, unique chant de cette aube. »
Né à Port-au-Prince en 1983, Makenzy Orcel (photo) est quant à lui l’une des figures montantes de la littérature haïtienne. Après « Les Immortelles », un premier livre salué par la critique, l’auteur revient avec « L’Ombre animale » (éditions Zulma), un roman sombre et onirique, critique violente du patriarcat et du sort réservé aux femmes. Tout commence par la voix d’une défunte : « Je suis le rare cadavre ici qui n’ait pas été tué par un coup de magie, un coup de machette dans la nuque ou une expédition vaudou, il n’y aura pas d’enquête, de prestidigitation policière, de suspense à couper le souffle comme dans les films et les romans – et je te le dis tout de suite, ce n’est pas une histoire –, je suis morte de ma belle mort, c’était l’heure de m’en aller, c’est tout ».
Dentiste de profession, mais également animateur culturel dans la ville de Jérémie en Haïti, Evains Wêche signe de son côté un premier roman intitulé « Les Brasseurs de la ville » (éditions Philippe Rey, à paraître en janvier). Un livre dur qui raconte l’histoire d’une famille pour sa survie, et la descente aux enfers de leur fille, dont la beauté est l’espoir d’élévation sociale, aux mains d’un personnage fortuné et maléfique. Une épopée dans la pauvreté et le foisonnement tentaculaire de la capitale haïtienne Port-au-Prince.
Enfin, le grand Lyonel Trouillot revient avec un nouveau roman, « Kannjawou », aux éditions Actes Sud. Fidèle à son exploration clinique de la société haïtienne, Trouillot se penche sur les aspirations déçues de jeunes gens, qui rêvent et refont le monde le soir venu dans l’ambiance surchauffée du bar « Kannjawou ». Un lieu pittoresque et perdu au mitan de la violence du monde.
http://www.la1ere.fr/2015/12/29/haiti-la-creatrice-au-menu-de-la-rentree-litteraire-d-hiver-318339.html
Publié le 29/12/2015
Cinq ouvrages d’écrivains haïtiens sont au menu de la rentrée littéraire d’hiver, au mois de janvier. On y trouve l’académicien Dany Laferrière, Lyonel Trouillot, Evains Wêche, Makenzy Orcel et le grand poète et romancier René Depestre.Dynamique littérature haïtienne. Au mois de janvier, elle sera en bonne place de la rentrée culturelle. Pas moins de cinq livres haïtiens figureront en effet dans les librairies.
A tout seigneur tout honneur. Commençons par le doyen des lettres haïtiennes, le talentueux René Depestre, qui fêtera ses 90 ans en 2016. Ce dernier publie « Popa Singer » (éditions Zulma, à paraître en février), l’histoire d’une « maman-bobine de fil » armée de sa machine à coudre et d’une volonté farouche qui va affronter Papa Doc, le plus sanglant dictateur de l’histoire d’Haïti. Popa Singer « fera planer son cerf-volant enchanté dans l’azur féminin de l’histoire, en mère nourricière, ravie d’alimenter en brins de toute beauté la machine Singer à coudre les beaux draps d’un réel-merveilleux germano-haïtien. ».
René Depestre, prix Goncourt de la nouvelle en 1982 et prix Renaudot en 1998, n’a rien perdu de son humour et de sa verve caustique.
Autre monument de la littérature, le Canadien d’origine haïtienne Dany Laferrière, nouvel académicien, fait la rentrée de janvier avec « Mythologies américaines » (éditions Grasset). Cet ouvrage rassemble les premiers romans de l’écrivain, marqué par son expérience des Etats-Unis. Voici ce qu’en dit l’auteur : « J’avais l’impression que tout se jouait là. Je ne voulais écrire, à l’époque, qu’un seul livre.
Un livre qui raconterait l’Amérique et ses dévorantes mythologies : la vitesse qui permet de traverser un paysage sans fin, le désir tenu en laisse comme un chien enragé par une Lolita d’un bled perdu, le succès toujours inattendu et hors de proportion, et toute cette bondieuserie qui dégouline de la bouche des pasteurs noirs et des politiciens blancs.
La caméra lentement se déplace des paysages vers les visages et l’on voit dansant la java new-yorkaise, ce cocktail de violence et de sexe colorés : Martin Luther King et Norman Mailer, Spike Lee et Calvin Klein, James Baldwin et Madonna, Truman Capote et Naomi Campbell. Le bruit de la Remington 22, unique chant de cette aube. »
Né à Port-au-Prince en 1983, Makenzy Orcel (photo) est quant à lui l’une des figures montantes de la littérature haïtienne. Après « Les Immortelles », un premier livre salué par la critique, l’auteur revient avec « L’Ombre animale » (éditions Zulma), un roman sombre et onirique, critique violente du patriarcat et du sort réservé aux femmes. Tout commence par la voix d’une défunte : « Je suis le rare cadavre ici qui n’ait pas été tué par un coup de magie, un coup de machette dans la nuque ou une expédition vaudou, il n’y aura pas d’enquête, de prestidigitation policière, de suspense à couper le souffle comme dans les films et les romans – et je te le dis tout de suite, ce n’est pas une histoire –, je suis morte de ma belle mort, c’était l’heure de m’en aller, c’est tout ».
Dentiste de profession, mais également animateur culturel dans la ville de Jérémie en Haïti, Evains Wêche signe de son côté un premier roman intitulé « Les Brasseurs de la ville » (éditions Philippe Rey, à paraître en janvier). Un livre dur qui raconte l’histoire d’une famille pour sa survie, et la descente aux enfers de leur fille, dont la beauté est l’espoir d’élévation sociale, aux mains d’un personnage fortuné et maléfique. Une épopée dans la pauvreté et le foisonnement tentaculaire de la capitale haïtienne Port-au-Prince.
Enfin, le grand Lyonel Trouillot revient avec un nouveau roman, « Kannjawou », aux éditions Actes Sud. Fidèle à son exploration clinique de la société haïtienne, Trouillot se penche sur les aspirations déçues de jeunes gens, qui rêvent et refont le monde le soir venu dans l’ambiance surchauffée du bar « Kannjawou ». Un lieu pittoresque et perdu au mitan de la violence du monde.
http://www.la1ere.fr/2015/12/29/haiti-la-creatrice-au-menu-de-la-rentree-litteraire-d-hiver-318339.html
Haïti, un Pays fier de ses Juifs
Haïti est fort connue pour les plaies en tous genres qui affectent son histoire récente ; elle l’est malheureusement moins pour son passé exemplaire, à bien des égards, envers la communauté juive. Haïti a en effet été l’un des rares pays à avoir ouvert ses frontières aux Juifs fuyant le nazisme pendant la Deuxième guerre mondiale. Bien avant déjà, pendant l’Inquisition, Haïti avait aussi su accueillir les Juifs persécutés. Tour d’horizon historique, et photos d’Irina Razafim-Bahini, photographe israélienne qui livre en exclusivité, pour illustrer cet article, quelques clichés de ce pays atypique.
Par Nathalie Szerman – Irina Razafim-Bahini.
Les Haïtiens se découvrent un intérêt nouveau pour leur communauté juive. Le site de la Maison d’Haïti publie une enquête sur les Juifs d’Haïti, une communauté ancienne qui vit dans l’une des régions les plus difficiles du monde. Tremblements de terre, sida, choléra, pauvreté endémique, ce pays aux paysages pourtant magnifiques, ceux des Caraïbes, a connu tous les fléaux. Qui sont donc ces Juifs d’Haïti ?
Les Juifs accueillis pendant l’Inquisition
Haïti a accueilli, pendant l’Inquisition, les Juifs fuyant l’Espagne. Après avoir été conquise par la France en 1633, Haïti voit arriver sur son sol un grand nombre de Juifs de Hollande (beaucoup sont des anciens marranes d’Espagne), et du Brésil. De nombreux Juifs chassés du Brésil par la conquête des Portugais (1654) ont remonté la côte pour se réfugier dans les îles Caraïbes (Jamaïque, Curaçao, Barbade et Saint Domingue).
Le site de la Maison d’Haïti nous apprend que « malgré les édits de 1615, 1683 et 1685 ordonnant de chasser les Juifs des îles françaises d’Amérique, des Juifs, commerçants et industriels, y résident encore à la faveur de ‘lettres de naturalité’ et par intérêt économique. »
Les Juifs de Saint Domingue (Haïti) et la mauvaise période des “Lumières”
Le 18ème siècle, dit “des Lumières”, représente une période plus difficile pour la communauté juive, à la fois courtisée et spoliée : La romancière Mme Maurouard livre un document sur l’histoire d’Haïti, “du temps colonial où les Blancs étaient maîtres incontestés de l’île”. Ce fut une période à la fois prospère et difficile pour les Juifs : Dans les îles, où l’on manquait de main d’œuvre, la “Traite des nègres” était pratiquée, pour travailler les cultures de canne et lancer l’industrie du sucre et du rhum. « Opération tellement rentable que la France n’hésita pas (…) à lâcher ses colonies du Canada et de Louisiane pour conserver ses îles à sucre (Martinique, Guadeloupe, Saint Domingue). Mais ces îles avaient aussi besoin de structures commerciales auxquelles les colons ne connaissaient pas grand-chose. » La France fait alors appel aux Juifs pour organiser avec l’Hexagone le commerce à grande échelle de ces denrées lucratives.
Après avoir brièvement rappelé la condition des Juifs à Saint Domingue, où ils étaient “tolérés”, vu que la colonie prospérait et enrichissait les villes françaises, Madame Maurouard s’arrête aux années 1764 (soit près d’un siècle plus tard), au moment où le Comte d’Estaing est nommé gouverneur général des Colonies. Le comte d’Estaing arrive à Saint Domingue muni de grands projets de “développement”. L’île lui paraît sous-équipée et mal administrée. L’Etat est riche en main d’œuvre (grâce aux esclaves) mais il faut de l’argent. « Le Gouverneur va donc le prendre où il se trouve, et d’abord chez les gros commerçants, les Juifs et quelques colons très fortunés. »
On ne chasse pas les Juifs mais on saisit ici et là leurs héritages. « Ainsi, selon les différents ministres de Paris, et les gouverneurs exerçant dans les Caraïbes françaises, les Juifs furent tour à tour menacés, désignés comme ‘sans patrie’, spéculateurs, dangereux pour la société nationale, concurrents des Français ; ou au contraire utiles au commerce, enrichissant le pays où ils travaillent, pacifiques voisins qu’il faut fréquenter sans fanatisme. »
Au 19ème siècle, ce sont des Juifs d’Europe de l’Est et du Moyen-Orient qui vont chercher refuge en Haïti : au début du siècle, des Juifs de Pologne, mais aussi du Liban, de Syrie et d’Egypte font partie des nouveaux arrivants. Ils deviennent pour la plupart commerçants. De cet épisode historique, il reste les vestiges d’une synagogue dans la ville de Jeremie et de pierres tombales juives à Cap Haitien et Jacmel.
Dès 1937, Haïti délivre généreusement visas et passeports aux émigrés européens fuyant le nazisme, et l’île atteint les 300 familles qui y resteront jusqu’aux années 60. Les années 60 sont fructueuses pour la communauté juive et pour le pays dans son ensemble. Les familles juives recensées portent les noms de Cohen, Khan, Weiner, Dreyfus, Hillel, Cardozo, Pereira, Goldman, Monsanto, Alvarez, Hakim. Ils partiront progressivement, devant la crise persistante et « pour favoriser les mariages de leurs enfants entre juifs », précise le site. Beaucoup vont en Amérique.
Ceux qui restent finiront par partir pour le Panama ou les USA, au début des années 2000, du fait des vagues de violence et de la situation générale critique du pays. Il resterait aujourd’hui moins d’une centaine de Juifs en Haïti, sur 8,5 millions d’habitants, dont les Weiner (exportateurs de café) et les Salzmann (originaires d’Autriche).
L’amitié affichée de la Maison d’Haïti envers la communauté juive internationale
On constate que le site de la Maison d’Haïti, qui a aussi une page facebook colorée et régulièrement mise à jour sur l’actualité du pays, Planète Haïti, opte pour l’amitié avec le peuple juif en traçant un parallèle entre Shoah et esclavage. On ne peut s’empêcher de penser à Dieudonné qui, lui, a fait le choix de mettre en compétition ces deux histoires malheureuses…
« Juifs et Haïtiens, qui ont connu chacun la tragédie de l’esclavage, ont produit au cours de leur histoire des mythes presque comparables. Comme le zombi haïtien, le mythe du Golem incarne le fantasme de l’homme transformé en automate, asservi à un maître », peut-on lire sur le site de la Maison d’Haïti. La comparaison entre les destins juif et haïtien va plus loin encore, puisant, non sans poésie, aussi bien dans l’histoire des deux peuples que dans leurs rites religieux : « Comme les Juifs de Prague, de Russie ou de Pologne survivaient autrefois dans le shtetl avec l’énergie du désespoir et la force de la tradition, les paysans haïtiens aujourd’hui s’élèvent au-dessus des pesanteurs du quotidien par l’imaginaire. Ils s’entourent de miracles et de mythes surprenants. À l’instar du dibbouk juif, l’esprit du vaudou haïtien plane sur la vie de tous les jours comme une ombre portée. »
Et pour le cas où cette déclaration d’amitié ne serait pas assez explicite (on ne se compare qu’à ceux que l’on aime), le site ajoute : « Les Haïtiens ont toujours montré un grand respect pour la religion juive et une grande amitié pour les Juifs. » C’est donc avec fierté que l’article, mis en ligne en 2013 sur le site haïtien, rapporte que « beaucoup de grandes familles juives (…) ont transité ici. »
1947 : Haïti vote en faveur de la création de l’Etat d’Israël
L’épreuve de l’amitié arrive en 1947 : Haïti vote en faveur de la création de l’Etat ‘Israël à l’ONU. Israël et Haïti ont aujourd’hui des liens diplomatiques solides et l’ambassade est localisée au Panama pour des raisons de synergie. Lors du tremblement de terre qui a ravagé le pays il y a quelques années, des témoins sur place dans le pays ont rapporté à Israël Magazine que le grand hôpital israélien installé sous une tente dans le pays avait été le plus efficace de tous les hôpitaux provisoires importés de l’étranger. Des liens d’amitié et de confiance s’étaient en outre établis et c’est avec beaucoup de regret que les Haïtiens avaient vu les Israéliens rentrer chez eux.
Pour ceux qui veulent en savoir plus sur la communauté et entrer en contact avec les Juifs d’Haïti, le site de la Maison d’Haïti communique un contact à Port au Prince : « Gilbert Bigio, homme d’affaires à la retraite de Pétionville (Port au Prince), dirige la communauté, arborant un beau drapeau d’Israël dans son jardin. Les coordonnées de la communauté sont : “Jewish Community of Haiti” P.O. Box 687. Port-au-Prince. Tél. : code local puis 509-1-20-638. »
http://israelmagazine.co.il/communaute/haiti-pays-fier-juifs/
Par Nathalie Szerman – Irina Razafim-Bahini.
Les Haïtiens se découvrent un intérêt nouveau pour leur communauté juive. Le site de la Maison d’Haïti publie une enquête sur les Juifs d’Haïti, une communauté ancienne qui vit dans l’une des régions les plus difficiles du monde. Tremblements de terre, sida, choléra, pauvreté endémique, ce pays aux paysages pourtant magnifiques, ceux des Caraïbes, a connu tous les fléaux. Qui sont donc ces Juifs d’Haïti ?
Les Juifs accueillis pendant l’Inquisition
Haïti a accueilli, pendant l’Inquisition, les Juifs fuyant l’Espagne. Après avoir été conquise par la France en 1633, Haïti voit arriver sur son sol un grand nombre de Juifs de Hollande (beaucoup sont des anciens marranes d’Espagne), et du Brésil. De nombreux Juifs chassés du Brésil par la conquête des Portugais (1654) ont remonté la côte pour se réfugier dans les îles Caraïbes (Jamaïque, Curaçao, Barbade et Saint Domingue).
Le site de la Maison d’Haïti nous apprend que « malgré les édits de 1615, 1683 et 1685 ordonnant de chasser les Juifs des îles françaises d’Amérique, des Juifs, commerçants et industriels, y résident encore à la faveur de ‘lettres de naturalité’ et par intérêt économique. »
Les Juifs de Saint Domingue (Haïti) et la mauvaise période des “Lumières”
Le 18ème siècle, dit “des Lumières”, représente une période plus difficile pour la communauté juive, à la fois courtisée et spoliée : La romancière Mme Maurouard livre un document sur l’histoire d’Haïti, “du temps colonial où les Blancs étaient maîtres incontestés de l’île”. Ce fut une période à la fois prospère et difficile pour les Juifs : Dans les îles, où l’on manquait de main d’œuvre, la “Traite des nègres” était pratiquée, pour travailler les cultures de canne et lancer l’industrie du sucre et du rhum. « Opération tellement rentable que la France n’hésita pas (…) à lâcher ses colonies du Canada et de Louisiane pour conserver ses îles à sucre (Martinique, Guadeloupe, Saint Domingue). Mais ces îles avaient aussi besoin de structures commerciales auxquelles les colons ne connaissaient pas grand-chose. » La France fait alors appel aux Juifs pour organiser avec l’Hexagone le commerce à grande échelle de ces denrées lucratives.
Après avoir brièvement rappelé la condition des Juifs à Saint Domingue, où ils étaient “tolérés”, vu que la colonie prospérait et enrichissait les villes françaises, Madame Maurouard s’arrête aux années 1764 (soit près d’un siècle plus tard), au moment où le Comte d’Estaing est nommé gouverneur général des Colonies. Le comte d’Estaing arrive à Saint Domingue muni de grands projets de “développement”. L’île lui paraît sous-équipée et mal administrée. L’Etat est riche en main d’œuvre (grâce aux esclaves) mais il faut de l’argent. « Le Gouverneur va donc le prendre où il se trouve, et d’abord chez les gros commerçants, les Juifs et quelques colons très fortunés. »
On ne chasse pas les Juifs mais on saisit ici et là leurs héritages. « Ainsi, selon les différents ministres de Paris, et les gouverneurs exerçant dans les Caraïbes françaises, les Juifs furent tour à tour menacés, désignés comme ‘sans patrie’, spéculateurs, dangereux pour la société nationale, concurrents des Français ; ou au contraire utiles au commerce, enrichissant le pays où ils travaillent, pacifiques voisins qu’il faut fréquenter sans fanatisme. »
Au 19ème siècle, ce sont des Juifs d’Europe de l’Est et du Moyen-Orient qui vont chercher refuge en Haïti : au début du siècle, des Juifs de Pologne, mais aussi du Liban, de Syrie et d’Egypte font partie des nouveaux arrivants. Ils deviennent pour la plupart commerçants. De cet épisode historique, il reste les vestiges d’une synagogue dans la ville de Jeremie et de pierres tombales juives à Cap Haitien et Jacmel.
Dès 1937, Haïti délivre généreusement visas et passeports aux émigrés européens fuyant le nazisme, et l’île atteint les 300 familles qui y resteront jusqu’aux années 60. Les années 60 sont fructueuses pour la communauté juive et pour le pays dans son ensemble. Les familles juives recensées portent les noms de Cohen, Khan, Weiner, Dreyfus, Hillel, Cardozo, Pereira, Goldman, Monsanto, Alvarez, Hakim. Ils partiront progressivement, devant la crise persistante et « pour favoriser les mariages de leurs enfants entre juifs », précise le site. Beaucoup vont en Amérique.
Ceux qui restent finiront par partir pour le Panama ou les USA, au début des années 2000, du fait des vagues de violence et de la situation générale critique du pays. Il resterait aujourd’hui moins d’une centaine de Juifs en Haïti, sur 8,5 millions d’habitants, dont les Weiner (exportateurs de café) et les Salzmann (originaires d’Autriche).
L’amitié affichée de la Maison d’Haïti envers la communauté juive internationale
On constate que le site de la Maison d’Haïti, qui a aussi une page facebook colorée et régulièrement mise à jour sur l’actualité du pays, Planète Haïti, opte pour l’amitié avec le peuple juif en traçant un parallèle entre Shoah et esclavage. On ne peut s’empêcher de penser à Dieudonné qui, lui, a fait le choix de mettre en compétition ces deux histoires malheureuses…
« Juifs et Haïtiens, qui ont connu chacun la tragédie de l’esclavage, ont produit au cours de leur histoire des mythes presque comparables. Comme le zombi haïtien, le mythe du Golem incarne le fantasme de l’homme transformé en automate, asservi à un maître », peut-on lire sur le site de la Maison d’Haïti. La comparaison entre les destins juif et haïtien va plus loin encore, puisant, non sans poésie, aussi bien dans l’histoire des deux peuples que dans leurs rites religieux : « Comme les Juifs de Prague, de Russie ou de Pologne survivaient autrefois dans le shtetl avec l’énergie du désespoir et la force de la tradition, les paysans haïtiens aujourd’hui s’élèvent au-dessus des pesanteurs du quotidien par l’imaginaire. Ils s’entourent de miracles et de mythes surprenants. À l’instar du dibbouk juif, l’esprit du vaudou haïtien plane sur la vie de tous les jours comme une ombre portée. »
Et pour le cas où cette déclaration d’amitié ne serait pas assez explicite (on ne se compare qu’à ceux que l’on aime), le site ajoute : « Les Haïtiens ont toujours montré un grand respect pour la religion juive et une grande amitié pour les Juifs. » C’est donc avec fierté que l’article, mis en ligne en 2013 sur le site haïtien, rapporte que « beaucoup de grandes familles juives (…) ont transité ici. »
1947 : Haïti vote en faveur de la création de l’Etat d’Israël
L’épreuve de l’amitié arrive en 1947 : Haïti vote en faveur de la création de l’Etat ‘Israël à l’ONU. Israël et Haïti ont aujourd’hui des liens diplomatiques solides et l’ambassade est localisée au Panama pour des raisons de synergie. Lors du tremblement de terre qui a ravagé le pays il y a quelques années, des témoins sur place dans le pays ont rapporté à Israël Magazine que le grand hôpital israélien installé sous une tente dans le pays avait été le plus efficace de tous les hôpitaux provisoires importés de l’étranger. Des liens d’amitié et de confiance s’étaient en outre établis et c’est avec beaucoup de regret que les Haïtiens avaient vu les Israéliens rentrer chez eux.
Pour ceux qui veulent en savoir plus sur la communauté et entrer en contact avec les Juifs d’Haïti, le site de la Maison d’Haïti communique un contact à Port au Prince : « Gilbert Bigio, homme d’affaires à la retraite de Pétionville (Port au Prince), dirige la communauté, arborant un beau drapeau d’Israël dans son jardin. Les coordonnées de la communauté sont : “Jewish Community of Haiti” P.O. Box 687. Port-au-Prince. Tél. : code local puis 509-1-20-638. »
http://israelmagazine.co.il/communaute/haiti-pays-fier-juifs/
Haiti: Adoption - Cri de désespoir
Haïti fait partie des dix premiers pays donneurs en adoption internationale. La dégradation des conditions de vie porte des milliers de parents à livrer leurs enfants en adoption afin de leur garantir un meilleur lendemain. Devenus adultes, Ces enfants veulent souvent retrouver leurs géniteurs. Le plus souvent vainement,
« Au fond de moi, il y a comme un vide. Je ne sais pas qui je suis en réalité. Je n’ai pas de repère. J’aimerais retrouver mes souvenirs juste pour me sentir complète », confie Katia Marie, qui, après 21 ans d’adoption en France, a tenté le pari de retrouver ses parents biologiques en Haïti.
Pour fuir l’horreur des jours sans pain, sa mère l’a confiée en 1993 à une crèche gérée par des religieuses à Port-au-Prince. Dans son dossier d’adoption, il est rapporté que son père ne souhaitait pas la reconnaître. Comme 90% des enfants adoptés en Haïti, le cas de Katia-Marie s’inscrit dans la catégorie d’adoption plénière, laquelle coupe les liens définitivement avec les parents biologiques.
«Je n’ai pas énormément d’informations concernant ma famille biologique, si ce n’est que le nom de ma mère qui s’appelait Lorvecia Dorelice. Et je sais qu’elle avait deux autres enfants, Manoucheka et Stéphanie »
Malgré le confort de leur vie occidentale, ces enfants adoptés éprouvent des manques souvent insupportables. Ils s’interrogent sur le sens de leur existence. Leur couleur de peau, différente de celle de la famille adoptive est un facteur déterminant leurs troubles. Ce qui les pousse rechercher leurs parents biologiques en Haïti.
« Je ne sais absolument rien de ma famille biologique. Aucune information n’avait été transmise à l’orphelinat qui aidait mes parents adoptifs dans leurs démarches », déplore Anaïs Wilmise Hamel. Il y a 22 ans, elle a été placée à l’orphelinat Notre Dame de la Victoire, à Port-au-Prince, avant d’être adoptée par une famille française.
Un mal nécessaire pour les familles Haïtiennes
85% des enfants haïtiens confiés en adoption ne sont pas orphelins. Beaucoup de parents, à cause de la pauvreté, n’ont d’autres choix que de remettre leurs enfants à des maisons d’accueil. Souvent ces parents démunis le font sans trop bien cerner les conséquences de leur acte. Se débarrasser du fardeau est à la fois un soulagement de leur quotidien difficile et un investissement pour leur propre future.
« Les gens confient leurs enfants en adoption avec l’espérance, qu’une fois grands, ces enfants les soulageront de leur pauvreté », révèle Erick Pierre-Val, travailleur social dans une institution œuvrant dans la protection de l’enfance.
Selon un rapport de l’Unicef, de concert avec l’organisation Terre des Hommes, plus de 50% des enfants haïtiens sont considérés comme pauvres et plus de trois millions d’entre eux vivent dans des conditions difficiles. Beaucoup d’enfants sont privés de leurs familles. L’Institut du Bien-Etre Social et Recherche (IBESR), a recensé près de 770 orphelinats actuellement en Haïti.
En 2010, après le tremblement de terre du 12 Janvier, deux mille quatre cents (2,400) enfants haïtiens ont été adoptés. Ce chiffre représente 6% de la totalité des adoptions enregistrées dans le monde cette année-là, avait expliqué le président du comité des Droits de l’Enfant des Nations Unies, Jean Zermatten, après une visite d’évaluation en Haïti en 2012.
Les autorités haïtiennes ont été alertées par des organisations internationales sur la forte augmentation du nombre d’adoption en Haïti. De nombreux enfants avaient quitté le pays sans aucune autorisation légale.
Une réforme pour changer la donne
L'adoption a pour but de pourvoir aux besoins d'un enfant par l'établissement d'une filiation désirée par la famille d’accueil. Cependant, au cours des années 60 en Haïti elle avait perdu son sens humanitaire. Abus, trafics, un tableau sombre qui inquiétait plus d’un.
La décennie qui suit, 1960-1970, l’adoption internationale s’est instaurée dans les mœurs mondiales, un ensemble de lois a été adopté en vue de réguler cette nouvelle pratique. Ainsi, la première loi haïtienne sur ce sujet a été votée le 25 Février 1966
Ce n’est que le 24 Avril 1967 que les états membres du Conseil de l’Europe avaient ouvert à la signature la première convention européenne en matière d’adoption des enfants. (L’Adoption, Joelle Duchet-Nespoux, éditions de Vecchi, 2001). Huit ans plus tard, Haïti avait dû modifier sa législation en fonction des tendances mondiales par la loi du 4 avril 1974 car elle ne répondait pas aux nouveaux principes de protection des enfants édictés par les instruments internationaux d’alors.
Les abus divers soufferts par les enfants à travers le monde ont porté la communauté internationale à mobiliser les états autour de la problématique de la protection de l’enfant. Ainsi, la nouvelle législation haïtienne sur l'adoption internationale est entrée en vigueur le 15 novembre 2013.
Avant cette période, les autorités Haïtiennes, ayant perdu tout contrôle sur le système, certains étrangers en ont même profité pour enlever des enfants et essayer de les faire traverser la frontière Haïtiano-dominicaine de manière clandestine, comme ce fut le cas de missionnaires américains (Paris-Match, 2010; Rudaz, 2011).
Par ailleurs, les crèches pouvaient refuser certains enfants porteurs du VIH-SIDA ou en fonction de leur âge, parce qu’elles pratiquaient seulement l’adoption internationale. Ce qui paraissait paradoxal, puisque l’adoption vise justement à protéger les enfants vulnérables. Cette problématique fait justement partie du délaissement et de l’exclusion des enfants à besoins spéciaux dans toutes les adoptions internationales (Hofstetter et Freire, 2005; Piché, 2013).
De plus, certaines crèches réduisaient considérablement les visites des parents biologiques ou des tuteurs après le placement des enfants (Hofstetter et Freire, 2005; Jean- Louis, 2008). L’adoption internationale en Haïti était ainsi comparée à une activité mercantile.
Selon Arielle Jeanty Vildrouin, Directrice de l’Institut du Bien-être Social et de Recherches (IBESR), organisme responsable de la protection de l’enfance en Haïti, ces réformes visent à mieux protéger les enfants contre les abus de toutes sortes des adoptants. « Aujourd’hui, nous pouvons nous réjouir de cette réforme en matière d’adoption en Haïti. Avec cette réforme, le processus d’adoption a beaucoup plus de garantie », rassure-t-elle.
La reconnexion, un problème majeur
Très souvent, au moment de confier leurs enfants, les mères signent des documents, sans être imbues du contenu Dans le cas d’enfants adoptés par des étrangers, la nouvelle loi haïtienne favorise l’adoption plénière prononcée en Haïti. Cette forme est obligatoire pour les Haïtiens lorsqu’il s’agit d’un enfant orphelin ou abandonné, puisque de facto le lien de filiation n’existe plus.
L’adoption simple reste en vigueur pour l’adoption intrafamiliale, nationale ou internationale lorsque les adoptants sont des Haïtiens de la diaspora.
Un certain nombre d’adoptions échappent au contrôle des autorités. Ce processus ne suit pas toujours les procédures légales. Des étrangers rentraient au pays et profitaient des mauvaises conditions de vie des familles démunies pour partir avec des enfants au mépris du cadre légal. C’est le cas de Florida Raphael. Sa fille, Carline Joseph, a été adoptée à St Michel de l’Attalaye (Nord d’Haïti) par une famille Belge en 1980 à l’âge de 2 ans par le biais d’un prêtre catholique. « Ils m’avaient promis qu’à 18 ans, je pourrais revoir mon enfant. Ce qui n’a jamais été fait, et je n’ai aucune trace, aucun contact avec ces gens », se plaint-elle.
Après plus de 21 ans, Katia-Marie citée plus haut, a finalement retrouvé les traces de sa mère biologique en Haïti après la diffusion d’un reportage sur les ondes de radio Caraibes à Port-au-Prince après qu’elle eut lancé sa recherche sur les réseaux sociaux. « C’est quelque chose que j’espérais depuis tellement longtemps que maintenant que c’est arrivé, je peine à trouver les mots », témoigne-t-elle.
Sa mère, Marie Lorvecia Dorelice, 49 ans, habite avec ses quatre enfants à Cité Fort Dimanche, un quartier défavorisé de Port-au-Prince. Confier Katia à un orphelinat était pour elle la seule option, après le refus de son mari d’assumer ses responsabilités de père, « Quand Katiana était née, la situation était déplorable pour moi. Je ne voulais pas la perdre. Ainsi, j’ai cherché un endroit plus sûr pour la garder en vie », confie-t-elle, l’air soulagé.
Tandis que ses conditions de vies étaient précaires, en 1993, plus de vingt ans plus tard, la situation de Marie Lorvecia n’a pas changé.
Malgré les déboires et expériences malheureuses causés par l’adoption illégale de l’après 12 janvier, l’adoption reste aux yeux des familles pauvres d’Haïti un espoir de vie améliorée à la fois pour l’enfant et pour la famille biologique. De son côté, l’adopté porte souvent un jugement sévère sur la décision des parents biologiques de l’avoir confié à d’autres personnes. La pauvreté n’est pas un argument pour justifier une telle décision de la part d’une mère ou d’un père.
Entre 2012 et 2015, un total de 1113 enfants ont été adoptés en Haïti par des familles étrangères , selon les statistiques du service d’adoption de l’Institut du Bien-Etre Social et de Recherche(IBESR), organisme d’État – relevant du ministère des affaires sociales et du travail. Parmi les 10 pays d’accueil, Les Etats Unis, La France, La Belgique et la Hollande arrivent en première position.
Aujourd’hui , Si ces enfants adoptés, en quête d’informations sur les traces de leurs parents d’origine, témoignent de leur désolation , les parents biologiques en Haïti sont inconsolables. Certains souffrent en silence alors que d’autres multiplient des démarches et continuent de nourrir l’espoir de pouvoir un jour rétablir le contact avec leurs progénitures.
Lorvecia et Katia-Marie sont une des très rares exceptions de retrouvailles. Elles n’ont été possibles que par la magie des medias sociaux et la chance qu’une annonce sur une radio haïtienne ait été entendue par un proche de Lorvecia, la mère. Katia-Marie a été chanceuse. Mais les milliers d’enfants susceptible de se retrouver dans pareille situation n’ont-ils pas le droit de se référer a une institution qui leur dise dans quelles conditions et par qui il ont été confiés pour adoption.
Michel Joseph 0 0 10 121
« Au fond de moi, il y a comme un vide. Je ne sais pas qui je suis en réalité. Je n’ai pas de repère. J’aimerais retrouver mes souvenirs juste pour me sentir complète », confie Katia Marie, qui, après 21 ans d’adoption en France, a tenté le pari de retrouver ses parents biologiques en Haïti.
Pour fuir l’horreur des jours sans pain, sa mère l’a confiée en 1993 à une crèche gérée par des religieuses à Port-au-Prince. Dans son dossier d’adoption, il est rapporté que son père ne souhaitait pas la reconnaître. Comme 90% des enfants adoptés en Haïti, le cas de Katia-Marie s’inscrit dans la catégorie d’adoption plénière, laquelle coupe les liens définitivement avec les parents biologiques.
«Je n’ai pas énormément d’informations concernant ma famille biologique, si ce n’est que le nom de ma mère qui s’appelait Lorvecia Dorelice. Et je sais qu’elle avait deux autres enfants, Manoucheka et Stéphanie »
Malgré le confort de leur vie occidentale, ces enfants adoptés éprouvent des manques souvent insupportables. Ils s’interrogent sur le sens de leur existence. Leur couleur de peau, différente de celle de la famille adoptive est un facteur déterminant leurs troubles. Ce qui les pousse rechercher leurs parents biologiques en Haïti.
« Je ne sais absolument rien de ma famille biologique. Aucune information n’avait été transmise à l’orphelinat qui aidait mes parents adoptifs dans leurs démarches », déplore Anaïs Wilmise Hamel. Il y a 22 ans, elle a été placée à l’orphelinat Notre Dame de la Victoire, à Port-au-Prince, avant d’être adoptée par une famille française.
Un mal nécessaire pour les familles Haïtiennes
85% des enfants haïtiens confiés en adoption ne sont pas orphelins. Beaucoup de parents, à cause de la pauvreté, n’ont d’autres choix que de remettre leurs enfants à des maisons d’accueil. Souvent ces parents démunis le font sans trop bien cerner les conséquences de leur acte. Se débarrasser du fardeau est à la fois un soulagement de leur quotidien difficile et un investissement pour leur propre future.
« Les gens confient leurs enfants en adoption avec l’espérance, qu’une fois grands, ces enfants les soulageront de leur pauvreté », révèle Erick Pierre-Val, travailleur social dans une institution œuvrant dans la protection de l’enfance.
Selon un rapport de l’Unicef, de concert avec l’organisation Terre des Hommes, plus de 50% des enfants haïtiens sont considérés comme pauvres et plus de trois millions d’entre eux vivent dans des conditions difficiles. Beaucoup d’enfants sont privés de leurs familles. L’Institut du Bien-Etre Social et Recherche (IBESR), a recensé près de 770 orphelinats actuellement en Haïti.
En 2010, après le tremblement de terre du 12 Janvier, deux mille quatre cents (2,400) enfants haïtiens ont été adoptés. Ce chiffre représente 6% de la totalité des adoptions enregistrées dans le monde cette année-là, avait expliqué le président du comité des Droits de l’Enfant des Nations Unies, Jean Zermatten, après une visite d’évaluation en Haïti en 2012.
Les autorités haïtiennes ont été alertées par des organisations internationales sur la forte augmentation du nombre d’adoption en Haïti. De nombreux enfants avaient quitté le pays sans aucune autorisation légale.
Une réforme pour changer la donne
L'adoption a pour but de pourvoir aux besoins d'un enfant par l'établissement d'une filiation désirée par la famille d’accueil. Cependant, au cours des années 60 en Haïti elle avait perdu son sens humanitaire. Abus, trafics, un tableau sombre qui inquiétait plus d’un.
La décennie qui suit, 1960-1970, l’adoption internationale s’est instaurée dans les mœurs mondiales, un ensemble de lois a été adopté en vue de réguler cette nouvelle pratique. Ainsi, la première loi haïtienne sur ce sujet a été votée le 25 Février 1966
Ce n’est que le 24 Avril 1967 que les états membres du Conseil de l’Europe avaient ouvert à la signature la première convention européenne en matière d’adoption des enfants. (L’Adoption, Joelle Duchet-Nespoux, éditions de Vecchi, 2001). Huit ans plus tard, Haïti avait dû modifier sa législation en fonction des tendances mondiales par la loi du 4 avril 1974 car elle ne répondait pas aux nouveaux principes de protection des enfants édictés par les instruments internationaux d’alors.
Les abus divers soufferts par les enfants à travers le monde ont porté la communauté internationale à mobiliser les états autour de la problématique de la protection de l’enfant. Ainsi, la nouvelle législation haïtienne sur l'adoption internationale est entrée en vigueur le 15 novembre 2013.
Avant cette période, les autorités Haïtiennes, ayant perdu tout contrôle sur le système, certains étrangers en ont même profité pour enlever des enfants et essayer de les faire traverser la frontière Haïtiano-dominicaine de manière clandestine, comme ce fut le cas de missionnaires américains (Paris-Match, 2010; Rudaz, 2011).
Par ailleurs, les crèches pouvaient refuser certains enfants porteurs du VIH-SIDA ou en fonction de leur âge, parce qu’elles pratiquaient seulement l’adoption internationale. Ce qui paraissait paradoxal, puisque l’adoption vise justement à protéger les enfants vulnérables. Cette problématique fait justement partie du délaissement et de l’exclusion des enfants à besoins spéciaux dans toutes les adoptions internationales (Hofstetter et Freire, 2005; Piché, 2013).
De plus, certaines crèches réduisaient considérablement les visites des parents biologiques ou des tuteurs après le placement des enfants (Hofstetter et Freire, 2005; Jean- Louis, 2008). L’adoption internationale en Haïti était ainsi comparée à une activité mercantile.
Selon Arielle Jeanty Vildrouin, Directrice de l’Institut du Bien-être Social et de Recherches (IBESR), organisme responsable de la protection de l’enfance en Haïti, ces réformes visent à mieux protéger les enfants contre les abus de toutes sortes des adoptants. « Aujourd’hui, nous pouvons nous réjouir de cette réforme en matière d’adoption en Haïti. Avec cette réforme, le processus d’adoption a beaucoup plus de garantie », rassure-t-elle.
La reconnexion, un problème majeur
Très souvent, au moment de confier leurs enfants, les mères signent des documents, sans être imbues du contenu Dans le cas d’enfants adoptés par des étrangers, la nouvelle loi haïtienne favorise l’adoption plénière prononcée en Haïti. Cette forme est obligatoire pour les Haïtiens lorsqu’il s’agit d’un enfant orphelin ou abandonné, puisque de facto le lien de filiation n’existe plus.
L’adoption simple reste en vigueur pour l’adoption intrafamiliale, nationale ou internationale lorsque les adoptants sont des Haïtiens de la diaspora.
Un certain nombre d’adoptions échappent au contrôle des autorités. Ce processus ne suit pas toujours les procédures légales. Des étrangers rentraient au pays et profitaient des mauvaises conditions de vie des familles démunies pour partir avec des enfants au mépris du cadre légal. C’est le cas de Florida Raphael. Sa fille, Carline Joseph, a été adoptée à St Michel de l’Attalaye (Nord d’Haïti) par une famille Belge en 1980 à l’âge de 2 ans par le biais d’un prêtre catholique. « Ils m’avaient promis qu’à 18 ans, je pourrais revoir mon enfant. Ce qui n’a jamais été fait, et je n’ai aucune trace, aucun contact avec ces gens », se plaint-elle.
Après plus de 21 ans, Katia-Marie citée plus haut, a finalement retrouvé les traces de sa mère biologique en Haïti après la diffusion d’un reportage sur les ondes de radio Caraibes à Port-au-Prince après qu’elle eut lancé sa recherche sur les réseaux sociaux. « C’est quelque chose que j’espérais depuis tellement longtemps que maintenant que c’est arrivé, je peine à trouver les mots », témoigne-t-elle.
Sa mère, Marie Lorvecia Dorelice, 49 ans, habite avec ses quatre enfants à Cité Fort Dimanche, un quartier défavorisé de Port-au-Prince. Confier Katia à un orphelinat était pour elle la seule option, après le refus de son mari d’assumer ses responsabilités de père, « Quand Katiana était née, la situation était déplorable pour moi. Je ne voulais pas la perdre. Ainsi, j’ai cherché un endroit plus sûr pour la garder en vie », confie-t-elle, l’air soulagé.
Tandis que ses conditions de vies étaient précaires, en 1993, plus de vingt ans plus tard, la situation de Marie Lorvecia n’a pas changé.
Malgré les déboires et expériences malheureuses causés par l’adoption illégale de l’après 12 janvier, l’adoption reste aux yeux des familles pauvres d’Haïti un espoir de vie améliorée à la fois pour l’enfant et pour la famille biologique. De son côté, l’adopté porte souvent un jugement sévère sur la décision des parents biologiques de l’avoir confié à d’autres personnes. La pauvreté n’est pas un argument pour justifier une telle décision de la part d’une mère ou d’un père.
Entre 2012 et 2015, un total de 1113 enfants ont été adoptés en Haïti par des familles étrangères , selon les statistiques du service d’adoption de l’Institut du Bien-Etre Social et de Recherche(IBESR), organisme d’État – relevant du ministère des affaires sociales et du travail. Parmi les 10 pays d’accueil, Les Etats Unis, La France, La Belgique et la Hollande arrivent en première position.
Aujourd’hui , Si ces enfants adoptés, en quête d’informations sur les traces de leurs parents d’origine, témoignent de leur désolation , les parents biologiques en Haïti sont inconsolables. Certains souffrent en silence alors que d’autres multiplient des démarches et continuent de nourrir l’espoir de pouvoir un jour rétablir le contact avec leurs progénitures.
Lorvecia et Katia-Marie sont une des très rares exceptions de retrouvailles. Elles n’ont été possibles que par la magie des medias sociaux et la chance qu’une annonce sur une radio haïtienne ait été entendue par un proche de Lorvecia, la mère. Katia-Marie a été chanceuse. Mais les milliers d’enfants susceptible de se retrouver dans pareille situation n’ont-ils pas le droit de se référer a une institution qui leur dise dans quelles conditions et par qui il ont été confiés pour adoption.
Michel Joseph 0 0 10 121
Deux policières rwandaises de l’ONU tuées par balle en Haïti
Deux policières rwandaises de la Mission des Nations unies pour la stabilisation en Haïti (Minustah) ont été tuées par balle à leur domicile à Cap-Haïtien, la deuxième ville du pays, ont annoncé jeudi la Minustah et la police rwandaise.
« La police nationale du Rwanda a le regret d’annoncer la mort de deux policières de la force de maintien de la paix », a -t-elle déclaré, dans un communiqué publié le 31 décembre, à Kigali.
« Les victimes, Lillian Mukansonera et Aimee Nyiramudakemwa, ont été tuées par balle à leur domicile de Cap Haïtien, au nord du pays, par des agresseurs non identifiés dans la nuit de mardi à mercredi », a précisé la police rwandaise.
Enquête de la Minustah et de la police haïtienne
Leurs corps ont été découverts mercredi matin. Une enquête a été ouverte par la Minustah et la police haïtienne pour déterminer les circonstances exactes de leurs décès.
Sandra Honoré, à la tête de la mission onusienne en Haïti, a présenté au nom de la Minustah ses condoléances aux familles des victimes et à leurs camarades. La mission onusienne qui compte 2600 policiers a été déployée en Haïti en avril 2004, suite au départ en exil du président Jean-Bertrand Aristide.
Ses effectifs militaires, policiers et civils avaient été renforcés suite au séisme du 12 janvier 2010, qui a causé la mort de plus de 200.000 personnes dont 102 membres du personnel des Nations unies, morts dans l’effondrement du quartier général de la mission à Port-au-Prince.
http://www.jeuneafrique.com/290695/politique/deux-policieres-rwandaises-de-lonu-tuees-balle-haiti/
« La police nationale du Rwanda a le regret d’annoncer la mort de deux policières de la force de maintien de la paix », a -t-elle déclaré, dans un communiqué publié le 31 décembre, à Kigali.
« Les victimes, Lillian Mukansonera et Aimee Nyiramudakemwa, ont été tuées par balle à leur domicile de Cap Haïtien, au nord du pays, par des agresseurs non identifiés dans la nuit de mardi à mercredi », a précisé la police rwandaise.
Enquête de la Minustah et de la police haïtienne
Leurs corps ont été découverts mercredi matin. Une enquête a été ouverte par la Minustah et la police haïtienne pour déterminer les circonstances exactes de leurs décès.
Sandra Honoré, à la tête de la mission onusienne en Haïti, a présenté au nom de la Minustah ses condoléances aux familles des victimes et à leurs camarades. La mission onusienne qui compte 2600 policiers a été déployée en Haïti en avril 2004, suite au départ en exil du président Jean-Bertrand Aristide.
Ses effectifs militaires, policiers et civils avaient été renforcés suite au séisme du 12 janvier 2010, qui a causé la mort de plus de 200.000 personnes dont 102 membres du personnel des Nations unies, morts dans l’effondrement du quartier général de la mission à Port-au-Prince.
http://www.jeuneafrique.com/290695/politique/deux-policieres-rwandaises-de-lonu-tuees-balle-haiti/
Séisme d'Haïti : "On s'est construit ensemble" raconte une mère adoptive
par Cécilia Arbona
samedi 2 janvier 2016 12:27
Il y a six ans, le 12 janvier 2010, un séisme ravageait l'ile d'Haïti, laissant derrière lui 300.000 morts, 300.000 blessés et 1.200.000 sans-abri. Une catastrophe qui a aussi marqué des dizaines de familles françaises engagées dans une procédure d'adoption. Une institutrice des Yvelines, raconte cette histoire dans un roman, "L'enfant du séisme", publié aux Editions Oskar.
"Je me souviens, c'était un mercredi matin. J'avais du mal à me sortir de mon sommeil quand j'ai entendu maman crier…" C'est par ces mots que commence le livre de Sophie Noël, enseignante et mère adoptive de Flore et d'Adèle.
Un livre que l'auteur a écrit à la première personne avec les yeux et vocabulaire d'un enfant pour sensibiliser des élèves de primaire à la question de l'adoption.
Pour cette famille, le séisme de 2010 qui a dévasté Haïti à 7.300 km de leur village d'Ile-de-France a déclenché une onde de choc particulière. "Ma première pensée quand il y a eu le séisme, ça a été ma fille. Puis j'ai culpabilisé en pensant que c'était un drame monstrueux pour toutes les personnes qui sont là-bas."
L'enseignante a voulu témoigner pour décrire les embuches de la procédure d'adoption sur une ile dévastée où l'orphelinat et les bâtiments administratifs s'étaient effondrés, où les documents, les archives étaient inutilisables, réduits en poussière sous des tonnes de gravats. Longtemps, poursuit Sophie, le traumatisme du tremblement de terre a perturbé les nuits d'Adèle.
Flore, 11 ans, n'a guère envie de parler de son pays d'origine ni de cette catastrophe qui a tué autant de personnes. Adèle, 8 ans, a fait un exposé en classe de CEe2 sur le livre écrit par sa mère et parle avec fierté de son histoire et de ses origines.
Six ans après le séisme, la famille Noël n'est pas retournée en Haïti mais suit à distance, grâce à internet, le lent retour à la vie d'un petit pays qui peine à se relever. Adèle espère que d'autres enfants découvriront son étonnante histoire à travers le livre de sa maman. Ainsi s'achève le récit de cet ouvrage une histoire vraie qui démarre dans le chaos et se termine par la magie de sentiments parfois plus forts que les liens du sang.
http://www.franceinfo.fr/actu/societe/article/seisme-d-haiti-en-2010-s-est-construit-ensemble-raconte-une-mere-adoptive-755733
samedi 2 janvier 2016 12:27
Il y a six ans, le 12 janvier 2010, un séisme ravageait l'ile d'Haïti, laissant derrière lui 300.000 morts, 300.000 blessés et 1.200.000 sans-abri. Une catastrophe qui a aussi marqué des dizaines de familles françaises engagées dans une procédure d'adoption. Une institutrice des Yvelines, raconte cette histoire dans un roman, "L'enfant du séisme", publié aux Editions Oskar.
"Je me souviens, c'était un mercredi matin. J'avais du mal à me sortir de mon sommeil quand j'ai entendu maman crier…" C'est par ces mots que commence le livre de Sophie Noël, enseignante et mère adoptive de Flore et d'Adèle.
Un livre que l'auteur a écrit à la première personne avec les yeux et vocabulaire d'un enfant pour sensibiliser des élèves de primaire à la question de l'adoption.
Pour cette famille, le séisme de 2010 qui a dévasté Haïti à 7.300 km de leur village d'Ile-de-France a déclenché une onde de choc particulière. "Ma première pensée quand il y a eu le séisme, ça a été ma fille. Puis j'ai culpabilisé en pensant que c'était un drame monstrueux pour toutes les personnes qui sont là-bas."
L'enseignante a voulu témoigner pour décrire les embuches de la procédure d'adoption sur une ile dévastée où l'orphelinat et les bâtiments administratifs s'étaient effondrés, où les documents, les archives étaient inutilisables, réduits en poussière sous des tonnes de gravats. Longtemps, poursuit Sophie, le traumatisme du tremblement de terre a perturbé les nuits d'Adèle.
Flore, 11 ans, n'a guère envie de parler de son pays d'origine ni de cette catastrophe qui a tué autant de personnes. Adèle, 8 ans, a fait un exposé en classe de CEe2 sur le livre écrit par sa mère et parle avec fierté de son histoire et de ses origines.
Six ans après le séisme, la famille Noël n'est pas retournée en Haïti mais suit à distance, grâce à internet, le lent retour à la vie d'un petit pays qui peine à se relever. Adèle espère que d'autres enfants découvriront son étonnante histoire à travers le livre de sa maman. Ainsi s'achève le récit de cet ouvrage une histoire vraie qui démarre dans le chaos et se termine par la magie de sentiments parfois plus forts que les liens du sang.
http://www.franceinfo.fr/actu/societe/article/seisme-d-haiti-en-2010-s-est-construit-ensemble-raconte-une-mere-adoptive-755733
Blessé par balles à Haïti, le prêtre breton a pardonné
Éric CHOPIN.
Blessé par balles en août à Haïti. Michel Briand, le prêtre missionnaire breton, se remet tranquillement, près de Rennes. Il espère bien poursuivre sa mission là-bas.
« Je l'ai échappé belle ». En vacances près de Rennes, Michel Briand, 61 ans, amaigri mais souriant, raconte, doucement, cet épisode tragique qui a failli lui coûter la vie, dans une rue de Port-au-Prince, le 31 août 2015.
Depuis 30 ans en mission à Haïti, Michel Briand, curé de la paroisse Saint-Antoine-de-Padoue, s'apprêtait à partir en « année sabbatique au Brésil » octroyée par sa congrégation des Pères de Saint-Jacques (Landivisiau).
Guet-apens
Ce jour-là, il était venu retirer de l'argent à une banque pour le voyage. Mais le missionnaire tombe dans un vrai guet-apens tendu par trois hommes. L'un à l'intérieur de la banque pour repérer sa proie, un second à la sortie pour la voler et un troisième sur une moto pour fuir avec ses complices.
« Je regagnais ma voiture quand un des malfrats m'a tiré une balle dans le ventre avec un pistolet » se souvient le missionnaire.
« J'ai crié au secours mais personne ne m'a secouru, par peur sans doute. Quand j'ai vu la présence de la moto, je n'ai pas insisté et j'ai lâché ma sacoche. Pour me « remercier », mon agresseur m'a tiré une seconde balle dans le ventre avant de s'enfuir ».
Son agresseur a ensuite tué deux personnes
Michel Briand se réveille à l'hôpital de Port-au-Prince où il lutte contre la mort durant plusieurs jours. Puis il est évacué sur le CHU de Fort-de-France à La Martinique où il séjourne du 11 septembre au 20 octobre.
C'est enfin le retour en métropole. D'abord à l'hôpital La Cavale Blanche à Brest, puis le convalescent est accueilli dans une maison de repos à Bohars (Finistère).
Le 31 août, Michel Briand - né au hameau de la Providence, à Messac (35) - l'a vraiment échappé belle. Il apprendra plus tard que son agresseur (un ancien policier de 25 ans) avait tué ensuite, toujours dans le cas de vols à main armée, un policier et une jeune femme.
« J'y retournerai »
Cet individu est aujourd'hui sous les verrous et attend son procès. Le père Briand lui a déjà pardonné. « Je souhaite pour lui une punition qui lui permette de ne pas recommencer et que mon pardon le fasse changer. »
« Des agressions, il y en a tous les jours, ajoute le prêtre. Port-au-Prince est une ville dure, difficile, peu sûre, où les familles se déchirent. La pauvreté, la famine existent. Mais il y a aussi, paradoxalement, des formes de solidarité étonnantes. »
Prévue au Brésil, l'année sabbatique de Michel Briand va donc, par la force des choses, se dérouler en métropole.
Cet été, il compte bien retrouver sa paroisse. « La population qui a tellement prié pour moi ne comprendrait pas que je ne revienne pas » conclut le missionnaire, reconnaissant : « la prière des chrétiens d'Haïti m'a sauvé ».
Contact : michelbriandd@yahoo.fr
Blessé par balles en août à Haïti. Michel Briand, le prêtre missionnaire breton, se remet tranquillement, près de Rennes. Il espère bien poursuivre sa mission là-bas.
« Je l'ai échappé belle ». En vacances près de Rennes, Michel Briand, 61 ans, amaigri mais souriant, raconte, doucement, cet épisode tragique qui a failli lui coûter la vie, dans une rue de Port-au-Prince, le 31 août 2015.
Depuis 30 ans en mission à Haïti, Michel Briand, curé de la paroisse Saint-Antoine-de-Padoue, s'apprêtait à partir en « année sabbatique au Brésil » octroyée par sa congrégation des Pères de Saint-Jacques (Landivisiau).
Guet-apens
Ce jour-là, il était venu retirer de l'argent à une banque pour le voyage. Mais le missionnaire tombe dans un vrai guet-apens tendu par trois hommes. L'un à l'intérieur de la banque pour repérer sa proie, un second à la sortie pour la voler et un troisième sur une moto pour fuir avec ses complices.
« Je regagnais ma voiture quand un des malfrats m'a tiré une balle dans le ventre avec un pistolet » se souvient le missionnaire.
« J'ai crié au secours mais personne ne m'a secouru, par peur sans doute. Quand j'ai vu la présence de la moto, je n'ai pas insisté et j'ai lâché ma sacoche. Pour me « remercier », mon agresseur m'a tiré une seconde balle dans le ventre avant de s'enfuir ».
Son agresseur a ensuite tué deux personnes
Michel Briand se réveille à l'hôpital de Port-au-Prince où il lutte contre la mort durant plusieurs jours. Puis il est évacué sur le CHU de Fort-de-France à La Martinique où il séjourne du 11 septembre au 20 octobre.
C'est enfin le retour en métropole. D'abord à l'hôpital La Cavale Blanche à Brest, puis le convalescent est accueilli dans une maison de repos à Bohars (Finistère).
Le 31 août, Michel Briand - né au hameau de la Providence, à Messac (35) - l'a vraiment échappé belle. Il apprendra plus tard que son agresseur (un ancien policier de 25 ans) avait tué ensuite, toujours dans le cas de vols à main armée, un policier et une jeune femme.
« J'y retournerai »
Cet individu est aujourd'hui sous les verrous et attend son procès. Le père Briand lui a déjà pardonné. « Je souhaite pour lui une punition qui lui permette de ne pas recommencer et que mon pardon le fasse changer. »
« Des agressions, il y en a tous les jours, ajoute le prêtre. Port-au-Prince est une ville dure, difficile, peu sûre, où les familles se déchirent. La pauvreté, la famine existent. Mais il y a aussi, paradoxalement, des formes de solidarité étonnantes. »
Prévue au Brésil, l'année sabbatique de Michel Briand va donc, par la force des choses, se dérouler en métropole.
Cet été, il compte bien retrouver sa paroisse. « La population qui a tellement prié pour moi ne comprendrait pas que je ne revienne pas » conclut le missionnaire, reconnaissant : « la prière des chrétiens d'Haïti m'a sauvé ».
Contact : michelbriandd@yahoo.fr
Gobierno haitiano recibe informe sobre primera vuelta electoral
Moise y Celestin disputarán la segunda ronda por no haber logrado más de la mitad de votos
La Comisión de Evaluación Electoral envió información sobre los comicios legislativos a la oficina de Evans Paul
PUERTO PRÍNCIPE, HAITÍ (02/ENE/2016).- La oficina del primer ministro haitiano, Evans Paul, informó hoy que recibió de la Comisión de Evaluación Electoral el informe sobre los comicios legislativos y la primera vuelta de las presidenciales del pasado 25 de octubre, señalados de fraudulentos por la oposición.
En un escueto comunicado, la sede del jefe de Gobierno haitiano confirmó que Paul recibió a los cinco miembros de la comisión, integrada por Jean Gedeon, Rosny Desroches, Euvonie Auguste, Amand Louis y Patrick Aris.
La comisión, nombrada el 22 de diciembre pasado, tenía hasta el 30 de ese mes para rendir su informe, pero solicitó varios días más para poder entregarlo.
El anuncio se produce un día después de que el presidente haitiano, Michel Martelly, anunció que la segunda vuelta de las presidenciales se celebrarán el próximo 17 de enero, luego de que fuera suspendida la fecha original del 27 de diciembre pasado.
El gobernante dijo que recibió dos cartas del Consejo Electoral Provisional (CEP); una sobre los resultados de los comicios legislativos, cuya segunda vuelta se celebró el 25 de octubre, y otra sobre la necesidad de organizar la segunda ronda presidencial cuanto antes debido a que el mandato de Martelly concluye el 7 de febrero.
"Les pido a todos que respeten las reglas del juego, pido a todos los fanáticos y seguidores a mantener la calma, les pido que vayan a votar en masa como debe ser, ir a votar por la persona que creen que les represente", expresó este viernes el gobernante.
De acuerdo con los datos preliminares ofrecidos por el Consejo Electoral, la segunda vuelta presidencial la disputarán el oficialista Jovenel Moise, y el opositor Jude Celestin.
Moise y Celestin, quien ya aspiró a la Presidencia en los comicios de 2010, disputarán la segunda ronda al no lograr ninguno más del 50 %, según los resultados definitivos del pasado 25 de octubre, cuando tuvo lugar la primera vuelta de las presidenciales.
http://www.informador.com.mx/internacional/2016/636002/6/gobierno-haitiano-recibe-informe-sobre-primera-vuelta-electoral.htm
La Comisión de Evaluación Electoral envió información sobre los comicios legislativos a la oficina de Evans Paul
PUERTO PRÍNCIPE, HAITÍ (02/ENE/2016).- La oficina del primer ministro haitiano, Evans Paul, informó hoy que recibió de la Comisión de Evaluación Electoral el informe sobre los comicios legislativos y la primera vuelta de las presidenciales del pasado 25 de octubre, señalados de fraudulentos por la oposición.
En un escueto comunicado, la sede del jefe de Gobierno haitiano confirmó que Paul recibió a los cinco miembros de la comisión, integrada por Jean Gedeon, Rosny Desroches, Euvonie Auguste, Amand Louis y Patrick Aris.
La comisión, nombrada el 22 de diciembre pasado, tenía hasta el 30 de ese mes para rendir su informe, pero solicitó varios días más para poder entregarlo.
El anuncio se produce un día después de que el presidente haitiano, Michel Martelly, anunció que la segunda vuelta de las presidenciales se celebrarán el próximo 17 de enero, luego de que fuera suspendida la fecha original del 27 de diciembre pasado.
El gobernante dijo que recibió dos cartas del Consejo Electoral Provisional (CEP); una sobre los resultados de los comicios legislativos, cuya segunda vuelta se celebró el 25 de octubre, y otra sobre la necesidad de organizar la segunda ronda presidencial cuanto antes debido a que el mandato de Martelly concluye el 7 de febrero.
"Les pido a todos que respeten las reglas del juego, pido a todos los fanáticos y seguidores a mantener la calma, les pido que vayan a votar en masa como debe ser, ir a votar por la persona que creen que les represente", expresó este viernes el gobernante.
De acuerdo con los datos preliminares ofrecidos por el Consejo Electoral, la segunda vuelta presidencial la disputarán el oficialista Jovenel Moise, y el opositor Jude Celestin.
Moise y Celestin, quien ya aspiró a la Presidencia en los comicios de 2010, disputarán la segunda ronda al no lograr ninguno más del 50 %, según los resultados definitivos del pasado 25 de octubre, cuando tuvo lugar la primera vuelta de las presidenciales.
http://www.informador.com.mx/internacional/2016/636002/6/gobierno-haitiano-recibe-informe-sobre-primera-vuelta-electoral.htm
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