Hier soir en sortant du travail, je suivais sur les ondes d’une station de radio très écoutée en France, une émission autour du football et en particulier sur le sujet du moment : la Coupe du Monde qui doit débuter dans une semaine.
Les panélistes, des journalistes très connus du milieu débattaient sur les figures à venir de cette compétition. Tous les grands noms ont été cités : Messi, Ronaldo, Neymar, etc…
A un moment donné, tous les journalistes ont été unanimes à reconnaître que cette coupe du monde sera celle du joueur qui arrivera à la compétition, en meilleure forme physique.
A partir de là ils ont surtout évoqué la fatigue des joueurs due au nombre important de matchs à jouer sur une saison.
De là aussi l’urgente nécessité de reconfigurer les calendriers pour éviter que les joueurs aient recours au dopage pour tenir le coup.
A ce moment un journaliste à fait comprendre que les cas de dopage avéré, malgré les rumeurs, dans l’histoire de Coupes du Monde de Football restent très faibles. Il a signifié par la suite que les deux seuls cas retrouvés dans les anales de cette compétition universelle concernait le défenseur haïtien Ernst Jean Joseph de 1974 et d’un écossais dont il n’a pas cité le nom.
En effet notre Ernst Jean Joseph, alias « Grimo » occupait avec Wilner Nazaire occupait la charnière centrale de la défense de la sélection TOUP POU YO. Sur les coté se trouvaient Arsène Auguste (Pélao) et Jean Pierre Bayonne.
Grimo avait été contrôlé positif et avait été suspendu lors du match contre la sélection polonaise. Remplacé par Plantin à la charnière centrale Haïti avait encaissé sept buts.
Je ne me rappelle plus si le produit utilisé par Ernst Jean Joseph a été divulgué.
L’élément qui a beaucoup attiré mon attention lors de l’émission de hier soir, fut le fait que le journaliste ait poursuivi son récit à propos du défenseur haïtien en ajoutant qu’en arrivant en Haïti, le footballeur aurait été récupéré chez lui par les Tonton Makoutes de Duvalier et se faire copieusement bastonné.
Sincèrement je ne me rappelle pas de cette version des faits.
Des rumeurs faisaient croire que le joueur aurait été giflé par un ancien militaire qui faisait partie de la délégation de Munich.
J’ai voulu juste partager cette information pas pour accabler les membres de notre sélection que je continue à vénérer.
Aujourd’hui, quand je vois des jeunes joueurs qui sont encensés comme des Dieu du ballon rond, souvent je pense à eux. Dans un autre pays, des joueurs comme Philippe Vorbe, Jean-Claude Désir, Emmanuel Sanon et les autres auraient été considérés comme des « énormes » joueurs de foot.
Haïti partage donc ce fait considéré comme un record tristement célèbre inscrit dans les anales de l’histoire des coupes du monde de Football.
Auteur : Jonas JOLIVERT
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)