Le président haïtien Michel Martelly promet de designer officiellement un nouveau Premier Ministre au cours de cette semaine. Les prédictions des présidents des deux chambres relatives à la désignation d'une personnalité mardi soir se sont révélées fausses. Interrogé par des journalistes le chef d'Etat n'a pas voulu faire de commentaires sur les rumeurs rappelant qu'il a la prérogative de communiquer le nom de la personne désignée.
Entre temps, le nom de Gary Conille, inconnu du grand public est sur toutes les lèvres. Des parlementaires n'hésitent pas à faire des commentaires dans les medias sur cette personnalité, qui a été au cours des 18 derniers mois le chef de cabinet de Bill Clinton.
Le député Acluche Louis Jeune (OPL) considère qu'il s'agit d'un pion de l'international. Il estime que l'ex président américain serait en première ligne pour ce choix.
D'autres parlementaires tels les sénateurs Pierre Francky Exius ( Inité) et Francisco de Lacrux (Alternative) et le député Guy Gérard Georges disent être dans l'attente de la désignation officielle de M. Conille.
Considéré comme non impliqué dans la vie politique, M. Conille serait plus acceptable pour le groupe des 16 majoritaire au Sénat. Evans Paul fait remarquer qu'aucune personne ne peut être considérée comme étant en dehors de la politique. Il rappelle que Gary est le fils de Serge Conille, ancien ministre de la santé de Jean Claude Duvalier.
Pressenti pour le poste de Premier Ministre, M. Conille est un ancien élève du Collège Canado-haïtien. Il avait fait des études à la Faculté de Médecine et de Pharmacie de l'Université d'Etat d'Haïti de Port-au-Prince avant de décrocher une spécialisation en obstétrique à l'Université de Caroline du Nord aux Etats-Unis.
Gary Conille occupe depuis 2 mois le poste de Coordonnateur résident du Système des Nations Unies et Représentant résident du PNUD Niger.
LLM / radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=19442
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
mercredi 31 août 2011
Martelly lance officiellement son projet d'éducation gratuite
Le président de la République a procédé ce mardi a l'inauguration d'un établissement scolaire à Duvivier dans la commune de Cité soleil.
La construction de cette école a été financée par la compagnie de téléphonie mobile Digicel.
Lors de son intervention, le président Martelly a annoncé qu'il a lancé officiellement son projet d'éducation gratuite en inaugurant cet établissement scolaire, où plus de 200 écoliers pourront bénéficier d'une éducation gratuite, pendant deux années consécutives.
Monsieur Martelly a fait remarquer que le programme d'éducation gratuite figure parmi les projets en cours d'exécution, depuis son accession au pouvoir.
Pour sa part la directrice de la Fondation Digicel , Josafa Gauthier a une nouvelle fois réitéré la volonté de la compagnie de contribuer à la relance du système éducatif haïtien. Madame Gauthier a fait savoir que la Digicel a déjà construit une trentaine d'écoles à travers le pays.
Rappelons que le Chef de l'état avait officiellement lancé le 26 mai dernier, le Fond National de l'Education (FNE) , évalué à un montant d'environ 360 millions de dollars sur une période de 5 ans.
EJ/Radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=19444
La construction de cette école a été financée par la compagnie de téléphonie mobile Digicel.
Lors de son intervention, le président Martelly a annoncé qu'il a lancé officiellement son projet d'éducation gratuite en inaugurant cet établissement scolaire, où plus de 200 écoliers pourront bénéficier d'une éducation gratuite, pendant deux années consécutives.
Monsieur Martelly a fait remarquer que le programme d'éducation gratuite figure parmi les projets en cours d'exécution, depuis son accession au pouvoir.
Pour sa part la directrice de la Fondation Digicel , Josafa Gauthier a une nouvelle fois réitéré la volonté de la compagnie de contribuer à la relance du système éducatif haïtien. Madame Gauthier a fait savoir que la Digicel a déjà construit une trentaine d'écoles à travers le pays.
Rappelons que le Chef de l'état avait officiellement lancé le 26 mai dernier, le Fond National de l'Education (FNE) , évalué à un montant d'environ 360 millions de dollars sur une période de 5 ans.
EJ/Radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=19444
Le premier ministre désigné sera connu sous peu
Le nom du prochain premier ministre qui sera désigné devrait être sous peu connu. C'est ce qu'annoncé le président de la chambre des députés. Monsieur Jacinthe confirme qu'au cours de l'une des dernières réunions tenues entre le président de la république et ceux des deux chambres le chef de l'état évoquait, le nom de deux personnes qui pourraient être désignées comme prochain chef de gouvernement. Le parlementaire qui intervenait au journal du matin de radio Métropole s'est gardé de commenter les chances de ratification de l'une ou l'autre personnalité que le président aura à designer comme premier ministre.
Entre temps selon des rumeurs Garry Conille, qui occupe depuis 2 mois le poste de Coordonnateur résident du Système des Nations Unies et Représentant résident du PNUD Niger est pressenti comme prochain premier ministre.
Monsieur Conille est le Chef de cabinet de Bill Clinton, Envoyé spécial de l'ONU en Haïti, il avait pris une part active à la conférence des bailleurs de New York après le violent séisme du 12 janvier 2010. EJ/Radio Métropole Haiti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=19446
Entre temps selon des rumeurs Garry Conille, qui occupe depuis 2 mois le poste de Coordonnateur résident du Système des Nations Unies et Représentant résident du PNUD Niger est pressenti comme prochain premier ministre.
Monsieur Conille est le Chef de cabinet de Bill Clinton, Envoyé spécial de l'ONU en Haïti, il avait pris une part active à la conférence des bailleurs de New York après le violent séisme du 12 janvier 2010. EJ/Radio Métropole Haiti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=19446
La police reprend l'offensive et libère une personne séquestrée
Les policiers haïtiens ont libéré hier Franck Jean Baptiste, un citoyen américain d'origine haïtienne, enlevé 6 jours plus tôt. Le porte parole de la PNH, Frantz Lerebours soutient que les forces de l'ordre avaient réalisé une opération dans la zone de Sainte Marie dans les hauteurs de Martissant. Des policiers de la cellule contre enlèvement, de l'Udmo et du commissariat de Port-au-Prince avaient pris part à cette importante opération. Les enquêteurs de la cellule contre enlèvement étaient parvenus à localiser l'otage quelques heures plus tôt. Lors de l'intervention des forces de l'ordre les bandits avaient pris la fuite en se dirigeant vers le quartier de Boutiliers.
Frank Jean-Baptiste, epoux de la directrice d'une prestigieuse école privée (Union School) pour les enfants de diplomates et de riches haïtiens, était en sain et sauf confirme le porte parole de la PNH.
Au cours des derniers jours les forces de l'ordre ont multiplié les opérations dans la région métropolitaine. Les commissaires de police de Delmas, Croix-des-Bouquets et Port-au-Prince confirment que les opérations se poursuivent en vue de traquer les criminels.
Le responsable du commissariat de Port-au-Prince, Joseph Dupont, révèle qu'un proche du chef de gang Arnel a été appréhendé dans le quartier de village de Dieu. En début de semaine un autre bandit a été tué lors d'échanges de tirs avec une patrouille à la rue traversière.
L'inspecteur divisionnaire Dupont et son collègue de la Croix-des-Bouquets, Marc André Cadostin, exhortent les citoyens à fournir des informations sur les cachètes des criminels.
Le commissaire de Delmas Boyer Delin annonce l'arrestation de 3 individus qui rançonnaient les clients des banques dans la zone de l'aéroport. Au moins deux armes à feu ont été saisies par les forces de l'ordre à Delmas et Port-au-Prince dans le cadre de ces interventions.
LLM / radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_poli_fr.php?id=19441
Frank Jean-Baptiste, epoux de la directrice d'une prestigieuse école privée (Union School) pour les enfants de diplomates et de riches haïtiens, était en sain et sauf confirme le porte parole de la PNH.
Au cours des derniers jours les forces de l'ordre ont multiplié les opérations dans la région métropolitaine. Les commissaires de police de Delmas, Croix-des-Bouquets et Port-au-Prince confirment que les opérations se poursuivent en vue de traquer les criminels.
Le responsable du commissariat de Port-au-Prince, Joseph Dupont, révèle qu'un proche du chef de gang Arnel a été appréhendé dans le quartier de village de Dieu. En début de semaine un autre bandit a été tué lors d'échanges de tirs avec une patrouille à la rue traversière.
L'inspecteur divisionnaire Dupont et son collègue de la Croix-des-Bouquets, Marc André Cadostin, exhortent les citoyens à fournir des informations sur les cachètes des criminels.
Le commissaire de Delmas Boyer Delin annonce l'arrestation de 3 individus qui rançonnaient les clients des banques dans la zone de l'aéroport. Au moins deux armes à feu ont été saisies par les forces de l'ordre à Delmas et Port-au-Prince dans le cadre de ces interventions.
LLM / radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_poli_fr.php?id=19441
Martelly sur le point de désigner son PM : Gary Conille serait en pole position
Les Sénateurs paraissent divisés sur ce choix qui pourrait être confirmé incessamment après de nouvelles consultations entre le chef de l’Etat et les présidents des deux Chambres Publié le mardi 30 août 2011
Les avis paraissaient partagés mardi au Sénat sur une éventuelle désignation au poste de Premier ministre du Dr Gary Conille que les parlementaires considéraient comme une décision de plus en plus probable du Président Michel Martelly engagé depuis lundi soir dans la relance des consultations avec les présidents des deux Chambres.
Confirmant la nette accélération des discussions, le président de la Chambre des Députés, Sorel Jacinthe, a confié que le Sénateur Rodolphe Joazile et lui devaient avoir avec le chef de l’Etat une nouvelle rencontre qui pourrait déboucher dès mardi soir sur une annonce officielle.
La veille au Palais National, les deux parties avaient déjà échangé leurs points de vue sur la conduite du processus de nomination et de ratification.
L’élu de INITE, la plateforme de l’ex-Président René Préval, a parlé d’un ultime round de discussions qui avait toutes les chances d’aboutir vu que, selon lui, le Président de la république avait, cette fois-ci, trouvé la bonne formule en sollicitant l’aide des leaders des différents blocs parlementaires et des chefs de partis dans la recherche d’une majorité dans les deux Chambres.
Au Grand Corps, réaction très favorable du Dr Kély Bastien à une possible candidature de Gary Conille à la succession du Premier ministre sortant, Jean-Max Bellerive. Le troisième Sénateur du nord, qui reconnaît entretenir d’excellentes relations amicales avec son ancien camarade à la faculté de médecine de l’université d’Etat, anticipe déjà la fin de l’impasse politique.
De l’avis de l’ex-président du Sénat, M. Conille maîtrise parfaitement les rapports institutionnels et le fait d’être étranger au monde politique constituerait pour lui un atout majeur pouvant faciliter l’établissement d’un dialogue franc avec tous les secteurs.
Toutefois son collègue du G-16, le groupe majoritaire dans l’assemblée, Francky Exius, semble très loin de partager l’opinion de Kély Bastien. En attendant une décision officielle de Michel Martelly, le premier secrétaire du bureau du Sénat souhaite que le chef de l’Exécutif s’assure que le dossier du candidat réponde aux exigences constitutionnelles avant de le désigner.
Rejetant sur M. Martelly la responsabilité du blocage politique actuel, le Sénateur Exius croit que ce sont les pressions internationales qui ont finalement contraint le dirigeant haïtien à faire choix d’un Premier ministre.
Le Sénateur Mélius Hyppolite du groupe minoritaire des douze, censé être pourtant l’allié du Président, a également exprimé des réserves sur le profil de l’intéressé.
Le parlementaire du nord-ouest, qui dit tout ignorer de Gary Conille, s’interroge dans le même temps sur sa capacité à bien appréhender la réalité haïtienne et son rôle jusqu’ici de chef de cabinet de l’ancien numéro un américain, Bill Clinton, co-président de la Commission intérimaire pour la reconstruction d’Haïti (CIRH).
Gary Conille, 45 ans, fils d’un ex-ministre de Jean-Claude Duvalier, le Dr Serge Conille, est un haut fonctionnaire du système des Nations Unies ayant travaillé notamment en Afrique.
En cas de confirmation de sa désignation, il sera le troisième choix de Michel Martelly après les échecs successifs des deux autres candidats, Daniel Rouzier et Bernard Gousse. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article8019
Les avis paraissaient partagés mardi au Sénat sur une éventuelle désignation au poste de Premier ministre du Dr Gary Conille que les parlementaires considéraient comme une décision de plus en plus probable du Président Michel Martelly engagé depuis lundi soir dans la relance des consultations avec les présidents des deux Chambres.
Confirmant la nette accélération des discussions, le président de la Chambre des Députés, Sorel Jacinthe, a confié que le Sénateur Rodolphe Joazile et lui devaient avoir avec le chef de l’Etat une nouvelle rencontre qui pourrait déboucher dès mardi soir sur une annonce officielle.
La veille au Palais National, les deux parties avaient déjà échangé leurs points de vue sur la conduite du processus de nomination et de ratification.
L’élu de INITE, la plateforme de l’ex-Président René Préval, a parlé d’un ultime round de discussions qui avait toutes les chances d’aboutir vu que, selon lui, le Président de la république avait, cette fois-ci, trouvé la bonne formule en sollicitant l’aide des leaders des différents blocs parlementaires et des chefs de partis dans la recherche d’une majorité dans les deux Chambres.
Au Grand Corps, réaction très favorable du Dr Kély Bastien à une possible candidature de Gary Conille à la succession du Premier ministre sortant, Jean-Max Bellerive. Le troisième Sénateur du nord, qui reconnaît entretenir d’excellentes relations amicales avec son ancien camarade à la faculté de médecine de l’université d’Etat, anticipe déjà la fin de l’impasse politique.
De l’avis de l’ex-président du Sénat, M. Conille maîtrise parfaitement les rapports institutionnels et le fait d’être étranger au monde politique constituerait pour lui un atout majeur pouvant faciliter l’établissement d’un dialogue franc avec tous les secteurs.
Toutefois son collègue du G-16, le groupe majoritaire dans l’assemblée, Francky Exius, semble très loin de partager l’opinion de Kély Bastien. En attendant une décision officielle de Michel Martelly, le premier secrétaire du bureau du Sénat souhaite que le chef de l’Exécutif s’assure que le dossier du candidat réponde aux exigences constitutionnelles avant de le désigner.
Rejetant sur M. Martelly la responsabilité du blocage politique actuel, le Sénateur Exius croit que ce sont les pressions internationales qui ont finalement contraint le dirigeant haïtien à faire choix d’un Premier ministre.
Le Sénateur Mélius Hyppolite du groupe minoritaire des douze, censé être pourtant l’allié du Président, a également exprimé des réserves sur le profil de l’intéressé.
Le parlementaire du nord-ouest, qui dit tout ignorer de Gary Conille, s’interroge dans le même temps sur sa capacité à bien appréhender la réalité haïtienne et son rôle jusqu’ici de chef de cabinet de l’ancien numéro un américain, Bill Clinton, co-président de la Commission intérimaire pour la reconstruction d’Haïti (CIRH).
Gary Conille, 45 ans, fils d’un ex-ministre de Jean-Claude Duvalier, le Dr Serge Conille, est un haut fonctionnaire du système des Nations Unies ayant travaillé notamment en Afrique.
En cas de confirmation de sa désignation, il sera le troisième choix de Michel Martelly après les échecs successifs des deux autres candidats, Daniel Rouzier et Bernard Gousse. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article8019
Les femmes haïtiennes, oubliées de l'aide humanitaire
Des femmes dans un camp de déplacés haïtiens en novembre 2010. Faute d'information, plus de 300 000 d'entre elles n'ont pas accès aux services essentiels de santé. THONY BELIZAIRE / AFPPar RFI
Human Rights Watch a publié hier mardi 30 août 2011 un rapport alarmant sur la condition des Haïtiennes qui vivent dans les camps de sinistrés. Plus de 300 000 femmes et filles ne bénéficient pas des efforts humanitaires faits à Haïti depuis le tremblement de terre de janvier 2010. Le nombre de grossesses non désirées, parfois la conséquence d'un viol, atteint un niveau inquiétant. En cause, la précarité et la promiscuité du quotidien, alors que le manque d'accès à la planification familiale, aux soins prénatals et obstétriques, met leurs vies en danger.
Avec notre correspondante à Port-au-Prince, Amélie Baron
Des enfants naissent aujourd'hui en Haïti au milieu des tentes ou même sur le trottoir d'un hôpital. Leurs mères ne savaient pas où demander de l'aide médicale ou n'avaient pas l'argent pour payer le transport. Certaines pensaient à tort que les hôpitaux les refuseraient car elles n'avaient pas pu payer une échographie nécessaire au dossier. Une situation qui alarme Human Rights Watch, dans un rapport intitulé « Tout le monde nous a oubliées » et publié mardi 30 août 2011.
Kenneth Roth, directeur exécutif de l’ONG fait part de la précarité de ces femmes confrontées à la violence sexuelle. « Parmi les femmes et les filles que nous avons interrogées, certaines vivent dans des conditions de pauvreté si extrêmes qu'elles sont obligées de se vendre. Concrètement elles échangent du sexe contre de la nourriture, du sexe contre des biens de première nécessité », estime-t-il.
Campagne d'informations
« C'est bien évidemment un problème en soi, mais c'est aussi un problème sur le plan sanitaire parce que, si ces femmes n'ont pas accès aux services de santé de base, elles ne sont pas capables d'éviter une grossesse, elles ne peuvent pas éviter les maladies sexuellement transmissibles au cours de cette prostitution forcée », déplore encore le responsable de l'ONG.
Human Rights Watch estime que des moyens rapides et peu coûteux existent pour enrayer cette situation dramatique. Elle appelle ainsi les autorités et les ONG à lancer des campagnes d'information pour que les femmes aient connaissance des services existants. Mais sans un essor économique, qui permettrait aux femmes de travailler, beaucoup seront encore contraintes de vendre leurs corps. Pour quelques dollars, sous les tentes.
http://www.rfi.fr/ameriques/20110831-femmes-haitiennes-oubliees-aide-humanitaire
Human Rights Watch a publié hier mardi 30 août 2011 un rapport alarmant sur la condition des Haïtiennes qui vivent dans les camps de sinistrés. Plus de 300 000 femmes et filles ne bénéficient pas des efforts humanitaires faits à Haïti depuis le tremblement de terre de janvier 2010. Le nombre de grossesses non désirées, parfois la conséquence d'un viol, atteint un niveau inquiétant. En cause, la précarité et la promiscuité du quotidien, alors que le manque d'accès à la planification familiale, aux soins prénatals et obstétriques, met leurs vies en danger.
Avec notre correspondante à Port-au-Prince, Amélie Baron
Des enfants naissent aujourd'hui en Haïti au milieu des tentes ou même sur le trottoir d'un hôpital. Leurs mères ne savaient pas où demander de l'aide médicale ou n'avaient pas l'argent pour payer le transport. Certaines pensaient à tort que les hôpitaux les refuseraient car elles n'avaient pas pu payer une échographie nécessaire au dossier. Une situation qui alarme Human Rights Watch, dans un rapport intitulé « Tout le monde nous a oubliées » et publié mardi 30 août 2011.
Kenneth Roth, directeur exécutif de l’ONG fait part de la précarité de ces femmes confrontées à la violence sexuelle. « Parmi les femmes et les filles que nous avons interrogées, certaines vivent dans des conditions de pauvreté si extrêmes qu'elles sont obligées de se vendre. Concrètement elles échangent du sexe contre de la nourriture, du sexe contre des biens de première nécessité », estime-t-il.
Campagne d'informations
« C'est bien évidemment un problème en soi, mais c'est aussi un problème sur le plan sanitaire parce que, si ces femmes n'ont pas accès aux services de santé de base, elles ne sont pas capables d'éviter une grossesse, elles ne peuvent pas éviter les maladies sexuellement transmissibles au cours de cette prostitution forcée », déplore encore le responsable de l'ONG.
Human Rights Watch estime que des moyens rapides et peu coûteux existent pour enrayer cette situation dramatique. Elle appelle ainsi les autorités et les ONG à lancer des campagnes d'information pour que les femmes aient connaissance des services existants. Mais sans un essor économique, qui permettrait aux femmes de travailler, beaucoup seront encore contraintes de vendre leurs corps. Pour quelques dollars, sous les tentes.
http://www.rfi.fr/ameriques/20110831-femmes-haitiennes-oubliees-aide-humanitaire
La police libère un otage américain d’origine haïtienne
Franck Jean-Baptiste a été retrouvé sain et sauf dans le quartier populaire de Martissant où les forces de l’ordre se sont lancées aux trousses des ravisseurs Publié le mardi 30 août 2011
La Police Nationale a libéré mardi à Port-au-Prince, une semaine après son enlèvement, Franck Jean-Baptiste, un otage américain d’origine haïtienne travaillant dans école américaine très cotée, a annoncé le commissaire Frantz Lerebours, porte-parole de la PNH.
Cet ancien musicien des Shleu-Shleu, groupe phare de la scène haïtienne des années 60-70, a été retrouvé sain et sauf à Sainte-Marie, dans le quartier de Martissant (banlieue sud de la capitale), où il était gardé.
Le commissaire Lerebours précise que, malgré la libération de M. Jean-Baptiste qui a nécessité la mobilisation de plusieurs unités, l’opération policière se poursuivait mardi après-midi autour de la planque des ravisseurs afin de pouvoir les capturer.
Depuis une semaine, les forces de l’ordre s’employaient à retrouver le citoyen américain tombé dans le piège de kidnappeurs qui s’étaient fait passer pour des employés d’un service international d’expédition rapide venus lui livrer un soit-disant courrier.
Par l’intermédiaire de leur ambassade, les Etats-Unis avaient appelé à la prudence tous leurs ressortissants se trouvant en Haïti au moment où le pays semble faire face à une nouvelle vague de rapts crapuleux.
Outre des cas sur lesquels des informations précises n’étaient pas disponibles, un terrible coup a été porté au moral des citoyens avec le décès, le week-end écoulé, du notaire bien connu Emile Giordani, peu après son enlèvement par quatre individus armés.
Ils avaient fait irruption dans l’étude de la victime qui avait été jetée dans le coffre de sa voiture avant d’être conduite vers une destination inconnue.
Aucune arrestation n’a encore été annoncée dans l’enquête ouverte sur ce crime ressenti comme un choc dans différents milieux. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article8018
La Police Nationale a libéré mardi à Port-au-Prince, une semaine après son enlèvement, Franck Jean-Baptiste, un otage américain d’origine haïtienne travaillant dans école américaine très cotée, a annoncé le commissaire Frantz Lerebours, porte-parole de la PNH.
Cet ancien musicien des Shleu-Shleu, groupe phare de la scène haïtienne des années 60-70, a été retrouvé sain et sauf à Sainte-Marie, dans le quartier de Martissant (banlieue sud de la capitale), où il était gardé.
Le commissaire Lerebours précise que, malgré la libération de M. Jean-Baptiste qui a nécessité la mobilisation de plusieurs unités, l’opération policière se poursuivait mardi après-midi autour de la planque des ravisseurs afin de pouvoir les capturer.
Depuis une semaine, les forces de l’ordre s’employaient à retrouver le citoyen américain tombé dans le piège de kidnappeurs qui s’étaient fait passer pour des employés d’un service international d’expédition rapide venus lui livrer un soit-disant courrier.
Par l’intermédiaire de leur ambassade, les Etats-Unis avaient appelé à la prudence tous leurs ressortissants se trouvant en Haïti au moment où le pays semble faire face à une nouvelle vague de rapts crapuleux.
Outre des cas sur lesquels des informations précises n’étaient pas disponibles, un terrible coup a été porté au moral des citoyens avec le décès, le week-end écoulé, du notaire bien connu Emile Giordani, peu après son enlèvement par quatre individus armés.
Ils avaient fait irruption dans l’étude de la victime qui avait été jetée dans le coffre de sa voiture avant d’être conduite vers une destination inconnue.
Aucune arrestation n’a encore été annoncée dans l’enquête ouverte sur ce crime ressenti comme un choc dans différents milieux. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article8018
mardi 30 août 2011
Martelly renforce et diversifie son équipe
Haïti: Le président Michel Martelly a procédé à des recrutements de choix pour renforcer et diversifier la représentativité au sein de son cabinet, a appris Le Nouvelliste. « Oui, de nouvelles têtes ont été appelées dans le cercle des conseillers du président de la République, Michel Joseph Martelly, particulièrement dans les domaines de la communication et de l'assistance technique au niveau politique et organisationnelle », selon une déclaration faite au journal par le chef de cabinet du président, Thierry Mayard Paul, qui n'a pas voulu citer de noms.
Cependant, Le Nouvelliste a su ce lundi de sources combinées que Mario Dupuis, Dischler Marcelin et Lucien Jurat ont rejoint l'équipe présidentielle.
« J'ai pris mes fonctions ce lundi. J'ai rejoint l'équipe du président Martelly au niveau de la communication », a déclaré Mario Dupuis joint au téléphone lundi soir.
L'ancien secrétaire d'Etat à la Communication sous le deuxième mandat de Jean Bertrand Aristide retourne sur des terres qu'il connaît bien.
Comme un bonheur n'arrive jamais seul, ce lundi, sur les ondes de Scoop FM, Guy Philippe, ancien patron de la rébellion contre Jean Bertrand Aristide, a, pour la première fois, confirmé des faits que le secrétaire d'Etat à la Communication avait dénoncés entre 2001 et 2004.
Parmi les révélations de l'ancien commissaire Philippe, l'attaque par ses hommes du palais national le 17 décembre 2001 et d'autres faits d'armes que la presse, à l'époque, avait assimilé à des montages du pouvoir lavalassien.
Autre recrue de luxe, l'animateur de « Débats publics » une émission très prisée sur la chaîne 11, Dischler Marcelin, a, lui aussi, intégré l'écurie présidentielle.
« Je fais partie de l'équipe pour participer à son renforcement », a indiqué au journal M. Marcelin.
Dans le cas de Lucien Jurat, présentateur vedette, jusqu'à date de Signal FM, c'est Scoop FM qui a donné la nouvelle. Le journaliste devait être dans les prochaines heures désigné au poste de porte-parole du président Michel Martelly.
Grand connaisseur du monde de la presse, cet avocat et journaliste courtois, élégant et méthodique, ancien présentateur de Info 5 sur Télémax, a toutes les qualités pour remplir avec tact sa nouvelle fonction.
« C'est en cours, il ne reste qu'un détail administratif pour que la nomination de Jurat soit effective », a révélé au Nouvelliste une source proche de la présidence.
Si nombreux sont ceux qui se réjouissent que la présidence se dote d'un porte-parole pour diminuer les relations directes entre le président Martelly et ses divers interlocuteurs, le départ de Jurat aurait provoqué des remous à Signal FM.
D'autres recrutements seraient en cours pour diversifier le cabinet et consolider la liste des conseillers du président après une série de critiques unanimes qui reprochent au chef de l'Etat de ne s'entourer que de ses amis les plus proches et de rester imperméable aux conseils qui sont contraires à la pensée unique qui a valeur d'évangile dans son entourage.
Interrogé sur les rumeurs qui l'annoncent sélectionner par Martelly, Evens Paul a précisé pour le Nouvelliste que" ce n'est pas le cas jusqu'à maintenant. J'ai parlé au président Martelly sur d'autres sujets, mais il ne m'a pas demande d'être son conseiller."
En outre, le leader de l'Alternative a fait savoir que si ce poste lui est proposé, il aura des conditions avant de l'accepter. " Je le ferai pendant un temps limité", a-t-il dit, soulignant aussi que sa motivation première pour un tel poste ne serait pas liée à l'argent.
Frantz Duval
duval@lenouvelliste.com
Cependant, Le Nouvelliste a su ce lundi de sources combinées que Mario Dupuis, Dischler Marcelin et Lucien Jurat ont rejoint l'équipe présidentielle.
« J'ai pris mes fonctions ce lundi. J'ai rejoint l'équipe du président Martelly au niveau de la communication », a déclaré Mario Dupuis joint au téléphone lundi soir.
L'ancien secrétaire d'Etat à la Communication sous le deuxième mandat de Jean Bertrand Aristide retourne sur des terres qu'il connaît bien.
Comme un bonheur n'arrive jamais seul, ce lundi, sur les ondes de Scoop FM, Guy Philippe, ancien patron de la rébellion contre Jean Bertrand Aristide, a, pour la première fois, confirmé des faits que le secrétaire d'Etat à la Communication avait dénoncés entre 2001 et 2004.
Parmi les révélations de l'ancien commissaire Philippe, l'attaque par ses hommes du palais national le 17 décembre 2001 et d'autres faits d'armes que la presse, à l'époque, avait assimilé à des montages du pouvoir lavalassien.
Autre recrue de luxe, l'animateur de « Débats publics » une émission très prisée sur la chaîne 11, Dischler Marcelin, a, lui aussi, intégré l'écurie présidentielle.
« Je fais partie de l'équipe pour participer à son renforcement », a indiqué au journal M. Marcelin.
Dans le cas de Lucien Jurat, présentateur vedette, jusqu'à date de Signal FM, c'est Scoop FM qui a donné la nouvelle. Le journaliste devait être dans les prochaines heures désigné au poste de porte-parole du président Michel Martelly.
Grand connaisseur du monde de la presse, cet avocat et journaliste courtois, élégant et méthodique, ancien présentateur de Info 5 sur Télémax, a toutes les qualités pour remplir avec tact sa nouvelle fonction.
« C'est en cours, il ne reste qu'un détail administratif pour que la nomination de Jurat soit effective », a révélé au Nouvelliste une source proche de la présidence.
Si nombreux sont ceux qui se réjouissent que la présidence se dote d'un porte-parole pour diminuer les relations directes entre le président Martelly et ses divers interlocuteurs, le départ de Jurat aurait provoqué des remous à Signal FM.
D'autres recrutements seraient en cours pour diversifier le cabinet et consolider la liste des conseillers du président après une série de critiques unanimes qui reprochent au chef de l'Etat de ne s'entourer que de ses amis les plus proches et de rester imperméable aux conseils qui sont contraires à la pensée unique qui a valeur d'évangile dans son entourage.
Interrogé sur les rumeurs qui l'annoncent sélectionner par Martelly, Evens Paul a précisé pour le Nouvelliste que" ce n'est pas le cas jusqu'à maintenant. J'ai parlé au président Martelly sur d'autres sujets, mais il ne m'a pas demande d'être son conseiller."
En outre, le leader de l'Alternative a fait savoir que si ce poste lui est proposé, il aura des conditions avant de l'accepter. " Je le ferai pendant un temps limité", a-t-il dit, soulignant aussi que sa motivation première pour un tel poste ne serait pas liée à l'argent.
Frantz Duval
duval@lenouvelliste.com
RETRO-INFO: MARIO DUPUY, ARISTIDE, AMIOT METAYER
Haïti : le scandale de trop ?
P-au-P., 25 sept. 03 [AlterPresse] --- Voici le transcrit d’un témoignage de Jules André, membre de « l’armée cannibale », diffusé le 24 septembre en cours par la station privée Radio Caraibes à Port-au-Prince, deux jours après l’annonce du meurtre de Amiot Métayer, chef de « l’armée cannibale » et fervent partisan du président Jean Bertrand Aristide. Traduit du Créole :
« Moi j’étais au courant. J’étais là lorsque Odonel Paul est venu chez Amiot Métayer (21 septembre), sur le balcon, et a dit à Amiot Métayer qu’il (Odonel Paul) était de passage sortant de Port-au-Prince et se rendant au Cap-Haitien, que sa voiture avait heurté un pieu, qu’elle était en réparation et c’est pourquoi il est venu en taxi voir Amiot Métayer.
A partir de là , ils échangeaient entre eux. Il (Odonel Paul) reprochait à Amiot Métayer de ne lui avoir pas fait bénéficier du poste de Délégué Départemental. Il a dit à Amiot Métayer que beaucoup de ceux qui font semblant de lutter à ses cotés ne sont pas véritablement ses amis. C’est-à -dire qu’il (Odonel Paul) a apporté une preuve de ses convictions.
Vers midi et demi, il est parti avec Amiot Métayer dans la voiture de ce dernier. Vers une heure (PM) ils sont sortis à nouveau. Je n’ai pas su ou ils étaient allés.
Il a repris la même discussion avec Amiot Métayer. Au cours de la même journée, vers 5 heures (PM), Odonel Paul est parti à nouveau avec Amiot Métayer et un autre proche de celui-ci nommé Ti Milice. A la grand’rue des Gonaives, Ti Milice est revenu, lui qui nous a informé que Odonel l’a fait descendre de la voiture en disant qu’il (Odonel Paul) allait régler quelque chose avec Amiot.
Vers 7 heures et demi (du soir) Amiot Métayer est revenu seul et a déclaré : messieurs je suis en train de régler quelque chose avec Odonel et je suis venu me changer. Il portait des Batas (sandales) et les a changées pour des chaussures tennis. Il a gardé son pantalon court et une chemisette. Il a seulement fait des changements au niveau de ce qu’il portait aux pieds (Â…).
Depuis lors, la nouvelle qu’on a reçue est celle de l’assassinat de Amiot Métayer.
Nous avons mené une enquête dimanche matin (22 septembre) - étant donné que nous savons que Amiot Métayer n’a pas l’habitude de passer la nuit dehors, de passer tout ce temps dehors. Un de mes amis nommé Dieujuste Janvier (?), qui est proche de Amiot Métayer, m’a rencontré et m’a dit qu’il allait s’informer auprès d’un de ses propres amis travaillant au palais national. Il m’a dit qu’il allait appeler (téléphoner) son ami pour savoir si Odonel est à Port-au-Prince.
Cet ami, Dieujuste, a appelé la camarade du palais national et lui a demandé : as-tu entrevu Odonel ? Il (Dieujuste) investiguait sans que la personne ne se rende compte. Au même moment, la dame a répondu : Odonel était tout à l’heure avec moi au palais national. Ceci s’est passé dimanche matin. Odonel était au palais national.
Je reviens sur ces faits, parce que Mario Dupuy (Secrétaire d’Etat à la Communication) a dit que Odonel n’est pas rentré au palais national depuis le départ du président (René) Préval. Cela nous a fait mal d’entendre Mario Dupuy mentir ainsi. Je traite Mario Dupuy de menteur.
Odonel a passé toute la journée de lundi au palais national, suite à l’assassinat de Amiot Métayer. Nous sommes clairs sur cette information : Odonel a passé sa journée au palais national de 10 heures (AM) à 3 heures de l’après-midi, quand il est sorti (du palais). Laissant le palais national, il est monté dans une Isuzu Trooper (de couleur) crème a barre blanche.
Quand il (Odonel Paul) était aux Gonaives, cette Isuzu Trooper portait une ancienne plaque d’immatriculation. Lorsqu’il est arrivé à Port-au-Prince il a mis une plaque officielle (sur le véhicule).
Actuellement (24 septembre), Odonel circule à Port-au-Prince dans cette Isuzu Trooper avec une plaque officielle.
Moi je suis étonné également lorsque Dismy César (membre du cabinet particulier du Chef de l’Etat) accuse les ennemis du pouvoir, en disant que ce sont eux qui ont assassiné Amiot Métayer. Nous disons que c’est faux. Nous dénonçons ce mensonge. Donc, Amiot Métayer a été assassiné par le pouvoir.
Nous disons à Mario Dupuy que nous le considérons comme une cassette de Aristide. Aristide lui prépare la cassette qu’il (Mario Dupuy) fait tourner. Nous le comprenons. Cela fait longtemps que nous ne pouvions prouver à Mario Dupuy qu’il est une cassette du pouvoir. Aujourd’hui nous sommes victimes et nous disons qu’il est une cassette. Il est un bébé programmé. Il répète ce que Aristide lui a demandé de déclarer.
Nous, nous n’allons pas nous laisser dévier par Mario Dupuy et Dismy César. Ce sont les messieurs qui ont fait couler notre sang.
Seulement, nous disons à Mario Dupuy, si Aristide a tué Jean Dominique (directeur de Radio Haïti Inter, tué en avril 2000) - nous savons que c’est cette dénonciation qui a causé la mort de Amiot MétayerÂ… C’est parce que Amiot Métayer avait appelé à la mobilisation en haut et en bas le 17 décembre (2001) qu’il est mortÂ… Amiot Métayer est mort aussi parce que c’est un point fort de la résolution 822 (de l’Organisation des Etats Américains - OEA) que Aristide croit qu’il va résoudre.
Aristide a tué Amiot Métayer pour pouvoir réaliser des élections. Eh bien, nous, nous nous mettons en croix. Nous disons : pas d’élections. Nous disons : départ de Aristide.
Nous considérons la mort de Amiot Métayer comme un point fort pour le départ de Aristide, de la même manière que notre sang avait coulé en 1994 pour réaliser le retour de Aristide. Telle est notre position aujourd’hui ».
Fin du transcrit. [gp apr 25/09/2003 15:00]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article740
P-au-P., 25 sept. 03 [AlterPresse] --- Voici le transcrit d’un témoignage de Jules André, membre de « l’armée cannibale », diffusé le 24 septembre en cours par la station privée Radio Caraibes à Port-au-Prince, deux jours après l’annonce du meurtre de Amiot Métayer, chef de « l’armée cannibale » et fervent partisan du président Jean Bertrand Aristide. Traduit du Créole :
« Moi j’étais au courant. J’étais là lorsque Odonel Paul est venu chez Amiot Métayer (21 septembre), sur le balcon, et a dit à Amiot Métayer qu’il (Odonel Paul) était de passage sortant de Port-au-Prince et se rendant au Cap-Haitien, que sa voiture avait heurté un pieu, qu’elle était en réparation et c’est pourquoi il est venu en taxi voir Amiot Métayer.
A partir de là , ils échangeaient entre eux. Il (Odonel Paul) reprochait à Amiot Métayer de ne lui avoir pas fait bénéficier du poste de Délégué Départemental. Il a dit à Amiot Métayer que beaucoup de ceux qui font semblant de lutter à ses cotés ne sont pas véritablement ses amis. C’est-à -dire qu’il (Odonel Paul) a apporté une preuve de ses convictions.
Vers midi et demi, il est parti avec Amiot Métayer dans la voiture de ce dernier. Vers une heure (PM) ils sont sortis à nouveau. Je n’ai pas su ou ils étaient allés.
Il a repris la même discussion avec Amiot Métayer. Au cours de la même journée, vers 5 heures (PM), Odonel Paul est parti à nouveau avec Amiot Métayer et un autre proche de celui-ci nommé Ti Milice. A la grand’rue des Gonaives, Ti Milice est revenu, lui qui nous a informé que Odonel l’a fait descendre de la voiture en disant qu’il (Odonel Paul) allait régler quelque chose avec Amiot.
Vers 7 heures et demi (du soir) Amiot Métayer est revenu seul et a déclaré : messieurs je suis en train de régler quelque chose avec Odonel et je suis venu me changer. Il portait des Batas (sandales) et les a changées pour des chaussures tennis. Il a gardé son pantalon court et une chemisette. Il a seulement fait des changements au niveau de ce qu’il portait aux pieds (Â…).
Depuis lors, la nouvelle qu’on a reçue est celle de l’assassinat de Amiot Métayer.
Nous avons mené une enquête dimanche matin (22 septembre) - étant donné que nous savons que Amiot Métayer n’a pas l’habitude de passer la nuit dehors, de passer tout ce temps dehors. Un de mes amis nommé Dieujuste Janvier (?), qui est proche de Amiot Métayer, m’a rencontré et m’a dit qu’il allait s’informer auprès d’un de ses propres amis travaillant au palais national. Il m’a dit qu’il allait appeler (téléphoner) son ami pour savoir si Odonel est à Port-au-Prince.
Cet ami, Dieujuste, a appelé la camarade du palais national et lui a demandé : as-tu entrevu Odonel ? Il (Dieujuste) investiguait sans que la personne ne se rende compte. Au même moment, la dame a répondu : Odonel était tout à l’heure avec moi au palais national. Ceci s’est passé dimanche matin. Odonel était au palais national.
Je reviens sur ces faits, parce que Mario Dupuy (Secrétaire d’Etat à la Communication) a dit que Odonel n’est pas rentré au palais national depuis le départ du président (René) Préval. Cela nous a fait mal d’entendre Mario Dupuy mentir ainsi. Je traite Mario Dupuy de menteur.
Odonel a passé toute la journée de lundi au palais national, suite à l’assassinat de Amiot Métayer. Nous sommes clairs sur cette information : Odonel a passé sa journée au palais national de 10 heures (AM) à 3 heures de l’après-midi, quand il est sorti (du palais). Laissant le palais national, il est monté dans une Isuzu Trooper (de couleur) crème a barre blanche.
Quand il (Odonel Paul) était aux Gonaives, cette Isuzu Trooper portait une ancienne plaque d’immatriculation. Lorsqu’il est arrivé à Port-au-Prince il a mis une plaque officielle (sur le véhicule).
Actuellement (24 septembre), Odonel circule à Port-au-Prince dans cette Isuzu Trooper avec une plaque officielle.
Moi je suis étonné également lorsque Dismy César (membre du cabinet particulier du Chef de l’Etat) accuse les ennemis du pouvoir, en disant que ce sont eux qui ont assassiné Amiot Métayer. Nous disons que c’est faux. Nous dénonçons ce mensonge. Donc, Amiot Métayer a été assassiné par le pouvoir.
Nous disons à Mario Dupuy que nous le considérons comme une cassette de Aristide. Aristide lui prépare la cassette qu’il (Mario Dupuy) fait tourner. Nous le comprenons. Cela fait longtemps que nous ne pouvions prouver à Mario Dupuy qu’il est une cassette du pouvoir. Aujourd’hui nous sommes victimes et nous disons qu’il est une cassette. Il est un bébé programmé. Il répète ce que Aristide lui a demandé de déclarer.
Nous, nous n’allons pas nous laisser dévier par Mario Dupuy et Dismy César. Ce sont les messieurs qui ont fait couler notre sang.
Seulement, nous disons à Mario Dupuy, si Aristide a tué Jean Dominique (directeur de Radio Haïti Inter, tué en avril 2000) - nous savons que c’est cette dénonciation qui a causé la mort de Amiot MétayerÂ… C’est parce que Amiot Métayer avait appelé à la mobilisation en haut et en bas le 17 décembre (2001) qu’il est mortÂ… Amiot Métayer est mort aussi parce que c’est un point fort de la résolution 822 (de l’Organisation des Etats Américains - OEA) que Aristide croit qu’il va résoudre.
Aristide a tué Amiot Métayer pour pouvoir réaliser des élections. Eh bien, nous, nous nous mettons en croix. Nous disons : pas d’élections. Nous disons : départ de Aristide.
Nous considérons la mort de Amiot Métayer comme un point fort pour le départ de Aristide, de la même manière que notre sang avait coulé en 1994 pour réaliser le retour de Aristide. Telle est notre position aujourd’hui ».
Fin du transcrit. [gp apr 25/09/2003 15:00]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article740
Haïti-Rép. Dominicaine : Première audition d’un ressortissant dominicain, agresseur présumé d’un compatriote haïtien le 26 août
Funérailles, le 30 août 2011, du compatriote assassiné Espérance Bell P-au-P, 29 août 2011 [AlterPresse] --- Le nommé Bafilio Ramile Cabrale, un ressortissant dominicain, agresseur présumé de l’acte criminel qui a coûté la vie au ressortissant haïtien Espérance Bell le vendredi 26 août 2011, sera entendu le 20 septembre 2011, dans une deuxième audition, par la justice de la République Dominicaine, apprend l’agence en ligne AlterPresse.
Agent de sécurité dans un dépôt de provisions alimentaires à Alto Viejo (territoire dominicain, non loin de la localité haitienne de Bòk Banik, dans la commune de Thomassique / Nord-Est / sur la frontière commune entre les 2 pays), Cabrale a été cité à comparaître ce lundi 29 août 2011 pour répondre des faits d’assassinat par balle sur la personne d’Espérance Bell (alias Pepe) dans la matinée du 26 août (aux environs de 7:00 am locales, soit 12:00 gmt).
2 témoins haïtiens, dont Nadine Bell, 16 ans, qui ont assisté à l’acte d’assassinat, ont été également auditionnés, ce 29 août, par la justice dominicaine dans le cadre de l’information préliminaire sur l’affaire.
Âgé de 50 ans, Bell, qui était un commerçant haïtien, a été atteint d’une balle au cœur, tirée vraisemblablement d’une arme de calibre 12, laquelle se trouvait en possession de Bafilio Ramile Cabrale, suivant les témoignages recueillis sur place par le correspondant d’AlterPresse.
Le défunt s’apprêtait à retirer d’un dépôt 400 sacs de farine qu’il avait achetés, le jeudi 25 août 2011, au marché de Banica (en République Dominicaine).
“Aux dires de Nadine Bell, 16 ans, fille du défunt qui était avec lui au moment de son assassinat, il n’y a pas eu de prise de bec entre son père et son assassin. Ce dernier a seulement menacé de tuer son papa, et comme de fait, il est passé de la parole aux actes.
Suite à l’incident, les militaires dominicains ont monté la garde en tirant en l’air pour dissuader les Haïtiens qui voulaient traverser la frontière de le faire”, souligne le site du Groupe d’appui aux rapatriés et réfugiés (Garr) relatant l’acte d’agression du 26 août.
Bafilio Ramile Cabrale, qui tentait de prendre la fuite après le forfait, a été rattrapé par les autorités dominicaines, fait savoir un des membres du conseil d’administration de la section communale de la zone (Casec), Loquipe Jean
Les funérailles du défunt haïtien Espérance Bell seront chantées le mardi 30 août 2011 à Bòk Banik, selon les informations obtenues par AlterPresse.
Le procès-verbal de constat de son décès a été dressé par un juge de paix dominicain.
Bòk Banik se trouve à environ 3 km de Alto Viejo.
ll n’existe aucune présence policière haïtienne dans cette zone de hautes activités commerciales. Le poste de police haïtien le plus proche se trouve au bourg de Thomassique, soit à environ 14 km.
La semaine dernière, des soldats dominicains, ayant pénétré sur le territoire haïtien, auraient procédé à l’arrestation de plusieurs haïtiens, qu’ils accusent d’avoir dérobé du bétail en territoire dominicain.
L’assassinat du commerçant haïtien Espérance Bell n’a pas provoqué de grands remous au sein de la population de Thomassique. Livrée à elle-même, cette population doit compter sur les structures de la République Dominicaine pour s’offrir plusieurs services de base, à l’image des soins médicaux.
Les actes de violence, à l’encontre de ressortissants haïtiens en territoire dominicain, sont régulièrement enregistrés, voire quasi quotidiennement, durant ces dernières années, avec un profil bas généralement observé par les autorités haïtiennes.
Le 12 juillet 2011, une jeune haïtienne Rooldine Lindor, née le 14 mai 1991 et aînée d’une famille de 4 enfants – qui étudiait les sciences informatiques à l’université technologique de Santiago de Los Caballeros (Universidad tecnologiga de Santiago / Utesa) -, avait été retrouvée morte, à Santo Domingo. Ses présumés assassins ont pour noms Rafael Garcia (militaire des forces aériennes) et un civil, Eddy Mendoza.
Les funérailles de l’étudiante Rooldine Lindor, assassinée à Santo Domingo, ont été chantées dans la matinée du mercredi 27 juillet 2011, à l’Eglise Adventiste du 7 e jour, à la rue de la Réunion (Port-au-Prince). [ro jep kft rc apr 29/08/2011 14:30]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article11457
Agent de sécurité dans un dépôt de provisions alimentaires à Alto Viejo (territoire dominicain, non loin de la localité haitienne de Bòk Banik, dans la commune de Thomassique / Nord-Est / sur la frontière commune entre les 2 pays), Cabrale a été cité à comparaître ce lundi 29 août 2011 pour répondre des faits d’assassinat par balle sur la personne d’Espérance Bell (alias Pepe) dans la matinée du 26 août (aux environs de 7:00 am locales, soit 12:00 gmt).
2 témoins haïtiens, dont Nadine Bell, 16 ans, qui ont assisté à l’acte d’assassinat, ont été également auditionnés, ce 29 août, par la justice dominicaine dans le cadre de l’information préliminaire sur l’affaire.
Âgé de 50 ans, Bell, qui était un commerçant haïtien, a été atteint d’une balle au cœur, tirée vraisemblablement d’une arme de calibre 12, laquelle se trouvait en possession de Bafilio Ramile Cabrale, suivant les témoignages recueillis sur place par le correspondant d’AlterPresse.
Le défunt s’apprêtait à retirer d’un dépôt 400 sacs de farine qu’il avait achetés, le jeudi 25 août 2011, au marché de Banica (en République Dominicaine).
“Aux dires de Nadine Bell, 16 ans, fille du défunt qui était avec lui au moment de son assassinat, il n’y a pas eu de prise de bec entre son père et son assassin. Ce dernier a seulement menacé de tuer son papa, et comme de fait, il est passé de la parole aux actes.
Suite à l’incident, les militaires dominicains ont monté la garde en tirant en l’air pour dissuader les Haïtiens qui voulaient traverser la frontière de le faire”, souligne le site du Groupe d’appui aux rapatriés et réfugiés (Garr) relatant l’acte d’agression du 26 août.
Bafilio Ramile Cabrale, qui tentait de prendre la fuite après le forfait, a été rattrapé par les autorités dominicaines, fait savoir un des membres du conseil d’administration de la section communale de la zone (Casec), Loquipe Jean
Les funérailles du défunt haïtien Espérance Bell seront chantées le mardi 30 août 2011 à Bòk Banik, selon les informations obtenues par AlterPresse.
Le procès-verbal de constat de son décès a été dressé par un juge de paix dominicain.
Bòk Banik se trouve à environ 3 km de Alto Viejo.
ll n’existe aucune présence policière haïtienne dans cette zone de hautes activités commerciales. Le poste de police haïtien le plus proche se trouve au bourg de Thomassique, soit à environ 14 km.
La semaine dernière, des soldats dominicains, ayant pénétré sur le territoire haïtien, auraient procédé à l’arrestation de plusieurs haïtiens, qu’ils accusent d’avoir dérobé du bétail en territoire dominicain.
L’assassinat du commerçant haïtien Espérance Bell n’a pas provoqué de grands remous au sein de la population de Thomassique. Livrée à elle-même, cette population doit compter sur les structures de la République Dominicaine pour s’offrir plusieurs services de base, à l’image des soins médicaux.
Les actes de violence, à l’encontre de ressortissants haïtiens en territoire dominicain, sont régulièrement enregistrés, voire quasi quotidiennement, durant ces dernières années, avec un profil bas généralement observé par les autorités haïtiennes.
Le 12 juillet 2011, une jeune haïtienne Rooldine Lindor, née le 14 mai 1991 et aînée d’une famille de 4 enfants – qui étudiait les sciences informatiques à l’université technologique de Santiago de Los Caballeros (Universidad tecnologiga de Santiago / Utesa) -, avait été retrouvée morte, à Santo Domingo. Ses présumés assassins ont pour noms Rafael Garcia (militaire des forces aériennes) et un civil, Eddy Mendoza.
Les funérailles de l’étudiante Rooldine Lindor, assassinée à Santo Domingo, ont été chantées dans la matinée du mercredi 27 juillet 2011, à l’Eglise Adventiste du 7 e jour, à la rue de la Réunion (Port-au-Prince). [ro jep kft rc apr 29/08/2011 14:30]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article11457
Emeutes meurtrières à l’Estère pour l’électricité
Un mort et plusieurs blessés par balle, le commissariat de police saccagé, bilan de cette folle journée qui a également paralysé la circulation dans l’Artibonite ; les Sénateurs de la région, François Anick Joseph et Youri Latortue, exigent des mesures correctives immédiates et se montrent solidaires des protestataires plongés depuis plusieurs mois dans le black-out Publié le lundi 29 août 2011
Une personne a été tuée, plusieurs autres blessées par balle et le commissariat de L’Estère saccagé lundi, lors d’une journée très tendue dans cette commune de l’Artibonite (nord) où la population a violemment manifesté contre un black-out de longue durée et affronté les forces de l’ordre.
Saint René Charles, un marchand de borlette de 41 ans qui vaquait à ses occupations, a été abattu par un agent de l’Unité départementale et de maintien d’ordre (UDMO), selon différents témoignages recueillis sur place et confirmés par l’un des Sénateurs de l’Artibonite, François Anick Joseph.
Une fillette a été également touchée à la tête.
Piqués au vif par l’intervention musclée de la PNH et de la Mission de stabilisation de l’ONU (MINUSTAH), les manifestants leur ont lancé des pierres avant de saccager le commissariat de police de l’Estère.
Un premier commissariat avait déjà été incendié, la semaine dernière, dans la même région, au cours d’un autre mouvement de protestation à Desdunes.
Née d’un sévère rationnement du courant électrique depuis l’arrivée au pouvoir, en mai dernier, du Président Michel Martelly, la mobilisation de lundi s’est étendue à la commune voisine du Pont-Sondé et a paralysé pendant toute la journée la circulation sur la nationale #1.
Accusant les Gonaïves d’être à l’origine du black-out à l’Estère, des riverains ont menacé de bloquer tous les autobus voyageant en provenance ou à destination de la métropole du Haut-Artibonite et d’agresser physiquement tous les passagers.
Solidaires des revendications de leurs mandants, les Sénateurs François Anick Joseph et Youri Latortue exigent l’adoption de mesures rapides visant à redonner l’électricité aux communautés lésées. Le premier fait état de vaines démarches entreprises jusqu’ici auprès des autorités concernées tandis que le second réclame des changements au sein de la direction départementale de l’Electricité d’Haïti qui serait, en raison de son incompétence, responsable de ces graves incidents.
La veuve de Saint René Charles, Marie-Rose Louis-Jeune a, quant à elle, dénoncé l’intervention brutale des policiers ayant entraîné le décès de son mari qui la laisse avec trois orphelins sur les bras. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article8015
Commentaire:
La mode est de saccager et brûler les commissariats de Police qui réprésentent les forces de l'ordre. Comment répondre à ce genre d'action? Quelle réflexion ces incidents suggèrent à ceux-là qui demandent le départ de la Minustah?
Une personne a été tuée, plusieurs autres blessées par balle et le commissariat de L’Estère saccagé lundi, lors d’une journée très tendue dans cette commune de l’Artibonite (nord) où la population a violemment manifesté contre un black-out de longue durée et affronté les forces de l’ordre.
Saint René Charles, un marchand de borlette de 41 ans qui vaquait à ses occupations, a été abattu par un agent de l’Unité départementale et de maintien d’ordre (UDMO), selon différents témoignages recueillis sur place et confirmés par l’un des Sénateurs de l’Artibonite, François Anick Joseph.
Une fillette a été également touchée à la tête.
Piqués au vif par l’intervention musclée de la PNH et de la Mission de stabilisation de l’ONU (MINUSTAH), les manifestants leur ont lancé des pierres avant de saccager le commissariat de police de l’Estère.
Un premier commissariat avait déjà été incendié, la semaine dernière, dans la même région, au cours d’un autre mouvement de protestation à Desdunes.
Née d’un sévère rationnement du courant électrique depuis l’arrivée au pouvoir, en mai dernier, du Président Michel Martelly, la mobilisation de lundi s’est étendue à la commune voisine du Pont-Sondé et a paralysé pendant toute la journée la circulation sur la nationale #1.
Accusant les Gonaïves d’être à l’origine du black-out à l’Estère, des riverains ont menacé de bloquer tous les autobus voyageant en provenance ou à destination de la métropole du Haut-Artibonite et d’agresser physiquement tous les passagers.
Solidaires des revendications de leurs mandants, les Sénateurs François Anick Joseph et Youri Latortue exigent l’adoption de mesures rapides visant à redonner l’électricité aux communautés lésées. Le premier fait état de vaines démarches entreprises jusqu’ici auprès des autorités concernées tandis que le second réclame des changements au sein de la direction départementale de l’Electricité d’Haïti qui serait, en raison de son incompétence, responsable de ces graves incidents.
La veuve de Saint René Charles, Marie-Rose Louis-Jeune a, quant à elle, dénoncé l’intervention brutale des policiers ayant entraîné le décès de son mari qui la laisse avec trois orphelins sur les bras. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article8015
Commentaire:
La mode est de saccager et brûler les commissariats de Police qui réprésentent les forces de l'ordre. Comment répondre à ce genre d'action? Quelle réflexion ces incidents suggèrent à ceux-là qui demandent le départ de la Minustah?
Funérailles nationales mardi du Député Dionald Polyte
Pas d’expertise médico-légale pour le parlementaire tué le mois dernier dans des circonstances troubles par son garde du corps, Ronald Souffrant, un repris de justice Publié le lundi 29 août 2011
Les funérailles nationales du Député Dionald Polyte, tué dans des circonstances non encore élucidées, il y a un peu plus d’un mois, seront chantées en deux temps mardi à Port-au-Prince et dans sa circonscription de Pestel/Beaumont (Grand’Anse, sud-ouest).
Selon l’un des vice-présidents de la Chambre basse, Ronald Larêche, ces obsèques auxquelles doivent assister les autorités se dérouleront sans que l’autopsie médico-légale du corps n’ait pu être pratiquée.
Des dysfonctionnements à l’hôpital de l’université d’Etat (HUEH), en grève depuis plus d’un mois, ont empêché l’accomplissement de cette étape pourtant indispensable à l’avancement de l’enquête sur la mort par balle de l’élu de INITE.
Le Député Larêche souligne que la commission d’enquête parlementaire chargée de faire la lumière sur le décès de son collègue Dionald Polyte est maintenant en mesure de soumettre son rapport à l’assemblée.
Agé de 41 ans, Dionald Polyte avait été tué le 25 juillet dernier par son garde du corps Ronald Souffrant, lui-même repris de justice en cavale depuis sa condamnation pour l’assassinat, à Port-au-Prince, d’un commerçant.
Prétendant que les projectiles de son arme avaient touché accidentellement M. Polyte, le présumé meurtrier est depuis aux ordres de la justice. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article8013
Les funérailles nationales du Député Dionald Polyte, tué dans des circonstances non encore élucidées, il y a un peu plus d’un mois, seront chantées en deux temps mardi à Port-au-Prince et dans sa circonscription de Pestel/Beaumont (Grand’Anse, sud-ouest).
Selon l’un des vice-présidents de la Chambre basse, Ronald Larêche, ces obsèques auxquelles doivent assister les autorités se dérouleront sans que l’autopsie médico-légale du corps n’ait pu être pratiquée.
Des dysfonctionnements à l’hôpital de l’université d’Etat (HUEH), en grève depuis plus d’un mois, ont empêché l’accomplissement de cette étape pourtant indispensable à l’avancement de l’enquête sur la mort par balle de l’élu de INITE.
Le Député Larêche souligne que la commission d’enquête parlementaire chargée de faire la lumière sur le décès de son collègue Dionald Polyte est maintenant en mesure de soumettre son rapport à l’assemblée.
Agé de 41 ans, Dionald Polyte avait été tué le 25 juillet dernier par son garde du corps Ronald Souffrant, lui-même repris de justice en cavale depuis sa condamnation pour l’assassinat, à Port-au-Prince, d’un commerçant.
Prétendant que les projectiles de son arme avaient touché accidentellement M. Polyte, le présumé meurtrier est depuis aux ordres de la justice. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article8013
Sauveur Pierre Etienne, nouveau leader de l’OPL
Revenu récemment d’un long séjour à l’étranger, le successeur d’Edgard Leblanc promet de travailler au relèvement d’Haïti et à la consolidation du parti de feu Gérard Pierre-Charles, idéologue de la gauche et opposant historique au duvaliérisme Publié le lundi 29 août 2011
Le professeur Sauveur Pierre Etienne, rentré récemment en Haïti à l’issue d’un long séjour au Canada, a été désigné dimanche au poste de coordonnateur général de l’Organisation du peuple en lutte (OPL), lors du quatrième congrès national du parti qui s’est tenu aux Cayes (sud).
Le nouveau dirigeant succède à l’ancien Sénateur Edgard Leblanc Fils.
Dans une interview à Radio Kiskeya, M. Etienne s’est engagé à renforcer les structures du parti et à contribuer, aux côtés d’autres formations politiques, à des changements profonds en Haïti dans la perspective d’une reconquête de la souveraineté nationale et d’une réduction de la dépendance économique vis-à-vis de l’étranger.
Farouche adversaire de René Préval, le sociologue -nettement plus tendre envers son successeur Michel Martelly- a accusé l’ex-Président d’avoir tenté d’anéantir l’OPL de feu Gérard Pierre-Charles.
Dans ses nouvelles fonctions de coordonnateur général du parti, Sauveur Pierre Etienne est à la tête d’un bureau politique composé notamment des Sénateurs Andrys Riché et François Anick Joseph, des Députés Accluche Louis-Jeune et Eloune Doréus et de l’ancien Premier ministre Rosny Smarth (1996-1998). spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article8012
Le professeur Sauveur Pierre Etienne, rentré récemment en Haïti à l’issue d’un long séjour au Canada, a été désigné dimanche au poste de coordonnateur général de l’Organisation du peuple en lutte (OPL), lors du quatrième congrès national du parti qui s’est tenu aux Cayes (sud).
Le nouveau dirigeant succède à l’ancien Sénateur Edgard Leblanc Fils.
Dans une interview à Radio Kiskeya, M. Etienne s’est engagé à renforcer les structures du parti et à contribuer, aux côtés d’autres formations politiques, à des changements profonds en Haïti dans la perspective d’une reconquête de la souveraineté nationale et d’une réduction de la dépendance économique vis-à-vis de l’étranger.
Farouche adversaire de René Préval, le sociologue -nettement plus tendre envers son successeur Michel Martelly- a accusé l’ex-Président d’avoir tenté d’anéantir l’OPL de feu Gérard Pierre-Charles.
Dans ses nouvelles fonctions de coordonnateur général du parti, Sauveur Pierre Etienne est à la tête d’un bureau politique composé notamment des Sénateurs Andrys Riché et François Anick Joseph, des Députés Accluche Louis-Jeune et Eloune Doréus et de l’ancien Premier ministre Rosny Smarth (1996-1998). spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article8012
QUESTION ET REPONSE : GERARD BISSAINTHE ET LILIANE PIERRE PAUL
Madame Liliane Pierre Paul voit rouge par Gérard Bissainthe
Madame Liliane Pierre Paul, s’imaginant que Mgr Louis Kébreau parle des "pantalettes roses" de Sweet Micky a vu subitement rouge et est sortie de ses gonds. Devant la stagnation actuelle on peut comprendre son exaspération. Mais il faut quand même préciser qu’à aucun moment le prélat haïtien n’a parlé de la couleur du "kanson" de Sweet Micky auquel il fait allusion dans sa récente déclaration demandant au chef d’Etat haïtien de "mété Kanson nan rein li pou li dirigé pays a."
De toute évidence le prélat haïtien se réfère à la fameuse expression du président Paul Magloire qui s’était donné le surnom de "Kanson Fè".
Le glissement de "kanson" à "pantalette" est d’ailleurs dû à une candidate à la présidence qui voulait dire qu’arrivée au pouvoir, le fait qu’elle appartient au sexe féminin ne l’empêcherait pas d’avoir ce qu’il est convenu d’appeler de "mâles vertus". De là à arriver aux "pantalettes roses" de Sweet Micky (qui appartiennent à l’histoire passée de notre actuel président), il n’y a qu’un pas que Madame Liliane Pierre-Paul a franchi un peu trop vite et un peu trop allègrement.
A la vérité ; le mot du prélat haïtien —est-il vraiment besoin de le dire ? — est donc à prendre non au sens littéral, mais au sens figuré. L’Archevêque du Cap-Haïtien se fait l’interprète d’un très grand nombre de personnes qui ont soutenu Michel Martelly en se disant que sa spontanéité, sa fougue, sa détermination, son anticonformisme même étaient et sont encore ce dont un chef d’Etat haïtien a le plus besoin aujourd’hui pour nous sortir de la crise actuelle. Il faut quelqu’un qui soit capable de donner la parole aux actes pour en finir, car la plaisanterie a assez duré.
Toutes ces personnes attendaient du nouvel élu qu’il prenne le taureau de nos problèmes par les cornes et le terrasse. Or depuis qu’il est arrivé au pouvoir, il passe son temps ou à se sauver hors du pays, comme s’il en avait peur –bientôt en Argentine, hier à Washington, ou à Miami ou à New York ou en Espagne—, ou à faire de beaux discours, comme on a toujours fait avant lui.
Depuis près de trois mois la nation est bloquée et rien ne se règle. Toutes ces personnes pensent qu’elles ont élu quelqu’un qui avait une image de "dur" et qu’elles se retrouvent apparemment devant un "mou" totalement inefficient. Et tout le monde se dit : "Mais où est donc passé cet homme décidé, ce fonceur qui s’appelait Sweet Micky et qui semble aujourd’hui ou impotent ou prisonnier ?" C’est ce mécontentement qui va se généralisant qu’a voulu exprimer, j’en suis convaincu, le prélat haïtien. Une telle conjoncture de désarroi et d’impairs me ramène à la mémoire ces vers de Racine : "Cet esprit d’imprudence et d’erreur, De la chute des rois funeste avant-coureur."
Si rose il y a, il est plutôt du côté de ceux, de quelque bord qu’ils soient, qui veulent faire croire que la situation actuelle est rose et que tout va très bien, Madame la Marquise", sauf qu’on déplore "un tout petit rien", à savoir que le pays est toujours sans PM, sans programme, sans plan, sans direction. Pour d’autres l’actuel Président n’est pas à sa place et doit partir tout de suite pour céder son siège, mais au fond à qui ? A un “déjà vu” ? A un nouveau “sauveur” ? Madame Liliane Pierre-Paul qui pour moi fait partie du “Gran-Lacou” et dont au fond je comprends le ras-le-bol, pourrait-elle nous faire part de la solution rapide et faisable qu’elle a en tête pour sortir du désordre sans entrer dans le chaos ?
Pour ma part je pense qu’au lieu de tomber à bras raccourcis sur le nouvel élu, il faut avant tout essayer de “faire avec”. Il a voulu le poste ; il l’a eu. Maintenant il doit faire le travail en s’entourant de gens capables et compétents. Presque trois mois sans même avoir mis le pied à l’étrier, c’est un record d’impuissance. Ça ne peut plus durer. Ça finira inéluctablement, croyez-en mon plus d’un demi-siècle d’expérience, par sentir le “Bonsoi dan’m” qui arrive toujours quand on s’y attend le moins.
Le prélat haïtien, de toute évidence, a voulu être paternel et même fraternel. Ses conseils sont gratuits. Souvent les conseils gratuits valent beaucoup mieux que ceux pour lesquels on paye très cher.
Gérard Bissainthe 11 août 2011 gerardbissainthe@gmail.com
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"Cher Professeur Bissainthe, je ne vois ni rouge, ni rose"
Réponse de la journaliste Liliane Pierre-Paul à l’article "Liliane Pierre-Paul voit rouge" du Professeur Gérard Bissainthe
Publié le lundi 29 août 2011
Cher Professeur Bissainthe
Contrairement à votre affirmation, je ne vois ni rouge, ni rose et je ne suis pas non plus « tombée à bras raccourcis » sur le nouvel élu. J’ai simplement exercé ma vigilance coutumière en tant que citoyenne, journaliste engagée qui a vu évoluer au cours de ces 25 dernières années les hommes, les femmes et les choses politiques de mon pays. « Chimen bouton, chimen maleng ».
La voie de la dictature est pavée de ces petites phrases, gestes, paroles, exhortations apparemment anodines qui bercent les rêves de pouvoir totalitaire de tous nos dirigeants. Il vaut toujours mieux prévenir la dictature que de la subir, car comme moi Monsieur Bissainthe, vous savez que l’issue est toujours malheureuse pour le pays, pour le peuple, pour les démocrates, pour les progressistes et… heureusement aussi pour les dictateurs.
Monseigneur Louis Kebreau est un prélat influent de la puissante Eglise Catholique, archevêque du Cap Haïtien et président de la Conférence Episcopale, ami du nouveau prince et de sa famille. Il ne trouve rien de mieux à conseiller au président que d’enfiler son « kanson de Sweet Micky » pour diriger ce « peuple marron qu’on ne peut gouverner mollement ».
Vous voyez bien, Monsieur le professeur, qu’il ne s’agit pas d’une référence à la petite culotte rose qui appartient à un passé du chef de l’Etat qu’on aimerait tous oublier. Ce serait déjà assez surprenant pour un prélat qui est sensé représenter la plus haute autorité morale dans notre société. Mais il s’agit bien d’une référence au slogan « kanson fè » utilisé en son temps par le général dont vous parlez, mais qui a aussi servi à justifier la dictature chez nous de 1957 à aujourd’hui.
Est-ce que j’ai une solution sans chaos au chaos actuel ? Non professeur Bissainthe. Mais je crois qu’on peut y arriver si on apprend à aimer le pays et à respecter ce peuple courageux qui a beaucoup souffert. C’est pourquoi je veux rester une militante pour la démocratie, l’état de droit, la bonne gouvernance et le respect des droits et libertés que nous avons conquis de hautes luttes au cours de ce dernier quart de siècle
Pour conclure, cher professeur Bissainthe, j’apprécierais vraiment d’identifier le « Gran Lakou » où vous m’avez placée.
Liliane Pierre-Paul, Journaliste
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article8014
Haïti-État de droit : La Pohdh invite la présidence à passer au concret
Martelly ne saurait donner « amnistie » à Jean-Claude Duvalier Un gouvernement, qui gracie des criminels, commet de l’impunité et « sape la notion d’égalité »...
P-au-P, 26 août 2011[AlterPresse] --- La plateforme des organisations haïtiennes de droits humains (Pohdh) appelle la présidence à poser des actes concrets pour freiner l’impunité et instaurer l’État de droit, au cours d’une conférence-débat à laquelle a assisté l’agence en ligne AlterPresse.
Le président haïtien Joseph Michel Martelly avait fait, de l’établissement d’un État de droit, un des principaux axes de sa campagne électorale, à coté de l’accès gratuit à l’éducation pour les enfants non-scolarisés, la création d’emploi et l’environnement.
La promesse de faire régner l’État de droit en Haïti, faite par Michel Martelly, ne semble être qu’« un slogan », qui manque, par conséquent, de « contenu », indique le secrétaire exécutif de la Pohdh, Antonal Mortimé.
La présidence en Haïti doit « poser des actions concrètes » estime le secrétariat exécutif de la plateforme des organisations haïtiennes des droits humains
« L’absence d’un gouvernement ne doit pas empêcher la présidence d’appliquer la loi », croit Mortimé, qui appelle la présidence à ne pas consolider l’impunité dans le pays.
Ces déclarations ont été faites en marge d’une conférence-débat à l’occasion des "vendredis de la plateforme’’, un rendez-vous mensuel de la Pohdh.
Amnistie pour Duvalier ?
Dans un entretien accordé à un média canadien, Martelly avait déclaré qu’il envisageait d’accorder amnistie aux anciens chefs d’État haïtiens, accusés d’avoir causé du tort à la nation haïtienne.
Parmi ces chefs d’État, figure Jean Claude Duvalier, sous le coup de plusieurs plaintes pour crimes contre l’humanité en Haïti.
« On ne s’empressera pas de prendre des décisions, mais la tendance veut que je penche du côté de l’amnistie et de la clémence (…) », avait déclaré Martelly.
Mais, « Martelly n’a pas la compétence pour amnistier (Jean-Claude Duvalier ) concernant ces crimes (disparitions , meurtres) », rappelle Antonal Mortimé.
On ne peut amnistier que pour des « raisons politiques », non pas en cas de crimes contre l’humanité, explique t-il.
Un gouvernement, qui gracie des criminels, commet de l’impunité et « sape la notion d’égalité », avertit la plateforme des organisations haïtiennes de droits humains.
De retour en Haïti le 16 janvier 2011, après 25 ans d’exil en France, l’ancien dictateur Jean-Claude Duvalier fait l’objet de diverses plaintes.
Des victimes de son régime, de 1971 à 1986, ont déposé des plaintes contre lui devant la justice haïtienne.
Mis sous résidence surveillée, l’ancien dictateur circule, malgré tout, comme bon lui semble.
Ses avocats avancent que la notion de crimes contre l’humanité est frappée de prescription. Cela signifie que, passé un temps, toutes démarches en justice pénale ou civile seraient jugées refusables contre un présumé criminel.
Ce temps s’étend sur 10 ans, selon le code d’instruction criminelle (haïtien), souligne Joseph Céus, doctorant en droit à l’Université Laval (Canada).
Cependant, « la prescription n’existe pas en matière de droit international ». ajoute Céus.
En effet, le concept de crimes contre l’humanité, retenus contre Jean-Claude Duvalier (dit Baby doc), est du domaine « du droit international », précise Céus.
« La prescription ne prévaut pas, quand il y a empêchement », déclare t-il, faisant référence à l’absence (physique) de Duvalier du pays pendant 25 ans.
« Le gouvernement haïtien doit accepter l’aide de l’organisation des Nations-Unies (Onu) pour un procès équitable contre Duvalier », conclut Mortimé, qui évoque l’appui technique promis par l’Onu au début du mois de février 2011 dans le cadre de cette affaire. [rh kft rc apr 29/08/2011 10:30]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article11454
Commentaires:
J'ai envie de me demander qui sont les conseillers de Michel Martelly. Qui sont ceux-là qui lui laisse parler d'accorder une amnistie à Jean-Claude Duvalier. C'est un sujet sur lequel il aurait du garder le silence et laisser au moins le soin à la justice de jouer son rôle.
Cependant je me rappelle qu'il y a des "leaders" de la scène politique qui ont beaucoup claironné en faveur de la réconciliation. Fort heureusement, depuis les élections présidentielles certains, qui avaient surtout fait une apparition sporadique se sont éclipsés avec la même soudaineté qui avait caractérisé leur retour sur la scène politique.
Personnellement je ne pense pas qu'il soit de bon ton de ne pas intenter des procès contre tout individu ayant transgressé les lois. La réconciliation peut bien se faire sans eux s'ils sont des porte paroles de partis ou de regroupements politiques.
La réconciliation ne peut être considérée comme un masque offert gracieusement à l'impunité.
P-au-P, 26 août 2011[AlterPresse] --- La plateforme des organisations haïtiennes de droits humains (Pohdh) appelle la présidence à poser des actes concrets pour freiner l’impunité et instaurer l’État de droit, au cours d’une conférence-débat à laquelle a assisté l’agence en ligne AlterPresse.
Le président haïtien Joseph Michel Martelly avait fait, de l’établissement d’un État de droit, un des principaux axes de sa campagne électorale, à coté de l’accès gratuit à l’éducation pour les enfants non-scolarisés, la création d’emploi et l’environnement.
La promesse de faire régner l’État de droit en Haïti, faite par Michel Martelly, ne semble être qu’« un slogan », qui manque, par conséquent, de « contenu », indique le secrétaire exécutif de la Pohdh, Antonal Mortimé.
La présidence en Haïti doit « poser des actions concrètes » estime le secrétariat exécutif de la plateforme des organisations haïtiennes des droits humains
« L’absence d’un gouvernement ne doit pas empêcher la présidence d’appliquer la loi », croit Mortimé, qui appelle la présidence à ne pas consolider l’impunité dans le pays.
Ces déclarations ont été faites en marge d’une conférence-débat à l’occasion des "vendredis de la plateforme’’, un rendez-vous mensuel de la Pohdh.
Amnistie pour Duvalier ?
Dans un entretien accordé à un média canadien, Martelly avait déclaré qu’il envisageait d’accorder amnistie aux anciens chefs d’État haïtiens, accusés d’avoir causé du tort à la nation haïtienne.
Parmi ces chefs d’État, figure Jean Claude Duvalier, sous le coup de plusieurs plaintes pour crimes contre l’humanité en Haïti.
« On ne s’empressera pas de prendre des décisions, mais la tendance veut que je penche du côté de l’amnistie et de la clémence (…) », avait déclaré Martelly.
Mais, « Martelly n’a pas la compétence pour amnistier (Jean-Claude Duvalier ) concernant ces crimes (disparitions , meurtres) », rappelle Antonal Mortimé.
On ne peut amnistier que pour des « raisons politiques », non pas en cas de crimes contre l’humanité, explique t-il.
Un gouvernement, qui gracie des criminels, commet de l’impunité et « sape la notion d’égalité », avertit la plateforme des organisations haïtiennes de droits humains.
De retour en Haïti le 16 janvier 2011, après 25 ans d’exil en France, l’ancien dictateur Jean-Claude Duvalier fait l’objet de diverses plaintes.
Des victimes de son régime, de 1971 à 1986, ont déposé des plaintes contre lui devant la justice haïtienne.
Mis sous résidence surveillée, l’ancien dictateur circule, malgré tout, comme bon lui semble.
Ses avocats avancent que la notion de crimes contre l’humanité est frappée de prescription. Cela signifie que, passé un temps, toutes démarches en justice pénale ou civile seraient jugées refusables contre un présumé criminel.
Ce temps s’étend sur 10 ans, selon le code d’instruction criminelle (haïtien), souligne Joseph Céus, doctorant en droit à l’Université Laval (Canada).
Cependant, « la prescription n’existe pas en matière de droit international ». ajoute Céus.
En effet, le concept de crimes contre l’humanité, retenus contre Jean-Claude Duvalier (dit Baby doc), est du domaine « du droit international », précise Céus.
« La prescription ne prévaut pas, quand il y a empêchement », déclare t-il, faisant référence à l’absence (physique) de Duvalier du pays pendant 25 ans.
« Le gouvernement haïtien doit accepter l’aide de l’organisation des Nations-Unies (Onu) pour un procès équitable contre Duvalier », conclut Mortimé, qui évoque l’appui technique promis par l’Onu au début du mois de février 2011 dans le cadre de cette affaire. [rh kft rc apr 29/08/2011 10:30]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article11454
Commentaires:
J'ai envie de me demander qui sont les conseillers de Michel Martelly. Qui sont ceux-là qui lui laisse parler d'accorder une amnistie à Jean-Claude Duvalier. C'est un sujet sur lequel il aurait du garder le silence et laisser au moins le soin à la justice de jouer son rôle.
Cependant je me rappelle qu'il y a des "leaders" de la scène politique qui ont beaucoup claironné en faveur de la réconciliation. Fort heureusement, depuis les élections présidentielles certains, qui avaient surtout fait une apparition sporadique se sont éclipsés avec la même soudaineté qui avait caractérisé leur retour sur la scène politique.
Personnellement je ne pense pas qu'il soit de bon ton de ne pas intenter des procès contre tout individu ayant transgressé les lois. La réconciliation peut bien se faire sans eux s'ils sont des porte paroles de partis ou de regroupements politiques.
La réconciliation ne peut être considérée comme un masque offert gracieusement à l'impunité.
lundi 29 août 2011
Nepal Likely Source of Haiti's Cholera Outbreak
by Helena Bottemiller Aug 29, 2011
United Nations peacekeepers from Nepal likely did bring cholera into Haiti in the wake of the devastating earthquake last year, according to a new study published this week in mBio, a journal of the American Society for Microbiology.
A separate group of researchers last week also published a study in Nature that used advanced genetic sequencing to identify cholera strains from the last 40 years and mapped out the spread of the disease, including the recent outbreak in Haiti, according to CIDRAP.
The latest update from Haiti's health ministry says the outbreak, which struck about nine months after the massive earthquake, has sickened 428,785 people and killed 6,194.
In May, a United Nations report suggested that no one source could be pinpointed, but rather a multitude of factors, including poor sanitation and contaminated waterways, were to blame for the devastating outbreak.
The UN report did not uphold the commonly held belief that a group of Nepalese peacekeepers, stationed near the site of the first reported cholera cases, was solely responsible for the epidemic.
"In the new study, researchers used whole-genome sequence typing, pulse-field gel electrophoresis (PFGE), and antimicrobial susceptibility testing to characterize 24 recent Vibrio cholerae isolates from five districts in Nepal with 10 previously sequenced isolates, including three from Haiti's outbreak. They noted that a cholera outbreak began in Nepal in July 2010 and was controlled by the middle of August, right before the soldiers left for Haiti," reports CIDRAP.
The whole-genome sequencing study was headed by a group of researchers at Translational Genomics Research Institute in Flagstaff, Arizona.
http://www.foodsafetynews.com/2011/08/study-points-to-nepal-as-source-of-haitis-cholera-outbreak/
United Nations peacekeepers from Nepal likely did bring cholera into Haiti in the wake of the devastating earthquake last year, according to a new study published this week in mBio, a journal of the American Society for Microbiology.
A separate group of researchers last week also published a study in Nature that used advanced genetic sequencing to identify cholera strains from the last 40 years and mapped out the spread of the disease, including the recent outbreak in Haiti, according to CIDRAP.
The latest update from Haiti's health ministry says the outbreak, which struck about nine months after the massive earthquake, has sickened 428,785 people and killed 6,194.
In May, a United Nations report suggested that no one source could be pinpointed, but rather a multitude of factors, including poor sanitation and contaminated waterways, were to blame for the devastating outbreak.
The UN report did not uphold the commonly held belief that a group of Nepalese peacekeepers, stationed near the site of the first reported cholera cases, was solely responsible for the epidemic.
"In the new study, researchers used whole-genome sequence typing, pulse-field gel electrophoresis (PFGE), and antimicrobial susceptibility testing to characterize 24 recent Vibrio cholerae isolates from five districts in Nepal with 10 previously sequenced isolates, including three from Haiti's outbreak. They noted that a cholera outbreak began in Nepal in July 2010 and was controlled by the middle of August, right before the soldiers left for Haiti," reports CIDRAP.
The whole-genome sequencing study was headed by a group of researchers at Translational Genomics Research Institute in Flagstaff, Arizona.
http://www.foodsafetynews.com/2011/08/study-points-to-nepal-as-source-of-haitis-cholera-outbreak/
Hervé Télémaque, invité de JMG Le Clézio au Louvre
« Appartenir à plusieurs histoires », voici ce qui réunit Le Clézio (né en 1940), prix Nobel de littérature, et l’artiste français d’origine haïtienne, Hervé Télémaque (né en 1937) dans une invitation à un voyage poétique au musée du Louvre, du 3 novembre au 6 février. Les deux hommes ont en commun de penser leur héritage et d’inventer leur destinée, d’« être d’ici et d’ailleurs ». Le Clézio par l’écriture, Télémaque par ses collages et tableaux-reliefs. L’exposition met à l’honneur la « chauve-souris » (1994), figuration de la baie de Port-au-Prince, la ville natale du peintre. Découpes de contre-plaqué assemblées par vis, colle et serre-joint, teintées au marc de café, allusion à l’esclavage et à sa noirceur. D’une seule voix, Le Clézio et Télémaque, reviennent sur ces « Révolutions », créatrices de chaos et de résistances, de la Révolution française à la colonisation. Après Umberto Ecco et Patrice Chéreau, Jean-Marie Gustave Le Clézio affronte au Louvre la pluralité des civilisations. Pour sa carte blanche, il a conçu ce qu’il appelle un « pas de côté », une exposition qui renoue avec la notion de cabinet de curiosités. Fresques historiques, gravures révolutionnaires, nattes du Vanuatu, ex-voto mexicains, objets ethnographiques, un dessin de Jean-Michel Basquiat… Quatre murs, chacun dédié à une zone géographique : L’Afrique, Le Mexique, Vanuatu (Océanie) et Haïti. Hervé Télémaque a notamment prêté deux objets rituels vaudous haïtiens de sa collection personnelle : un asson, sorte de hochet, insigne des prêtres permettant d’appeler les esprits lors de rituels vaudous, et un paquet congo, figurine aidant à conjurer le mauvais sort.
JMG Le clézio, l’auteur du « Rêve mexicain », de « Désert », et de « L'Africain », a établi une cartographie littéraire, à l’image de ses engagements et de ses pérégrinations. Parti partagé la vie des Indiens Embera au Panama, il s'est épris du Mexique, a planté sa tente dans les régions rurales du Yucatán et du Michoacán, a retrouvé les traces de ses aïeux sur l'île Maurice, et s'est installé aux Etats-Unis, dans l'Etat du Nouveau-Mexique. Parallèlement, Hervé Télémaque a quitté Haïti pour New York, qu’il finit par fuir en raison du racisme ambiant. En 1961, il s’installe à Paris. Le peintre voyage dans une douzaine de pays en Afrique dont il rapporte images et souvenirs restitués dans la série des « Trottoirs d’Afrique ».
A partir des fragments dissonants de leur personnalité, Le Clézio et Télémaque, tous deux en véritables anartistes, ont su imaginer, construire et forger un univers à leur image... « Sois le sculpteur de ta propre statue; enlève, gratte, poli, essuie jusqu'à dégager de belles lignes dans le marbre, redresse ce qui est oblique, nettoie ce qui est sombre pour le rendre brillant. » Plotin (205-270)
➢ Hervé Télémaque expose « La Canopée », galerie Louis Carré & Cie, 10 avenue de Messine 75008 Paris, du 9 septembre au 8 octobre.
http://deliredelart.20minutes-blogs.fr/archive/2011/08/28/herve-telemaque-invite-par-le-clezio-au-louvre.html
JMG Le clézio, l’auteur du « Rêve mexicain », de « Désert », et de « L'Africain », a établi une cartographie littéraire, à l’image de ses engagements et de ses pérégrinations. Parti partagé la vie des Indiens Embera au Panama, il s'est épris du Mexique, a planté sa tente dans les régions rurales du Yucatán et du Michoacán, a retrouvé les traces de ses aïeux sur l'île Maurice, et s'est installé aux Etats-Unis, dans l'Etat du Nouveau-Mexique. Parallèlement, Hervé Télémaque a quitté Haïti pour New York, qu’il finit par fuir en raison du racisme ambiant. En 1961, il s’installe à Paris. Le peintre voyage dans une douzaine de pays en Afrique dont il rapporte images et souvenirs restitués dans la série des « Trottoirs d’Afrique ».
A partir des fragments dissonants de leur personnalité, Le Clézio et Télémaque, tous deux en véritables anartistes, ont su imaginer, construire et forger un univers à leur image... « Sois le sculpteur de ta propre statue; enlève, gratte, poli, essuie jusqu'à dégager de belles lignes dans le marbre, redresse ce qui est oblique, nettoie ce qui est sombre pour le rendre brillant. » Plotin (205-270)
➢ Hervé Télémaque expose « La Canopée », galerie Louis Carré & Cie, 10 avenue de Messine 75008 Paris, du 9 septembre au 8 octobre.
http://deliredelart.20minutes-blogs.fr/archive/2011/08/28/herve-telemaque-invite-par-le-clezio-au-louvre.html
HAITI – Les victimes du séisme se sentent abandonnées et continuent à vivre dans des conditions inhumaines
Agenzia Fides , le 29 août 2011 Petit-Goave (Agence Fides) – Les haïtiens frappés par le séisme qui, le 12 janvier 2010, a dévasté l’île, tuant 200.000 personnes causant l’évacuation de plus d’un million de personnes, demeurent dans un état d’urgence grave. Les conditions dans les camps de réfugiés sont très mauvaises sachant qu’il y manque l’eau et les services sanitaires.
Selon les données reportées par des sources d’information locales, le nombre moyen de WC par personne dans un camp est de 1/112 alors que seulement 18% des camps disposent de lavabos pour se laver les mains et le visage et 29% d’entre eux ont un système d’enlèvement des déchets solides.
Pas même la moitié des résidents des camps de réfugiés (48%) a accès quotidiennement à l’eau potable et seulement 61% de l’eau disponible est désinfectée avec la dose nécessaire de chlore.
Ce qui augmente d’autant le risque de contagion et de transmission du choléra qui cause 300 hospitalisations par jour. Les chiffres relatifs à Petit-Goave sont encore plus lourds : un WC pour 141 personnes, une douche pour 185.
La situation dans le camp de Regal n’est pas meilleure puisqu’il dispose de deux WC pour des centaines de personnes, n’a pas de dispensaire ni de centre médical et pas même un robinet. Jusqu’à fin août, ont été enregistrés 426.285 cas de contagions et 6.169 morts.
Les agences humanitaires ont dénoncé un manque de fonds et ne parviennent pas à poursuivre leurs activités de récupération. (AP) (Agence Fides 26/08/2011)
http://www.chretiente.info/201108290713/haiti-les-victimes-du-seisme-se-sentent-abandonnees-et-continuent-a-vivre-dans-des-conditions-inhumaines/
Selon les données reportées par des sources d’information locales, le nombre moyen de WC par personne dans un camp est de 1/112 alors que seulement 18% des camps disposent de lavabos pour se laver les mains et le visage et 29% d’entre eux ont un système d’enlèvement des déchets solides.
Pas même la moitié des résidents des camps de réfugiés (48%) a accès quotidiennement à l’eau potable et seulement 61% de l’eau disponible est désinfectée avec la dose nécessaire de chlore.
Ce qui augmente d’autant le risque de contagion et de transmission du choléra qui cause 300 hospitalisations par jour. Les chiffres relatifs à Petit-Goave sont encore plus lourds : un WC pour 141 personnes, une douche pour 185.
La situation dans le camp de Regal n’est pas meilleure puisqu’il dispose de deux WC pour des centaines de personnes, n’a pas de dispensaire ni de centre médical et pas même un robinet. Jusqu’à fin août, ont été enregistrés 426.285 cas de contagions et 6.169 morts.
Les agences humanitaires ont dénoncé un manque de fonds et ne parviennent pas à poursuivre leurs activités de récupération. (AP) (Agence Fides 26/08/2011)
http://www.chretiente.info/201108290713/haiti-les-victimes-du-seisme-se-sentent-abandonnees-et-continuent-a-vivre-dans-des-conditions-inhumaines/
Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits, même les Haïtiens ?
Point de vue LEMONDE.FR
29.08.11
Par Renaud Piarroux et Benoît Faucher, Université de la Méditerranée
Nous y voyons plus clair à propos de l'épidémie de choléra en Haïti : deux études scientifiques publiées cet été, l'une relatant l'enquête épidémiologique de terrain que nous avions réalisée au début de l'épidémie et l'autre comparant les souches de choléra isolées en Haïti et au Népal, concluent que le choléra a bien été importé du Népal. En mai, une commission d'experts mise en place par l'ONU avait dressé un tableau consternant du système d'évacuation des latrines du camp de casques bleus népalais situé dans le village de Meille en Haïti. Notamment, elle décrivait que la fosse où sont déversées les matières fécales des soldats se situe dans un espace ouvert – les enfants viennent y jouer – et lorsqu'il pleut, son contenu part dans une rivière où les habitants du village s'approvisionnent en eau. C'est exactement là que l'épidémie a commencé, quelques jours après l'arrivée de soldats népalais, pour se propager de manière explosive sur des dizaines de kilomètres le long de la rivière Artibonite jusqu'à la mer.
Lorsque l'épidémie a éclatée, une grande partie de la communauté scientifique et humanitaire soutenait qu'il était inutile d'enquêter, voire délétère. Quiconque évoquait le lien avec l'arrivée des casques bleus népalais était accusé de participer à l'instrumentalisation de l'épidémie à quelques jours du scrutin présidentiel du 28 novembre 2010. Pour notre part, conscients que notre investigation épidémiologique n'était pas destinée à établir des responsabilités, nous avions dès le mois de décembre recommandé la réalisation d'une enquête judiciaire sur les origines et le développement de l'épidémie.
Cela a-t-il été fait ? Jusqu'ici non. A quoi bon, puisque le rapport d'experts commandité par l'ONU concluait que l'épidémie de cholera en Haïti n'est la faute ou le fruit de l'action délibérée d'aucun groupe ou individu ? Pas de coupable, pas de responsable, fermez le ban ! Agissant ainsi, l'ONU s'est bien gardée de présenter des excuses, et n'a pas eu à remettre en cause sa manière de fonctionner lors des opérations de maintien de la paix.
Le rapport de l'ONU, comme les deux publications scientifiques, ne sont pourtant que documents scientifiques retraçant l'origine et les voies de propagation de l'épidémie. Leurs auteurs ne sont pas magistrats et une proposition d'innocenter tout le monde n'a pas plus de valeur que n'en aurait eue l'éventuelle désignation de coupables. Ceci ne peut relever que d'une enquête judiciaire, seule susceptible de mettre en évidence les dysfonctionnements précis et les éventuelles responsabilités. Une telle enquête est d'autant plus nécessaire que beaucoup de zones d'ombre subsistent. D'abord, il n'est toujours pas expliqué comment, en l'absence de malades parmi les soldats – c'est du moins ce qu'affirme l'ONU - a pu se déclencher en quelques jours l'épidémie la plus violente jamais décrite depuis quinze ans dans le monde. De même, comment un fleuve au débit supérieur à 100m3/sec a-t'il pu être contaminé sur des dizaines de kilomètres ? Une rumeur en Haïti soupçonne le contractant Haïtien chargé de l'évacuation des déchets d'avoir vidé une fosse septique dans l'eau. Rien ne permet de le confirmer à ce jour, mais rien ne permet de le démentir non plus. Cela n'a tout simplement jamais fait l'objet d'une enquête.
Nous sommes tous d'accord sur le fait que personne n'a délibérément introduit le choléra en Haïti, mais cela ne dispense pas d'établir de manière détaillée les responsabilités individuelles ou institutionnelles. Lorsqu'un avion s'écrase, une enquête est systématiquement diligentée alors qu'il est évident que ni le pilote, ni la compagnie, ni le constructeur de l'avion n'ont volontairement provoqué l'accident. Est-il si incongru de demander la même chose en mémoire des 6000 personnes décédées du choléra en Haïti ? Personne n'aurait contesté la nécessité d'une telle enquête si des faits similaires étaient survenus en Europe ou aux Etats-Unis. D'après la déclaration universelle des droits de l'homme adoptée par l'Assemblée générale des Nations Unies le 10 décembre 1948, tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Monsieur Ban Ki-moon dispose là d'une excellente occasion de traduire en actes les principes fondateurs de l'ONU.
http://www.lemonde.fr/idees/article/2011/08/29/tous-les-etres-humains-naissent-libres-et-egaux-en-dignite-et-en-droits-meme-les-haitiens_1563820_3232.html
29.08.11
Par Renaud Piarroux et Benoît Faucher, Université de la Méditerranée
Nous y voyons plus clair à propos de l'épidémie de choléra en Haïti : deux études scientifiques publiées cet été, l'une relatant l'enquête épidémiologique de terrain que nous avions réalisée au début de l'épidémie et l'autre comparant les souches de choléra isolées en Haïti et au Népal, concluent que le choléra a bien été importé du Népal. En mai, une commission d'experts mise en place par l'ONU avait dressé un tableau consternant du système d'évacuation des latrines du camp de casques bleus népalais situé dans le village de Meille en Haïti. Notamment, elle décrivait que la fosse où sont déversées les matières fécales des soldats se situe dans un espace ouvert – les enfants viennent y jouer – et lorsqu'il pleut, son contenu part dans une rivière où les habitants du village s'approvisionnent en eau. C'est exactement là que l'épidémie a commencé, quelques jours après l'arrivée de soldats népalais, pour se propager de manière explosive sur des dizaines de kilomètres le long de la rivière Artibonite jusqu'à la mer.
Lorsque l'épidémie a éclatée, une grande partie de la communauté scientifique et humanitaire soutenait qu'il était inutile d'enquêter, voire délétère. Quiconque évoquait le lien avec l'arrivée des casques bleus népalais était accusé de participer à l'instrumentalisation de l'épidémie à quelques jours du scrutin présidentiel du 28 novembre 2010. Pour notre part, conscients que notre investigation épidémiologique n'était pas destinée à établir des responsabilités, nous avions dès le mois de décembre recommandé la réalisation d'une enquête judiciaire sur les origines et le développement de l'épidémie.
Cela a-t-il été fait ? Jusqu'ici non. A quoi bon, puisque le rapport d'experts commandité par l'ONU concluait que l'épidémie de cholera en Haïti n'est la faute ou le fruit de l'action délibérée d'aucun groupe ou individu ? Pas de coupable, pas de responsable, fermez le ban ! Agissant ainsi, l'ONU s'est bien gardée de présenter des excuses, et n'a pas eu à remettre en cause sa manière de fonctionner lors des opérations de maintien de la paix.
Le rapport de l'ONU, comme les deux publications scientifiques, ne sont pourtant que documents scientifiques retraçant l'origine et les voies de propagation de l'épidémie. Leurs auteurs ne sont pas magistrats et une proposition d'innocenter tout le monde n'a pas plus de valeur que n'en aurait eue l'éventuelle désignation de coupables. Ceci ne peut relever que d'une enquête judiciaire, seule susceptible de mettre en évidence les dysfonctionnements précis et les éventuelles responsabilités. Une telle enquête est d'autant plus nécessaire que beaucoup de zones d'ombre subsistent. D'abord, il n'est toujours pas expliqué comment, en l'absence de malades parmi les soldats – c'est du moins ce qu'affirme l'ONU - a pu se déclencher en quelques jours l'épidémie la plus violente jamais décrite depuis quinze ans dans le monde. De même, comment un fleuve au débit supérieur à 100m3/sec a-t'il pu être contaminé sur des dizaines de kilomètres ? Une rumeur en Haïti soupçonne le contractant Haïtien chargé de l'évacuation des déchets d'avoir vidé une fosse septique dans l'eau. Rien ne permet de le confirmer à ce jour, mais rien ne permet de le démentir non plus. Cela n'a tout simplement jamais fait l'objet d'une enquête.
Nous sommes tous d'accord sur le fait que personne n'a délibérément introduit le choléra en Haïti, mais cela ne dispense pas d'établir de manière détaillée les responsabilités individuelles ou institutionnelles. Lorsqu'un avion s'écrase, une enquête est systématiquement diligentée alors qu'il est évident que ni le pilote, ni la compagnie, ni le constructeur de l'avion n'ont volontairement provoqué l'accident. Est-il si incongru de demander la même chose en mémoire des 6000 personnes décédées du choléra en Haïti ? Personne n'aurait contesté la nécessité d'une telle enquête si des faits similaires étaient survenus en Europe ou aux Etats-Unis. D'après la déclaration universelle des droits de l'homme adoptée par l'Assemblée générale des Nations Unies le 10 décembre 1948, tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Monsieur Ban Ki-moon dispose là d'une excellente occasion de traduire en actes les principes fondateurs de l'ONU.
http://www.lemonde.fr/idees/article/2011/08/29/tous-les-etres-humains-naissent-libres-et-egaux-en-dignite-et-en-droits-meme-les-haitiens_1563820_3232.html
dimanche 28 août 2011
LEMANS FC se réveille trop tard
Les joueurs du MANS FC ont perdu leur troisième match à l'extérieur de la saison, toujours sur ce score frustrant de 1-0. Ils se sont fait surprendre par Châteauroux en début de deuxième mi-temps et leur réaction en fin de match n'a pas été suffisante pour ramener au moins un point. Dommage.
Pour la troisième fois de la saison en autant de matchs hors de leurs bases, les joueurs d'Arnaud Cormier reviennent au Mans avec quelques regrets en tête. Ce soir, les conditions de jeu n'étaient vraiment pas idéales mais étaient les mêmes pour les deux équipes. A domicile, Châteauroux a pris le contrôle du match après 15 minutes de jeu pour ne plus le lâcher jusqu'en fin de match et la réaction mancelle, enfin. Les coéquipiers de Yohan Hautcoeur ont fait preuve de générosité et ont été récompensés à la 50ème sur un centre du dynamique Claudiu Beauvue. Un centre mal maîtrisé par Didier Ovono qui profitait à Maxime Bourgeois, tout heureux de pouvoir catapulter ce ballon au fond des filets... Jusque là, la défense mancelle avait plié mais n'avait pas craqué, notamment en fin de première période lorsque les offensives de Châteauroux se faisaient plus pressantes. Suite à ce but, les manceaux ont mis du temps à se mettre dans le sens du but de Caradec, auteur de quelques arrêts décisifs tout de même ce soir.
Du temps pour reconstruire
Ils y sont parvenus dans le dernier quart d'heure, mais ce sera finalement insuffisant. Pourtant, les joueurs offensifs étaient présents sur la pelouse avec les rentrées d'Anthony Derouard et d'Anthony Koura pour donner du soutien à Kervens Belfort, Idir Ouali et Fousseyni Cissé. Idir Ouali a même fini le match arrière gauche à l'entrée d'Anthony Koura... Ce dernier a d'ailleurs fait sa première apparition avec l'équipe première du MANS FC ce soir. La tâche n'est pas simple en ce début de saison pour un groupe jeune et inexpérimenté, mais pas dénoué de volonté et de talent. Arnaud Cormier et son groupe ont besoin de temps : "On perd encore sur le score de 1-0. C'est une nouvelle frustration pour nous. Nous aurions pu être plus offensifs en première période. Malheureusement, on lâche les chevaux quant on est menés. On a eu les occasions pour revenir à 1-1. On a perdu des joueurs qui n'ont pas été remplacés. Les jeunes doivent encore progresser. L'équipe est en reconstruction, il ne faut pas l'oublier". Du temps, Arnaud Cormier devrait en avoir jusqu'au prochain match de championnat, le 9 septembre à Nantes. Mais auparavant, les joueurs du MANS FC ont un match sans pression à jouer mercredi prochain au MMArena, face à Ajaccio (L1), en seizièmes de finale de la Coupe de la Ligue. Une occasion encore de prendre de l'expérience, sans le couperet des points à prendre en tête...
Pour la troisième fois de la saison en autant de matchs hors de leurs bases, les joueurs d'Arnaud Cormier reviennent au Mans avec quelques regrets en tête. Ce soir, les conditions de jeu n'étaient vraiment pas idéales mais étaient les mêmes pour les deux équipes. A domicile, Châteauroux a pris le contrôle du match après 15 minutes de jeu pour ne plus le lâcher jusqu'en fin de match et la réaction mancelle, enfin. Les coéquipiers de Yohan Hautcoeur ont fait preuve de générosité et ont été récompensés à la 50ème sur un centre du dynamique Claudiu Beauvue. Un centre mal maîtrisé par Didier Ovono qui profitait à Maxime Bourgeois, tout heureux de pouvoir catapulter ce ballon au fond des filets... Jusque là, la défense mancelle avait plié mais n'avait pas craqué, notamment en fin de première période lorsque les offensives de Châteauroux se faisaient plus pressantes. Suite à ce but, les manceaux ont mis du temps à se mettre dans le sens du but de Caradec, auteur de quelques arrêts décisifs tout de même ce soir.
Du temps pour reconstruire
Ils y sont parvenus dans le dernier quart d'heure, mais ce sera finalement insuffisant. Pourtant, les joueurs offensifs étaient présents sur la pelouse avec les rentrées d'Anthony Derouard et d'Anthony Koura pour donner du soutien à Kervens Belfort, Idir Ouali et Fousseyni Cissé. Idir Ouali a même fini le match arrière gauche à l'entrée d'Anthony Koura... Ce dernier a d'ailleurs fait sa première apparition avec l'équipe première du MANS FC ce soir. La tâche n'est pas simple en ce début de saison pour un groupe jeune et inexpérimenté, mais pas dénoué de volonté et de talent. Arnaud Cormier et son groupe ont besoin de temps : "On perd encore sur le score de 1-0. C'est une nouvelle frustration pour nous. Nous aurions pu être plus offensifs en première période. Malheureusement, on lâche les chevaux quant on est menés. On a eu les occasions pour revenir à 1-1. On a perdu des joueurs qui n'ont pas été remplacés. Les jeunes doivent encore progresser. L'équipe est en reconstruction, il ne faut pas l'oublier". Du temps, Arnaud Cormier devrait en avoir jusqu'au prochain match de championnat, le 9 septembre à Nantes. Mais auparavant, les joueurs du MANS FC ont un match sans pression à jouer mercredi prochain au MMArena, face à Ajaccio (L1), en seizièmes de finale de la Coupe de la Ligue. Une occasion encore de prendre de l'expérience, sans le couperet des points à prendre en tête...
Lemansfc.fr : Kervens Belfort Homme du match
Les internautes du MANS FC ont voté en masse ce week-end pour élire l'Homme du match de la rencontre entre Le Mans et Sedan (3-1). Et c'est Kervens Belfort qui a reçu la majorité des suffrages, avec 60% des votes. L'Haïtien a marqué les deux premiers buts du MANS FC, ses premiers sous les couleurs du club.
L'ACTUALITE DU MANS QUI PARLE DES JOUERS HAITIENS
La semaine prochaine, plusieurs joueurs de l'effectif manceau manqueront à l'appel à la Pincenardière. En effet, la prochaine quinzaine est internationale et Arnaud Cormier sera privé des joueurs suivants :
Didier Ovono : Le gardien de l'équipe nationale du Gabon (55 sélections) jouera avec sa sélection un match amical face au Niger le 6 septembre prochain. L'équipe de Gernot Rohr prépare toujours sa Coupe d'Afrique à domicile, du 21 janvier au 12 février 2012, date entre lesquelles le gardien sera éloigné des terrains de Ligue 2.
Amical
6 septembre (à Nice): Gabon - Niger.
Khaled Adenon : Le défi est tout autre pour les joueurs du Bénin qui doivent s'imposer au Burundi pour continuer à espérer la deuxième place du groupe H, dominé par la Côte d'Ivoire. Les coéquipiers de Khaled Adenon (29 sélections, 1 but) comptent actuellement 4 points.
Groupe H
1. Côte d'Ivoire 12 pts +9
2. Burundi 4 pts -1
3. Bénin 4 pts -2
4. Rwanda 3 pts -6
Qualifications CAN 2012
4 septembre : Burundi - Bénin.
Georgi Makaridze : le portier remplaçant du MANS FC va jouer un belle rencontre le 5 septembre prochain pour les éliminatoires de l'Euro espoirs 2013, qui aura lieu en Israël. En effet, la Géorgie U21 recevra l'Espagne à Kutaisi pour la deuxième journée des qualifications. La Géorgie a débuté par une belle victoire 1-0 en Croatie le 3 juin dernier, avec Georgi Makaridze dans les buts.
Groupe 5
1. Géorgie 3 pts +1
2. Espagne 0 pt (aucun match joué)
3. Suisse 0 pt (aucun match joué)
4. Estonie 0 pt (aucun match joué)
5. Croatie -1
Eliminatoires Euro 2013
5 septembre : Géorgie - Espagne.
Kervens Belfort : auteur d'un bon début de saison avec LEMANS FC, Kervens Belfort a été convoqué en équipe d'Haïti pour un match des éliminatoires de la Coupe du Monde 2014 au Brésil. Les Haïtiens débutent la première phase de qualifications le 2 septembre face aux Iles Vierges Américaines. Le match, qui aura lieu à Port au Prince, sera chargé en émotions après les catastrophes de janvier 2010 en Haïti. Jeff Louis a du déclarer forfait pour cette rencontre à cause de la blessure l'ayant privé du déplacement à Châteauroux.
Groupe F
1. Haïti (aucun match joué)
2. Antigua et Barbuda (aucun match joué)
3. Curacao (aucun match joué)
4. Iles Vierges Américaines (aucun match joué)
Qualifications Coupe du Monde 2014
2 septembre : Haïti - Iles Vierges Américaines.
Fadil Sido : Ce n'est pas un joueur de l'effectif professionnel mais il a été convoqué en équipe A du Burkina Faso, toujours entraîné par Paulo Duarte. Le jeune attaquant, qui a signé cet été au MANS FC, pourrait donc honorer sa première sélection à l'âge de 18 ans. Le Burkina Faso est actuellement en tête de son groupe et en passe de se qualifier directement pour la CAN 2012. Les burkinabais joueront un match amical contre la Guinée Equatoriale, second pays organisateur de la CAN, le 3 septembre, en préparation de leur dernier match en Gambie en octobre prochain.
Amical
3 septembre : Burkina Faso - Guinée Equatoriale.
Didier Ovono : Le gardien de l'équipe nationale du Gabon (55 sélections) jouera avec sa sélection un match amical face au Niger le 6 septembre prochain. L'équipe de Gernot Rohr prépare toujours sa Coupe d'Afrique à domicile, du 21 janvier au 12 février 2012, date entre lesquelles le gardien sera éloigné des terrains de Ligue 2.
Amical
6 septembre (à Nice): Gabon - Niger.
Khaled Adenon : Le défi est tout autre pour les joueurs du Bénin qui doivent s'imposer au Burundi pour continuer à espérer la deuxième place du groupe H, dominé par la Côte d'Ivoire. Les coéquipiers de Khaled Adenon (29 sélections, 1 but) comptent actuellement 4 points.
Groupe H
1. Côte d'Ivoire 12 pts +9
2. Burundi 4 pts -1
3. Bénin 4 pts -2
4. Rwanda 3 pts -6
Qualifications CAN 2012
4 septembre : Burundi - Bénin.
Georgi Makaridze : le portier remplaçant du MANS FC va jouer un belle rencontre le 5 septembre prochain pour les éliminatoires de l'Euro espoirs 2013, qui aura lieu en Israël. En effet, la Géorgie U21 recevra l'Espagne à Kutaisi pour la deuxième journée des qualifications. La Géorgie a débuté par une belle victoire 1-0 en Croatie le 3 juin dernier, avec Georgi Makaridze dans les buts.
Groupe 5
1. Géorgie 3 pts +1
2. Espagne 0 pt (aucun match joué)
3. Suisse 0 pt (aucun match joué)
4. Estonie 0 pt (aucun match joué)
5. Croatie -1
Eliminatoires Euro 2013
5 septembre : Géorgie - Espagne.
Kervens Belfort : auteur d'un bon début de saison avec LEMANS FC, Kervens Belfort a été convoqué en équipe d'Haïti pour un match des éliminatoires de la Coupe du Monde 2014 au Brésil. Les Haïtiens débutent la première phase de qualifications le 2 septembre face aux Iles Vierges Américaines. Le match, qui aura lieu à Port au Prince, sera chargé en émotions après les catastrophes de janvier 2010 en Haïti. Jeff Louis a du déclarer forfait pour cette rencontre à cause de la blessure l'ayant privé du déplacement à Châteauroux.
Groupe F
1. Haïti (aucun match joué)
2. Antigua et Barbuda (aucun match joué)
3. Curacao (aucun match joué)
4. Iles Vierges Américaines (aucun match joué)
Qualifications Coupe du Monde 2014
2 septembre : Haïti - Iles Vierges Américaines.
Fadil Sido : Ce n'est pas un joueur de l'effectif professionnel mais il a été convoqué en équipe A du Burkina Faso, toujours entraîné par Paulo Duarte. Le jeune attaquant, qui a signé cet été au MANS FC, pourrait donc honorer sa première sélection à l'âge de 18 ans. Le Burkina Faso est actuellement en tête de son groupe et en passe de se qualifier directement pour la CAN 2012. Les burkinabais joueront un match amical contre la Guinée Equatoriale, second pays organisateur de la CAN, le 3 septembre, en préparation de leur dernier match en Gambie en octobre prochain.
Amical
3 septembre : Burkina Faso - Guinée Equatoriale.
Haitianos: "Abandonados como perros de la calle"
Vacíos y arbitrariedades siguen condenando a cientos de miles de damnificados por el sismo en Haití a soportar condiciones infrahumanas, expone esta investigación a la que Tierramérica tuvo acceso exclusivo.
PETIT-GOAVE - Por corresponsales * Haitian Grassroots Watch - Tierramérica
Louise Delva. Señala hacia el lecho del río, que usan como letrina a cielo abierto.
Ochenta mil minúsculas viviendas están desperdigadas en los alrededores de esta ciudad costera haitiana, situada apenas al oeste del epicentro del terremoto que el 12 de enero de 2010 mató a unas 200.000 personas y desplazó a más de un millón.
Estas mini-casas de un solo ambiente llamadas T-Shelters (abreviación de refugios transitorios en inglés) están pensadas para durar entre tres y cinco años, pero costaron más de 200 millones de dólares y hoy albergan a 80.000 familias cuyas viviendas estaban entre las 171.584 dañadas o destruidas por el sismo, de acuerdo a cifras oficiales.
La Comisión Interina de Recuperación de Haití, encabezada por el expresidente estadounidense Bill Clinton (1993-2001), aprobó proyectos por valor de 254,5 millones de dólares para reparar, ampliar o construir hasta 41.759 unidades habitacionales. Otros planes incluyen casi 20.000 viviendas más.
El nuevo gobierno haitiano, encabezado por el cantante Joseph Michel Martelly, organizó del 18 al 24 de julio la Semana de la Reconstrucción, en la que, entre otras actividades, Clinton y el mandatario inauguraron una "exposición de viviendas" con más de 60 modelos de casas y un nuevo plan hipotecario llamado "Kay Pa M" (mi casa, en lengua créole).
¿Toda esta actividad significa que la reconstrucción está en marcha? ¿Se mudarán pronto a viviendas seguras las 634.000 personas que todavía viven en 1.001 campamentos y otras decenas de miles que habitan estructuras endebles o al borde del derrumbe?
La haitiana Louise Delva, madre de cinco hijos, vive en el campamento Regal de Petit-Goâve, unos 68 kilómetros al sudoeste de Puerto Príncipe. Ella no está enterada de ningún plan destinado a ella o a decenas de miles de refugiados como ella.
"Nos han abandonado", dijo Delva con desdén mientras guiaba a un grupo de reporteros radiales de Haitian Grassroots Watch (HGW) por su comunidad.
"Estas son las sórdidas condiciones en las que vivimos", dijo señalando una oscura y fétida tienda abarrotada de pertenencias, dos colchones y un machete.
"Cuando llueve estamos en peligro. Miren lo cerca que estamos del lecho del río", agregó Delva indicando una cañada casi seca que los residentes del campamento usan de letrina. Mientras ella hablaba, dos niños hacían sus necesidades en el riachuelo.
A fines de este mes, el huracán Irene perdonó la zona de Haití donde Delva y otros cientos de miles habitan campamentos improvisados. Pero eso no significa que las familias no corran riesgo de un próximo huracán y del cólera que sigue encarnizándose con Haití. La mayor parte del país y todos los 1.001 campamentos carecen de instalaciones sanitarias adecuadas.
"A inicios de junio tuvimos 21 casos de cólera aquí", dijo a los periodistas de HGW el presidente del comité del campamento Regal, Guyvlard Bazile.
AGENCIAS AUSENTES
Aunque ya no aparece en los títulos de la prensa, el cólera sigue atacando. Por día se hospitalizan más de 300 personas. Al 8 de este mes, los contagiados sumaban 426.285 y al menos 6.169 habían muerto.
Pero a inicios de este verano boreal, las agencias humanitarias que limpiaban las letrinas y suministraban agua y atención médica se retiraron de la mayoría de los campamentos, alegando que se habían quedado sin fondos.
De hecho, ya en marzo la Oficina de Coordinación de Asuntos Humanitarios de las Naciones Unidas (OCHA por sus siglas en inglés) había advertido que "la mayor parte de la financiación para apoyar las acciones de saneamiento, distribución de agua y administración de los campamentos se habrá terminado en junio de 2011".
"Si se acaban las acciones de saneamiento, aumentarán la defecación al aire libre, la disposición incontrolada de heces, la contaminación del cólera y la inseguridad, en especial para las mujeres que buscan un lugar privado para hacer sus necesidades", agregó la OCHA.
Toda la evidencia reunida por HGW, otros periodistas y activistas en varios campamentos indican en efecto que la "defecación" y los "excrementos" han aumentado, a pesar de que, según las propias cifras de la OCHA, los programas de asistencia en agua y saneamiento de las agencias humanitarias habían recibido ya más de 40 millones de dólares para 2011. Bazile, el coordinador del campamento Regal, dijo no entender adónde se fueron el dinero y las agencias.
Hay una que sí está en Regal: la International Emergency and Development Aid (Ayuda al Desarrollo y Emergencia Internacional, IEDA), que es la "administradora del campamento". Pero con apenas dos letrinas para cientos de personas, una sola canilla y ni una clínica, resulta difícil hallar evidencias de esa administración.
"Vienen a ver si hay mujeres embarazadas con dificultades, cuánta gente está enferma y quién necesita ir al hospital", describió Bazile.
* Este artículo resume una investigación en cuatro partes, incluyendo videos, y publicada en francés e inglés en el sitio web de Haiti Grassroots Watch, una iniciativa de AlterPresse, la Sociedad de Animación de la Comunicación Social (SAKS), la Red de Mujeres Radialistas Comunitarias (Refraka) y emisoras de la Asociación de Medios Comunitarios de Haití.
http://www.larepublica.com.uy/comunidad/469153-haitianos-abandonados-como-perros-de-la-calle
PETIT-GOAVE - Por corresponsales * Haitian Grassroots Watch - Tierramérica
Louise Delva. Señala hacia el lecho del río, que usan como letrina a cielo abierto.
Ochenta mil minúsculas viviendas están desperdigadas en los alrededores de esta ciudad costera haitiana, situada apenas al oeste del epicentro del terremoto que el 12 de enero de 2010 mató a unas 200.000 personas y desplazó a más de un millón.
Estas mini-casas de un solo ambiente llamadas T-Shelters (abreviación de refugios transitorios en inglés) están pensadas para durar entre tres y cinco años, pero costaron más de 200 millones de dólares y hoy albergan a 80.000 familias cuyas viviendas estaban entre las 171.584 dañadas o destruidas por el sismo, de acuerdo a cifras oficiales.
La Comisión Interina de Recuperación de Haití, encabezada por el expresidente estadounidense Bill Clinton (1993-2001), aprobó proyectos por valor de 254,5 millones de dólares para reparar, ampliar o construir hasta 41.759 unidades habitacionales. Otros planes incluyen casi 20.000 viviendas más.
El nuevo gobierno haitiano, encabezado por el cantante Joseph Michel Martelly, organizó del 18 al 24 de julio la Semana de la Reconstrucción, en la que, entre otras actividades, Clinton y el mandatario inauguraron una "exposición de viviendas" con más de 60 modelos de casas y un nuevo plan hipotecario llamado "Kay Pa M" (mi casa, en lengua créole).
¿Toda esta actividad significa que la reconstrucción está en marcha? ¿Se mudarán pronto a viviendas seguras las 634.000 personas que todavía viven en 1.001 campamentos y otras decenas de miles que habitan estructuras endebles o al borde del derrumbe?
La haitiana Louise Delva, madre de cinco hijos, vive en el campamento Regal de Petit-Goâve, unos 68 kilómetros al sudoeste de Puerto Príncipe. Ella no está enterada de ningún plan destinado a ella o a decenas de miles de refugiados como ella.
"Nos han abandonado", dijo Delva con desdén mientras guiaba a un grupo de reporteros radiales de Haitian Grassroots Watch (HGW) por su comunidad.
"Estas son las sórdidas condiciones en las que vivimos", dijo señalando una oscura y fétida tienda abarrotada de pertenencias, dos colchones y un machete.
"Cuando llueve estamos en peligro. Miren lo cerca que estamos del lecho del río", agregó Delva indicando una cañada casi seca que los residentes del campamento usan de letrina. Mientras ella hablaba, dos niños hacían sus necesidades en el riachuelo.
A fines de este mes, el huracán Irene perdonó la zona de Haití donde Delva y otros cientos de miles habitan campamentos improvisados. Pero eso no significa que las familias no corran riesgo de un próximo huracán y del cólera que sigue encarnizándose con Haití. La mayor parte del país y todos los 1.001 campamentos carecen de instalaciones sanitarias adecuadas.
"A inicios de junio tuvimos 21 casos de cólera aquí", dijo a los periodistas de HGW el presidente del comité del campamento Regal, Guyvlard Bazile.
AGENCIAS AUSENTES
Aunque ya no aparece en los títulos de la prensa, el cólera sigue atacando. Por día se hospitalizan más de 300 personas. Al 8 de este mes, los contagiados sumaban 426.285 y al menos 6.169 habían muerto.
Pero a inicios de este verano boreal, las agencias humanitarias que limpiaban las letrinas y suministraban agua y atención médica se retiraron de la mayoría de los campamentos, alegando que se habían quedado sin fondos.
De hecho, ya en marzo la Oficina de Coordinación de Asuntos Humanitarios de las Naciones Unidas (OCHA por sus siglas en inglés) había advertido que "la mayor parte de la financiación para apoyar las acciones de saneamiento, distribución de agua y administración de los campamentos se habrá terminado en junio de 2011".
"Si se acaban las acciones de saneamiento, aumentarán la defecación al aire libre, la disposición incontrolada de heces, la contaminación del cólera y la inseguridad, en especial para las mujeres que buscan un lugar privado para hacer sus necesidades", agregó la OCHA.
Toda la evidencia reunida por HGW, otros periodistas y activistas en varios campamentos indican en efecto que la "defecación" y los "excrementos" han aumentado, a pesar de que, según las propias cifras de la OCHA, los programas de asistencia en agua y saneamiento de las agencias humanitarias habían recibido ya más de 40 millones de dólares para 2011. Bazile, el coordinador del campamento Regal, dijo no entender adónde se fueron el dinero y las agencias.
Hay una que sí está en Regal: la International Emergency and Development Aid (Ayuda al Desarrollo y Emergencia Internacional, IEDA), que es la "administradora del campamento". Pero con apenas dos letrinas para cientos de personas, una sola canilla y ni una clínica, resulta difícil hallar evidencias de esa administración.
"Vienen a ver si hay mujeres embarazadas con dificultades, cuánta gente está enferma y quién necesita ir al hospital", describió Bazile.
* Este artículo resume una investigación en cuatro partes, incluyendo videos, y publicada en francés e inglés en el sitio web de Haiti Grassroots Watch, una iniciativa de AlterPresse, la Sociedad de Animación de la Comunicación Social (SAKS), la Red de Mujeres Radialistas Comunitarias (Refraka) y emisoras de la Asociación de Medios Comunitarios de Haití.
http://www.larepublica.com.uy/comunidad/469153-haitianos-abandonados-como-perros-de-la-calle
Le corps du Notaire public Emile Giordani retrouvé à Port-au-Prince au lendemain de son enlèvement en son Etude par des individus armés
Le Commissaire du Gouvernement annonce l’ouverture d’une enquête/Le 1er Sénateur du Sud-Est rend les « anciens chefs d’Etat et les parlementaires qui n’ont pas fait leur travail », responsables de l’insécurité dont le caractère politique ou pas reste à déterminer, selon lui Publié le samedi 27 août 2011
La police a découvert samedi matin dans un ravin sis dans le quartier du Canapé Vert, à Port-au-Prince, le corps du Notaire public Emile Giordani (62 ans), enlevé la veille en son Etude par au moins 4 hommes armés qui l’avaient contraint à monter dans le coffre-arrière de son propre véhicule pour le conduire vers une destination inconnue.
Aucun impact de balle n’aurait été remarqué sur le corps de la victime. Me Giordani serait décédé par asphyxie, selon les premières impressions des enquêteurs, se basant sur le fait qu’il était cagoulé et ses poignets ligotés.
Emmanuel Giordani, qui se présente comme le cousin du Notaire, déclare avoir été témoin de l’enlèvement. Il affirme avoir même été mis en joue par les agresseurs qui, après avoir ligoté les personnes trouvées sur place, exigeaient une somme de quatre vingt mille dollars (USD 80,000.00) représentant le montant d’une transaction qui aurait été conclue pendant la journée de vendredi en l’Etude du Notaire. Le témoin précise que le Notaire ne disposait pas d’une telle somme en son office.
Le Commissaire du gouvernement par intérim, Sonel Jean-François, qui s’était transporté sur les lieux où le cadavre a été découvert, a annoncé l’ouverture d’une enquête par la Direction Centrale de Police Judiciaire (DCPJ).
Présent également sur les lieux, le 1er Sénateur du Sud-Est, Edwin Zenny, proche du Président de la République et qui s’est présenté comme un client du Notaire Giordani, a estimé que la situation actuelle résulte de l’échec des « anciens chefs d’Etat et des parlementaires » par rapport à la mission qui était la leur. Il déclare avoir prévenu le Chef de l’Etat de la gravité de la situation d’insécurité prévalant dans le pays et dont il faudrait, à son avis, déterminer le caractère politique ou non.
Le parlementaire déplore la disparition tragique du Notaire Giordani qui était, selon lui, un homme honnête et crédible.
Très connu dans les milieux d’affaires et dans le monde des professionnels du Droit, le Notaire public Emile Giordani était marié et père de 3 enfants. Il fut membre de la direction de l’Association des Notaires Publics de Port-au-Prince (ASNOP). [jmd/Radio Kiskeya]
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article8009
La police a découvert samedi matin dans un ravin sis dans le quartier du Canapé Vert, à Port-au-Prince, le corps du Notaire public Emile Giordani (62 ans), enlevé la veille en son Etude par au moins 4 hommes armés qui l’avaient contraint à monter dans le coffre-arrière de son propre véhicule pour le conduire vers une destination inconnue.
Aucun impact de balle n’aurait été remarqué sur le corps de la victime. Me Giordani serait décédé par asphyxie, selon les premières impressions des enquêteurs, se basant sur le fait qu’il était cagoulé et ses poignets ligotés.
Emmanuel Giordani, qui se présente comme le cousin du Notaire, déclare avoir été témoin de l’enlèvement. Il affirme avoir même été mis en joue par les agresseurs qui, après avoir ligoté les personnes trouvées sur place, exigeaient une somme de quatre vingt mille dollars (USD 80,000.00) représentant le montant d’une transaction qui aurait été conclue pendant la journée de vendredi en l’Etude du Notaire. Le témoin précise que le Notaire ne disposait pas d’une telle somme en son office.
Le Commissaire du gouvernement par intérim, Sonel Jean-François, qui s’était transporté sur les lieux où le cadavre a été découvert, a annoncé l’ouverture d’une enquête par la Direction Centrale de Police Judiciaire (DCPJ).
Présent également sur les lieux, le 1er Sénateur du Sud-Est, Edwin Zenny, proche du Président de la République et qui s’est présenté comme un client du Notaire Giordani, a estimé que la situation actuelle résulte de l’échec des « anciens chefs d’Etat et des parlementaires » par rapport à la mission qui était la leur. Il déclare avoir prévenu le Chef de l’Etat de la gravité de la situation d’insécurité prévalant dans le pays et dont il faudrait, à son avis, déterminer le caractère politique ou non.
Le parlementaire déplore la disparition tragique du Notaire Giordani qui était, selon lui, un homme honnête et crédible.
Très connu dans les milieux d’affaires et dans le monde des professionnels du Droit, le Notaire public Emile Giordani était marié et père de 3 enfants. Il fut membre de la direction de l’Association des Notaires Publics de Port-au-Prince (ASNOP). [jmd/Radio Kiskeya]
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article8009
HAITI AU COEUR D'UN CONFLIT IDEOLOGIQUE ?
JACMEL, 19 Août – Le président Michel Martelly devrait être ces jours-ci aux abois. Pressuré par l'international pour nommer un nouveau premier ministre (ses deux premiers choix ont été rejetés par le Parlement où il ne dispose d'aucune majorité). Le président a dû demander le report de la rentrée scolaire (fixée désormais à la deuxième semaine d'octobre) pour n'être pas encore prêt à appliquer sa promesse de la scolarisation gratuite. Il s'est vu fermer la porte au nez par deux grandes nations sud américaines (Brésil et Argentine) où il souhaitait accomplir une visite officielle, ce sous prétexte que Haïti n'a pas encore un gouvernement légitime. Etc.
Et cependant, Michel Martelly semble garder tout son sang froid.
Réponse : le nouveau chef de l'Etat élu d'Haïti a une stratégie bien déterminée. Contrairement à ce que l'on peut croire, il n'agit pas au jour le jour.
Un populisme de droite …
Michel Martelly a reçu une mission et tenez-vous bien : faire qu'Haïti devienne un maillon important, une pointe avancée, pour une tentative de reconquête du continent sud-américain par la droite.
Pas la droite classique, mais celle que symbolise, par exemple, le mouvement Tea Party aux Etats-Unis. Conservatrice dans son essence, mais radicale dans ses méthodes. Un populisme de droite. Celui-ci a déjà introduit un grand bouleversement sur l'échiquier politique américain, modifié le calcul des sièges et l'arithmétique décisionnelle au Congrès (grâce à quoi les Républicains ont repris le contrôle de la Chambre des Représentants et commencé à faire baver le président Barak Obama). En attendant de jouer un rôle probablement aussi de premier plan lors des futures présidentielles (novembre 2012).
Une exception dans une Amérique latine dominée par la gauche …
Alors que le président Martelly n'a pu poursuivre récemment son périple, comme il l'espérait, à Buenos Aires, la présidente argentine Christina Fernandez de Kirchner, lui ayant fait faux bond à la dernière minute, prétextant de la maladie de sa belle-fille qui venait d'avoir une fausse couche, le président haïtien a par contre été reçu avec tous les honneurs par son homologue chilien, Sebastian Piñera.
Le président du Chili, millionnaire et homme de droite, est une exception dans une Amérique latine dominée par des pouvoirs issus de la gauche libérale (Brésil, Argentine, Uruguay et aujourd'hui aussi le Pérou), dont au moins deux appartenant à la gauche radicale (Venezuela et Bolivie, n'hésitant pas devant les nationalisations). Outre l'ancien chef sandiniste Daniel Ortega, au Nicaragua. Et tous élus démocratiquement.
Les nouveaux régimes de droite devront donc être élus eux aussi aujourd'hui de manière démocratique. Dans des élections libres. C'est un sine qua non. Du moins à l'époque actuelle. D'où l'importance revêtue (à ce niveau) par l'élection de Michel Martelly en Haïti.
Le rêve d'une droite populiste, modernisatrice et avec des aspirations sociales …
Notez que le président du Chili, Sebastian Piñera (surnommé d'abord le Berlusconi chilien), alors même qu'il recevait son homologue haïtien, était confronté à une violente insurrection estudiantine, faisant face depuis trois mois à une grave crise sociale et à une chute de sa popularité à cause des restes des politiques introduites autrefois par la dictature du général Pinochet privant les masses des bénéfices de la croissance. L'économie chilienne est l'une des plus vigoureuses de l'Amérique latine (croissance de 6 à 7% en 2011). Le rêve d'une droite populiste, modernisatrice et soucieuse des classes populaires, ne semble donc pas passer aussi facilement qu'espèrent les grands stratèges … dont ceux opérant actuellement aussi en Haïti.
Le Washington Post, dans un éditorial, critique les 5 voyages à l'étranger accomplis par le président Martelly, en trois mois seulement depuis son investiture, alors qu'il n'a pas encore été capable de se donner un gouvernement. Le journal insiste sur la visite officielle en Espagne, pour souligner que ce pays n'a historiquement aucune signification pour Haïti, en termes de coopération … alors que les autres étapes plus décisives de la tournée présidentielle, y compris la France, ainsi que Bruxelles, siège de l'Union européenne, ont été annulées sans remord par le dirigeant haïtien.
Héritier du franquisme …
C'est que le Washington Post n'a pas suffisamment saisi l'importance symbolique donnée par le président Martelly à sa rencontre avec le roi d'Espagne, Juan Carlos de Bourbon.
Une autre information traitée avec trop de légèreté, c'est l'annonce par le président Martelly de la formation d'une commission pour Haïti dont ferait partie le chef de l'opposition espagnole, l'ex-premier ministre José Maria Aznar, du Parti populaire (PP), héritier du franquisme.
L'Espagne n'est peut-être pas une grande référence pour Haïti mais elle est une porte ouverte sur le continent latino-américain, où l'élection de Michel Martelly en Haïti est destinée donc à avoir une certaine résonnance. Toutes proportions gardées, bien entendu.
En tout cas, la manœuvre est suffisamment évidente pour avoir conduit le puissant Brésil à mettre immédiatement les points sur les i. Le nouveau ministre brésilien de la défense, l'ex-chancelier Celso Amorim, celui-là même qui avait négocié la participation de son pays à la mission onusienne de maintien de la paix en Haïti (Minustah) en 2004, a annoncé que le Brésil envisage le retrait de ses casques bleus d'Haïti. A bon entendeur.
Faire passer le temps …
Voilà donc le décor dressé. A présent quelles sont les incidences sur l'actualité politique haïtienne de cette feuille de route spéciale assignée au président Michel Martelly?
Première conséquence: faire passer le temps jusqu'à pouvoir mettre en place sa propre stratégie. Les gouvernements de la mouvance Lavalas (Aristide, puis Préval) ont bien passé deux décennies au pouvoir, disent-ils, pour nous laisser le pays dans l'état où il est. Exsangue, méconnaissable.
Plutôt que de nommer un Premier ministre qui ne soit pas du même bord et d'aboutir à un soi-disant gouvernement de coalition qui refuserait d'accomplir 'ses' politiques (comme le répète souvent le président Martelly), eh bien vaut mieux attendre.
Pas étonnant que après le rejet de son premier choix, Daniel-Gérard Rouzier, par la Chambre des Députés, le président eut annoncé son intention de garder en poste le premier ministre démissionnaire Jean Max Bellerive.
Mais la Constitution s'y oppose.
Le second candidat, l'ex-ministre de la justice, Bernard Gousse, n'eut pas un meilleur sort.
Actuellement Michel Martelly est sous pression (y compris de l'administration américaine) pour proposer un troisième premier ministre au Parlement.
'Stuck in the mud' …
Selon des éditoriaux parus dans le Washington Post (14 Août 2011, 'Stuck in the mud', embourbé) et le Miami Herald, le président haïtien aurait manifesté son intention d'attendre au moins six mois avant de se décider.
En attendant il ne reste pas inactif. Dans l'intimité la plus stricte sont faites des nominations par brassées de conseillers à la présidence (car c'est un privilège du chef de l'Etat de nommer tout un bataillon de conseillers et consultants, comme pour les directeurs généraux quand un gouvernement sera en place. De plus n'oublions pas que les Affaires étrangères sont une chasse gardée du président de la République, et que nous parlons surtout dans cet article des relations d'Haïti avec les autres nations du monde).
Evidemment tous ces nouveaux promus appartiennent à la même tendance, ont pour devoir d'accélérer la promotion de cette mission très particulière dont s'est investi le nouveau président d'Haïti.
'Nous avançons sans forcer!' …
Alors que les esprits n'avaient jamais été aussi inquiets, Michel Martelly l'a dit à son retour du Chili le dimanche 14 août écoulé: 'Nous avançons sans forcer!'
Avancer sans forcer la marche. Cela a tout son sens. Il pense pouvoir gagner sur le temps. A moyen terme. Il compte probablement aussi sur l'opportunisme du fonctionnaire public haïtien, protéiforme (en créole, 'san lanvè, ni landwat', maille à l'envers, maille à l'endroit) pour mener à bien ce projet, c'est le cas de dire, pas comme les autres.
Cependant nous avons vu que les réactions à l'étranger n'ont pas tardé.
Voici Haïti au coeur d'un important conflit idéologique auquel personne ne s'attendait. En dehors de Joseph Michel Martelly et des stratèges 'internationaux' qui ont bâti sa campagne victorieuse (et dont beaucoup n'en reviennent toujours pas) à la présidence.
Venezuela …
Est-ce que la confrontation ira jusqu'à remettre en question les relations d'Haïti avec ces puissantes nations sud-américaines que sont le Brésil, l'Argentine …
Ne parlons pas de la frange radicale avec en tête le Venezuela du président Hugo Chavez qui nous alimente en pétrole à des conditions très avantageuses et dont l'ex-président Bill Clinton a calculé qu'en fonction de leur PIB respectif, le Venezuela donne une aide plus importante à Haïti que les Etats-Unis.
Haïti en Marche, 19 Août 2011
http://www.haitienmarche.com/articledelasemaine.php?completedate=2011-08-22
Et cependant, Michel Martelly semble garder tout son sang froid.
Réponse : le nouveau chef de l'Etat élu d'Haïti a une stratégie bien déterminée. Contrairement à ce que l'on peut croire, il n'agit pas au jour le jour.
Un populisme de droite …
Michel Martelly a reçu une mission et tenez-vous bien : faire qu'Haïti devienne un maillon important, une pointe avancée, pour une tentative de reconquête du continent sud-américain par la droite.
Pas la droite classique, mais celle que symbolise, par exemple, le mouvement Tea Party aux Etats-Unis. Conservatrice dans son essence, mais radicale dans ses méthodes. Un populisme de droite. Celui-ci a déjà introduit un grand bouleversement sur l'échiquier politique américain, modifié le calcul des sièges et l'arithmétique décisionnelle au Congrès (grâce à quoi les Républicains ont repris le contrôle de la Chambre des Représentants et commencé à faire baver le président Barak Obama). En attendant de jouer un rôle probablement aussi de premier plan lors des futures présidentielles (novembre 2012).
Une exception dans une Amérique latine dominée par la gauche …
Alors que le président Martelly n'a pu poursuivre récemment son périple, comme il l'espérait, à Buenos Aires, la présidente argentine Christina Fernandez de Kirchner, lui ayant fait faux bond à la dernière minute, prétextant de la maladie de sa belle-fille qui venait d'avoir une fausse couche, le président haïtien a par contre été reçu avec tous les honneurs par son homologue chilien, Sebastian Piñera.
Le président du Chili, millionnaire et homme de droite, est une exception dans une Amérique latine dominée par des pouvoirs issus de la gauche libérale (Brésil, Argentine, Uruguay et aujourd'hui aussi le Pérou), dont au moins deux appartenant à la gauche radicale (Venezuela et Bolivie, n'hésitant pas devant les nationalisations). Outre l'ancien chef sandiniste Daniel Ortega, au Nicaragua. Et tous élus démocratiquement.
Les nouveaux régimes de droite devront donc être élus eux aussi aujourd'hui de manière démocratique. Dans des élections libres. C'est un sine qua non. Du moins à l'époque actuelle. D'où l'importance revêtue (à ce niveau) par l'élection de Michel Martelly en Haïti.
Le rêve d'une droite populiste, modernisatrice et avec des aspirations sociales …
Notez que le président du Chili, Sebastian Piñera (surnommé d'abord le Berlusconi chilien), alors même qu'il recevait son homologue haïtien, était confronté à une violente insurrection estudiantine, faisant face depuis trois mois à une grave crise sociale et à une chute de sa popularité à cause des restes des politiques introduites autrefois par la dictature du général Pinochet privant les masses des bénéfices de la croissance. L'économie chilienne est l'une des plus vigoureuses de l'Amérique latine (croissance de 6 à 7% en 2011). Le rêve d'une droite populiste, modernisatrice et soucieuse des classes populaires, ne semble donc pas passer aussi facilement qu'espèrent les grands stratèges … dont ceux opérant actuellement aussi en Haïti.
Le Washington Post, dans un éditorial, critique les 5 voyages à l'étranger accomplis par le président Martelly, en trois mois seulement depuis son investiture, alors qu'il n'a pas encore été capable de se donner un gouvernement. Le journal insiste sur la visite officielle en Espagne, pour souligner que ce pays n'a historiquement aucune signification pour Haïti, en termes de coopération … alors que les autres étapes plus décisives de la tournée présidentielle, y compris la France, ainsi que Bruxelles, siège de l'Union européenne, ont été annulées sans remord par le dirigeant haïtien.
Héritier du franquisme …
C'est que le Washington Post n'a pas suffisamment saisi l'importance symbolique donnée par le président Martelly à sa rencontre avec le roi d'Espagne, Juan Carlos de Bourbon.
Une autre information traitée avec trop de légèreté, c'est l'annonce par le président Martelly de la formation d'une commission pour Haïti dont ferait partie le chef de l'opposition espagnole, l'ex-premier ministre José Maria Aznar, du Parti populaire (PP), héritier du franquisme.
L'Espagne n'est peut-être pas une grande référence pour Haïti mais elle est une porte ouverte sur le continent latino-américain, où l'élection de Michel Martelly en Haïti est destinée donc à avoir une certaine résonnance. Toutes proportions gardées, bien entendu.
En tout cas, la manœuvre est suffisamment évidente pour avoir conduit le puissant Brésil à mettre immédiatement les points sur les i. Le nouveau ministre brésilien de la défense, l'ex-chancelier Celso Amorim, celui-là même qui avait négocié la participation de son pays à la mission onusienne de maintien de la paix en Haïti (Minustah) en 2004, a annoncé que le Brésil envisage le retrait de ses casques bleus d'Haïti. A bon entendeur.
Faire passer le temps …
Voilà donc le décor dressé. A présent quelles sont les incidences sur l'actualité politique haïtienne de cette feuille de route spéciale assignée au président Michel Martelly?
Première conséquence: faire passer le temps jusqu'à pouvoir mettre en place sa propre stratégie. Les gouvernements de la mouvance Lavalas (Aristide, puis Préval) ont bien passé deux décennies au pouvoir, disent-ils, pour nous laisser le pays dans l'état où il est. Exsangue, méconnaissable.
Plutôt que de nommer un Premier ministre qui ne soit pas du même bord et d'aboutir à un soi-disant gouvernement de coalition qui refuserait d'accomplir 'ses' politiques (comme le répète souvent le président Martelly), eh bien vaut mieux attendre.
Pas étonnant que après le rejet de son premier choix, Daniel-Gérard Rouzier, par la Chambre des Députés, le président eut annoncé son intention de garder en poste le premier ministre démissionnaire Jean Max Bellerive.
Mais la Constitution s'y oppose.
Le second candidat, l'ex-ministre de la justice, Bernard Gousse, n'eut pas un meilleur sort.
Actuellement Michel Martelly est sous pression (y compris de l'administration américaine) pour proposer un troisième premier ministre au Parlement.
'Stuck in the mud' …
Selon des éditoriaux parus dans le Washington Post (14 Août 2011, 'Stuck in the mud', embourbé) et le Miami Herald, le président haïtien aurait manifesté son intention d'attendre au moins six mois avant de se décider.
En attendant il ne reste pas inactif. Dans l'intimité la plus stricte sont faites des nominations par brassées de conseillers à la présidence (car c'est un privilège du chef de l'Etat de nommer tout un bataillon de conseillers et consultants, comme pour les directeurs généraux quand un gouvernement sera en place. De plus n'oublions pas que les Affaires étrangères sont une chasse gardée du président de la République, et que nous parlons surtout dans cet article des relations d'Haïti avec les autres nations du monde).
Evidemment tous ces nouveaux promus appartiennent à la même tendance, ont pour devoir d'accélérer la promotion de cette mission très particulière dont s'est investi le nouveau président d'Haïti.
'Nous avançons sans forcer!' …
Alors que les esprits n'avaient jamais été aussi inquiets, Michel Martelly l'a dit à son retour du Chili le dimanche 14 août écoulé: 'Nous avançons sans forcer!'
Avancer sans forcer la marche. Cela a tout son sens. Il pense pouvoir gagner sur le temps. A moyen terme. Il compte probablement aussi sur l'opportunisme du fonctionnaire public haïtien, protéiforme (en créole, 'san lanvè, ni landwat', maille à l'envers, maille à l'endroit) pour mener à bien ce projet, c'est le cas de dire, pas comme les autres.
Cependant nous avons vu que les réactions à l'étranger n'ont pas tardé.
Voici Haïti au coeur d'un important conflit idéologique auquel personne ne s'attendait. En dehors de Joseph Michel Martelly et des stratèges 'internationaux' qui ont bâti sa campagne victorieuse (et dont beaucoup n'en reviennent toujours pas) à la présidence.
Venezuela …
Est-ce que la confrontation ira jusqu'à remettre en question les relations d'Haïti avec ces puissantes nations sud-américaines que sont le Brésil, l'Argentine …
Ne parlons pas de la frange radicale avec en tête le Venezuela du président Hugo Chavez qui nous alimente en pétrole à des conditions très avantageuses et dont l'ex-président Bill Clinton a calculé qu'en fonction de leur PIB respectif, le Venezuela donne une aide plus importante à Haïti que les Etats-Unis.
Haïti en Marche, 19 Août 2011
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Belfort : «Je sais d'où je viens»
Plus qu'un prometteur attaquant auteur de ses deux premières réalisations en Ligue 2 la semaine passée, Kervens Belfort est un miraculé. Natif du Petit Goâve, en Haïti, le buteur manceau âgé de 19 ans résidait encore sur l'île lors du tremblement de terre de janvier 2010. Pour Francefootball.fr, Belfort s'est confié avant le déplacement de sa formation, ce vendredi (20 heures), à Châteauroux. (Photo D-R)
«Kervens, vous avez inscrit vos deux premiers buts en Ligue 2 face à Sedan (3-1, 4e j.) samedi dernier. Comment avez-vous vécu cette première victoire de la saison ?
C'était vraiment super mais il faut que cela continue désormais. Nous avons enfin remporté notre premier match et j'ai débloqué mon compteur avec l'équipe première, j'espère que ce n'est que le début d'une longue série.
A qui avez-pensez après ces deux réalisations ?
J'ai pensé à mon ancien club en Haïti, le Tempête FC, avec qui j'ai connu mes premières émotions. Et puis, bien sûr, à ma famille présente sur place et à tous mes proches qui ont souffert. C'est une véritable source de motivation pour moi vous savez. Quand je pense à ma famille, j'ai envie de tout déchirer !
Vous étiez toujours en Haïti le 12 janvier 2010 lors du tremblement de terre...
Oui, j'étais là-bas pendant la catastrophe, je ne suis arrivé qu'en fin d'année 2010 au Mans. Ce fût une période assez délicate.
Arnaud Cormier, votre entraîneur, vous a-t-il adressé un message particulier à votre sortie de terrain (remplacé par Anthony Derouard à la 81e) ?
Il m'a tout simplement dit que c'était bien et de continuer comme ça, que j'avais fait du bon boulot. J'avais eu quelques bonnes occasions lors des trois premiers matches de Championnat, j'avais failli marquer mais il m'avait manqué un peu de réussite pour conclure.
«Ne pas réfléchir et foncer tête basse»
Il y a encore un mois vous n'aviez évolué qu'avec l'équipe réserve, en CFA. Le palier a rapidement été franchi...
C'est excellent pour la confiance mais il faut encore confirmer, le plus dur reste à faire. Je sais d'où je viens, je ne vais pas commencer à prendre la grosse tête maintenant.
Vous vous êtes fixés un objectif de douze buts cette saison, il n'en reste plus que dix à mettre désormais !
(Rires !) Tout à fait mais je vais encore beaucoup travailler pour atteindre cette barre le plus rapidement possible.
Le Mans serait toujours à la recherche d'un attaquant, pensez-vous être ce buteur providentiel ?
Je suis conscient de mes capacités mais il n'y a pas de problème si les dirigeants souhaitent encore étoffer l'effectif.
Vous allez en tout cas avoir l'occasion de le prouver dès vendredi à Châteauroux...
Bien sûr, il faut toujours prouver ce que l'on vaut match après match. Je me sens bien en ce moment, j'ai effectué une bonne préparation. Je vais tout faire pour poursuivre sur ma lancée.
Avec trois unités, vous êtes aux portes de la relégation avant ce déplacement. La pression est-elle déjà bien présente après seulement quatre journées ?
Bien sûr que nous avons une grosse pression sur les épaules mais pour ma part, je le prends comme un défi. J'aime les situations comme celle-là. Il ne faut pas réfléchir et foncer tête basse.»
Propos recueillis par Clément LACORD
C'était vraiment super mais il faut que cela continue désormais. Nous avons enfin remporté notre premier match et j'ai débloqué mon compteur avec l'équipe première, j'espère que ce n'est que le début d'une longue série.
A qui avez-pensez après ces deux réalisations ?
J'ai pensé à mon ancien club en Haïti, le Tempête FC, avec qui j'ai connu mes premières émotions. Et puis, bien sûr, à ma famille présente sur place et à tous mes proches qui ont souffert. C'est une véritable source de motivation pour moi vous savez. Quand je pense à ma famille, j'ai envie de tout déchirer !
Vous étiez toujours en Haïti le 12 janvier 2010 lors du tremblement de terre...
Oui, j'étais là-bas pendant la catastrophe, je ne suis arrivé qu'en fin d'année 2010 au Mans. Ce fût une période assez délicate.
Arnaud Cormier, votre entraîneur, vous a-t-il adressé un message particulier à votre sortie de terrain (remplacé par Anthony Derouard à la 81e) ?
Il m'a tout simplement dit que c'était bien et de continuer comme ça, que j'avais fait du bon boulot. J'avais eu quelques bonnes occasions lors des trois premiers matches de Championnat, j'avais failli marquer mais il m'avait manqué un peu de réussite pour conclure.
«Ne pas réfléchir et foncer tête basse»
Il y a encore un mois vous n'aviez évolué qu'avec l'équipe réserve, en CFA. Le palier a rapidement été franchi...
C'est excellent pour la confiance mais il faut encore confirmer, le plus dur reste à faire. Je sais d'où je viens, je ne vais pas commencer à prendre la grosse tête maintenant.
Vous vous êtes fixés un objectif de douze buts cette saison, il n'en reste plus que dix à mettre désormais !
(Rires !) Tout à fait mais je vais encore beaucoup travailler pour atteindre cette barre le plus rapidement possible.
Le Mans serait toujours à la recherche d'un attaquant, pensez-vous être ce buteur providentiel ?
Je suis conscient de mes capacités mais il n'y a pas de problème si les dirigeants souhaitent encore étoffer l'effectif.
Vous allez en tout cas avoir l'occasion de le prouver dès vendredi à Châteauroux...
Bien sûr, il faut toujours prouver ce que l'on vaut match après match. Je me sens bien en ce moment, j'ai effectué une bonne préparation. Je vais tout faire pour poursuivre sur ma lancée.
Avec trois unités, vous êtes aux portes de la relégation avant ce déplacement. La pression est-elle déjà bien présente après seulement quatre journées ?
Bien sûr que nous avons une grosse pression sur les épaules mais pour ma part, je le prends comme un défi. J'aime les situations comme celle-là. Il ne faut pas réfléchir et foncer tête basse.»
Propos recueillis par Clément LACORD
samedi 27 août 2011
Offensive du G-16 : Michel Martelly doit répondre à dix exigences
Au nom de la sauvegarde des institutions républicaines et des responsabilités constitutionnelles du chef de l’Etat, le bloc majoritaire au Sénat l’appelle au dialogue avec les forces politiques et sociales et à la mise en oeuvre d’un train de mesures comme conditions sine qua non pour arriver à la formation d’un nouveau gouvernement Publié le vendredi 26 août 2011
Le groupe des seize, majoritaire au Sénat et de plus en plus opposé au Président Michel Martelly, a dénoncé vendredi les « dérives du pouvoir » et présenté un cahier des charges en dix points dont l’application conditionnera le processus de ratification du nouveau Premier ministre alors que l’impasse politique reste totale en Haïti plus de trois mois après l’arrivée de la nouvelle administration.
Incisifs et déterminés dans l’exposé de leur déclaration qui, dans son contenu et son articulation annonce un glissement vers une polarisation de la vie politique, les Sénateurs Wencesclass Lambert, Evallière Beauplan et Simon Dieuseul Desras ont d’entrée de jeu exigé de la Présidence l’établissement d’un dialogue sur la normalisation de la situation du pays avec les blocs parlementaires, les partis politiques représentés au Parlement et la société civile.
Sur la longue liste des recommandations publiée tout juste quelques heures après une rencontre mercredi entre le G-16 et l’ambassadeur américain, Kenneth Merten, figurent notamment la promulgation de la version amendée de la constitution, la formation du conseil électoral permanent (CEP) et du conseil constitutionnel, la nomination de nouveaux juges à la Cour de cassation suivie de l’institution du conseil supérieur du pouvoir judiciaire (CSPJ), la reconduction de la Commission intérimaire pour la reconstruction d’Haïti (CIRH) et la révision du mandat de la Mission de stabilisation de l’ONU (MINUSTAH).
Se défendant de vouloir mettre les bâtons dans les roues du chef de l’Etat et de rendre inopérante son administration, le bloc majoritaire, par la voix de Wencesclass Lambert, assure qu’il revient à Michel Martelly de faire connaître le nom de son nouveau Premier ministre désigné après l’échec des deux premiers candidats, Daniel Rouzier et Bernard Gousse.
Pour sa part, Evallière Beauplan, se montre très critique vis-à-vis du Président de la république qui, déplore-t-il, refuse de dialoguer avec les représentants de la majorité au Sénat en vue de trouver une solution au blocage politique. Parallèlement, il consacre le plus clair de son temps à des gesticulations inutiles. Le troisième Sénateur du nord-ouest a également averti que l’opération baptisée « débloquer le pays » dont le lancement a été annoncé dans les médias par des partisans zélés du pouvoir ne pourra nullement atteindre son objectif qui est d’intimider les parlementaires.
Intervenant sur le même thème, son collègue Simon Dieuseul Desras, a exprimé ses plus vives préoccupations et mis en garde contre toute agression dont pourraient faire l’objet Députés et Sénateurs de la part des troupes de choc qui compteraient, à la solde de la Présidence, partir en guerre contre le Parlement.
Ancien allié de Michel Martelly lors de la dernière campagne présidentielle, le Sénateur du Plateau Central (centre), issu du secteur Lavalas, évoque clairement la possibilité d’envisager la destitution du chef de l’Etat au cas où les parlementaires seraient la cible d’actions attentatoires à la démocratie.
A la veille d’un cumul de problèmes sociaux et d’une rentrée des classes à hauts risques au cours de laquelle M. Martelly sera mis à l’épreuve sur l’une de ses grandes promesses de campagne, la scolarisation universelle gratuite des enfants, la lune de miel avec le pouvoir législatif semble déjà terminé pour un Président en panne de solution devant l’impatience de plus en plus perceptible des citoyens et de la communauté internationale. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article8008
Commentaires:
Les parlementaires font très bien de se positionner et de démontrer un plan à défaut de vraie stratégie politique. On ne sait dire cependant si c'est par prépotence, limitation conceptuelle ou excès de zèle, ils ne semblent pas aborder la situation par le bon bout. Il est difficile d'imaginer une solution en montrant ses gros bras. Le bras de fer va sûrement exacerber les êtres et les paraître. Certaines revendications, légitimes ou non doivent être exigées lors de la définition et présentation de la politique générale. Et ne devraient pas être posées comme condition pour la ratification d'un premier ministre désigné.
Il ne faut pas non plus se montrer ni pas assez dupes ni trop naïfs. Je vois très mal comment ceux qui financent le budget haïtien, ceux qui financent les élections; ceux-là qui sont intervenus ouvertement pour proposer une solution coupée au couteau à nos élections présidentielles - donc les responsables de cette situation - ceux qui financent la MINUSTAH dont l'efficacité de la mission se jauge uniquement par un changement de président après chaque quinquennat, assisteraient les bras en croix à la destitution de Michel Martelly. J'ai envie de dire que nous nous plongeons de plus en plus dans le n'importe quoi. Mais on y est déjà jusqu'aux coudes et depuis des lustres!
Le groupe des seize, majoritaire au Sénat et de plus en plus opposé au Président Michel Martelly, a dénoncé vendredi les « dérives du pouvoir » et présenté un cahier des charges en dix points dont l’application conditionnera le processus de ratification du nouveau Premier ministre alors que l’impasse politique reste totale en Haïti plus de trois mois après l’arrivée de la nouvelle administration.
Incisifs et déterminés dans l’exposé de leur déclaration qui, dans son contenu et son articulation annonce un glissement vers une polarisation de la vie politique, les Sénateurs Wencesclass Lambert, Evallière Beauplan et Simon Dieuseul Desras ont d’entrée de jeu exigé de la Présidence l’établissement d’un dialogue sur la normalisation de la situation du pays avec les blocs parlementaires, les partis politiques représentés au Parlement et la société civile.
Sur la longue liste des recommandations publiée tout juste quelques heures après une rencontre mercredi entre le G-16 et l’ambassadeur américain, Kenneth Merten, figurent notamment la promulgation de la version amendée de la constitution, la formation du conseil électoral permanent (CEP) et du conseil constitutionnel, la nomination de nouveaux juges à la Cour de cassation suivie de l’institution du conseil supérieur du pouvoir judiciaire (CSPJ), la reconduction de la Commission intérimaire pour la reconstruction d’Haïti (CIRH) et la révision du mandat de la Mission de stabilisation de l’ONU (MINUSTAH).
Se défendant de vouloir mettre les bâtons dans les roues du chef de l’Etat et de rendre inopérante son administration, le bloc majoritaire, par la voix de Wencesclass Lambert, assure qu’il revient à Michel Martelly de faire connaître le nom de son nouveau Premier ministre désigné après l’échec des deux premiers candidats, Daniel Rouzier et Bernard Gousse.
Pour sa part, Evallière Beauplan, se montre très critique vis-à-vis du Président de la république qui, déplore-t-il, refuse de dialoguer avec les représentants de la majorité au Sénat en vue de trouver une solution au blocage politique. Parallèlement, il consacre le plus clair de son temps à des gesticulations inutiles. Le troisième Sénateur du nord-ouest a également averti que l’opération baptisée « débloquer le pays » dont le lancement a été annoncé dans les médias par des partisans zélés du pouvoir ne pourra nullement atteindre son objectif qui est d’intimider les parlementaires.
Intervenant sur le même thème, son collègue Simon Dieuseul Desras, a exprimé ses plus vives préoccupations et mis en garde contre toute agression dont pourraient faire l’objet Députés et Sénateurs de la part des troupes de choc qui compteraient, à la solde de la Présidence, partir en guerre contre le Parlement.
Ancien allié de Michel Martelly lors de la dernière campagne présidentielle, le Sénateur du Plateau Central (centre), issu du secteur Lavalas, évoque clairement la possibilité d’envisager la destitution du chef de l’Etat au cas où les parlementaires seraient la cible d’actions attentatoires à la démocratie.
A la veille d’un cumul de problèmes sociaux et d’une rentrée des classes à hauts risques au cours de laquelle M. Martelly sera mis à l’épreuve sur l’une de ses grandes promesses de campagne, la scolarisation universelle gratuite des enfants, la lune de miel avec le pouvoir législatif semble déjà terminé pour un Président en panne de solution devant l’impatience de plus en plus perceptible des citoyens et de la communauté internationale. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article8008
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Les parlementaires font très bien de se positionner et de démontrer un plan à défaut de vraie stratégie politique. On ne sait dire cependant si c'est par prépotence, limitation conceptuelle ou excès de zèle, ils ne semblent pas aborder la situation par le bon bout. Il est difficile d'imaginer une solution en montrant ses gros bras. Le bras de fer va sûrement exacerber les êtres et les paraître. Certaines revendications, légitimes ou non doivent être exigées lors de la définition et présentation de la politique générale. Et ne devraient pas être posées comme condition pour la ratification d'un premier ministre désigné.
Il ne faut pas non plus se montrer ni pas assez dupes ni trop naïfs. Je vois très mal comment ceux qui financent le budget haïtien, ceux qui financent les élections; ceux-là qui sont intervenus ouvertement pour proposer une solution coupée au couteau à nos élections présidentielles - donc les responsables de cette situation - ceux qui financent la MINUSTAH dont l'efficacité de la mission se jauge uniquement par un changement de président après chaque quinquennat, assisteraient les bras en croix à la destitution de Michel Martelly. J'ai envie de dire que nous nous plongeons de plus en plus dans le n'importe quoi. Mais on y est déjà jusqu'aux coudes et depuis des lustres!
vendredi 26 août 2011
Haïti et son rôle dans l’histoire de la Libye
par Imhotep Lesage Mondialisation.ca, Le 26 aout 2011
Le blog d'Allain Jules - 2011-08-22
Depuis près de 6 mois la Lybie est victime d’incessants bombardements de la part de l’OTAN. Les médias dominants nous répètent ad-nauseum que l’actuel conflit se déroule tout naturellement dans la foulée des précédentes révoltes nord-africaines. Ces médias omettent de mentionner l’effondrement du système économique mondial et les différents réalignements géopolitiques qui tendent à inciter les derniers soubresauts de rapacité des anciennes puissances coloniales. C’est dans ce contexte que la France, le Royaume-Uni et les États-Unis ont décidé de s’appuyer sur des anciens proches de Kadhafi et Al-Qaeda pour tenter de partitionner et piller les richesses de la Lybie. L’histoire peut nous apprendre beaucoup sur la Lybie. Une lecture historique peut nous éclairer sur les motivations réelles des puissances occidentales, en analysant le rôle joué par le sénateur haïtien Émile St-Lot qui s’opposa à la partition de la Lybie.
Le sénateur St-Lot compléta des études d’agronomie et de droit. Il vécut sa jeunesse durant l’occupation américaine d’Haïti qui dura de 1915 à 1937. Il y est témoin comme bon nombre d’Haïtiens du racisme et des exactions des troupes États-uniennes. Ces expériences feront de lui un ardent défenseur de la justice et de l’indépendance des nations. Il jouera un rôle central en 1945 en tant qu’ambassadeur d’Haïti aux Nations Unies. Le proche collaborateur de René Cassin participa à la préparation, l’élaboration et à la signature de la déclaration universelle des droits de l’homme à Paris. Il y représenta avec brio son pays au conseil de sécurité où il fut chargé de voter ou non l’indépendance des pays.
Dès sa création Haïti supporta toujours la liberté des peuples opprimés, la première république nègre n’hésita pas à supporter par les armes Miranda et Bolivar. Haïti joua un rôle similaire dans un cadre diplomatique à la société des nations (SDN) en condamnant fermement l’attaque de l’Italie fasciste contre l’Abyssinie (Éthiopie) et ce malgré les positions racistes des grandes puissances favorables à l’agresseur. Durant ce conflit, Haïti argumenta l’application de sanctions contre l’agresseur fasciste et le respect du pacte de la société des nations. Face à l’intransigeance française qui défendait l’indéfendable (le plan de partition Laval-Hoare), un délégué haïtien Alfred Nemours lança des paroles prophétiques: que vous soyez grand ou petit, fort ou faible, éloigné ou proche, noir ou blanc, craignez d’être un jour l’Éthiopie de quelqu’un.
Suite à la deuxième guerre mondiale, lors de la conférence de Potsdam, les puissances alliées conviennent de régler ultérieurement le cas des possessions italiennes. C’est dans ce cadre qu’est présente le plan Bevin-Sforza en 1949 aux Nations Unies, le sénateur Émile St-Lot s’y opposa pour plusieurs raisons:
- Il fait disparaître L’Érythrée en la partageant entre le Soudan et l’Éthiopie impériale
- La Somalie y est placé sous l’administration de l’ancien colonisateur italien pour une période indéterminée.
- La Lybie est dépecée en trois parties, la Cyrénaïque, Fezzan et la Tripolitaine, contre les vœux de la majorité des Libyens. Les territoires administratifs sous tutelle seront respectivement attribués à l’Italie, la France et aux Britanniques. Il est prévu dans le plan que la Lybie y obtiendrait son indépendance après 10 ans d’administration étrangère. L’ambassadeur haïtien n’est pas dupe et voit dans cette proposition un plan de prédation colonial. Les déclarations du secrétaire d’état américain John Foster Dulles sur l’Érythrée ne laissent planer aucun doute sur les visés des principaux protagonistes. Pour Dulles, le rattachement de l’Érythrée à l’Éthiopie est nécessaire pour protéger les intérêts états-uniens dans la mer rouge.
Le 17 mai 1949 à la grande consternation des puissances occidentales le sénateur Émile St-Lot vote NON à l’approbation de cette résolution, contre l’avis du président haïtien Estimé. Son vote bloque l’application du plan Bevin-Sforza et empêche la partition de la Libye. Cet évènement majeur de l’histoire paraît aujourd’hui invraisemblable car la désormais faible Haïti et ses leaders corrompus ne peuvent même pas dire NON aux forces d’occupation de l’ONU qui déversent fréquemment de la merde au choléra dans les rivières haïtiennes. Connaissant les positions du Sénateur St-Lot qui participa au 1er congrès des écrivains noirs en 1956 au côté d’hommes tel que Franz Fanon; de l’au-delà celui-ci dut être conforté par le développement fulgurant de la Libye après le renversement du roi Idriss. Doté du plus haut niveau de vie de l’Afrique, la Libye du Colonel Kadhafi partagea son abondance avec le continent noir en lui permettant d’obtenir son premier satellite RASCOM-1, en aidant l’ANC de Nelson Mandela durant les moments les plus sombres de l’Apartheid Sud-Africain, en développant des projets d’agriculture visant à augmenter l’indépendance alimentaire de l’Afrique et en finançant copieusement l’union africaine.
La Libye sous l’égide de Kadhafi est loin d’être parfaite, mais elle donne aujourd’hui une fois de plus par ses actions une grande leçon à tous les peuples opprimés du sud. Elle résiste depuis plus de 5 mois aux bombardements sauvages et au blocus arbitraire de la plus puissante alliance militaire de l’histoire. Le succès de cette résistance libyenne (plus de 2000 tribus) dans le contexte de la désintégration du système financier international démontre aux peuples démoralisés tels qu’Haïti que la résistance est possible et nécessaire. Clairement, les bourreaux d’hier n’ont plus les moyens de leurs ambitions!
En 1957, après que l’ambassadeur haïtien eu fini de délivrer son discours en faveur de l’indépendance lycienne, un confrère ambassadeur lui fit remarquer que: « le temps était sombre! » En sage gnostique Haïtien, Émile St-Lot lui répondit que: « l’esprit brille ». Malgré les difficultés futures pour Haïti, la Libye et le monde, le temps est sombre mais l’esprit brille.
Vous pouvez joindre Imhotep Lesage à l’adresse courriel : Imhotep_Lesage@hotmail.com
Articles de Imhotep Lesage publiés par Mondialisation.ca
http://mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=26212
Le Sénateur Emile St-Lot |
Depuis près de 6 mois la Lybie est victime d’incessants bombardements de la part de l’OTAN. Les médias dominants nous répètent ad-nauseum que l’actuel conflit se déroule tout naturellement dans la foulée des précédentes révoltes nord-africaines. Ces médias omettent de mentionner l’effondrement du système économique mondial et les différents réalignements géopolitiques qui tendent à inciter les derniers soubresauts de rapacité des anciennes puissances coloniales. C’est dans ce contexte que la France, le Royaume-Uni et les États-Unis ont décidé de s’appuyer sur des anciens proches de Kadhafi et Al-Qaeda pour tenter de partitionner et piller les richesses de la Lybie. L’histoire peut nous apprendre beaucoup sur la Lybie. Une lecture historique peut nous éclairer sur les motivations réelles des puissances occidentales, en analysant le rôle joué par le sénateur haïtien Émile St-Lot qui s’opposa à la partition de la Lybie.
Le sénateur St-Lot compléta des études d’agronomie et de droit. Il vécut sa jeunesse durant l’occupation américaine d’Haïti qui dura de 1915 à 1937. Il y est témoin comme bon nombre d’Haïtiens du racisme et des exactions des troupes États-uniennes. Ces expériences feront de lui un ardent défenseur de la justice et de l’indépendance des nations. Il jouera un rôle central en 1945 en tant qu’ambassadeur d’Haïti aux Nations Unies. Le proche collaborateur de René Cassin participa à la préparation, l’élaboration et à la signature de la déclaration universelle des droits de l’homme à Paris. Il y représenta avec brio son pays au conseil de sécurité où il fut chargé de voter ou non l’indépendance des pays.
Dès sa création Haïti supporta toujours la liberté des peuples opprimés, la première république nègre n’hésita pas à supporter par les armes Miranda et Bolivar. Haïti joua un rôle similaire dans un cadre diplomatique à la société des nations (SDN) en condamnant fermement l’attaque de l’Italie fasciste contre l’Abyssinie (Éthiopie) et ce malgré les positions racistes des grandes puissances favorables à l’agresseur. Durant ce conflit, Haïti argumenta l’application de sanctions contre l’agresseur fasciste et le respect du pacte de la société des nations. Face à l’intransigeance française qui défendait l’indéfendable (le plan de partition Laval-Hoare), un délégué haïtien Alfred Nemours lança des paroles prophétiques: que vous soyez grand ou petit, fort ou faible, éloigné ou proche, noir ou blanc, craignez d’être un jour l’Éthiopie de quelqu’un.
Suite à la deuxième guerre mondiale, lors de la conférence de Potsdam, les puissances alliées conviennent de régler ultérieurement le cas des possessions italiennes. C’est dans ce cadre qu’est présente le plan Bevin-Sforza en 1949 aux Nations Unies, le sénateur Émile St-Lot s’y opposa pour plusieurs raisons:
- Il fait disparaître L’Érythrée en la partageant entre le Soudan et l’Éthiopie impériale
- La Somalie y est placé sous l’administration de l’ancien colonisateur italien pour une période indéterminée.
- La Lybie est dépecée en trois parties, la Cyrénaïque, Fezzan et la Tripolitaine, contre les vœux de la majorité des Libyens. Les territoires administratifs sous tutelle seront respectivement attribués à l’Italie, la France et aux Britanniques. Il est prévu dans le plan que la Lybie y obtiendrait son indépendance après 10 ans d’administration étrangère. L’ambassadeur haïtien n’est pas dupe et voit dans cette proposition un plan de prédation colonial. Les déclarations du secrétaire d’état américain John Foster Dulles sur l’Érythrée ne laissent planer aucun doute sur les visés des principaux protagonistes. Pour Dulles, le rattachement de l’Érythrée à l’Éthiopie est nécessaire pour protéger les intérêts états-uniens dans la mer rouge.
Le 17 mai 1949 à la grande consternation des puissances occidentales le sénateur Émile St-Lot vote NON à l’approbation de cette résolution, contre l’avis du président haïtien Estimé. Son vote bloque l’application du plan Bevin-Sforza et empêche la partition de la Libye. Cet évènement majeur de l’histoire paraît aujourd’hui invraisemblable car la désormais faible Haïti et ses leaders corrompus ne peuvent même pas dire NON aux forces d’occupation de l’ONU qui déversent fréquemment de la merde au choléra dans les rivières haïtiennes. Connaissant les positions du Sénateur St-Lot qui participa au 1er congrès des écrivains noirs en 1956 au côté d’hommes tel que Franz Fanon; de l’au-delà celui-ci dut être conforté par le développement fulgurant de la Libye après le renversement du roi Idriss. Doté du plus haut niveau de vie de l’Afrique, la Libye du Colonel Kadhafi partagea son abondance avec le continent noir en lui permettant d’obtenir son premier satellite RASCOM-1, en aidant l’ANC de Nelson Mandela durant les moments les plus sombres de l’Apartheid Sud-Africain, en développant des projets d’agriculture visant à augmenter l’indépendance alimentaire de l’Afrique et en finançant copieusement l’union africaine.
La Libye sous l’égide de Kadhafi est loin d’être parfaite, mais elle donne aujourd’hui une fois de plus par ses actions une grande leçon à tous les peuples opprimés du sud. Elle résiste depuis plus de 5 mois aux bombardements sauvages et au blocus arbitraire de la plus puissante alliance militaire de l’histoire. Le succès de cette résistance libyenne (plus de 2000 tribus) dans le contexte de la désintégration du système financier international démontre aux peuples démoralisés tels qu’Haïti que la résistance est possible et nécessaire. Clairement, les bourreaux d’hier n’ont plus les moyens de leurs ambitions!
En 1957, après que l’ambassadeur haïtien eu fini de délivrer son discours en faveur de l’indépendance lycienne, un confrère ambassadeur lui fit remarquer que: « le temps était sombre! » En sage gnostique Haïtien, Émile St-Lot lui répondit que: « l’esprit brille ». Malgré les difficultés futures pour Haïti, la Libye et le monde, le temps est sombre mais l’esprit brille.
Vous pouvez joindre Imhotep Lesage à l’adresse courriel : Imhotep_Lesage@hotmail.com
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