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mercredi 13 juin 2007

Le gouvernement suisse se propose de confisquer les fonds de Duvalier

Le gouvernement suisse se propose de confisquer les fonds de Duvalier
La Suisse a entrepris des réflexions en ce qui a trait au moyen de confisquer les fonds acquis illégalement par des dirigeants corrompus afin d'éviter de devoir restituer à l'ancien dictateur haïtien Jean-Claude Duvalier des avoirs placés en Suisse, a indiqué mardi le gouvernement helvétique.

Le ministère suisse des Affaires étrangères a annoncé qu'une commission interministérielle a été constituée afin d'évaluer la nécessité et la possibilité de donner plus de pouvoirs au gouvernement en ce qui a trait aux " avoirs illicites des personnes politiquement exposées".

Le gouvernement helvétique pourrait ainsi se voir octroyer le droit de confisquer les fonds acquis illégalement, alors qu'il ne peut jusqu'à présent que les geler, mais pas indéfiniment. Il n'est "pas satisfaisant" de voir que le gouvernement pourrait bientôt être contraint de restituer des avoirs à la famille de Jean-Claude Duvalier, a reconnu le ministre en réponse à la question d'un député.

Le groupe interministériel doit remettre son rapport au gouvernement "dans les meilleurs délais" afin de soumettre éventuellement une modification de la loi au parlement.

Début juin, le gouvernement suisse a décidé in extremis de prolonger pour trois mois supplémentaires le blocage de l'ensemble des comptes détenus en Suisse par l'ex-dictateur haïtien. Les fonds, estimés à 7,6 millions de francs suisses (4,6 millions d'euros), auraient dû être débloqués par les banques à l'expiration d'un gel des avoirs décidé après la chute du régime Duvalier en 1986.

Jean-Claude Duvalier, qui vit en exil en France, et son entourage sont accusés par Port-au-Prince d'avoir détourné plus de 100 millions de dollars sous le couvert d'oeuvres sociales. Ces prélèvements systématiques sur des entreprises d'Etat auraient été transférés en partie dans des banques suisses. La demande d'entraide judiciaire de Haïti pour récupérer ces fonds n'a jamais abouti et Berne n'a pas pu se mettre d'accord avec Port-au-Prince sur une restitution des fonds par affectation à des projets humanitaires ou de développement.

Source Radio Métropole sur http://www.metropolehaiti.com

Commentaires

Enfin les autorités suisses se sensibilisent et bougent dans le sens que le voudrait la raison universelle. Depuis de nombreuses années, derrière un mur inexpugnable constitué par le « secret bancaires », les Suisses si jaloux de leurs valeurs, contribuent et fomentent la pauvreté des nations et des peuples de certains pays d’Afrique et d’Amérique dans l’indifférence absolue des grandes puissances, réunies en pseudo corporatismes économiques et financiers. Les banques de Suisse continuent à vider des pays miséreux de leurs maigres ressources en servant de receleurs à des chefs d’état véreux et corrompus.

Dans ce domaine nous autres haïtiens nous sommes bien placés. Sur une liste qui a circulé sur le net à un certain moment, figuraient les noms de trois chefs d’état haïtien parmi les plus pourris et corrompus de la terre. Trois ex présidents très riches qui ont dirigé le pays le plus pauvre de l’hémisphère. Après Duvalier, le nom de Jean Bertrand Aristide figurait à côté d’un montant estimé a plus de 800.000.000 d’euros (Selon ce qui se dit dans les rues !). La liste comptait aussi le nom d’un ancien militaire à côté de 250.000.000 de dollars !

Ceci ne semble pas inquiéter la morale des suisses et de leur système bancaire. Le secret bancaire semble protéger beaucoup de grands de ce monde c’est sans doute pour cette raison que cette théorie n’est pas encore décriée.

Aujourd’hui ou beaucoup de monde veut revenir vers le sens du partage, vers l’équité, nous continuons à interpeler les consciences pour mettre fin définitivement à l’inacceptable en 2007.

Nous acceptons telle une excellente augure cette initiative des autorités suisses. Nous souhaitons qu’aucun avocat de mauvaise cause ne vienne défendre l’indéfendable. L’argent des pays volés par les chefs d’état corrompus doivent sans autre forme de procès retourner dans les caisses de l’état.

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